Ce sont finalement 30 personnes qui ont participé à la soirée de solidarité avec Nikos Maziotis et Pola Roupa, prisonniers de « Lutte Révolutionnaire », au Sacco-Vanzetti hier samedi. Nikos et Pola avaient adressé un message à cette soirée.

Lire le message de Nikos et de Pola (.pdf)
Les poèmes de Tassos Leivaditis lus à la soirée (.pdf)

L’exposé de la situation de Pola et Nikos qui a ouvert la soirée

Le film de Chris Marker, « les graines de 2008 », projeté à la soirée:

L'exposé de la situation de Pola et Nikos qui a ouvert la soirée

Des anarchistes et des membres de la police anti-émeutes se sont affrontés en Grèce après que quelque 2.000 manifestants venus des Balkans ont défilé dans la ville de Thessalonique contre le nationalisme. La police a utilisé des gaz lacrymogènes et a lancé des grenades assourdissantes sur les anarchistes, qui se sont également barricadés à l’Université de Thessalonique. Le rassemblement des anarchistes balkaniques a été organisé après que des fascistes aient incendié les locaux d’un collectif anarchiste lors d’une manifestation chauviniste pour protester contre l’utilisation du nom de Macédoine par le voisin du nord de la Grèce.

Les affrontements de Thessalonique

Les affrontements de Thessalonique

La vague insurrectionnelle qui a secoué la Grèce et qui a connu son sommet en décembre 2008 a presque totalement reflué. Comme à chaque reflux, le sentiment d’amertume, d’occasion manquée, doit s’accompagner d’une évaluation critique des cause du retour en force de la contre-révolution. Mais chaque reflux laisse aussi son lot de camarades emprisonnés, blessés, jetés dans les difficultés économiques et sociales, avec souvent un rapport direct entre la qualité de l’engagement et les représailles de la contre-révolution.

C’est dans ce sens que le Secours Rouge, qui fait de la continuité un caractère de son travail, entend poursuivre au meilleur niveau sa solidarité active avec les prisonniers de l’organisation “Lutte Révolutionnaire”.

Un nouvelle soirée de solidarité au bénéfice de Nikos Maziotis et Pola Roupa aura lieu ce vendredi 16 avril au Sacco Vanzetti (54 Chaussée de Forest, 1060 Saint-Gilles) dès 19h.

  • Présentation de la situation des prisonnier.e.s
  • Lecture d’un message des prisonnier.e.s
  • Film “Les graines de 2008” sur les événements de Grèce (28min, Chris Marker)
  • Lecture bilingue de poèmes de Tàssos Livadìtis
  • Bar et buffet grecs
  • Infothèque, bar solidaire, musique, etc.

(L’évenement Facebook)

Solidarité avec Pola et Nikos

Solidarité avec Pola et Nikos

Le militant anarchiste Konstantinos Giagtzoglou a arrêté sa grève de la faim et de la soif après la réunion du Comité de transfert des prisons, qui s’est tenu le vendredi 2, et qui a accepté sa demande de transfert à la prison de Korydallos. Accusé d’appartenir à la Conspiration des cellules de feu et d’envoyer des colis explosifs aux institutions européennes et à l’ancien Premier ministre grec, il avait entamé une grève de la faim le 21 février et une grève de la soif depuis le 25 février pour exiger son transfert définitif à la prison de Korydallos (voir notre article).

Banderoles de solidarité à Athènes avec Konstantinos Yigtzoglou

Banderoles de solidarité à Athènes avec Konstantinos Yigtzoglou

Vendredi 24 et samedi 25 février, de multiples attaques coordonnées au cocktail molotov ont été menées contre la police anti-émeute dans le quartier d’Exarchia à Athènes en solidarité avec le militant anarchiste Konstantinos « Dinos » Yigtzoglou.

Dinos Yigtzoglou a été arrêté en novembre 2017 dans le cadre de l’affaire de l’attaque par lettres piégées contre l’ancien premier ministre Lucas Papademos (voir notre article) et était détenu depuis à la prison de Korydallos. Pour s’opposer à son transfert vers la prison de Larisse, il a commencé une grève de la faim le 21 février pour demander son transfert permanent à la prison de Korydallos. Le 25 février, la police a emmené de force Dinos Yigtzoglou vers la prison de Larrisa. En réaction une action d’occupation des prisonniers de Korydallos a eu lieu pour demander son retour. Suite à ce transfert de force, Dinos Yigtzoglou a débuté une grève de la soif.

