A Paris, entre 40.000 et 80.000 personnes ont manifesté pour le premier mai. Des heurts ont opposés manifestants et forces de l’ordre. En tout, 15.306 contrôles préventifs avaient été réalisés dans la capitale. Les forces de l’ordre ont essuyés des jets de projectiles et ont lancés des grenades de désencerclement et des lacrymogènes sur quelques centaines de militants anticapitalistes sur le boulevard du Montparnasse. Au moins un manifestant a été blessé à la tête. Les forces de l’ordre ont peiné à disperser les manifestants place d’Italie.

Policiers et gendarmes ont procédé à 380 interpellations dont 330 à Paris, et celles-ci ont donné lieu à 250 gardes à vue dont 210 à dans la capitale. Outre les blessés légers qui semblent nombreux, un CRS a été blessé par un pavé et souffre d’un traumatisme crânien et un manifestant a été touché à la mâchoire par un tir de LBD.

Premier mai à Paris

Premier mai à Paris

Un Gilet jaune, jugé pour avoir participé aux appels au suicide lancés aux policiers « Suicidez-vous, suicidez-vous » lors de l’acte 23, a été condamné mardi à huit mois de prison avec sursis par le tribunal de Paris. Ce cuisinier au chômage, âgé de 49 ans, mobilisé à tous les actes des Gilets jaunes, devra également accomplir 180 heures de travail d’intérêt général, avec obligation de trouver un travail et de verser 500 euros à chacun des deux policiers qui ont porté plainte au titre du préjudice moral.

Le 20 avril, avec d’autres manifestants du cortège parisien des « gilets jaunes », il a crié « Suicidez-vous, suicidez-vous » aux forces de l’ordre, alors que la police française est touchée par une vague de suicides sans précédent (28 depuis le début de l’année).

Paris, Acte XXIII

Paris, Acte XXIII

Mercredi 24 avril, un militant du Collectif Palestine Vaincra s’est vu refuser l’entrée en Palestine occupée alors qu’il arrivait par l’aéroport Ben Gourion. Avant même l’enregistrement dans un aéroport français, un agent privé (de la société « HubSafe » société de « sûreté aéroportuaire ») l’avait interrogé sur les motifs de son voyage, ses connaissances du pays et collé un numéro de contrôle au dos de son passeport.

Une fois à l’aéroport Ben Gourion de Tel Aviv un agent de l’immigration lui a confisqué son passeport et lui demandé de me rendre dans une salle « pour des questions complémentaires ». Il s’agit de bureaux occupés par les services de renseignements israéliens. Après une longue attente il est appelé pour un premier interrogatoire. Les interrogatoires vont s’étaler sur environ 6h. Les agent·e·s cherchant à recueillir des informations sur les connaissances et les précédents séjours du militant. Ils demandent à avoir accès à son téléphone, ses contacts, photos, mails et multiplient les tentatives d’intimidation.

Après ces interrogatoire, il lui est notifié une interdiction de séjour de 10 ans pour « raisons de sécurité ». Les agents ont ensuite relevé ses empreintes digitales et l’ont pris en photo avant de l’expulser vers la France. À Paris le militant sera accueilli par des agents de la Police Aux Frontières. Ces interdictions de territoire touchent régulièrement des personnes arrivant en Palestine occupée. Elles entrent dans le cadre d’une criminalisation des mouvements de soutien au peuple palestinien dont BDS. Dans ce sens, le gouvernement israélien a créé un « groupe de travail » chargé d’identifier, d’expulser ou de refuser l’entrée aux internationaux impliqués de près ou de loin à ces mouvements.

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Le formulaire d’interdiction reçu par le militant du Collectif Palestine Vaincra

Le formulaire d’interdiction reçu par le militant du Collectif Palestine Vaincra

Ce samedi 27 avril, plus de 23 600 personnes ont manifesté dans toute la France selon le ministère de l’Intérieur, chiffre contesté par les manifestants qui ont compté plus de 60 000 personnes dans la rue. À Paris, la préfecture de police a procédé à 13.500 contrôles préventifs et à 14 interpellations. La mobilisation parisienne était divisée en deux cortèges, la plus importante mêlant « gilets jaunes » et gilets rouges de la CGT.

À Strasbourg, le mouvement avait lancé un « appel international » prévoyant un défilé vers le Parlement européen. La préfecture avait interdit préventivement toute manifestation dans certains secteurs du centre-ville. Dès 13 heures, environ 2.000 personnes ont tenté de marcher vers les institutions européennes. Elles ont été empêchées par les forces de l’ordre. Des heurts ont éclaté à proximité du Conseil de l’Europe, et de nombreuses dégradations ont été constatées (éléments du mobilier urbain détériorés et brûlés, vol de matériel de chantier, etc.). En début de soirée, la préfecture faisait état de 42 interpellations, et de sept blessés légers (trois policiers, trois manifestants, et une riveraine).

Une journée d’action baptisée « acte ultime » est programmée mercredi 1er mai.

Gilets Jaunes Acte XXIV Paris

Plusieurs nouveaux affrontements ont eu lieu en à peine quelques jours dans les rues de Paris, entre fascistes de Génération Identitaire, des Zouaves Paris et de la Milice Paris et antifascistes, dans le cadre des cortèges des Gilets jaunes. Ces affrontements se sont soldés par une cinglante défaite de l’extrême-droite. Plusieurs de ses militants ont été blessés, à tel point qu’ils ont déposé plainte. Une dizaine d’antifascistes ont été interpellés, dont Antonin Bernanos détenu à la prison de Fresnes depuis jeudi soir.

