La Cour suprême a aujourd’hui déclaré illégale le Salwa Judum, la milice anti-maoïste organisée par le gouvernement de l’Etat Chhattisgarh. La Cour a jugé que les jeunes tribaux était « littéralement devenu de la chair à canon dans les charniers de Dantewada et d’autres régions du Chhattisgarh ». Pour des sommes dérisoires, le gouvernement arme et envoie combattre la guérilla, sans aucune formation sérieuse, de jeunes tribaux misérables et illettrés, ce qui viole, selon la Cour les articles 14 et 21 de la Constitution qui promet à tous les citoyens le droit de l’égalité et le droit à la vie.

L’Etat du Chhattisgarh avait réagi à la menace d’intercition du Salwa Judum en changeant le nom de la milice privée et en nommant les miliciens « policiers spéciaux » (SPOs). La cour a aujourd’hui défendu Chhattisgarh d’utiliser le SPOS pour le travail autre que le travail ordinaire de police, et ordonné une enquête sur des crimes commis par le Salwa Judum.

Les forces de sécurité opérant dans le district de Paschim Medinipur (Bengale occidental) ont découvert une cache d’armes au cours d’un ratissage ce dimanche. Sur base d’un tuyau, une équipe conjointe de la CRPF et de la police d’état ont mené un raid à proximité du village d’Auspal. Quatre armes à feu, des dizaines de munitions, deux IED et plusieurs dispositifs explosifs ont été saisis. Par contre, contrairement à ce qu’elles espéraient, les forces de sécurité n’ont trouvé aucun guérillero sur place. Les armes et les munitions étaient enterrées, ce qui laisse supposer que les maoïstes aient quitté les lieux.

Ce samedi matin, les forces de sécurité ont organisé une descente dans un camp maoïste situé dans le district de Keonjhar (Orissa). Au cours de la fusillade qui a suivi leur entrée dans le camp, les forces ont tué Sunil, commandant en second de la division locale du CPI(M). Selon les autorités, tous les autres guérilleros présents sont parvenus à échapper à la rafle des policiers. Ceux-ci ont alors fouillé le camp, et ont saisi un revolver, un pistolet fabriqué dans la région, des détonateurs et divers ustensiles utiles à la vie en camp.

Les autorités indiennes ont annoncé avoir une nouvelle fois arrêté Manoj Mahato, le porte-parole et secrétaire général du Comité populaire contre les atrocités policières (PCAPA). L’opération a eu lieu dans le district du Midnapore occidental (Bengale occidental) ce vendredi. Le leader tribal de cet organe qui lutte entre autres contre la répression visant les communautés pauvres et les guérilleros maoïstes qui les soutiennent avait déjà été arrêté une première fois en septembre 2010. A l’époque, les forces de sécurité soutenait qu’il était impliqué dans au moins quinze affaires de sédition, de meurtres et de violations du Code de Procédure Criminelle. Il avait été libéré en avril dernier, peu avant la tenue des élections régionales. Aujourd’hui, il a été arrêté parce que les autorités l’accusent d’avoir pris part à l’enlèvement d’un dirigeant local du Parti communiste (Marxiste). Cela faisait plusieurs mois qu’un mandat d’arrêt avait été délivré à son encontre dans le cadre de cette affaire.

Un militant maoïste a été tué et un autre a été capturé ce jeudi lors d’une fusillade entre une patrouille de la police locale/CRPF et la guérilla près du village de Puhimal (distrcit du Gariaband, Etat de Chhattisgarh). La police a récupéré quatre armes et a lancé une opération de ratissage pour tenter d’accrocher le reste de l’unité de guérilla.

Six membres des forces de sécurité ont été été tués dans deux attaques distinctes de la guérilla maoïste dans dans région du Bastar, fief de la guérilla maoïste (Etat de Chhattisgarh, dans le centre de l’Inde). Quatre policiers ont été tués et quatre blessés par un IED dans le district de Dantewada. Tôt dimanche, deux paramilitaires Border Security Force (BSF) ont été tués, et quatre autres blessés, dans une embuscade dans le district de Kanker. Une guérillero a également été tué dans la fusillade.

Voir un reportage de la BBC sur un camp de la guérilla maoïste

Guerilleros maoïstes

Guerilleros maoïstes

Un tribunal de Giridih a condamné jeudi quatre maoïstes à mort pour les évènements de Chilkhari. Le 27 octobre 2007, les spectateurs d’un match de football organisé par le commissariat de police de Deori avaient été mitraillés, vingt d’entre eux avaient été tués, y compris un fils de ministre. Ils ont été reconnus coupables d’assassinat, mais également de conspiration criminelle, de tentative de meurtre, de vol, de réunion illicite,… Les quatre ont été condamnés à la peine de mort en vertu de la section 302 du Code pénal indien. Le tribunal les a également condamnés à un total de 22 années d’emprisonnement en vertu de divers autres articles de ce même Code. La veille, six des 10 accusés avaient été acquittés.

À l’intérieur du tribunal, les quatre condamnés sont restés silencieux mais à la sortie, ils ont crié des slogans contre le gouvernement et la police. Leurs parents et partisans les ont repris les slogans. Les prisonniers ont chanté des chansons révolutionnaires. Les accusés font partie d’un groupe culturel révolutionnaire, qui organise des spectacles et des tours de chants révolutionnaires de village en village. Ils affirment n’avoir pris aucune part dans les événements de Chilkhari. C’est la première condamnation à mort de maoïstes dans l’Etat de Jharkhand.

Une femme, cadre présumée du CPI(Maoïste) a été tuée au cours d’une fusillade ce mardi dans le district de Bolangir (Orissa). Cette confrontation entre un Special Operation Group (SOG) et un groupe de guérilleros est la première de ce genre dans ce district. L’équipe des forces de l’ordre est tombée sur un groupe de femmes qui se rendaient à Sanbanjipali, à 70 kilomètres de la ville de Bolangir, probablement pour aller y chercher de l’eau. Découvrant que les femmes portaient des uniformes, le SOG a ouvert le feu. Une maoïste est décédée sur place, et plusieurs autres ont été blessées. Dans l’opération de ratissage qui a suivi, la police a déclaré avoir retrouvé des articles de logistique tels que des médicaments, de la nourriture, des détonateurs et des cartouches. Pressentant la présence d’un important groupe de guérilleros dans la région, les autorités ont intensifié leurs opérations de ratissage.

Par ailleurs, une équipe conjointe de la CRPF et du SOG ont exécuté un raid sur un camp clandestin de maoïstes dans le district de Rayagada (Orissa). Une grande quantité de matériel explosif y a été saisi, dont 175 grenades et 155 balles. Tous les guérilleros sont parvenus à échapper à cette descente.