La police de l’Etat du Chhattisgarh affirme avoir arrêté neuf combattants maoïstes dans la région du Bahar. Les policiers auraient saisis quatre armes à feu et de nombreuses publication du Communist Party of India-Maoist (CPI-M, clandestin). Les arrestations auraient eu lieu la nuit de jeudi à vendredi à Babri Kokaobhata et à Chamai, des localités de la région forestière du Bastar. La police interroge ces prisonniers sur plusieurs exécutions et expropriations. Selon la police, îl n’y aurait pas moins de 10.000 maoïstes actifs dans cette région de 40.000 kilomètres carré. Certaines unités de guérilla maoïste étant même équipés de lance-roquettes et de mortiers.

Les forces de sécurité indiennes ont lancé ce vendredi une opération de contre-guérilla. En quelques jours, dans l’est du Maharashtra, les guérilleros ont tué 17 policiers et décapité un inspecteur de police qui jouait un rôle d’informateur. Le chef de la police supplétive, M.K. Sharma a dit aux journalistes qu’une quinzaine de maoïstes avaient été tués. La police de l’Etat de Maharashtra a reconnu que deux policiers avaient été blessés dans un échange de coups de feu avec des guerilleros maoïstes dans une forêt du Bhamragarh Taluka (district de Gadchiroli).

L’agence Press Trust of India a annoncé qu’entre 100 et 200 guérilleros maoïstes ont tués 17 policiers dans le district de Gadchiroli (le district le plus oriental de l’Etat de Maharashtra). Les combats auraient duré trois heures. La police de l’État du Maharashtra a toujours eu fort à partie avec les guérillas maoïstes du Gaddchiroli. Des dizaines de policiers ont été tués et plusieurs opérations de grande envergure ont déjà eu lieu. Selon la presse indienne, c’est une femme, âgée de 44 ans, l’ex-étudiante universitaire de l’État d’Andhra Pradesh qui commande la guérilla du Maharshtra depuis la mort au combat de l’ancien l’année passée. Des femmes occupent plusieurs postes clé de cette guérilla.

L’Etat indien va en effet mener d’ici une semaine – 10 jours une gigantesque campagne contre la guérilla. L’opération de type ‘search and destroy’, appelée « Operation Green Hunt », mobilise quasiment 100.000 hommes.

Carte de l’Inde

Depuis des années, des milliers de guérilleros maoïstes se battent contre la souveraineté du pouvoir étatique indien. Mais leurs actions, de plus en plus violentes, ont franchi un degré supplémentaire avec la découverte d’un policier décapité par des rebelles présumés dans l’État du Jharkhand (est).

Le ministre indien de l’Intérieur, P. Chidambaram, a déclaré mercredi que les maoïstes devaient ‘prendre le chemin de la démocratie et du dialogue’ sous peine d’une opération militaire d’envergure. Selon le quotidien Hindustan Times, une offensive pourrait avoir lieu après le 17 octobre, date de la fête de Diwali (fête des lumières) célébrée dans tout le pays.

165 des 600 départements du pays seraient, à des degrés divers, sous l’influence de 10.000 à 20.000 guérilleros maoïstes que les Indiens appellent les ‘naxalites’. Les maoïstes mènent la lutte armée contre de grands propriétaires terriens et les sociétés minières, pour la défense des paysans sans terre et des tribus dans des États indiens où la puissance publique (éducation, santé, infrastructures) est quasiment inexistante.

La semaine dernière, seize personnes ont été tuées au cours de l’attaque d’un village par des maoïstes dans l’État du Bihar (est), après un différend sur la propriété de terres agricoles. Environ 800 personnes ont trouvé la mort en 2007 dans des violences liées à la guérilla maoïste et à la répression de l’Etat indien, et l’on compte déjà 580 morts cette année.

