Un affrontement s’est déclenché ce dimanche dans la province de Sirnak (sud-est du pays) lorsque, dans le cadre de leurs opérations continues de ratissage dans la région, les forces de sécurité sont tombées sur un groupe de guérilleros du PKK. Ceux-ci ont refusé de se rendre et des coups de feu ont été échangés pendant un long moment. Un lieutenant de la gendarmerie a été tué au cours de cette fusillade. Les opérations de l’armée turque se poursuivent dans la région.

EDIT: Le PKK a revendiqué aujourd’hui l’attaque contre le commissariat de Pinarbasi (cf. l’article d’avant-hier).

Une voiture suspecte était suivie par la police depuis qu’elle avait forcé un barrage dans la région de Goksun, dans la province de Kahramanmaras, à une centaine de kilomètres de Pinarbasi. Les policiers ont ouvert le feu lorsque le véhicule a forcé l’entrée du quartier général de la police de Pinarbasi et le véhicule a immédiatement explosé, tuant ses deux occupants, membres présumés du PKK et un policier et blessant une dizaine de personnes, des policiers et des membres de leur famille logeant dans la caserne de police. La police serait à la recherche d’un troisième militant qui aurait réussi à prendre la fuite.

Turquie: Fusillade et explosion mortelle

Un officier de police affecté au service de renseignement dans la ville de Lagonglong (Misamis Oriental) a été abattu mardi après-midi par quatre membres présumés de la NPA. Le commando maoïste s’est emparé de l’arme de service du policier. Les enquêteurs se sont ensuite rendu compte que la maison du policier avait été perquisitionnée par la guérilla, qui y a trouvé des documents, un uniforme et un fusil d’assaut.

Le ministre de l’intérieur de l’état du Chhattisgarh Nankiram Kanwar a annoncé que le gouvernement avait décidé de relancer l’Opération Green Hunt contre les maoïstes alors qu’elle avait été suspendue depuis la libération d’Alex Paul Menon en avril dernier. Ce fonctionnaire avait été fait prisonnier par les guérilleros qui l’avaient libéré après douze jours et une série de négociations avec les autorités (cf notre article de l’époque). Kanwar a déclaré que ‘la police va bientôt déclencher un ‘mouvement pour une domination régionale’ qui sera appelé Opération Haanka alors que l’Opération Green Hunt va reprendre’. En vertu de l’Opération Haanka, une opération majeure sera menée au Narayanpur, qui se trouve dans la région du Bastar et sous contrôle maoïste. ‘Des mesures seront prises à l’encontre des maoïstes au lieu de mener des négociations avec eux. Ils ont besoin de recevoir une leçon’, a-t-il encore déclaré. Kanwar a par ailleurs nié que son gouvernement soit parvenu à un accord avec le CPI(maoïste) pour assurer la libération de Menon et a indiqué que les négociations avec les maoïstes s’étaient tenues entre des interlocuteurs des deux camps: ‘Le gouvernement n’était pas directement engagé dans les pourparlers’. Etrangement, au début du mois, Raman Singh, le chef du gouvernement du Chhattisgarh a affirmé à New Delhi en réponse à une question sur l’Opération Green Hunt: ‘Il n’y a eu aucune opération de cette sorte, et elle n’existe pas dans le dictionnaire du gouvernement de l’état’.

Ce matin vers 7 heures, un escadron de soldats turcs patrouillant à proximité de Ovacik dans le district de Tunceli (sud-est du pays) s’est retrouvé face à face avec un groupe de guérilleros du PKK. Une fusillade s’est déclenchée après que les guérilleros aient refusé l’appel à la reddition des soldats. Trois guérilleros sont décédés dans l’affrontement.

Par ailleurs, 17 soldats turcs dont trois officiers ont été arrêtés aujourd’hui dans la province de Van (est du pays). Ils sont accusés d’avoir sommairement exécuté deux guérilleros du PKK et un civil lors d’une opération militaire en 2009. Deux guérilleros et un civil chez qui ces derniers avaient trouvé refuge avaient été tués au cours d’une fusillade à proximité du village de Bugulukaynak, dans la province de Van. Une enquête avait été ouverte après qu’un soldat ayant participé à l’opération ait déclaré que les trois personnes n’avaient pas été tuées dans une fusillade mais exécutées sommairement par les soldats. C’est suite à cette enquête qu’aujourd’hui, 17 suspects ont été présentés au tribunal et arrêtés pour homicide volontaire.

