La police de l’Odissa a décidé d’intensifier ses actions afin de capturer le guérillero maoïste le plus recherché de l’état, Sabyasachi Panda, et ce deux jours après avoir abattu cinq guérilleros qu’elle pense être ses partisans dans une opération menée dans le district de Gajapati. Il faut néanmoins mentionner que l’homme a été exclu du CPI(maoïste) suite à plusieurs accusations graves en août dernier, et qu’il a depuis créé un nouveau collectif, le Odisha Maobadi Party (OMP).

Un fonctionnaire de la police a annoncé que l’opération avait été intensifiée dans les districts de Ganjam, Gajapati, Kandhamal et Rayagada sur base de renseignements selon lesquels Panda se cacherait dans les forêts de la région. La police a également distribué des flyers annonçant une récompense pour toute information pouvant contribuer à l’arrestation de six hommes proches de Panda. Ce dernier, âgé de 46 ans, est recherché dans le cadre de plusieurs affaires et sa tête est mise à prix pour une somme de deux millions de roupies (environ 30.000€). Il est accusé d’avoir été le cerveau de la capture, en mars dernier, des Italiens, capture ayant entraîné un mois de négociations entre le gouvernement et la guérilla. Lui et ses partisans sont également recherché pour le meurtre du dirigeant de l’organisation d’extrême droite VHP (Viswa Hindu Parishad) Swami Laxamananda Saraswati et de cinq de ses assistants.

Les forces de sécurité menant des opérations anti-maoïstes ont découvert des mines et des explosifs stockés par la guérilla dans l’Odissa. Cette saisie intervient au lendemain de la mort de cinq guérilleros au cours d’une fusillade dans le district de Gajapati. Trois mines terrestres ont été découvertes dans une forêt du district de Kandhamal. Dans la région de Narayanpatna du district de Koraput, les policiers ont saisi des bombes, des barres de gélatine, des fils et du matériel divers destiné à la fabrication d’explosifs. Dans le Kandhamal, l’équipe conjointe de la police et de la CRPF a saisi trois mines de respectivement 20, 15 et 5 kilos. Commentant la prise, le commissaire a affirmé que rien que deux kilos de ces explosifs auraient suffi à faire exploser une jeep. Dans la seconde opération, une équipe conjointe de la Border Security Force et du Special Operation Group ont découvert une énorme quantité de matériel, dont l’inventaire n’a pas encore pu être établi.

Après le combat de lundi au cours duquel un guérillero a été tué dans la forêt de Chandur du district de Bijapur (Chhattisgarh), la police du district a décidé d’intensifier ses patrouilles conjointes avec son homologue du district voisin pour empêcher toute mesure de représailles de la guérilla. Cette décision a également été prise en raison de l’appel à la grève lancé pour ces 15 et 16 novembre par un comité maoïste local qui souhaite ainsi protester contre les politiques anti-populaires des gouvernements de l’état et du Centre. En outre, les autorités ont aussi augmenté les dispositifs de sécurité autour de divers sites et installations susceptibles d’être pris d’assaut par des guérilleros au cours de ces deux jours.

Par ailleurs, cinq guérilleros ont été tués au cours d’une fusillade qui s’est déroulée hier dans une zone forestière du district de Gajapati (Odissa). L’échange de coups de feu s’est déclenché lorsque les forces de sécurité ont lancé l’assaut contre un campement de la guérilla. Les policiers ont abattus cinq guérilleros alors que deux policiers ont été légèrement blessés. Tous les autres guérilleros présents sont parvenus à battre en retraite dans la jungle.

Le gouvernement du Kerala a déclenché une nouvelle opération de contre-insurrection dans les zones forestières du nord de l’état suite à l’annonce du ministère de l’Intérieur de l’Union de possibles activités maoïstes dans la zone. La police et le département forestier ont décidé de s’associer pour constituer des comités de surveillance dans toutes les régions susceptibles d’être menacées par la guérilla. Des adivasis, des élus, des fonctionnaires, des officiers de police ainsi que des volontaires constitueront ces comités. 300 comités seront créées au niveau local, 100 au niveau régional et 14 au niveau du district. Le rôle de ces comités sera de rassembler des renseignements à propos des activités illégales menées dans les forêts. D’après certaines sources, des maoïstes en provenance de l’Andhra Pradesh, d’Odissa et du Tamil Nadu auraient infiltré les régions frontalières du Kerala et du Karnakata pour s’y réfugier et échapper à l’Opération GreenHunt menée par la CRPF.

Quatre maoïstes ont été abattus au Chhattisgarh ce lundi dans une opération conjointe des polices du Chhattisgarh et de l’Andhra Pradesh. Les forces de sécurité ont également découvert et saisi des armes, des munitions et de la littérature maoïste sur le site situé à proximité de Bijapur. D’après les autorités, l’opération faisait suite à une information selon laquelle des dirigeants maoïstes se trouvaient dans la forêt de Tarlaguda. Les polices des deux états ont encerclé la zone avant de déclencher des tirs, entrainant une fusillade longue d’une heure avec les guérilleros. Quatre d’entre eux ont été tués alors que les autres sont parvenus à battre en retraite. C’est en fouillant la zone plusieurs heures plus tard que les forces de sécurité ont retrouvé les quatre corps.

