Nikos Maziotis, prisonnier de l’organisation Lutte Révolutionnaire, a été l’objet d’une agression aux intentions manifestement homicides de la part d’un gang de prisonniers. Ceux-ci se sont présentés à dix dans sa cellule et, après avoir lui avoir demandé, « c’est toi Maziotis qui joue aux durs? », l’on agressé. Maziotis, qui était en grand état de faiblesse en raison de la grève de la faim de 36 jours qu’il venait de terminer (voir notre article), a résisté à l’agression mais n’a dû son salut qu’à l’intervention rapide et solidaire des prisonniers turcs et kurdes détenus dans la même aile. Nikos a été blessé à la tête, aux côtes et à l’abdomen et a dû être transféré à l’hôpital de la prison. Nikos ne connaissait pas ses assaillants.

Nikos Maziotis

Nikos Maziotis

Une bombe à retardement a explosé ce vendredi matin devant la cour d’appel d’Athènes provoquant d’importants dommages matériels à la façade du bâtiment. L’explosion s’est produite vers 01h15 GMT après des appels à deux quotidiens grecs pour provoquer l’évacuation des alentours. Une demi-heure avant l’explosion, une fourgonnette s’est garée devant la cour d’appel. Deux personnes en sont sorties et ont posé la bombe devant le bâtiment alors que le chauffeur du véhicule a tiré contre le gardien du tribunal sans le blesser. Une douille a été découverte près de la guérite du gardien tandis que la fourgonnette a été retrouvée carbonisée dans un quartier proche.

L’action survient à un moment de vives protestations contre une loi qui a durci la répression contre les personnes qui tentent de s’opposer aux ventes forcées de biens immobiliers appartenant à des Grecs endettés. Elle n’a pas encore été revendiquée mais évoque celles réalisées par l’Organisation des combattants populaires (OLA) actif depuis 2013.

La police scientifique devant le tribunal attaqué

La police scientifique devant le tribunal attaqué

Hier lundi 18 décembre, Nikos Maziotis a été transféré à l’unité 5 de la prison et n’est plus sous régime spécial de détention à l’isolement. Nikos et Pola ont arrêté leur grève de la faim lorsque les autorités ont tenu leur engagement que Nikos ne serait plus sous régime de détention spécial d’isolement. Pola restera encore quelques jours à l’hôpital de la prison de Korydallos pour se rétablir (voir notre articles (ici et ici)

Pola Roupa et Nikos Maziotis

Pola Roupa et Nikos Maziotis

Mardi 5 décembre, une manifestation a eu lieu devant le ministère du Travail pour s’opposer à la réforme du droit de grève. Des affrontements ont eu lieu avec la police et les manifestants ont réussi a entrer de force dans le ministère. Ceux-ci ont ensuite marché vers le bureau du Premier ministre, dont la rue avait été bloquée par la police. De nouveaux affrontements ont eu lieu et la police a utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. La manifestation a été organisée par PAME (Front militant de tous les travailleurs – syndicat proche du KKE) et s’opposait au projet de loi sur la réforme limitant le droit de grève (en augmentant le pourcentage de votes requis par certains syndicats pour pouvoir déclencher une grève), proposition qui était incluse dans les conditions du renflouement du pays à la demande du Fonds monétaire international.

Suite aux réactions des syndicats, le gouvernement SYRIZA a annoncé le retrait de l’amendement tout en précisant qu’il serait rediscuté ultérieurement. Les plus grands syndicats de Grèce ont appelé à une grève de 24 heures le 14 décembre contre les propositions de réforme du droit du travail.

Manifestation à Athènes contre la réforme du droit de grève

Manifestation à Athènes contre la réforme du droit de grève

Des affrontements ont eu lieu à Athènes lors de la manifestation marquant le neuvième anniversaire du meurtre d’Alexandros Grigoropoulos, 15 ans, abattu en 2008 par la police (voir notre article). Avant la marche, des jeunes manifestants masqués ont briser des pavés pour les utiliser comme des projectiles et de déplacer des poteaux de rue pour briser les vitrines. Certains des manifestants ont mis le feu à des poubelles et ont lancé des pierres sur la police devant le parlement pendant la marche. La police a tiré des gaz lacrymogènes pour les disperser et a formé des cordons protecteurs devant le parlement et les hôtels du centre d’Athènes. Plus de 2 000 policiers ont été déployés pour les manifestations.

Les affrontements de ce jeudi à Athènes

Les affrontements de ce jeudi à Athènes

Nikos Maziotis et Pola Roupa, membres emprisonnés de l’organisation « Lutte Révolutionnaire » sont en grève de la faim depuis le 11 novembre. Ils entendent ainsi lutter contre le mesures spéciales qui les visent en tant que prisonniers de haute-sécurité, contre le régime spéciale de détention des prisonniers de haute-sécurité dans les commissariats (une proposition de loi), et contre le retour des prisons de type-C. Ils demandent également la levée du régime d’isolation auquel est soumis Nikos (depuis juillet sur demande du ministre de la justice Syriza), une extension des heures de visite, des salles de rencontre appropriées pour que les parents emprisonnés puissent rencontrer leurs enfants. Ils ont demandé dès le départ à pouvoir téléphoner à leur fils avant tout transfert à l’hôpital.