Antonin, qui avait été condamné à 3 ans de prison pour violence contre un policier et l’incendie de son véhicule quai de Valmy en mai 2016. Il avait été libéré en avril 2014/8 (voir notre article). Aucun militant fasciste n’a été inquiété.

cagnotte de soutien

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En début d’après-midi, des échauffourées ont éclaté dans la manifestation parisienne, près de la place de la Bastille. Un peu plus loin, aux abords de la place de la République, la tension a resurgi et les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes et procédé à plusieurs charges. Au milieu de scooters incendiés, des manifestants jetaient bouteilles et autres projectiles dans leur direction. Certains criaient « Suicidez-vous, suicidez-vous », alors que la police est touchée par une vague de suicides sans précédent.

Plus de 60.000 policiers et gendarmes ont été déployés dans tout le pays et des lieux symboliques interdits préventivement, à commencer par les abords de la cathédrale Notre-Dame. Sur les Champs-Elysées également interdits, les forces de l’ordre filtraient les passants.La police a procédé à Paris à 227 interpellations et à plus de 20.500 contrôles préventifs, selon la préfecture.

A Bordeaux, traditionnelle place forte du mouvement, une petite foule défilait sur un itinéraire canalisé par des forces de police très mobiles, bloquant les accès à l’hypercentre, ce qui provoquait quelques face-à-face tendus. A Toulouse, des milliers de personnes se sont rassemblées en début d’après-midi place Jean-Jaurès, précédées par des dizaines de motards en gilet jaune.

Paris, Acte XXIII

Mobilisation devant le commissariat de Martigues hier mercredi. Trois militants de la CGT ont été placés en garde à vue au commissariat de Martigues et vont être déferés au tribunal d’Aix-en-Provence. Il leur est reproché une distribution de tracts, le 19 mars dernier, au dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer. En solidarité, une cinquantaine de militants CGT se sont mobilisés ce mercredi devant le commissariat. Un nouveau coup porté contre l’organisation syndicale dans les Bouches-du-Rhône, quelques semaines après l’interpellation d’un membre de la CGT lors d’une manifestation antifasciste à Marseille, et au moment où un député, élu des Bouches-du-Rhône, a demandé la dissolution de la fédération départementale de la CGT.

Mobilisation devant le commissariat de Martigues hier mercredi

Mobilisation devant le commissariat de Martigues hier mercredi

Le 17 avril marque la Journée Internationale des Prisonniers Palestiniens. C’est une journée de lutte et de solidarité pour briser l’isolement des prisons de l’occupation.
Partout en Palestine, des initiatives ont eu lieu pour commémorer cette journée. À Amman en Jordanie, s’est tenu un rassemblement de solidarité devant le siège de la Croix Rouge. A Tunis, lors du rassemblement de soutien aux prisonniers palestiniens, une une délégation du Comité tunisien pour la libération de Georges Abdallah était présente.

En Europe, plusieurs rassemblements se sont également tenus. En France, à Toulouse (à l’initiative de « Palestine vaincra » et de « Temps pour la Palestine », à Paris (à l’initiative de la Campagne Unitaire pour la libération de Georges Abdallah), à Marseille, à Lille (à l’occasion du rassemblement hebdomadaire du Comité de Sans Papiers 59), à Nîmes (à l’initiative de BDS). A Bruxelles en Belgique où différentes associations de soutien et organisations palestiniennes se sont réunies. L’exigence de la libération de Georges Abdallah était largement affiché par notre Secours Rouge et la Plateforme Charleroi pour la Palestine. D’autres initiatives ont eu lieu à Berlin, à Édimbourg et ailleurs.

A Ramallah


A Bruxelles

A Ramallah
A Bruxelles

Samedi 16 mars, l’Assistance Publique Hôpitaux Paris (AP-HP) a donné pour consigne aux hôpitaux de la capitale d’inscrire les identités des blessés dans un fichier nommé SI-VIC. Ce fichier devait originellement servir à identifier les victimes de « situations sanitaires exceptionnelle tel que des attentats ou des catastrophes naturelles. Il est consultable par la police ainsi que par le ministère de l’intérieur. Selon Média-Part ce fichier avait déjà été activé lors des manifestations du 8 et du 15 décembre.

Les gilets jaunes à Paris (archive)

Le 10 avril, deux camarades Gilets Jaunes de la région clermontoise ont été mis en garde à vue parce qu’ils avaient participé à la manifestation Gilet Jaune du 23 février. Après 48h, ils ont refusé la comparution immédiate et seront donc jugés le 13 mai. En attendant, la justice a décidé de les placer en détention pour un mois, en prison. Depuis 3 jours, les Jeunes Révolutionnaires de Clermont et la CARA organisent des rassemblements de soutien et de solidarité envers les inculpés.

La « justice d’abattage » se poursuit contre les Gilets jaunes. A la fin du mois de mars, ce sont ainsi pas moins de 2 000 peines qui ont été prononcées avec, selon les chiffres du ministère de la Justice, 40 % de peines d’emprisonnement ferme et 60 % d’autres types de condamnations (sursis, amendes, travaux d’intérêt général, etc.). Pas moins de 390 mandats de dépôt ont été prononcés, soit autant de personnes incarcérées, tandis que 100 personnes ont été relaxées et 1 700 affaires (soit presque une sur deux) classées sans suite.

Un rassemblement solidaire avec les deux prisonniers

Un rassemblement solidaire avec les deux prisonniers