Evi Statiri, en grève de la faim depuis le 14 septembre dernier a été hospitalisée ce 27 septembre, après une brusque aggravation de son état de santé dans la matinée du même jour. Evi souffre d’hypoglycémie sévère, d’hypotension et de tachycardie en plus des malaises et palpitations. Evi a donc été transférée de la prison de Koridallos vers l’Hopital Général d’Etat de Nikaia du Pirée, elle a perdu 11% de son poids initial. Elle attend toujours la réponse du Conseil Judiciaire après avoir fait à nouveau appel il y a trois semaines.
Edit : Gerasimos Tsakalos, membre emprisonné de la Conspiration des Cellules de Feu et compagnon de Evi a rendu public le fait qu’il est également en grève de la faim depuis le 14, malgré qu’il n’ait pas totalement récupéré de la grande grève des prisonniers, il y a quelques mois seulement.
Evi Statiri, compagne emprisonnée d’un prisonnier de la Conspiration des Cellules de Feu, est en grève de la faim depuis le 14 septembre. Le 25 septembre, les prisonniers de l’aile A de la prison de Korydallos ont refusé de regagner leurs cellules et ont peint des slogans sur les murs de la cour. Ils ont également publié un communiqué dont voici un extrait : « Nous continuerons à soutenir Evi autant que nous le pouvons en tant que prisonniers. Tandis que les jours passent et que nous continuons à voir le système jouer avec la vie de notre camarade Evi Statiri, notre patience arrive à bout. Le ministère doit reconnaitre la torture et le barbarisme dont il est responsable, libérer Evi Statiri et lever le statut d’exilée d’Athena Tsakalos. »
Les prisonniers révolutionnaires Dimitris Koufonitas (17-Novembre) et Kostas Gournas (Lutte Révolutionnaire) ont chacun publié un communiqué solidaire avec Evi Statiri. Accusant le gouvernement de Syriza d’instaurer un état d’exception contre les anarchistes, de se venger contre la grande grève de la faim des prisonniers révolutionnaires et de réprimer les proches des groupes armés révolutionnaires.
Nikos Maziotis dont le procès devrait s’ouvrir dans quelques semaines à Athènes pour les actions auxquelles il a participé suite à son retour à la clandestinité au sein de l’organisation Lutte Révolutionnaire, a publié un texte au sujet des élections parlementaires le 7 septembre dernier. Le texte a été traduit et est disponible sur le site Prisoners Voice. Vous pouvez le lire ici.
Le 17 septembre, lendemain de la commémoration de la mort de Pavlos Fyssas (antifasciste assassiné par des membres d’Aube Dorée) et 3 jours avant les nouvelles élections parlementaires, une manifestation anarchiste contre l’état et le capital a eu lieu à Athènes. Les détails sont dans notre précédent article. Une vidéo des affrontements vient d’être publiée.
Environ 150 jeunes anarchistes ont participé à l’attaque tard jeudi soir, d’un commissariat à Exarcheia, dans le centre d’Athènes. Environ 20 cocktails Molotov ont été lancés sur les policiers à l’extérieur du poste, et les policiers ont répliqué avec des grenades assourdissantes et des gaz lacrymogènes. Un policier a été blessé dans les affrontements qui ont suivi, et sept personnes soupçonnées d’avoir participé à l’attaque ont été arrêtées.
Le 2 septembre était la journée de solidarité avec Evi Statiri, arrêtée le 2 mars dernier et accusée d’avoir voulu faire évader les prisonniers des Cellules de Feu (voir notre article). Plusieurs actions ont eu lieu dans ce cadre, de nombreuses banderoles et tags à travers le monde, un refus de retourner en cellule de prisonniers de Korydallos ainsi que des dégradations contre un local de Syriza, et l’incendie de guichets automatiques et d’automates bancaires dans plusieurs quartiers d’Athènes. Hier lundi, Evi Statiri, débutait une gréve de la faim
Evi Statiti, arrêtée le 2 mars dernier et accusée d’avoir voulu faire évader les prisonniers des Cellules de Feu (voir notre précédent article) passera au tribunal ce 3 septembre où il sera examiné si sa détention préventive est à nouveau prolongée. En conséquence, les soutiens appellent à une journée d’action ce mercredi 2 septembre dans toute la Grèce.
Poster de solidarité avec Evi Statiri, Athena Tsakalos et Nikos Romanos.
Après avoir rasé le squat Kentavros, c’est le squat Centauros qui a été rasé dans le même quartier de Nea-Philadelphia, à Athènes. Les deux squats, tenus par les anti-autoritaires, venaient en aide aux centaines de réfugiés que compte la ville d’Athènes, les deux ont été détruits par des bulldozers municipaux. Ce n’est qu’un exemple de la répression qui frappent les milliers de migrants qui affluent du Moyen-Orient -principalement de Syrie- ces dernières semaines. Il y a quelques jours, la police anti-émeute a dégagé l’entrée d’un commissariat en déchargeant des extincteurs sur les sans-papiers qui venaient demander l’autorisation de passer vers Athènes à Kos.
Quelques jours après une rencontre entre le Ministre des Affaires Etrangères grec et le Ministre des Finances israélien ainsi qu’avec Benjamin Netanyahu, où le ministre grec a souligné « l’importance d’Israël pour la stabilité de la région ». Une rencontre entre les ministres de la défense israélien et grec a eu lieu, débouchant sur un accord protégeant légalement les militaires des deux pays lorsqu’ils sont en mission dans l’autre pays. Comme on peut s’en douter, de façon générale dans le monde, un militaire n’a pas le droit d’exercer sa profession dans un autre pays que le sien en-dehors de missions militaires. A partir de maintenant, les soldats grecs pourront s’entraîner en Israël, et inversément, en étant légalement protégés. Si cet accord peut sembler être une formalité légale, il faut rappeler que l’état hébreux n’a conclu cet accord qu’avec un seul autre pays, les Etats-Unis. Le Ministre de la Défense israélien (Moshe Ya’alon, connu pour son agressivité militaire particulière) a cru bon de déclarer à cette occasion que « cela souligne l’importance de cette relation pour [les] deux pays », ce a quoi son homologue grec a répondu en prétendant que « le peuple grec se sent très proche du peuple d’Israël », en soulignant l’importance de cet accord pour combattre le terrorisme.
Cet accord est particulier à plusieurs égards : il n’avait pas été signé par les précédents gouvernements (du Parti Socialiste ou de la Nea-Demokratia libérale), plusieurs membres de la gauche de Syriza (dont le Ministre des Affaires Etrangères a été élu sur leur liste éléctorale) étaient à bord de la flottille qui avait été attaquée par la marine israélienne en 2010. En janvier dernier, les officiels israéliens s’inquiétaient de l’arrivée au gouvernement d’un parti de ‘gauche radicale’ en Grèce, rassuré quelques jours plus tard par l’ambassadeur grec en Israël qui avait déclaré « Je ne vois que des choses positives [entre nous] dans le futur ». Effectivement.
Evi Statiri est toujours détenue depuis le 2 mars dernier, elle avait été arrêtée car elle est la compagne de Gerasimos Tsakalos, membre emprisonne de la Conspiration des Cellules de Feu. Ce 14 juillet, elle vient à nouveau de se voir refuser sa libération et reste donc en détention préventive. La libération de Evi Statiri était l’une des promesses du gouvernement de Syriza aux prisonniers politiques grecques. Entre autres promesses non-tenues, Savvas Xiros n’est lui non plus toujours pas libre.
Banderole pour Athena Tsakalos, Evi Statiri et Nikos Romanos, Athènes 30 juin