Une centaine de soldats du 190ème bataillon CRPF sont tombés par hasard, au cours d’une opération de ratissage, sur une manufacture d’armes dans les forêts du Jharkhand et y ont découvert un grand nombre de copies de Kalachnikov ‘deuxième génération’. La CRPF a également saisi 59 types d’outils différents utilisés pour la fabrication et l’assemblage de ces fusils et de différents types de pistolets. L’examen préliminaire des armes saisies dans l’unité de fabrication montre que la qualité des fusils était aussi bonne que celle des originaux. Cinq charges explosives de 15 kilos chacune ont également été saisies. Bien que les forces de sécurité aient démantelé d’autres ateliers maoïstes de fabrication d’armes dans le Chhattisgarh, le Maharashtra, le Madhya Pradesh et l’Andhra Pradesh dans le passé, c’est la première fois qu’ils se retrouvent face à une production d’une telle qualité. La première grosse manufacture d’armes des maoïstes avait été démantelée en 2006 dans l’Andhra Pradesh. La police y avait récupéré un énorme stock d’obus de roquette et de lanceurs conçus parle service technique des maoïstes.

La compagnie ferroviaire indienne va proposer sa propre unité de commandos pour monter la garde autour des trains importants et des gares principales dans le cadre de sa stratégie pour contrecarrer toute attaque. Les douze bataillons (1.200 hommes) des Special Railway Protection Force – qui seront positionnés dans les trains de Rajdhanis et Shatabdis – suivent actuellement un entraînement intensif pour pouvoir gérer toute tentative des guérilléros de viser la compagnie. Cette mesure a été récemment adoptée par son conseil d’administration. Selon le directeur général de la Force de Protection, les commandos suivent leur formation dans les forces paramilitaires et armées et seront prêts à agir comme une unité frappante face à une attaque. Les autorités prévoient également la création de ‘centres de commandos’ dans les gares importantes du pays. Toujours selon le directeur général, ces commandos seront opérationnels d’ici 3-4 mois et c’est alors que sera défini leur rôle et leur responsabilité.

Cette nouvelle apparaît alors qu’une cinquantaine de maoïstes ont fait sauté les rails de chemin de fer près de la gare de Nadaul tôt ce lundi matin. Ils ont surgi dans la cabine de la gare et ont demandé aux employés de l’évacuer avant de couper tous les téléphones et de dynamiter les lignes. Ils ont laissé sur place des tracts exigeant la comparution immédiate de leur leader Divendu Kumar Singh, arrêté par les forces spéciales le 15 janvier, qui ont en outre saisi une énorme somme d’argent lui appartenant. Des raids policiers ont été lancé mais aucun guérillero n’a pu être appréhendé.

Il semblerait qu’une responsable maoïste, qui est aussi l’épouse du leader maoïste le plus recherché d’Orissa, Sabyasachi Panda, ai été arrêtée ce vendredi lors d’une offensive policière de grande envergure. Subhashree Panda, alias Mili serait chargée de la récolte des fonds pour le Parti dans le dalam de Vamsadhara dirigé par son mari. Elle aurait été arrêtée par une équipe du Special Operation Group, force de police spécialement créée dans l’Orissa pour mener des opérations anti-maoïstes. Immédiatement, Mili aurait été emmenée au commissariat de Mahila, puis sous haute escorte, conduite vers un lieu inconnu pour interrogatoire.

Un cadre maoïste a été assassiné mardi dernier. Rajesh Mandal était responsable du Comité de l’Etat Bhojpura. Un groupe armé séparatiste du Téraï a revendiqué l’action. Quelques jours auparavant, trois militants avaient également été assassinés et deux autres blessés. Les maoïstes ont lancé une grève générale du Madhes en protestation de ce meurtre.

A la veille d’une réunion gouvernementale à New Delhi à propos de la ‘menace maoïste’, le Secrétaire en Chef du gouvernement du Bengale occidental a tenu une conférence de presse. Il a affirmé aux journalistes que les discussions porteraient sur un nouvel apport de forces militaires dans les régions concernées. Sur la nécessité d’une opération conjointe avec les trois autres Etats touchés par la guérilla maoïste, il a dit que le Bengale occidental, l’Orissa, le Jharkhand et le Chhattisgarh ont un corridor commun, dans lequel pourrait être menée cette action commune. Il a terminé son intervention en déclarant qu’aucun des quatre Etats ne parviendrait à ‘éradiquer la menace’ en agissant de manière isolée.

