Le 18 novembre 2025, les huit détenus anarchistes inculpés dans l’affaire dite de « l’Étoile du chaos » ont comparu pour la première fois devant un tribunal le 18 novembre 2025. Ils ont donc été transférés au centre de détention du parquet. Accusés d’avoir jeté des pierres sur des policiers et causé quelque 2 milliards de roupies de dégâts lors de la manifestation du 30 août (voir notre article), ils sont poursuivis pour violences publiques, résistance collective et dégradations au titre des articles 170, 214 et 406 du code pénal. Les huit — Muhamad Subhan, Eli Yana, Muhamad Vansa Alfarisi, Muhamad Rifa Aditya, Veri Kurniawan Kusuma, Joy Erlando Pandiangan, Muhamad Jalaludin Mukhlis et Jatnika Alang Ramdani Septiawan — affirment avoir été torturés afin de les contraindre à avouer.

Pour leur écrire en anglais ou en indonésien : [Nom] · JI. Jakarta n°42-44 · Kebonwaru, Kec. Batununggal · Kota Bandung, Jawa Barat · Indonésie

À la suite des révoltes d’août 2025 contre les inégalités sociales et la corruption (voir notre article), 44 anarchistes sont emprisonné·es dans la caserne de la police paramilitaire de Java occidental, à Bandung. Il n’y a d’accès aux visites pour personne d’autre que leurs familles et même cela est réduit au minimum. Une campagne de soutien appelle à leur écrire pour rompre leur isolement (voir ici).

Ce vendredi 3 octobre, le gouvernement indonésien a suspendu la licence d’exploitation de l’application de partage de vidéos TikTok, après que la plateforme a refusé de transmettre certaines données liées aux manifestations anti-gouvernementales (voir notre article). Le ministère de la Communication et des Affaires numériques reproche à TikTok de ne pas avoir fourni les données complètes sur les activités de sa fonctionnalité de direct durant les manifestations d’août. TikTok avait déjà fait face à des difficultés en Indonésie. En août, l’application avait suspendu temporairement sa fonctionnalité de direct en raison des violences lors des manifestations antigouvernementale.

Le 23 septembre, Eat, un anarchiste, a été enlevé et est détenu au siège de la police régionale de Java occidental, à Bandung. Les forces de l’ordre ont saisi son ordinateur portable et son téléphone. La police le gardent au secret, tout comme de nombreux autres anarchistes. Les chefs d’inculpations officiels ne sont pas connus. Les autorités l’accusent d’être « le chef » en Indonésie, du courant anarchiste « Étoile du chaos », et d’avoir participé aux manifestations en août dernier (voir notre article). Eat est accusé d’avoir collecter des fonds, de travailler à la solidarité avec les prisonnier·es et d’être en contact avec des anarchistes à l’international.

Au niveau national, 5 444 personnes ont été arrêtées suite au soulèvement et 583 font l’objet d’une enquête plus approfondie. C’est ce qu’indique le récent rapport de l’institution d’aide juridique LBH Bandung. Le 3 septembre, cette même organisation juridique de gauche a annoncé l’arrestation de 3 337 personnes, ce qui témoigne de l’intensification de la répression. Des centaines d’anarchistes auraient été arrêtés.

Le 7 septembre 2025, le consulat honoraire d’Indonésie à Brême a été recouvert de peinture et du slogan « Tantang Tirani ! » (« Combattre la tyrannie »). Cette action visait à soutenir la révolte populaire en cours dans cet archipel d’Asie du Sud-Est et dénoncer la répression qui a fait déjà plusieurs morts (voir notre article).

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Depuis plusieurs jours, des milliers de personnes manifestent dans plusieurs villes d’Indonésie contre les inégalités sociales et les avantages octroyés aux députés (voir notre article). Au moins six personnes ont été tuées par la police et une vingtaine de manifestants sont portés disparus dans les villes de Bandung, Djakarta et Depok. Par ailleurs, l’armée s’est déployée dans la capitale, Djakarta, et de nouvelles mobilisations sont attendues ce mardi 2 septembre, en particulier devant le Parlement.

Le réseau social TikTok a annoncé samedi suspendre pour « quelques jours » sa fonctionnalité « live » en Indonésie, en raison des manifestations qui se déroulent depuis plusieurs jours dans le pays. Exacerbées par les avantages aux députés et les inégalités sociales, les manifestations se sont intensifiées et étendues à travers le pays après l’homicide d’une personne par la police (voir notre article). Depuis, au moins trois personnes ont été tuées et quatre blessées à Makassar, la plus grande ville de l’île orientale des Célèbes, vendredi soir, après que des manifestants ont mis le feu à un bâtiment public.

Cette semaine, Jakarta et plusieurs grandes villes du pays ont été le théâtre d’une série de manifestations contre les inégalités salariales et les rémunérations importantes des élus (une allocation équivalente à 10 fois le salaire minimum). Jeudi 28 août dans la soirée, un chauffeur de taxi-moto a été heurté par un véhicule de police et il est décédé des suites de ses blessures. Le lendemain, des centaines de manifestants se sont rassemblés devant le quartier général de la police paramilitaire à Jakarta pour protester contre la mort du chauffeur, lorsque la police a tiré des grenades lacrymogènes pour disperser la foule. Des centaines de chauffeurs se sont également rassemblés près du quartier général de la brigade mobile de la police à Jakarta pour exiger la justice à ce meurtre policier.

Un tribunal de la province d’Aceh a condamné lundi 11 août deux hommes à 80 coups de fouet. Le procès devant le tribunal s’est déroulé à huis clos. Le couple, âgé de 20 et 21 ans, a été arrêté en avril après que des habitants les ont vus utiliser les mêmes toilettes d’un parc municipal de Taman Sari à Banda Aceh et ont signalé l’incident à la police qui patrouillait dans le quartier. Ils ont fait irruption dans les toilettes et ont surpris les hommes en train de s’embrasser et de s’enlacer, ce que le tribunal a qualifié d’acte sexuel. C’est la cinquième fois depuis 2015 que les autorités d’Aceh punissent publiquement des personnes homosexuelles par une flagellation publique.