Hier mercredi 25, suite à l’audience de remise en liberté, les deux manifestants incarcérés depuis le 15, accusés d’avoir participé au feu d’artifice solidaire devant le centre de rétention de Vincennes où une révolte avait éclaté la veille, sont sortis de la prison de Fleury-Mérogis. Tous deux restent mis en examen pour « attroupement armé et masqué, refus empreintes, photos et ADN », et sont désormais sous contrôle judiciaire (interdiction d’entrer en contact entre inculpés et interdiction de quitter l’Ile de France), au même titre que les trois autres arrêtés ce soir-là. Tous passeront en procès le 24 mars 2014.

La révolte au centre de rétention de Vincennes avait éclaté dans la nuit de jeudi à vendredi après une descente de police à 4 heures du matin pour expulser l’un des enfermés. Les accès aux chambres ont été barricadés, les caméras obstruées et des extincteurs, des portes, des meubles ont été balancés sur les policiers. Deux sans-papiers sont actuellement incarcérés pour cette révolte, condamnés à deux mois de prison pour avoir jeté une porte, et l’un des deux à deux mois de sursis supplémentaires pour refus ADN.

Jugés en comparution immédiate, cinq jeunes ont écopé de peines allant de travaux d’intérêt général à six mois de prison ferme. Ils ont été condamnés pour violences contre les forces de l’ordre samedi à Nantes, lors de la manifestation contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

Au moins quatorze personnes ont été interpellées lors des échauffourées. Seuls ceux qui avaient déjà un casier judiciaire ont été jugés en comparution immédiate lundi et les autres recevront une convocation ultérieurement. Le tribunal a prononcé des peines allant de travaux d’intérêt général à de la prison ferme, mais sans mandat de dépôt. Les cinq hommes, dont un seul de plus de 30 ans, étaient jugés essentiellement pour avoir lancé des projectiles contre les forces de l’ordre.

Les 23 salariés en grève depuis le 31 janvier chez STEF, un entreprise spécialisée de Saint-Ouen dans la préparation de commandes pour les magasins Picard étaient convoqués jusqu’à hier après-midi à des entretiens disciplinaires. Le préalable à des sanctions pouvant aller jusqu’au licenciement. En cause: le blocage de l’entreprise jusqu’au 6 février par les grévistes malgré une ordonnance du Tribunal de grande instance de Pontoise du 3 février les enjoignant de cesser leur action.

France: Procédure contre les grévistes de STEF

Sept policiers se seraient rendus jeudi à la résidence de l’ambassadeur du Maroc pour notifier une convocation émanant d’un juge d’instruction au directeur général de la surveillance du territoire. L’association Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT) a demandé aux autorités françaises de profiter de la présence dans l’Hexagone d’Abdellatif Hammouchi, pour l’auditionner au sujet de deux plaintes pour torture au sein du centre de détention marocain de Temara, qui dépendrait de la Direction générale marocaine de la surveillance du territoire (DGST). Abdellatif Hammouchi accompagnait jeudi le ministre marocain de l’Intérieur Mohamed Hassad pour un G4 formé avec ses homologues français, espagnol et portugais. Le Maroc a dénoncé « la violation des règles et usages diplomatiques » et le Ministère des affaires étrangères français a présenté ses excuses au Maroc.

De violents heurts ont éclaté lors de la manifestation contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes qui a rassemblé de 20 à 30.000 personnes. En milieu d’après-midi samedi, les forces de l’ordre ont essuyé des jets de projectiles (bouteilles, canettes, bouches d’égout, billes d’acier, fusées de détresse,) et ont fait usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau.

Au moins deux engins de chantier ont été incendiés. Des objets ont été lancés sur les caténaires SNCF afin de bloquer la circulation des trains. La vitre d’une agence Vinci, concessionnaire du projet d’aéroport, a été brisée. L’intérieur de l’agence était saccagé, et la devanture couverte de peinture. Des manifestants s’en sont également pris à la mairie, un poste de police et plusieurs magasins du centre-ville. Les incidents ont fait six blessés parmi les forces de l’ordre qui ont interpellé quatre personnes, selon la préfecture de Loire-Atlantique.

