Trois personnes ont été tuées et une soixantaine d’autres blessées au cours de la répression des manifestations par les militaires putchistes. L’un des manifestants est mort à bord d’un taxi des suites des blessures par balles reçues lors des affrontements. Juan Barahona, un responsable de la Fédération des Travailleurs Unis, a indiqué à au téléphone que les soldats ont ouvert le feu sur les manifestants se rassemblant devant le palais du gouvernement.
‘Quand nous nous sommes dispersés, j’ai vu plusieurs personnes ayant des blessures par balle causées par les tirs des soldats‘, a déclaré M. Barahona. ‘Deux ambulances sont arrivées, mais jusqu’à maintenant je ne sais pas s’il y a des morts‘, a-t-il ajouté. Des coups de feu ont été entendus et des grenades de gaz lacrymogène ont été tirées durant les affrontements, alors que deux hélicoptères survolaient la zone. Des tirs ont été entendus dimanche matin à l’extérieur du palais du gouvernement, 27 personnes ont été arrêtées au cours de cet incident.
Dans la nuit de samedi à dimanche, le président hondurien, Manuel Zelaya, a été enlevé par des soldats avant d’être placé de force à bord d’un avion qui allait le conduire au Costa Rica. Dimanche après-midi, Roberto Micheletti, président du Parlement hondurien, a été nommé chef de l’Etat par intérim du pays, lors d’une session spéciale des députés. Il a proclamé la loi martiale dans le pays quelques heures après son investiture.
Répression d’une manifestation au Honduras