Le Salon de l’aéronautique et de l’espace du Bourget est l’occasion pour les professionnels du secteur de montrer leurs dernières nouveautés. Parmi les avions et drones, le groupe d’électronique français Thales a présenté le Boarding Pass Control System, un système permettant de « fluidifier et sécuriser » les opérations de contrôle d’identité des passagers. Ce système est constitué de deux appareils. Le premier est installé en lieu et place des guichets d’enregistrement. Il scanne le passeport et imprime la carte d’embarquement mais enregistre aussi le visage et l’iris du passager. Il partage ensuite ces informations avec les autres ordinateurs de l’aéroport comme on le voit dans cette vidéo.

Il y a quelques jours, l’avocat d’Alaitz Aramendi Jaunarena et d’Olhana Garmendia Marin, deux militantes basques condamnées pour appartenance à ETA, a reçu d’une source anonyme une note, mise à jour le 24 mars 2015, destinée au vaguemestre du centre de détention de Bapaume. Cette note expose le traitement qui doit être réservé aux courriers adressés à certaines détenues, ou émanant de ces dernières. Il y est indiqué que le courrier des deux détenues basques doit être bloqué et donné au chef du quartier femme (QF) et compris les correspondances échangées avec l’avocat.

Des recours ont été introduits par l’avocat des deux prisonnières basques devant le Tribunal administratif demandant principalement que soit ordonné l’abrogation de la note ainsi que l’arrêt de toute mesure de blocage et de contrôle des courriers échangés entre les prisonnières et leur défenseur.

La prison de Bapaume

La prison de Bapaume

A l’occasion du sommet UE-CELAC (sommet des dirigeants des pays de l’Union Européenne, de l’Amérique Latine et des Caraïbes), 57 policiers français des ‘Compagnies Républicaines de Sécurité’ sont venus assister la zone de police Bruxelles-Ixelles. Cette décision a été prise suite aux événements qui avaient opposé les travailleurs en grève et la police lors d’affrontements d’une rare intensité le 6 novembre dernier autour de la Porte de Hal à Bruxelles. Cet exercice conjoint visait plus à un échange de compétences qu’à autre chose.

Les CRS sont venus accompagnés de leurs camions et fourgons anti-émeute. D’autres gadgets policiers étaient amenés, par exemple : des grilles en fer montées de 2x5m montées sur les pare-chocs des fourgons, ainsi qu’un autre type de barrière appelé ‘dispositif mobile de rue’ monté sur une remorque et capable de déployer rapidement une barrière de 18m de long sur 2m de haut. Les objectifs de ces deux engins sont évidemment de fermé une rue rapidement et de canaliser des émeutiers. Les CRS français ont également amené une batterie de caméras amovibles placées pour l’occasion sur les murs, habitations et mobiliers urbains. Ces caméras sont contrôlées et visionnées par la police en direct. Ces batteries de caméras ont déjà été utilisées au moins quatre fois en Belgique, à Mons 2015. La France partage régulièrement sa célèbre ‘expertise anti-émeute’. Lors du printemps arabe, les CRS avaient aidé plusieurs régimes réactionnaires a combattre leurs population.

Des CRS français déployés sur la Place Royale.

Des CRS français déployés sur la Place Royale.

Les onze salariés grévistes et les quatre délégués syndicaux CGT de l’entrepôt de surgelés Stef, à Saint-Ouen-l’Aumône, ont été réintégrés ce mardi par la Cour d’appel de Versailles. Ils avaient été licenciés pour faute grave en mars 2014 suite à un mouvement portant sur la revalorisation des salaires et l’amélioration des conditions de travail. Le 1er juillet dernier, le tribunal de Pontoise avait déjà prononcé leur réintégration en première instance.

