Dans le district de Malkangiri (Orissa), un groupe de 7-8 guérilleros aurait tué un membre du BJP vendredi soir. La police a déclaré que les maoïstes étaient arrivés par bateau et auraient ouvert le feu vers le rivage, tuant le militant du parti de l’opposition. Le CPI(m) n’a toutefois pas revendiqué l’action. Dans le district de Paschim Medinipur (Bengale occidental), trois maoïstes présumés ont été arrêtés samedi matin. Les forces de sécurité ont effectué une descente dans une maison du village de Jira, et les trois hommes ont été arrêtés sur place. Un pistolet et cinq cartouches ont été saisis sur eux.

Les autorités ont publié ce week-end le rapport d’une vaste opération menée durant le mois d’août dans le district de West Singhbhum (Jharkhand). Cette action conjointe menée par les polices du Jharkhand et de l’Orissa avait pour but de libérer la jungle de Saranda qui se trouve sous contrôle maoïste. Le CPI(m) y a d’ailleurs établi le quartier général de son bureau régional. Dans ce rapport, les autorités affirment avoir arrêté au moins 33 guérilleros au cours du mois d’août. La police a saisi dans ces diverses actions trois armes, 225 munitions, quatre postes de radio et 175 IED, ainsi que des vivres et des médicaments. Elle a également découvert de gros coffres en acier et des réservoirs d’eau. Les autorités nient également dans ce rapport les accusations selon lesquelles elles auraient arrêté des villageois tribaux au nom de l’opération anti-maoïste. Elles y soutiennent également qu’aucun civil n’a été tué par la police. Toutefois, elles reconnaissent que sur les 33 personnes arrêtées présumées maoïstes, seules 17 d’entre elles sont effectivement des guérilleros.

La police a annoncé avoir arrêté deux guérilleros figurant sur sa liste de personnes recherchées. Jeudi soir, agissant sur base d’informations recueillies par dénonciation, les autorités ont effectué une descente dans le village de Mastipur (Bihar) et sont parvenues à capturer Surendra Yadav, alias Roshanji. Sous-commandant de zone, il est accusé d’être impliqué dans 17 affaires dans les districts de Gaya et d’Aurangabad. Lors de son arrestation, la police a saisi un pistolet fabriqué de manière artisanale, dix munitions, trois combinés et 10900 roupies (environ 160 euros) en liquide. Le second guérillero a quant à lui été arrêté ce matin dans le village de Bhusari. Commandant de zone, il était recherché dans le cadre de neuf affaires dans lesquelles les autorités le soupçonnent d’être impliqué.

Le gouvernement du Bengale occidental a introduit une demande de subvention au gouvernement central pour moderniser les commissariats et améliorer l’infrastructure dans trois districts actuellement sous contrôle maoïste. Ce dernier vient en effet de lancer un plan destiner à soutenir les autorités des régions touchées par la guérilla. Jusqu’à présent, le gouvernement a financé la modernisation de 400 postes de police dans 83 districts. Au Bengale occidental, 18 commissariats ont été désignés pour bénéficier de ce financement. selon le ministre de l’état, l’argent ne sera pas uniquement destiné au développement de l’infrastructure. Des armes à feu perfectionnées et des équipements seront également achetés. Dans le cadre d’un autre projet financier lancé en 2006 par le gouvernement central en vue de développer les postes de police, les avant-postes militaires et les camps dans les états concernés par la contre-guérilla, le gouvernement du Bengale occidental vient d’introduire une seconde demande financière. Cet argent sera destiné à construire des routes, à fortifier les prison et à construire de nouveaux camps policiers. 120 millions de roupies (environ 2 millions d’euro) ont été accordé à l’état du Bengale occidental à ces fins.

Depuis près de quinze jours, un militant anti-corruption mène une grève de la faim dans le cadre d’une campagne pour un projet de loi visant à limiter les fraudes. Son action fait s’élever diverses voix de tous bords et a entraîné un mouvement de soutien violemment réprimé par les forces de l’ordre au premier jour de celle-ci (plus de 1300 personnes avaient été interpellées à New Delhi). L’auteur et militante Arundhati Roy a eu l’occasion d’exprimer son point de vue sur la situation dans le quotidien The Hindu du 21 août dernier. Elle dénonce notamment ce nouveau mouvement comme étant un mouvement moraliste gandhien dirigé par les éléments privilégiés de la population et suivi par les mieux lotis à l’opposé de l’armée populaire qui mène la lutte armée avec le soutien des plus pauvres.

