Actuellement, l’état d’Orissa (est) dispose de cinquante unités de Special Operation Group (SOG). Chaque unité compte environ trente hommes. Tout ce personnel est exclusivement affecté à la contre-guérilla et aux opérations destinées à contrer les guérilleros. Afin de réduire la dépendance de l’état vis à vis des forces paramilitaires nationales, le ministre de l’intérieur de l’Orissa a annoncé son intention d’augmenter la quantité de SOG actifs pour combattre les maoïstes qui sont présents dans vingt des trente districts que compte l’état. 35 unités supplémentaires vont être créées avant la fin de l’année.

Quatre guérilleros maoïstes, parmi lesquels deux femmes, ont été arrêtés samedi soir dans le district de Bargarh (Orissa). Ils ont été interpellé après que la police ait intercepté une jeep transportant cinq personnes à proximité de la frontière avec le Chhattisgarh. A la vue des policiers, un des hommes à pu sauter du véhicule et trouver refuge dans la jungle, mais les quatre autres ont été arrêtés. Les autorités ont affirmé que trois d’entre eux sont originaires du Chhattisgarh alors que le dernier vient du district de Bargarh. Elles leur ont également saisi une arme artisanale, des munitions, des lettres, deux petites bombes, deux détonateurs, des cartes, des ouvrages maoïstes et de l’argent liquide.

Prisonniers maoïstes

Prisonniers maoïstes

Les autorités indiennes ont révélé ce jeudi avoir arrêté trois maoïstes appartenant au noyau dur du CPI(M). L’opération s’est déroulée dans le district de Ganjam (Odissa), d’où sont issus les trois hommes, Jaya Nayak, Biswamitra Pardhan et Rabindra Mallik. Selon la police, le trio aurait pris part à plusieurs opérations menées par les maoïstes dans l’état. Elle affirme également qu’ils faisaient partie des guérilleros qui avaient pris une patrouille des forces de sécurité en embuscade en mai dernier, dans le district de Kandhamal, embuscade au cours de laquelle un policier était décédé. Enfin, les autorités les accusent d’être impliqué dans le meurtre d’un marchand ainsi que dans plusieurs autres affaires. Les trois hommes sont pour l’instant interrogé par la police du Ganjam.

Ce mercredi, des guérilleros maoïstes ont pris un convoi de 25 véhicules en embuscade dans une zone forestière du district de Raipur (Chhattisgarh). Ceux-ci étaient occupés par des membres de la section du Chhattisgarh du parti du Congrès, dont son président Nandkumar Patel. Quatre militants du Congrès, qui se trouvaient dans une voiture située en queue de convoi, sont décédés durant l’attaque. Patel, ainsi que plusieurs autres membres haut placés du parti présents, ont immédiatement été emmené au commissariat de Raipur, distant de 150 kilomètres, avant qu’une équipe de policiers ne se rende sur les lieux de l’embuscade pour effectuer une mission de ratissage.

Effrayés par les pertes occasionnées dans leurs rangs par la guérilla maoïste, des policiers de du district de Koraput (Etat de l’Orissa) démissionnent, parfois en groupe. C’est ainsi que cinq policiers ont attaché au commissariat de police Machkund, menacé par la guérilla, ont envoyé leurs lettres de démission à l’officier responsable du commissariat de police après que deux de leurs collègues aient été abattus au début du mois.

Les commandos de la police du Bengale ont affronté, la nuit de samedi à dimanche, les guérilleros maoïstes dans le village de Bakou. Les commandos suivaient deux personnes chargées de la remise d’une rançon que la guérilla demandait pour la libération de deux personnes enlevées jeudi. Les guérilleros ont repéré les policiers, une violente fusillade s’en est suivie, à la faveur de quoi les maoïstes ont pu se retirer sans perte dans la jungle. L’officier qui colmmandait les policier a été blessé d’une balle dans l’estomac, et un des émissaires chargés de remettre la rançon a été tuée par une balle perdue.

La guérilla maoïste a abattu dimanche deux personnes qu’elle accuse d’être des indicateurs de police dans le district de Chatra (Jahrkhan). Dimanche encore, à Munger (Bihar), une unité de contre-guérilla et une unité de la guérilla se sont affrontés dans une longue fusillade. Les guérilleros ont pu s’échapper, ne laissant aux mains des forces de sécurité qu’un fusil et quelques munitions. Un instituteur de Konma (Chhattisgarh) a par ailleurs été arrêté pour ses liens supposés avec la guérilla.

La Cour suprême a aujourd’hui déclaré illégale le Salwa Judum, la milice anti-maoïste organisée par le gouvernement de l’Etat Chhattisgarh. La Cour a jugé que les jeunes tribaux était « littéralement devenu de la chair à canon dans les charniers de Dantewada et d’autres régions du Chhattisgarh ». Pour des sommes dérisoires, le gouvernement arme et envoie combattre la guérilla, sans aucune formation sérieuse, de jeunes tribaux misérables et illettrés, ce qui viole, selon la Cour les articles 14 et 21 de la Constitution qui promet à tous les citoyens le droit de l’égalité et le droit à la vie.

L’Etat du Chhattisgarh avait réagi à la menace d’intercition du Salwa Judum en changeant le nom de la milice privée et en nommant les miliciens « policiers spéciaux » (SPOs). La cour a aujourd’hui défendu Chhattisgarh d’utiliser le SPOS pour le travail autre que le travail ordinaire de police, et ordonné une enquête sur des crimes commis par le Salwa Judum.