A partir du 15 décembre prochain, la guérilla des FARC observera un cessez-le-feu unilatéral pendant trente jours. Cette annonce a été faite via un communiqué rendu public hier à La Havane par Jesus Santrich, Ivan Marquez et Pablo Catatumbo: ‘De manière unilatérale, nous ordonnons à toutes nos unités (…) de cesser le feu et les hostilités pendant trente jours’. Cela fait maintenant plus d’un an qu’un processus de négociations est en cours entre les FARC et le gouvernement colombien. Au démarrage des discussions, la guérilla avait déjà observé un cessez-le-feu de deux mois, celui-là aussi unilatéral. Le gouvernement exclu, depuis le début, de relâcher la pression militaire avant qu’un accord ne soit conclu. L’armée poursuit donc régulièrement ses offensives.

Santrich, Marquez et Catatumbo

Santrich, Marquez et Catatumbo

Les autorités ont annoncé ce dimanche que quatre soldats auraient été capturés par des guérilleros du PKK dans le district de Lice, dans le Diyarbarkir (sud-est du pays). D’après elles, un groupe de militants avait dressé un poste de contrôle sur une route menant à Lice où ils ont mené des contrôles d’identités. Deux sergents et deux lieutenants de l’armée ont ainsi été identifiés et immédiatement emmenés par les guérilleros. Trois voitures ont également été incendiées. Des équipes spéciales de la gendarmerie ont déclenché une opération pour retrouver les soldats prisonniers.

Trois maoïstes présumés ont été arrêtés vendredi dans deux opérations distinctes dans le Bihar. La police du district de Jamui a arrêté Savita Murmur dans le village de Janakpur. Le porte-parole de la police a déclaré qu’ils avaient été informés de l’arrivée d’une branche militaire du CPI(maoïste) dans le village et que la femme interpellée fait partie d’une brigade militaire. Il a ajouté que les soldats avaient saisi des explosifs, des détonateurs, des uniformes et de la littérature maoïste. Dans une seconde opération, la police d’Aurangabad a arrêté deux sympathisants maoïstes qu’elle accuse d’être impliqués dans l’explosion d’un IED dans laquelle huit policiers ont été tués.

Onze cadres, pour la plupart des femmes, d’une organisation culturelle liée à la guérilla maoïste ont été arrêtés dans le district de Bijapur (Chhattisgarh). Ils sont accusés de répandre l’idéologie maoïste dans les villages de la région. La police locale a déclaré que les cadres avaient été arrêtés alors qu’ils menaient une activité culturelle à proximité du village de Biriyabhumi par une équipe de policiers qui effectuait une mission de ratissage. C’est en arrivant près du village que les policiers sont tombés sur les cadres habillés en costume traditionnel qui chantaient des chants anti-gouvernementaux. Tous ont été inculpés en vertu du Chhattisgarh Special Public Security Act. Les policiers leur ont également saisi de la littérature maoïste, leurs instruments de musique et leurs accessoires artistiques. Au total, quinze membres de cette organisation culturelle (CNM – Chetna Natya Mandli) ont été arrêtés depuis le début de la semaine. Depuis le 2 décembre, le CPI(m) célèbre la semaine de la People’s Liberation Guerilla Army en hommage à tous ses martyrs, semaine au cours de laquelle une vaste campagne de propagande est organisée.

Les autorités ont annoncé l’arrestation d’au moins huit guérilleros maoïstes appartenant au People’s Liberation Front of India. Ils ont été capturés tôt ce jeudi matin alors qu’ils tenaient une réunion dans les jungles du district de Palamau (Jharkhand). Parmi eux figure Lakshman Yadav, le commandant régional du PLFI que la police accuse d’avoir fait prisonniers trois fonctionnaires de banque il y a quelques mois. Cinq fusils ont été saisis en leur possession, tous étant des armes volées à la police de l’état.

Sept policiers sont décédés dans l’explosion de leur jeep alors qu’ils circulaient dans le district d’Aurangabad (Bihar). Selon les autorités, les policiers se rendaient à une réunion à Nabinganar lorsqu’un IED a fait sauter leur véhicule. Le porte-parole de la police locale a déclaré: ‘L’IED était sur la route en tarmac, ce qui signifie que les guérilleros l’ont installé en plein jour et que ceux qui les ont vu faire n’en ont pas informé la police’.

Carcasse d’un véhicule policier

Carcasse d'un véhicule policier

Deux policiers ont été tués dans une fusillade avec des guérilleros maoïstes dans le district de Nuapada (Odisha) vendredi dernier. Une brigade de maoïstes a tenu une embuscade à une patrouille qui rentrait d’une opération de routine dans la région de Sunabeda. Les soldats ont répliqué à l’attaque, entrainant une fusillade qui a fait deux morts dans le camp de l’armée.

Samedi, une trentaine de maoïstes en civil ont embarqué à bord d’un train de passagers reliant Sahibganj à Danapur, dans l’état du Bihar. Vers 18h, alors que le train passait dans un tunnel, les guérilleros ont ouvert le feu sur l’escorte militaire du train. Trois policiers ont été tués et un quatrième blessé. Le cinquième membre du groupe est parvenu à prendre la fuite. Les guérilleros ont battu en retraite après avoir saisi les armes des policiers. D’après les autorités ferroviaires, une femme aurait été légèrement blessée au cours de l’action.

Quatre soldats de la CRPF ont été tués et trois autres blessés dans une embuscade tendue par des guérilleros maoïstes dans le district de Bijapur (Chhattisgarh). Après un combat de plus d’une heure, les guérilleros se sont retirés, non sans avoir saisi les armes des soldats. L’embuscade a eu lieu ce matin entre les villages de Murkinar et de Cheramungi. Un groupe de soldats circulait en éclaireur sur la route, ouvrant la voie à un convoi officiel de la CRPF. Une centaine de guérilleros ont ouvert el feu sur le groupe d’éclaireurs, entrainant un rapide envoi de renforts militaires. Quatre soldats ont été tués au cours de l’intense fusillade à l’issue de laquelle les guérilleros ont saisi trois fusils. Une intense opération de ratissage est en cours dans toute la région, les autorités espérant capturer les guérilleros qui ont mené l’action.

De la poudre explosive contenue dans des sacs et des explosifs liquides ont été saisis par la police ce mardi dans le district de Giridih (Jharkhand). La police a mené un raid dans un bâtiment de la zone de Bhelwaghati, à environ 270 kilomètres de la capitale de l’état. Le matériel saisi comprend dix sacs de poudre d’explosifs et un bidon d’explosifs liquides. Selon les autorités, tout ce matériel aurait pu servir à la fabrication d’une certaine quantité de bombes, probablement destinées à la guérilla maoïste active dans 18 des 24 districts de l’état.

Les forces armées colombiennes ont tué dix guérilleros de l’ELN et en ont blessé deux autres au cours d’une vaste offensive menée dans le nord-est du pays. Selon le communiqué des autorités militaires, une opération conjointe des différentes forces armées nationales (force aérienne, armée, marine) dans la municipalité de Tame (Arauca) a donné lieu à un violent affrontement ayant entrainé ces nombreuses victimes. Les guérilleros présumés appartiendraient au front Domingo Lain Saenz de l’ELN. Suite au combat, les soldats ont également saisi des armes, des explosifs et des équipements militaires. Le président Juan Manuel Santos a réagi par un tweet dans lequel il a déclaré que les offensives contre la guérilla se poursuivraient tant qu’un accord de paix ne serait pas signé.

Armée colombienne en opération

Armée colombienne en opération