Je préfère ne pas être Anna – format pdf

Ce jeudi, le directeur de la société DLSI (Defence Land Systems India) a remis au directeur général de la police du Jharkhand les clés de son premier véhicule blindé, le Mine-Protected Vehicle-India (MPV-I). L’état du Jharkhand en a commandé six modèles dans le cadre de sa lutte contre la guérilla maoïste afin de renforcer l’efficacité de ses troupes dans la jungle. DLSI est d’ailleurs actuellement en train de former une flotte de conducteurs et de mécaniciens parmi les effectifs policiers. Le véhicule est équipé de toute la technologie développée par BAE Systems (société britannique productrice de matériel destiné aux forces aériennes, navales et terrestres, et avec laquelle DLSI s’est associée pour l’occasion) et combine ainsi des capacités balistiques et de protection contre les explosions. Il dispose également d’un moteur très puissant, le rendant idéal pour les opérations anti-maoïstes qui se déroulent principalement en milieu forestier. De son côté, l’état du Chhattisgarh vient d’annoncer son intention d’établir 35 nouveaux commissariats dans différentes zones actuellement sous contrôle maoïste. La majorité de ces postes de police supplémentaires seront installés dans le district du Bastar. Le coût total de cette entreprise s’élève à 700 millions de roupies (environ 10,5 millions d’euros), dont 80% seront pris en charge par le gouvernement central. Les 20% restant seront fourni par le gouvernement de l’état.

Une fusillade entre les forces de sécurité et des guérilleros maoïstes a eu lieu ce mercredi dans le district de Koraput (Orissa). Celle-ci s’est déroulée dans le cadre d’une opération conjointe de ratissage de la Border Security Force et de la police, au cours de laquelle elles visaient un camp de transit maoïste. A leur arrivée à proximité du camp, les guérilleros ont ouvert le feu. Durant la fusillade, tous les maoïstes sont parvenus à battre en retraite et à se réfugier dans la jungle environnante. Selon les forces de sécurité, il est possible qu’il y ait des blessés parmi eux. Dans le démantèlement du campement, les autorités ont saisi plusieurs armes, des munitions, des chargeurs, une quinzaine de sacs appartenant à des guérilleros, de la littérature maoïste et des médicaments. Selon la police, plus de soixante combattants campaient à cet endroit.

Vendredi, deux unités de contre-guérilla ratissaient la jungle de Metlaperu. Une unité comprenait des forces de la CRPF et des policiers du district, l’autre était composées de membres de la police militarisée de l’état du Chhattisgarh. Cette dernière a été prise sous un feu violent. Les forces de sécurité se sont lancées à la poursuite de leurs assaillants et elles sont tombé dans une vaste embuscade. 11 policiers et leur chauffeur civil ont été tués, deux policiers blessés. La police revendique la mort de quatre guérilleros mais annonce que leurs corps n’ont pas été retrouvés…

Samedi, trois soldats et une commandante de la guérilla maoïste ont été tués hier samedi dans le Maharashtra. Les forces de sécurité (unité anti-guérilla COBRA, CRPF et commandos de l’Etat de Maharashtra) ont investi hier à l’aube un village proche de la ville de Gadchiroli, dans lequel elles suspectaient la présence d’une trentaine de combattants maoïstes. Elles ont été accueillie par un feu nourri, les combats ont duré 12 heures et les guérilleros ont pu s’échapper à la faveur de l’obscurité et d’un pluie torrentielle. La guérillera tuée a été identifiée comme Raneeta alias Ramko Hichami (35 ans), responsable régionale pour le Chatgaon. Les forces de sécurité ont récupéré des munitions et du matériel de propagande. Trois soldats blessés ont été hospitalisés.

De violents échanges de coups de feu ont éclaté lorsqu’un groupe de guérilleros a ouvert le feu sur un contingent policier effectuant une opération anti-maoïste dans la région forestière de Tirkanar (Chhattisgarh). Selon les autorités, un membre de la STF (Special Task Force) a été tué. Elles affirment également avoir tué quatre guérilleros, peut-être plus. Quatre corps ont été retrouvés à proximité du lieu de l’affrontement. Mais les forces de sécurité continuent de ratisser la zone afin de retrouver d’autres corps. Elles pensent avoir touché de nombreux maoïstes qui, blessés, ont été emmenés dans la jungle par leurs camarades.

Suite à la mort d’un villageois dimanche dont les autorités suspectent les maoïstes d’être responsables, une unité du SOG (Special Operation Group) a été déployée dans le village de Telenpali dans le district de Bolangir (Bastar). Hier, les forces de sécurité effectuaient une opération de ratissage lorsqu’elles sont tombées sur une douzaine de guérilleros. Une violente fusillade longue de plus d’une heure s’en est suivi. Selon certaines sources non confirmées ont annoncé que deux maoïstes avaient été abattus. Les autorités ont quant à elles déclaré avoir retrouvé des traces de sang dans la forêts, mais ne pas encore avoir retrouvé de corps. Les forces de sécurité restent déployées dans la région.

Depuis plusieurs mois, des militants utilisent la grève de la faim comme moyen de pression à l’encontre des politiques gouvernementales, et notamment la corruption qui sévi en Inde. C’est contre un projet de loi en cours d’examen que le militant Anna Hazare avait annoncé le début de sa grève pour ce mardi. Mais ce matin, il a été arrêté chez lui par des policiers en civil, emmené dans une voiture banalisée et placé en détention provisoire. La nouvelle s’est immédiatement propagée à travers le pays et partout, les gens sont descendus dans la rue pour exiger sa libération. A New Delhi, les autorités ont procédé à plus de 1300 interpellations sous prétexte que les manifestants ne respectaient pas les consignes de la police. En effet, entre autres mesures répressives, les autorités n’autorisent aucun rassemblement de plus de 500 personnes.