Ce 2 décembre, Nikos et Pola ont été transférés à l’hôpital suite à une dégradation de leurs condition de santé. Ils ont tous deux demander à être renvoyer à la prison puisqu’ils n’ont pas pu avoir de contact téléphonique avec leur fils.

Ce 4 décembre, Nikos a brulé une aile d’isolation de la section B d’isolation dans la cave de la prison pour femmes de Korydallos, section dans laquelle il est isolé depuis 5 mois. Il a ensuite été déplacé à l’infirmerie de la prison à cause des fumées et a été menacé d’une plus grande isolation dans l’unité disciplinaire de la prison de Korydallos.

au matin du 5 décembre, Nikos et Pola ont été transférés de force en-dehors des prisons de Korydallos. Le procureur a demandé leur hospitalisation de force. Ils sont actuellement gardés à l’Hopital d’état généra de Nikaia, tous les deux menacés d’être alimentés de force, même si les médecins n’ont jusque là pas obtempéré. Nikos et Pola ont déclaré qu’ils n’accepteraient pas le sérum et qu’ils résisteraient à l’alimentation forcée par tous les moyens possibles.

Pola Roupa et Nikos Maziotis

Pola Roupa et Nikos Maziotis

Nikos Maziotis et Pola Roupa entrent dans leur quatrième semaine de grève de la faim (voir notre précédent article). Leurs revendications sont : Retraits des articles de lois concernant l’isolement et la détention dans les locaux de la police ; sortie immédiate de Nikos Maziotis de l’isolement dans lequel il est détenu depuis juillet dernier ; adaptation des conditions (locaux et durée d’au moins trois heures) de visite des enfants par leur parents (c’est le cas pour Pola et Nikos qui reçoivent la visite de leur fils, Lambros) ; possibilité de rencontre entre Pola et Nikos. Les autorités n’ont donné aucun signe jusqu’à présent et les camarades refusent leur transfert à l’hôpital tant qu’ils n’auront pas l’autorisation de voir leur fils.

Pola Roupa et Nikos Maziotis

Pola Roupa et Nikos Maziotis

Neuf révolutionnaires d’origine turque ont été arrêtés ce 28 novembre en Grèce, ils sont accusés d’appartenance à une organisation terroriste (le DHKP-C), de possession d’explosifs et d’armes à feu et d’avoir planifié une action armée contre le président turc Erdogan. Celui-ci doit effectuer une visite officielle en Grèce dans quelques jours, la première visite d’un chef d’état turc en Grèce depuis 65 ans. C’est aussi la première fois que des militants sont accusés d’être membres du DHKP-C et d’avoir planifié une attaque sur le sol grec. Plusieurs prisonniers sont actuellement détenus et accusés d’être membres du DHKP-C, mais pour avoir approvisionné le parti.

Les prisonniers déplacés par la police anti-terroriste

Les prisonniers déplacés par la police anti-terroriste

Des affrontements ont éclaté vendredi à Athènes lorsque environ 13.000 manifestants ont défilé en direction de l’ambassade des États-Unis pour commémorer le soulèvement étudiant de 1973 ayant contribué à renverser la junte militaire. Des manifestants anarchistes ont lancé des cocktails Molotov, des pierres et des fumigènes contre les policiers qui ont fait usage de gaz lacrymogène et de grenades assourdissantes.

Des affrontements ont également eu lieu près de l’Université polytechnique nationale où une centaine de personnes ont jeté des cocktails Molotov contre les policiers qui ont utilisé du gaz lacrymogène. 7.000 policiers avaient été déployés dans le centre-ville d’Athènes où la circulation était barrée et les stations centrales de métro étaient fermées. Des heurts entre anarchistes et policiers se sont produits également à Thessalonique et à Patras (péninsule du Péloponnèse) où les anarchistes ont lancé des cocktails Molotov et ont incendié des bacs à ordures.

Les affrontements de vendredi soir à Athènes

Les affrontements de vendredi soir à Athènes

Nikos Maziotis et Pola Roupa, militants emprisonnés de l’organisation Lutte Révolutionnaire, ont commencé ce samedi 11 novembre une grève de la faim avec les revendications suivantes: Retraits des articles de lois concernant l’isolement et la détention dans les locaux de la police; sortie immédiate de Nikos Maziotis de l’isolement dans lequel il est détenu depuis juillet dernier; adaptation des conditions (locaux et durée d’au moins trois heures) de visite des enfants par leur parents (c’est le cas pour Pola et Nikos qui reçoivent la visite de leur fils, Lambros); possibilité de rencontre entre Pola et Nikos.

Ils ont produit à l’occasion de cette entrée en grève de la faim une importante analyse politique de la situation en Grèce: voir ici le texte (en anglais)

Pola Roupa et Nikos Maziotis

Pola Roupa et Nikos Maziotis