En Grèce, Nikos Maziotis a été entendu par des juges, il leur a répondu :
Les membres de Lutte Révolutionnaire ne se justifient pas aux chiens de l’État. Les serviteurs des riches devraient se justifier, ceux qui volent au peuple. Ceux qui commettent le plus grand braquage social de l’histoire en faveur du capital multinational et des créditeurs du pays. C’est hypocrite que ceux qui tentent de me juger pour tentative de meurtre et braquages de banque soient ceux qui commettent le plus grand génocide social de l’histoire de ce pays.

Il y a quelques jours, la police grecque a joué sa dernière carte : elle a perquisitionné l’appartement de Giorgos Petrakakos, supposé membre de Lutte Révolutionnaire. L’appartement était vide et les enquêteurs n’y ont rien trouvé.

Nikos Maziotis

Nikos Maziotis

Pola Roupa a réagit à l’arrestation de son camarade Nikos Maziotis le 16 juillet dernier. Dans une longue lettre parue sur Indymedia Athènes, elle donne plusieurs explications qui clarifient l’arrestation de Nikos Maziotis : contrairement aux dires de la police athénienne, les membres de Lutte Révolutionnaire n’ont pas été suivis, Nikos a été repéré par hasard par une moucharde et la police l’a ensuite dirigé vers Monastirakis pour déclencher la fusillade. Nous avons traduit ce texte depuis l’anglais, vous pouvez télécharger le fichier PDF via le lien suivant.

Lettre ouverte de Pola Roupa du 8 août 2014.

Pola Roupa et Nikos Maziotis

Le long procès des Cellules de Feu (CCF – FAI) -que les accusés avaient interrompus pendant le grande grève de la faim des prisonniers le mois dernier- a recommencé, une dizaine d’audiences ont eu lieu. Alors que l’accusation avait jusqu’ici systématiquement parlé des accusés comme étant tous de la CCF (le groupe des accusés est pourtant clairement scindé), le procureur a cette fois ci fait référence a des « membres secondaires » en parlant des accusés qui ne sont pas membres de la Conspiration. A une session suivante du procès, l’accusation a relu la condamnation du précédent procès de la CCF qui avait eu lieu en 2011-2012 (les accusés sont pour la plupart déjà condamnés à plus de 200 ans d’emprisonnement chacun…) et a été jusqu’à dire que le coup de téléphone passé pour prévenir de l’attentat au Ministère de Macédoine et de Thraces avait été passé « juste pour terroriser les civils ».

A l’audience suivante l’accusation s’est plaint du fait que la CCF aurait ruiné l’image touristique de la Grèce fait fuir les investisseurs étrangers par ses attaques incendiaires. Il était ensuite question des témoins de la défense, la partie des accusés qui nie être membre de la CCF a reçu des témoins de la défense et les accusés de la Conspiration qui revendiquent leur appartenance à ce mouvement ont poursuivi la rupture totale avec la justice grecque. Refusant donc les témoins de la défense, les prisonniers ont lu une déclaration dans le tribunal qui se terminait par « Nous ne recherchons pas de témoins pour nous défendre, nous recherchons des complice pour commettre le crime de l’Anarchie ». Le procès touche à sa fin.

Dans la nuit de lundi 4 août une voiture de la société de systèmes de sécurité Bosch a été incendiée à Francfort. Cette société, qui a développé la sécurité du métro à Sao Paulo (Brésil), avait déjà été attaquée à Berlin. L’action a été revendiqué en solidarité avec Nikos Maziotis et la lutte des prisonniers en Grèce, et avec Bernhard Heidebreder détenu au Venezuela.

Une grenade (qui n’a pas explosé) a été déposée devant le siège du groupe de média SKAI à Neo Faliro, dans le sud d’Athènes, samedi 12 juillet, par un groupe anarchiste solidaire de la plus grande grève de la faim (4.500 prisonniers) jamais menée dans les prisons grecques, contre la loi des prisons de sécurité maximale. Cette lutte a fait l’objet d’un black out des médias au premier rang desquels ont trouve le groupe SKAI.

