Dimanche 20 février : 21h, au 7 boulevard Bourdon, M° Bastille. Concert en solidarité avec les prisonniers de la guerre sociale.
Lundi 21 février : 19h, lieu à préciser… Discussion autour des révoltes en Afrique du Nord : démocratie ou révolution ?
Mardi 22 février : 19h, lieu à préciser… Discussion autour de la répression.
Mercredi 23 février : 15h, au métro Belleville Table de diffusion de textes. 19h, rue Sainte Marthe, M° Belleville. Rôtisserie en soutien au journal ’’Luciole’’ et aux prisonniers de la lutte contre la machine à expulser.
Vendredi 25 février: 18h, au 7 boulevard Bourdon, M° Bastille. Soirée sur migration-exploitation. Projection du film ’’Rosarno : Le temps des oranges’’ suivi d’une discussion. Cantine en soutien aux prisonniers.
Samedi 26 février : 16h, lieu à préciser… Discussion. Des rafles aux expulsions : comment lutter contre la machine à expulser ?
Dimanche 27 février : 16h, au 5-7-9 rue du Capitaine Marchal, M° Porte de Bagnolet. Assemblée Générale de clôture de la semaine de solidarité et de luttes.

La demande de liberté conditionnelle de Jean-Marc Rouillan, militant d’Action Directe incarcéré depuis pratiquement 24 ans a été examinée le 2 février dernier.

Il avait été condamné à la prison à perpétuité en 1989 avec d’autres membres d’Action Directe notamment pour complicité dans les assassinats de George Besse et de René Audrau. Après s’être vu accorder une semi-liberté en 2008, il avait été réincarcéré à la suite d’une interview à L’Express dans laquelle il exprimait une ‘opinion’ sur les fait pour lesquels il avait été condamné.

Le tribunal d’application des peines de Paris lui a accordé ce mercredi un régime de semi-liberté. Le tribunal a considéré que ‘les effort sérieux de réadaptation sociale manifestés par Rouillan justifient un aménagement de peine’. Ce dernier sera placé sous surveillance électronique, et devrait retrouver son emploi aux éditions Agone à Marseille.

L’application de cette décision était prévue pour le 7 mars prochain, mais le parquet de Paris a immédiatement fait appel. Celui-ci suspend de fait la mise en place du régime de semi-liberté. La cour d’appel de Paris réexaminera la décision de plusieurs semaines.

Le FEAD (fichier automatisé des empreintes digitales) a été créé en France en 1987. Au 31 janvier 2010, il répertoriait les empreintes digitales de 3.451.622 personnes. Initialement mis en place pour prévenir la récidive des criminels sexuels, il a depuis été étendu à pratiquement tous les délits. Seules environ 300.000 empreintes concernent des personnes effectivement condamnées, et donc la grande majorité des personnes qui sont fichées sont toujours présumées innocentes de ce pour quoi elles ont été suspectées et fichées. Toutes ces données sont conservées durant 25 ans, et accessibles à 300 fonctionnaires français.

Mais depuis le 9 Février, il est également accessible aux ‘agents d’organismes de coopération internationale en matière de police judiciaire ou par des agents des services de police ou de justice d’états étrangers’. Le décret prévoyant cette extension d’accès au FEAD a été adopté dans le cadre du Traité de Prüm signé en 2005 par plusieurs pays européens (dont la Belgique) et qui prévoit, au nom de la lutte contre le terrorisme, l’immigration illégale et la criminalité, ‘l’échange de données génétiques, d’empreintes digitales et de données à caractère personnel, la constitution de patrouilles policières communes, ainsi que d’autres formes d’intervention (gardes armées à bord des aéronefs, assistance lors d’événements de grande envergure,…)’. De plus, le décret prévoit que le gouvernement seul sera autorisé à élargir l’accès au FEAD à d’autres organismes ou pays, empêchant dès lors tout contrôle externe de la protection de la vie privée.

Comme Bruno, Ivan était sous le coup d’un mandat d’arrêt parce qu’il s’était soustrait à son contrôle judiciaire. Il avait déjà été arrêté en janvier 2008 sur le chemin d’une manifestation devant le centre de rétention de Vincennes, en possession de fumigènes et de clous tordus. Après quatre mois et demi de détention provisoire, il a été placé sous contrôle judiciaire en juin 2008. En mars 2009, accusé d’une violation de son contrôle judiciaire (en l’occurence avoir été vu en présence de Frank/Farid), Ivan avait choisi de ne pas se présenter à une convocation et de cesser de respecter son contrôle judiciaire, il vient d’être réarrêté et incarcéré. Bruno est toujours incarcéré à Fresnes pour les mêmes raisons.

Ce samedi, à Strasbourg, plusieurs milliers de Kurdes ont manifester pour réclamer un Kurdistan indépendant et la libération de l’ex-leader du PKK, Abdullah Ocalan. Ce dernier purge une peine de prison à perpétuité depuis 1999 à la suite d’un procès jugé inéquitable par de nombreux observateurs internationaux. Des familles venues de Suisse, de Belgique, d’Allemagne, des Pays-Bas,… ont défilé dans les rues de la ville au départ de la gare avant de se réunir en début d’après-midi pour un pique-nique géant et des prises de parole. Les nombreux calicots affichaient, ‘Liberté pour Ocalan’, ‘Kurdistan autonome’ ou encore ‘A bas le régime fasciste en Turquie’.