Attaques en solidarité avec Konstantinos

Attaques en solidarité avec Konstantinos

Ce vendredi 12 janvier, en raison de ce mouvement social, les transports à Athènes étaient fortement perturbés, les hôpitaux fonctionnaient en service minimum et les bateaux dans les ports étaient bloqués à quai. Quelque 9 000 personnes ont aussi manifesté dans le centre de la capitale grecque. A l’issue du cortège, la police a fait usage de gaz lacrymogènes pour empêcher un petit groupe de protestataires de s’approcher du Parlement. La contestation vise une mesure qui doit être votée lundi au Parlement. Elle prévoit qu’une grève, pour pouvoir se tenir, devra être votée par 50% des membres syndiqués de l’entreprise, contre 20% actuellement. La Grèce a connu une cinquantaine de grèves générales depuis le début de la crise économique en 2010.

Cette réforme fait partie d’une batterie de mesures que la Grèce s’est engagée à adopter auprès de l’Union européenne et du FMI pour obtenir le déblocage d’une nouvelle tranche de l’actuel accord de prêt d’un montant de 4,5 milliards d’euros. Une autre disposition, très contestée, impose la tenue d’enchères en ligne pour la vente de biens immobiliers saisis auprès de propriétaires endettés. La mesure est censée alléger le solde par les banques des créances douteuses qu’elles ont accumulées pendant les années de crise.

La police a fait usage de gaz lacrymogènes devant le parlement

La police a fait usage de gaz lacrymogènes devant le parlement

Nikos Maziotis, prisonnier de l’organisation Lutte Révolutionnaire, a été l’objet d’une agression aux intentions manifestement homicides de la part d’un gang de prisonniers. Ceux-ci se sont présentés à dix dans sa cellule et, après avoir lui avoir demandé, « c’est toi Maziotis qui joue aux durs? », l’on agressé. Maziotis, qui était en grand état de faiblesse en raison de la grève de la faim de 36 jours qu’il venait de terminer (voir notre article), a résisté à l’agression mais n’a dû son salut qu’à l’intervention rapide et solidaire des prisonniers turcs et kurdes détenus dans la même aile. Nikos a été blessé à la tête, aux côtes et à l’abdomen et a dû être transféré à l’hôpital de la prison. Nikos ne connaissait pas ses assaillants.

Nikos Maziotis

Nikos Maziotis

Une bombe à retardement a explosé ce vendredi matin devant la cour d’appel d’Athènes provoquant d’importants dommages matériels à la façade du bâtiment. L’explosion s’est produite vers 01h15 GMT après des appels à deux quotidiens grecs pour provoquer l’évacuation des alentours. Une demi-heure avant l’explosion, une fourgonnette s’est garée devant la cour d’appel. Deux personnes en sont sorties et ont posé la bombe devant le bâtiment alors que le chauffeur du véhicule a tiré contre le gardien du tribunal sans le blesser. Une douille a été découverte près de la guérite du gardien tandis que la fourgonnette a été retrouvée carbonisée dans un quartier proche.

L’action survient à un moment de vives protestations contre une loi qui a durci la répression contre les personnes qui tentent de s’opposer aux ventes forcées de biens immobiliers appartenant à des Grecs endettés. Elle n’a pas encore été revendiquée mais évoque celles réalisées par l’Organisation des combattants populaires (OLA) actif depuis 2013.

La police scientifique devant le tribunal attaqué

La police scientifique devant le tribunal attaqué

Hier lundi 18 décembre, Nikos Maziotis a été transféré à l’unité 5 de la prison et n’est plus sous régime spécial de détention à l’isolement. Nikos et Pola ont arrêté leur grève de la faim lorsque les autorités ont tenu leur engagement que Nikos ne serait plus sous régime de détention spécial d’isolement. Pola restera encore quelques jours à l’hôpital de la prison de Korydallos pour se rétablir (voir notre articles (ici et ici)

Pola Roupa et Nikos Maziotis

Pola Roupa et Nikos Maziotis

Mardi 5 décembre, une manifestation a eu lieu devant le ministère du Travail pour s’opposer à la réforme du droit de grève. Des affrontements ont eu lieu avec la police et les manifestants ont réussi a entrer de force dans le ministère. Ceux-ci ont ensuite marché vers le bureau du Premier ministre, dont la rue avait été bloquée par la police. De nouveaux affrontements ont eu lieu et la police a utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. La manifestation a été organisée par PAME (Front militant de tous les travailleurs – syndicat proche du KKE) et s’opposait au projet de loi sur la réforme limitant le droit de grève (en augmentant le pourcentage de votes requis par certains syndicats pour pouvoir déclencher une grève), proposition qui était incluse dans les conditions du renflouement du pays à la demande du Fonds monétaire international.

Suite aux réactions des syndicats, le gouvernement SYRIZA a annoncé le retrait de l’amendement tout en précisant qu’il serait rediscuté ultérieurement. Les plus grands syndicats de Grèce ont appelé à une grève de 24 heures le 14 décembre contre les propositions de réforme du droit du travail.

Manifestation à Athènes contre la réforme du droit de grève

Manifestation à Athènes contre la réforme du droit de grève