La police anti-terroriste péruvienne (Dircote) a annoncé aujourd’hui l’arrestation de Vidal Alejandro Taco Ochoa (56 ans), alias « camarade Carlos », qui serait selon elle impliqué dans les diverses actions du PCP-SL dans les années ’90, parmi lesquelles une embuscade dans laquelle trois policiers ont été tués dans la localité de Chamallapata.

Dans un message audio communiqué aux médias dimanche soir, le dirigeant maoïste Sabyasachi Panda (membre du secrétariat du CPI(m) de l’état d’Odissa) a averti le gouvernement de l’état qu’il pourrait subir de lourdes conséquences s’il ne respectait pas les promesses faites il y a deux mois pour la libération des deux prisonniers italiens détenus par son groupe. Panda a rappelé que le gouvernement avait promis de faciliter la libération de plusieurs prisonniers. En outre, il avait également promis de respecter d’autres demandes, dont l’arrêt des opérations contre les guérilleros et l’imposition d’une interdiction de faire du tourisme dans les régions tribales. Or, seule une prisonnière (la femme de Panda) a été libérée jusqu’à présent, libération assortie d’une nouvelle salve d’accusations à son encontre. Les autres prisonniers, pour la plupart incarcérés sur base de fausses accusations, restent incarcérés. Dans son message, Panda a affirmé que le gouvernement avait propagé des mensonges via les médias alors qu’il n’avait toujours rempli aucun de ses engagements de l’époque. S’en prenant sévèrement au gouvernement en raison du déclenchement d’une nouvelle offensive contre les guérilleros dans une zone sous contrôle maoïste, Panda a affirmé que ses guérilleros n’avaient commis aucun acte de violence depuis l’annonce du cessez-le-feu prononcée après la libération des deux prisonniers italiens. Il a conclu son communiqué en menaçant le gouvernement d’avoir recours à la violence révolutionnaire si celui-ci poursuivait ses attaques et persistait à ne pas tenir ses promesses.

Un fonctionnaire chargé de la sécurité dans le département de La Guajira situé à la frontière avec le Venezuela a déclaré hier soir qu’au moins douze soldats avaient été tués un peu plus tôt dans une embuscade. Selon lui, les troupes auraient été attaquées par un groupe de guérilleros des FARC alors qu’elles effectuaient une patrouille de routine. L’armée a quant à elle affirmé être toujours en train de chercher si d’autres soldats ou des guérilleros auraient été tués durant cette offensive. Quatre soldats ont également été blessés.

Depuis que les guérilleros du PKK ont fait prisonnier Veysel Celik, président de la section de l’AKP du district de Kulp, les forces de sécurité ont multiplié leurs opérations dans la région où l’embuscade s’set déroulée le 13 mai dernier. Aujourd’hui, de violents affrontements les ont opposées aux guérilleros dans la province de Diyarbakir. Un policier des forces spéciales a été tué et quatre officiers en charge de la sécurité ont été blessés au cours de la fusillade. Les opérations dans la région se poursuivent.

Mercredi dernier, D. K. Pandey, inspecteur-général de la CRPF a affirmé avoir demandé que ses troupes bénéficient de la protection de l’AFSPA dans les zones où elles luttent actuellement contre la guérilla maoïste dans le Jharkhand. L’AFSPA, pour Armed Forces Special Powers Act, a été adoptée en 1958 et peut être invoquée si le gouvernement qualifie une région de ‘zone perturbée’ ouvrant la voie à la prise de pouvoir pour son armée dans celle-ci. Cette loi donne des pouvoirs inconsidérés aux soldats, en particulier ceux de tirer pour tuer des civils, de fouiller des habitations et de saisir des biens sans mandat et d’ordonner la destruction de bâtiments suspectés d’être des dépôts d’armes maoïstes. En vertu de cette loi, les soldats disposent également de l’immunité contre toute poursuite en raison de leurs actes. Pandey, qui est en charge des opérations de la CRPF dans le Jharkhand a affirmé mercredi que sans la protection de l’AFSPA, ses forces n’étaient plus à même de mener leurs opérations de ratissage et a donc demandé sa couverture pour au moins six mois. Plus de 16000 hommes de la CRPF sont actuellement déployés dans le Jharkhand.