Grèce: Un groupe médiatique ciblé

Sept prisonniers enfermés en Allemagne et en Suisse ont fait une grève de la faim du 18 au 20 juillet dernier. Ahmet Düzgün Yüskel est un avocat qui avait dû fuir la Turquie pour sa solidarité et avait été arrêté en Allemagne, il risque à présent d’être extradé vers la Turquie. Andreas Krebs a 40 ans et est emprisonné depuis 16 années, c’est un prisonnier rebelle qui est actuellement enfermé à Aschaffenburg en Allemagne où une trentaine d’autre prisonniers ont déclaré leur solidarité avec les prisonniers grecs.
Oliver Rast est un prisonnier du procès des Militante Gruppe. R est un prisonnier anarchiste enfermé dans l’aile psychiatrique d’une prison étrangère, il a refusé la nourriture jusqu’au 21 juillet.

Sadi Özpolat est un prisonnier qui a passé 17 ans en prison en Turquie, en France et en Allemagne. En Turquie il a participé en 1996 à une grève de la faim « Death Fast » (La grève ne s’arrête que si les objectifs sont atteints) dans laquelle il était porte-parole des prisonniers. Thomas Meyer-Falk est un prisonnier anarchiste Red-Skin qui a été détenu en régime d’isolement durant 11 années (1996-2007) et est maintenant emprisonné en « Détention préventive ». Marco Camenisch est un prisonnier anarchiste enfermé depuis 20 ans en Suisse.

La police a toutefois empêché un prisonnier -Alexey Puchkov- de mener à bien sa grève de la faim, justifiant qu’il avait déjà fait une grève de la faim et de la soif quelques jours plus tôt. Il a été transféré à Nuremberg en quartier d’isolement, les prisonniers russes de Landshut ont fait grève de la faim en solidarité avec lui. Pour écrire à ces prisonniers, voici leurs adresses actuelles :

Ahmet Düzgün Yüksel
Oberhausen Str.30
40472 Ratingen
Deutschland

Andreas Krebs
PO Box 1 0 01 41
63701 Aschaffenburg
Deutschland

Marco Camenisch
Prison Bostadel
PO Box 38
CH-6313 Menzingen
Suisse

Oliver Rast
JVA Tegel
Seidelstr. 39
13507 Berlin
Deutschland£

Sadi Özpolat
Krümmede 3
44791 Bochum
Deutschland

Affiche en Allemagne de soutien à la grève

Affiche en Allemagne de soutien à la grève

Nikos Maziotis a été transféré de la prison de Koridallos (Athènes) à la prison de Daviata (Thessalonique). Ceci contre l’avis de Spyros Fytrakis, son avocat qui craint que l’état de santé de Nikos ne soit compromis, celui-ci avait reçu une balle dans l’épaule lors d’une fusillade qui l’avait opposé à la police d’Athènes.

Affiche à Athènes

Affiche à Athènes

Des banderolles de solidarité ont été accrochées dans plusieurs pays.

A Madrid :

Banderole de solidarité avec N. Maziotis à Madrid

A Zurich :

Banderole de solidarité avec N. Maziotis à Zurich

A Santiago :

Banderole de solidarité avec N. Maziotis à Santiago

A Alexandroupoli :

Banderole de solidarité avec N. Maziotis à Alexandroupoli

Banderole de solidarité avec N. Maziotis à Madrid
Banderole de solidarité avec N. Maziotis à Zurich
Banderole de solidarité avec N. Maziotis à Santiago
Banderole de solidarité avec N. Maziotis à Alexandroupoli

Le siège du Pasok (Parti Socialiste Grec), protégé par des lignes de la MAT (Police anti-émeute) a été attaqué à coups de cocktails molotov ce dimanche matin. L’attaque a été revendiquée comme étant une réponse à l’arrestation de Nikos Maziotis. Il n’y a eu ni blessés ni arrestations.

L’état et le capital sont les seuls terroristes, solidarité avec Nikos Maziotis

L'état et le capital sont les seuls terroristes, solidarité avec Nikos Maziotis