La Cellule Spéciale de la Police de Delhi a arrêté l’important chef Maoïste Kobad Gandhi dans un endroit non révélé à Delhi tard dimanche soir. La Cour de Tees Hazari lundi l’a envoyé pour 14 jours en ‘garde judiciaire’. Gandhi, membre du Bureau Politique et du Comité Central du CPI (Maoïste) interdit, qui aurait été à Delhi depuis les trois dernières années a été localisé après les contributions des agences de renseignements et de la Police de Jharkhand. Membre du CPI (Maoïste) depuis de nombreuses années, il serait responsable du développement du parti dans les régions urbaines.

Les signes de l’échec de la vaste opération de contre-guérilla au Bengale Occidentale se multiplient. La guérilla maoïste a réalisé une démonstration de force avec un grand meeting dans Domohani à peine deux kilomètres du commissariat de police de Dharampur, Lalgarh. En face de plus de 1.000 paysans et paysannes, les leaders principaux ont lancés des slogans maoïstes et anti-gouvernementaux et ont affirmé qu’ils n’avaient pas subi de perte dans l’opération répressive. Le dirigeant maoïste Bikash a confirmé l’exécution de trois membres du PCI-M révisionniste (parti gouvernemental) accusés de crimes contre le peuple. Trois jours après ce meeting, les guérilleros ont exécutés deux collaborateurs de la police.

L’échec de ‘l’opération Lalgargh’ est d’autant plus cinglant que les forces répressives indiennes avaient déployé tous leurs moyens. Des milices paramilitaires les plus brutales aux méthodes de guerres modernes les plus sophistiquées (localisations par satellites). C’est ainsi qu’aurait été utilisé un corps chimique ‘marquant’. Le produit aurait été pulvérisé depuis des hélicoptères dans les zones boisées occupées par les guérilleros avec pour objectif de pouvoir ensuite les distinguer du reste de la population lorsqu’ils s’y fondent. Ce qui est à la fois une violation des conventions internationales sur la guerre chimique, et un aveu quant à la base sociale de la guérilla: la paysannerie pauvre autochtone du Lalgarh.

Il y a quelques jours, les forces répressives gouvernementales indiennes donnaient pour terminée ‘l’opération Lalgarht’ (commencée le 19 juin), au Bengale occidental. Des forces de la police, de l’armée, des milices paramilitaires appuyées par des hélicoptères de combats avaient affronté les embuscades et les mines de la guérilla maoïste pour reprendre la localité de Lalgarht et ‘sécuriser’ la région. La guérilla maoïste a contre-attaqué en récupérant ses bases abandonnées et en harcelant les forces ennemies. Des guérilleros maoïstes ont ainsi tendus une embuscade à un véhicule militaire qui transportait de l’eau pour les troupes sur la route à Pirakata dans la zone du bois de Bhimpur. Le véhicule a incendié et ses occupants capturés par les guérilleros qui, après les avoir interrogé, les ont laissés en liberté.

Opération Lalgarht

Opération Lalgarht


Opération Lalgarht

Opération Lalgarht

Guérilleros maoïstes

Opération Lalgarht
Opération Lalgarht
Opération Lalgarht
Opération Lalgarht

Vingt-deux policiers indiens ont été tués ce dimanche par des guérilleros maoïstes au cours d’une embuscade dans l’est de l’Inde, a affirmé dimanche un responsable policier. L’attaque a eu lieu dans le district de Rajnandangaon, à 90 kilomètres de Raipur, la capitale régionale de l’Etat de Chhattisgarh. Deux policiers en patrouille ont été tués par la guérilla qui a tendu une embuscade aux 20 autres dépêchés sur place.

Le ministère indien de l’Intérieur a placé lundi ses forces de sécurité en état d’alerte dans cinq Etats de l’Est de l’Inde en raison d’un appel à la grève lancé par des rebelles maoïstes actifs dans cette région. Le ministère a prévenu que le Bengale occidental, le Bihar, l’Orissa, Jharkhand et Chhattisgarh devaient se préparer à des ‘actes spectaculaires de violences‘ perpétrés contre des policiers, des soldats et les ‘infrastructures économiques‘. PCI-Maoïste (Parti communiste de l’Inde-Maoïste) a lancé lundi un appel à une grève de deux jours pour protester contre les atrocités auxquelles les forces de l’ordre se seraient livrées dans le département de Lalgarh, au Bengale occidental, une zone sous contrôle rebelle depuis novembre et que l’armée tente de reprendre depuis jeudi. Quelque 1.800 soldats, paramilitaires et policiers sont déployés à Lalgarh, à 130 km de Calcutta, la capitale de l’Etat du Bengale occidental.