Deux militants maoïstes ont été arrêtés ce dimanche dans une opération conjointe de la police et de la Central Reserve Police Force (SRPF) dans le district de Maharashtra. Ils ont été interceptés alors qu’ils transportaient, entre autres choses, vingt kilos d’explosifs, six fusils, un pistolet et plus d’une douzaine de cartouches. Ils ont tous les deux été traduits devant une cour locale, qui les a placé en détention préventive pour une période de sept jours.

Le dirigeant maoïste Tusharkanta Bhattacharya a été une nouvelle fois arrêté ce 7 janvier dans le Warangal, par la police à Hyderabad. La police du Warangal projetait d’établir un mandat d’arrêt et de le faire comparaître devant un juge dans le courant de la nuit. Plus tôt dans la journée, un avocat avait déposé plainte à propos de cet enlèvement. Il affirme qu’il voyageait avec le leader maoïste jeudi et qu’après être descendu de la voiture, il a vu des policiers en uniforme emmenant le militant, sa voiture et son chauffeur. Suite à cette plainte, la Commission a donc demandé à la police de s’expliquer. Après avoir d’abord nié les faits, le chef de la police a donc reconnu détenir Bhattacharya.

Tusharkanta Bhattacharya avait déjà été arrêté le 17 septembre 2007 dans le Jharkhand et envoyé en prison. L’an dernier, il était relâché, faute de preuves. En sortant de prison, il avait scandé des slogans en faveur des maoïstes, entrainant la police à enregistrer une accusation de sédition contre lui au commissariat de Mattewada dans le Warangal.

Tusharkanta Bhattacharya

Tusharkanta Bhattacharya

Au moins six combattants des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie, parmi lesquels le commandant en second du 51e Front, Eliseo Mancilla Garces ont été tués lors d’une fusillade les opposant à l’armée. Trois autres guérilleros auraient été capturés dans ce combat qui a opposé la guérilla des FARC (photo) à une unité spéciale de l’armée, la Task Force Omega, près de la ville d’Uriben dans la province de Meta, à 250 kilomètres au sud de Bogota.

Guérilleros des FARC

Guérilleros des FARC

Un membre du parti communiste officiel (associé au pouvoir) a été tué dimanche au Bengal occidental, dans la région du Lalgarh. Il a été enlevé dans son magasin dimanche soir et retrouvé lundi matin, criblé de balles. Les maoïstes ont laissé des tracts sur le lieu, le dénonçant comme un informateur de la police. Quatre autres personnes ont été tuées dans la journée de samedi dans trois incidents séparés. Les maoïstes ont à chaque fois expliqué qu’il s’agissait d’informateurs de police. Quelques heures plus tard, trois maoïstes étaient tués par les forces de l’ordre.

En fin de semaine dernière, les forces armées ont repris l’offensive contre les FARC. La nuit du nouvel an, elles ont attaqué deux bases de la guérilla pouvant abriter 200 personnes. L’opération s’est soldée par la mort de 25 guérilleros (nous annoncions le 2 janvier le chiffre erroné de 18 décès) et la capture de 13 autres. Parmi les morts figuraient trois cadres qui appartenaient à la ceinture de sécurité destinée à protéger Jorge Briceno Suarez, leur principal chef militaire. Deux d’entre eux étaient membres des FARC depuis 18 ans.

Le 3 janvier, l’armée a annoncé le démantèlement de deux camps dans les départements du Putumayo (sud) et du Meta (centre). Le gouvernement, accusé d’avoir sous-estimé les capacités des révolutionnaires qui disposeraient encore de 6.000 à 10.000 guérilleros, reprend donc en force la lutte contre la guérilla. Il a annoncé la coordination des diverses forces de sécurité au sein de théâtres d’opérations conjointes dans les régions concernées. Par ailleurs, dans un communiqué diffusé par l’agence ANNCOL, leur canal habituel de communication, le bloc sud de la guérilla a revendiqué l’exécution du gouverneur Luis Francisco Cuéllar. Les FARC affirment avoir eu l’intention de juger Cuellar, pour corruption et liens avec les paramilitaires d’extrême-droite. Mais ils disent n’avoir pas prévu de le tuer ou de l’échanger contre une rançon. D’après eux, sa mort a été ‘une conséquence non désirée et tragique de l’ordre d’Alvaro Uribe aux forces armées de secourir par le feu et le sang’ les prisonniers des FARC. En plus du gouverneur de 69 ans, les FARC détenaient dans le secteur une vingtaine de soldats et de policiers.