Vendredi, des dizaines de guérilleros a tendu une embuscade à un des bus transportant 32 prisonniers du tribunal de Giridih (Jharkhand) vers la prison locale. Après avoir bloqué la route reliant Giridih à Tundi, au moyen d’un tracteur et d’un camion, ils ont fait sauter le camion qui ouvrait la voie au convoi de prisonniers. Ils ont ensuite tiré sur les policiers présents dans le bus avec des fusils automatiques AK-47 et SLR.

Huit dirigeants maoïstes connus, comme Vaidyanath Tiwari, Mithilesh Mandal, Nemchand Mahto, Sahdeo Soren, Vipin Mandal, Mandal Chhotka, Ramesh Mandal et Santosh Hembrom, ont été libérés et ont disparus dans la jungle proche, à l’exception d’un d’entre eux qui a été repris. 25 autres détenus ont profité de l’attaque pour s’enfuir. La police a bouclé toute la zone et a déjà arrêté sept villageois du voisinage pour complicité. Trois policiers et un prisonnier ont été tués au cours de l’assaut, quatre policiers et un autre prisonniers blessés. 25 autres prisonniers en ont également profité pour s’échapper. Les guérilleros se sont emparés des armes des trois policiers tués avant de battre en retraite. La police a bouclé toute la zone et a déjà arrêté sept villageois du voisinage pour complicité.

Attaque de la guérilla maoïste


Attaque de la guérilla maoïste
Inde: La guérilla maoïste libère huit de ses prisonniers

Jeudi, une bombe a explosé au passage du véhicule transportant Mahendra Karma, politicien membre du parti du Congrès et à l’origine de la création de la Salwa Judum, milice armée anti-maoïste. La bombe a explosé alors qu’il traversait une forêt dans le district de Dantewada (Chhattisgarh). L’homme de 62 ans, dont le véhicule était blindé, n’a pas été blessé dans cette attaque, tandis que son conducteur et ses deux gardes du corps souffrent de blessures légères.

Bhilai Steel Plant (BSP), une des principales unités de production d’acier de la Steel Authority of India (SAIL) est implantée au Chhattisgarh. Depuis plusieurs années, BSP extrait le minerai de fer de diverses mines dans et autour Dalli-Rajhara, à 85 kilomètres au sud de Bhilai. Mais ces mines s’épuisent, et BPS a donc lancé un projet afin d’accéder au minerai des mines de Raoghat, à 175 kilomètres de Bhilai. Cependant, la forte présence maoïste qui s’oppose totalement au projet et les questions d’acquisition de la terre ne cessent de postposer la construction des infrastructures, et notamment celle de la voie de chemin de fer devant relier Raoghat à Dalli-Rajhara. Lors d’une récente réunion entre des fonctionnaires du ministère de l’intérieur et SAIL, il a été décidé que quatre bataillons, c’est à dire 4000 hommes, des forces d’élite paramilitaires seront déployées pour garder le site de construction ferroviaire. La Border Security Force et la CRPF fourniront chacune deux bataillons. Et BSP financera la construction des casernes des forces militaires le long des 95 kilomètres de travaux. Pas moins de vingt casernes, et les fortifications qui vont avec, seront nécessaires pour loger tous les soldats.

Précisant son intention d’intensifier les opérations anti-maoïstes, le gouvernement indien a décidé de déployer 10.000 soldats de la CRPF supplémentaires pour mener des opérations anti-naxalites dans les états où est active la guérilla. La CRPF, qui est le pilier des opérations anti-maoïstes, a déjà déployé 75.000 soldats à cette fin, auxquels s’ajoutent quelques bataillons d’autres forces centrales telles que la BSF (Border Security Force) et l’ITBP (Indo-Tibetan Border Police). Des sources de la force paramilitaire ont affirmé que 4000 soldats de cette force additionnelle seraient de nouvelles recrues tandis que les 6000 autres seraient transférés d’autres régions, notamment du Jammu et Cachemire. La CRPF a également obtenu l’autorisation du gouvernement pour louer deux hélicoptères pour transporter les troupes et le ravitaillement dans les états touchés par la guérilla. Les appareils seront loués à la société Pawan Hans alors que jusqu’à présent, la force paramilitaire faisait appel à l’armée.

Une équipe conjointe de la police du Chhattisgarh et de la Border Security Force a arrêté trois guérilleros au cours d’une opération de ratissage dans la jungle de Koilibeda du district de Kanker. Les trois hommes, âgés de 20, 23 et 30 ans, étaient recherchés pour leur prétendue implication dans au moins six actions de la guérilla depuis 2009. Dans une action distincte dans le même district, une équipe conjointe de la police du district et de soldats de la CRPF ont découvert cinq kilos d’explosifs que des maoïstes auraient déposés le long d’une route.