Manifestation kurde à Strasbourg

Manifestation kurde à Strasbourg

Mardi , l’Assemblée nationale, puis le Sénat français ont validé à une forte majorité le projet de loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (Loppsi).

Avec ce texte, le gouvernement et le parlement introduisent le filtrage du net sans juge. Le blocage administratif, qui s’effectuera au niveau des fournisseurs d’accès à Internet. La Loppsi durcit également les sanctions contre le délit d’usurpation d’identité à deux ans d’emprisonnement et 20 000 euros d’amende. La loi autorise aussi, toujours dans le domaine du numérique, la police judiciaire à installer à distance des logiciels espions sur les postes informatiques des suspects, sous le contrôle du juge d’instruction.

Un week-end d’information et de solidarité envers le peuple basque aura lieu les 18 et 19 février dans le nord de la France. Les militants souhaitent remettre en avant la défense du droit à l’autodétermination du peuple basque, la dénonciation des poursuites contre la gauche indépendantiste. Diverses activités seront organisées.

Vendredi 18 février à 19h: Réunion-débat à la MRES, Rue Gosselet à Lille.

Samedi 19 février à 11h: Rassemblement à la prison de Bapaume, où sont détenus plusieurs militants basques.

Samedi 19 février à 19h: Réunion-débat à la MJVA, Place de la Marne à Houdain.

Plus d’informations sur le site du collectif ‘Libérez-les’: www.liberez-les.info

A La Crau, petit village du Var, le maire a développé un système de « vigilance citoyenne ». Parmi les 16.000 habitants, 200 sont des informateurs. Ceux-ci ont été sélectionnés par la majorité en place, en dehors du vote du conseil municipal. Ils sont bénévoles, mais également anonymes. Leur mission est de surveiller leurs concitoyens pour ensuite confidentiellement faire rapport au maire.

Samedi à 14h, 500 personnes s’étaient réunies devant l’ambassade d’Egypte à Paris, à l’appel de divers collectifs. Leur objectif était de manifester leur soutien au peuple égyptien, ainsi que de soutenir la lutte qui dure depuis plus d’un mois en Tunisie. La police avait disposé entre la foule et le bâtiment de l’ambassade pas moins de huit camions de CRS. Une demi-douzaine de voitures de police et quelques cars stationnaient aux alentours. Vers 17h, les 200 personnes qui étaient toujours présentes ont décidé de former un cortège pour remonté les Champs Elysées. Après quelques centaines de mètres, plusieurs dizaines de policiers ont surgi pour encercler les manifestants, resserrant les rangs et empêchant les gens de se disperser ou de quitter le cortège. Après plus d’une demi-heure, ces derniers ont montré des signes d’impatience. Immédiatement, les forces de l’ordre ont envoyé du gel lacrymogène (contrairement au gaz, il ne s’évapore pas, imprègne la peau et les vêtements, et ‘optimise’ la sensation de brûlure et de gêne respiratoire). Pris au piège, les manifestants qui tentaient de sortir du cortège ont été frappés à coups de matraque, et un grand nombre d’entre eux sont tombés inconscients au milieu de la foule. Les pompiers, débordés par l’afflux de blessés, ont réquisitionné un concessionnaire de voiture à proximité pour pouvoir les prendre en charge. Vers 20h, près de 120 personnes avaient été interpellées et transportées au commissariat pour un contrôle d’identité. Dans un communiqué lundi, le porte-parole de la police a justifié ces arrestations et la charge des CRS par le fait qu’aucune demande préalable d’autorisation de manifestation ni de parcours n’avait été introduite.

Dans moins d’un mois, cela fera 24 ans que Jean-Marc Rouillan a été incarcéré pour les actes accomplis comme militant d’Action directe. Des années de résistance à l’élimination carcérale, puis une semi-liberté arrachée en 2008… interrompue après 10 mois – pour cause de propos qualifiés d’ »ambigus » par la justice – avec retour en prison à plein temps.

Une justice d’exception, la seule que les prisonniers politiques d’Action Directe ont connue depuis leur procès, aggravée par la loi sur la rétention de sûreté, a encore durci et rallongé les procédures déjà très restrictives qui leur sont appliquées. C’est ainsi que Jean-Marc Rouillan a dû subir deux ans de prison supplémentaires (alors que sa peine de sûreté est accomplie depuis 2005) avant que sa nouvelle demande de libération conditionnelle soit examinée. L’audience est enfin programmée pour cette semaine, le 2 février, dans l’enceinte de la prison de Muret.

Le Collectif « Ne laissons pas faire ! » appelle à un rassemblement jeudi 3 février, de 18 h à 19 h en face de la direction de l’Administration pénitentiaire carrefour rue de la Verrerie – rue du Renard (Paris 4e – Métro L1/L11 : Hôtel-de-Ville)