France: Affrontements à Nantes pour la manifestation anti-aéroport

Un des deux hommes arrêtés après des attaques incendiaires à Tarbes et Pau revendiquées par un Groupe d’Action Directe International était jugé ce lundi en comparution immédiate à Tarbes, le parquet antiterroriste de Paris s’étant dessaisi. Après avoir fait une déclaration politique devant les magistrats du tribunal correctionnel, le prévenu a été reconnu coupable de tous les faits reprochés et a été condamné à deux ans de prison ferme. Le parquet avait requis 4 ans et il en risquait 10. Le condamné est un Français de 31 ans. Aucune charge n’a été retenue contre un Espagnol de 39 ans, placé lui aussi en garde à vue la semaine dernière à Pau par la Sous-direction antiterroriste et la direction interrégionale de la police judiciaire de Bordeaux.

Le prévenu a notamment déclaré au procès: «Je revendique ces attaques en soutien aux compagnons anarchistes emprisonnés et contre les conséquences des politiques libérales appliquées en Europe. L’ascenseur social ne fonctionne pas. Le capitalisme, ce système féodal dans lequel la vie entière d’un individu est déterminée à la naissance, il est là le vrai terrorisme, quand des familles sont jetées à la rue, quand des parents ne peuvent plus nourrir leurs enfants, quand la dignité humaine est piétinée. Regardez votre terrorisme dans les yeux avant de juger le mien.»

procès attaques incendiaires tarbes

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Le 12 juillet dernier la police est intervenue pour vider un immeuble vacant, rue Planterose occupée par des familles sans logis en détresse avec enfants bas âge. Ces personnes ont été expulsées le 16 Juillet suite à une forte médiatisation. Le 19 Juillet, 4 militants du DAL33 sont mis 12h en garde et vue. Leurs logements sont perquisitionnés et leurs effets personnels sont saisis. La garde a vue a été renouvelée le 19 Septembre.

Le Parquet de Bordeaux attaque 5 membres de l’association Droit Au Logement 33 sous prétexte d’une prétendue violation de domicile. Ils encourent 1 an de prison et 15000 euros d’amende. Une première réunion d’organisation du comité de soutien au DAL33 et aux 5 accusés se tiendra le 24 février 2014 à 20h au local 8 rue de la Course 33000 Bordeaux.

dal

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À l’été 2010, le ministre de l’Intérieur porte plainte contre les sites web Indymedia Grenoble et Le Jura Libertaire, désignés comme « hostiles à la police » pour avoir relaté les exactions policières perpétrées dans le quartier populaire de la Villeneuve (banlieue de Grenoble). Après trois ans d’enquête, le procès du Jura Libertaire fixé au 14 novembre 2014. La CNT-Jura organise la solidarité avec Le Jura Libertaire. Première soirée de soutien lors du week-end national de commémoration des victimes de crimes policiers, vendredi 14 mars à Hauteville-Lompnes (Haut-Bugey).

France: Procès contre le « Jura libertaire » et solisoirée

Quelques 300 personnes s’étaient rassemblées hier après-midi à proximité du portique écotaxe de Brec’h (Morbihan) pour réclamer la gratuité des routes en Bretagne, mais aussi et surtout toujours pour dénoncer l’écotaxe. Les CRS et la gendarmerie mobile avaient interrompu la circulation sur la 2X2 voies dès 10h et s’étaient positionnés devant le portique. Quand ils ont voulu s’en approcher, les manifestants ont essuyé des tirs de gaz lacrymogène. Ils ont répliqué par des jets d’oeufs et de fusées de détresse. Un CRS et trois manifestants ont été blessés. Les forces de l’ordre ont procédé à trois interpellations.

Manifestation au portique écotaxe de Brec’h

Manifestation au portique écotaxe de Brec'h

Des milliers de Kurdes ont défilé sans incident samedi à Strasbourg pour réclamer la libération du leader du PKK Abdullah Öcalan, emprisonné en Turquie, et des progrès dans l’enquête sur l’assassinat de trois militantes kurdes. Les Kurdes ont choisi de manifester une nouvelle fois dans la ville du Conseil de l’Europe et du Parlement européen, quinze ans jour pour jour après l’arrestation du chef du PKK. « Libérez Öcalan », « Indépendance du Kurdistan », scandait la foule des manifestants qui avançaient derrière des banderoles clamant les mêmes slogans.