Les grévistes de la STEF

Les grévistes de la STEF

Lurgui Garitagoitia Salegui, 32 ans, et Asier Borrero Toribio, 31 ans, étaient tous les deux accusés de tentative de meurtre, lors d’une fusillade pendant une course poursuite avec un véhicule de gendarmerie, le 9 juin 2009, en Lozère. Le premier, le passager, est accusé d’avoir tiré par la fenêtre sur le véhicule qui les poursuivait, avec l’arme de poing du second, qui conduisait le véhicule qu’ils venaient de voler. Un des gendarmes avait été touché à l’avant-bras. La cour a retenu la tentative de meurtre et a condamné le premier à 15 ans, le second à 13 ans.

Itziar Plaza Fernandez, 32 ans, présentée comme « responsable des caches » et déjà condamnée à 12 ans de réclusion criminelle en mars 2013 dans une autre affaire, a été condamnée à 12 ans. La cour d’assises spéciale, composée uniquement de magistrats comme c’est possible en matière de terrorisme, a prononcé la confusion de ces deux peines. Tous trois ont été également condamnés à une interdiction définitive du territoire français. Ils avaient été arrêtés fortuitement le 4 juillet 2009 près de Pau, leur véhicule garé sur le parking d’un fast-food ayant été repéré par les forces de l’ordre comme pouvant servir à l’ETA. Des traces ADN et les empreintes des deux hommes avaient été retrouvées dans la voiture impliquée dans la fusillade et sur l’arme ayant tiré.

Itziar Plaza Fernandez

Itziar Plaza Fernandez

Suite à la mort de Rémi Fraisse sur la ZAD de Sivens, une commission d’enquête chargée de tirer les conséquences avait été mise sur pied. Son épais rapport a été publié par l’Assemblée Nationale. On y trouve les déclarations du Général Denis Favier. Celui-ci constate ue les réseaux sociaux permettent aux organisateurs de manifestations en tous genres de prendre de l’avance par rapport aux forces de l’ordre qui « en sont réduites à suivre plus qu’à anticiper ». Il suggère qu’il faudra « examiner les conditions permettant, en situation dégradée, d’être plus contraignants sur les réseaux sociaux, d’examiner, sous le contrôle de l’autorité judiciaire et des autorités administratives, la question du brouillage et celle de l’interception de certains textos ».

Le chef du Service central du renseignement territorial (SCRT), Jérôme Léonnet, explique quant à lui que des méthodes parallèles sont déjà utilisées. Il s’agit du « recrutement de sources » par exemple. Concrètement, des taupes : « Nous avons des contacts même dans le monde de la contestation violente », précise-t-il. Pour finir, Denis Favier conseille encore d’améliorer les « dispositifs de vidéo-protection pour confondre les individus coupables de violences ».

Au petit matin du 27 mai, une camionnette de l’entreprise J.C-Decaux a été incendiée à Paris. Decaux était visé parce qu’il s’enrichit avec l’embourgeoisement des villes et l’exploitation des prisonniers. L’action a été menée en solidarité avec les anarchistes emprisonnés lors de l’opération Pinata en Espagne.

20 grévistes de la fonderie Castmétal (groupe Safe Metal) avaient été assignés à comparaître le 26 mai devant le tribunal de grande instance de Montbéliard pour grève illicite et entrave au fonctionnement de l’entreprise par leur employeur. L’audience n’a duré que quelques minutes. C’est la direction de la fonderie (non présente) a demandé le renvoi du dossier. Motif invoqué : « La direction maintient ses demandes mais veut vérifier que le protocole de fin de grève sera bien remis à exécution ».

La nouvelle audience est prévue le 15 juin. Les grévistes s’attendaient à ce que la direction abandonne son assignation, du fait de l’accord de fin de grève signé vendredi soir. Le renvoi doit être interprété comme un chantage de l’employeur : Soit les salariés respectent l’accord de fin de grève, ne se plaignent pas de leurs conditions de travail et reprennent leur poste sans broncher, soit ils seront poursuivis en justice. Des recours envisagés devant les prud’hommes

Grévistes de Castmétal

Grévistes de Castmétal