Au moins 15 des 28 Etats de l’Inde, sur un corridor courant de l’Est au Sud-Est du sous-continent, sont confrontés depuis 1967 à des poches de rébellions maoïstes. Au total, 165 des 600 départements du pays seraient, à des degrés divers, sous l’influence de ces 10.000 à 20.000 guérilleros maoïstes que les indiens appellent les ‘naxalites’, et qui luttent contre de grands propriétaires terriens et des sociétés exploitant des minerais, pour défendre les paysans sans terre et les tribus. ‘La décision a été prise d’interdire le PCI-Maoïste (Parti communiste de l’Inde-Maoïste) en tant qu’organisation terroriste, conformément à la loi sur la prévention des activités illégales‘, ont indiqué des sources du ministère de l’Intérieur à l’agence Press Trust of India. Le PCI-M, était de facto clandestin depuis sa naissance en 2004 de la fusion de deux organisations maoïstes.

Une section de la Central Reserve Police Force (CRPF) qui était à la recherche d’une unité de la guérilla maoïste (People’s Liberation Guerrilla Army) dans l’Etat du Chhattisgarh est tombé ce mercredi 18 dans une embuscade tendue par cette denrière près d’un village Manhakal Naxal, à proximité de Kanker, à environ 240km au sud de Raipur. Trois policiers sont morts et neuf autres blessés dans l’engagement qui a duré jusque tard dans la nuit. Les policiers ont été récupérés jeudi matin. Sur les neufs blessés, quatre sont dans un état critique. La guérilla naxalite est née en mars 1967, quand les paysans du village de Naxalbari (Bengale-Occidental) ont saisi le riz d’un propriétaire foncier. Depuis cette jacquerie, différentes organisations armés maoïstes ont implanté leurs maquis dans les jungles et les campagnes. En septembre 2004, les deux principaux mouvements, le Groupe de la Guerre Populaire (People’s War Group, PWG), établi dans le centre du pays, et le Centre Communiste Maoïste d’Inde (Maoist Communist Center of India, MCCI), actif au Bihar, ont fusionné pour former le Parti Communiste Indien maoïste (PCI-m).

La People’s Liberation Guerrilla Army du PCI-m est forte de 10.000 à 20.000 combattants, auxquels s’ajoutent 40.000 militants assurant la logistique. Elle a étendu ses activités à seize des vingt-huit Etats indiens, traçant, de la frontière népalaise aux côtes du Sud-Ouest, un véritable ‘corridor rouge’ de quatre-vingt-douze mille kilomètres carrés. Le Chhattisgarh se trouve au coeur de ce corridor rouge. Trois mille insurgés y contrôlent vingt-cinq mille kilomètres carrés. Le sud de l’Etat est peuplé à 80% de minorité adivasi, pauvres et en majorité illettrés. Le pouvoir étatique ne s’étant jamais manifesté que par l’arbitraire de fonctionnaires corrompus. Le Chhattisgarh expérimente depuis trois ans une vaste politique similaire à celle menée par Washington lors de la guerre du Vietnam: développement de milices anti-guérilla et regroupement forcé des civils dans des ‘hameaux stratégiques’. Vides, les campagnes ne ravitaillent plus les insurgés, et la voie est dégagée pour les opérations commandos. Conséquence de cette stratégie, le Chhattisgarh rassemble à lui seul la moitié des victimes du conflit. Des dizaines de milliers de personnes sont devenues des réfugiés, et les violations des droits humains sont récurrentes.

Contrôle du CRPF en Inde

Guérilleros maoïstes

Carte de l’Inde

Guérilleros maoïstes
Carte de l'Inde
Contrôle du CRPF en Inde