Des membres d’un groupe d’autodéfense ciblant des militants d’extrême droite ont été accusés d’attentats à la bombe artisanale dans l’ouest de Belfast. Selon certaines sources, ce groupe, qui se fait appeler le Front républicain socialiste, dépose des dispositifs fonctionnels à proximité des domiciles de personnes qu’il accuse d’être liées à des organisations d’extrême droite. Selon plusieurs sources, ces actions viseraient notamment des activistes participant à des manifestations loyalistes en Irlande du Nord ou se rendant à des réunions d’organisations fascistes en République d’Irlande, dont Clann Éireann, dirigé par Justin Barrett (voir photo), connu pour ses sympathies néonazies. Plus tôt ce mois-ci, le groupe avait déjà diffusé des menaces en affirmant collecter des renseignements sur les membres de Clann Éireann installés dans les quartiers nord et ouest de Belfast.

Le 15 septembre, le procès d’un ancien soldat britannique s’est ouvert à Belfast. Surnommé « soldat F », l’ancien parachutiste est accusé des meurtres de James Wray et William McKinney, et de cinq tentatives de meurtre, lors de la répression du Bloody Sunday qui a fait 13 morts le 30 janvier 1972 (voir notre article). En décembre, il avait plaidé non coupable devant le tribunal de Belfast. Le parquet nord-irlandais avait engagé des poursuites pénales contre le « soldat F » en 2019 (voir notre article). Elles avaient ensuite été abandonnées, puis relancées en 2022.

Paddy Gallagher est membre de l’organisation de la gauche revolutionnaire irlandaise Saoradh. Il a été détenu à son retour de vacances en famille à l’aéroport international de Belfast le jeudi 31 juillet, en vertu de l’annexe 7 de la loi britannique sur le terrorisme. Gallagher a été arrêté au contrôle des passeports par quatre agents en civil, tandis que six autres membres du personnel en uniforme l’ont escorté jusqu’à une pièce latérale isolée. Les agents ont également fouillé ses affaires personnelles et celles de sa famille. Au cours de cette détention, il a été interrogé sur sa vie personnelle et familiale, sa situation financière, ses opinions politiques et sur ses opinions sur le génocide en cours du peuple palestinien ou sur des actions armées revendiquées récemment par l’IRA. Il y a trois semaines, un autre membre de cette organisation a été détenu alors qu’il rentrait chez lui via l’aéroport international de Belfast.

Dossier(s): Reste de l'Europe Tags:

Le républicain irlandais Shea Reynolds a passé plus de six ans en détention provisoire à la prison de Maghaberry, une prison sous le contrôle des services de renseignements militaires britanniques (MI5). Shea n’a pas été condamné et sa dernière demande de mise en liberté sous caution a de nouveau été refusée. Il est accusé d’être membre de la nouvelle Armée républicaine irlandaise (New IRA).

La détention provisoire fait partie d’une politique de guerre psychologique plus large créée pour briser les prisonniers en utilisant des méthodes d’isolement et de torture. Reynolds est le plus ancien détenu provisoire de sa juridiction. Plusieurs organisations et prisonniers républicains exigent sa libération immédiate.

Le gouvernement n’envisage pas de libérer les prisonniers politiques républicains irlandais des dissidences de l’IRA, pour obtenir un cessez-le-feu, a déclaré le secrétaire d’État pour l’Irlande du Nord. Il répondait à une question posée lors d’une séance de questions à la Chambre des communes lorsqu’un représentant du Democratic Unionist Party (DUP, droite pro-britannique) avait posé la question aux membres de la commission des affaires d’Irlande du Nord. Un député conservateur (tory), David Davis, a en outre dénoncé les procès « à motivation politique » dirigés contre les militaires qui ont commis des crimes lors du conflit en Irlande du Nord, les qualifiant « d’hommes courageux… [qui] ont servi leur pays avec honneur, patriotisme et intégrité. »

Thomas Joseph Moore, de Farren Park, un agent de sécurité de 35 ans est accusé d’avoir dirigé les militants en uniformes lors de la commémoration effectuée par les républicain dissident, proches de la Nouvelle IRA, à Derry le lundi de Pâques (photo). Les chefs d’accusation sont: avoir organisé un défilé en soutien à une organisation interdite, l’IRA, le 21 avril, avoir aidé et encouragé le port de tenues militaires en soutien à une organisation interdite et avoir aidé et encouragé la violation des dispositions de la Commission des défilés. Il devait être remis en liberté sous caution par les magistrats mais suite à un appel du parquet, sa libération a été suspendue, le temps que la police complète l’enquête.

 

Le républicain irlandais, Jim Donegan, a été remis aux forces britanniques pour avoir été impliqué dans la lutte armée de l’IRA en 1979. Il est accusé du meurtre de M. Porter, membre du régiment de défense de l’Ulster, entre le 22 juin et le 25 juin 1979, ainsi que de possession d’une arme à feu et de munitions dans l’intention de mettre en danger la vie et l’appartenance à une organisation interdite, l’IRA provisoire. Au mois de mars, le juge Patrick McGrath, a ordonné la reddition de M. Donegan.

Ce mercredi 2 avril, l’homme de Cavan, âgé de 67 ans, a été livré entre les mains du PSNI ( Service de Police d’Irlande du Nord ) à la frontière du comté d’Armagh. Il a comparu devant le tribunal de première instance de Newry, un parent de Donegan a offert les actes de sa maison, ainsi qu’une somme de 10 000 Livres pour sa libération sous caution, cette offre a été refusée. La justice le considéré comme à « risque de fuite ». Jim Donegan avait été arrêté lors de son retour de vacances à l’aéroport de Dublin en juin 2024, mis en liberté sous caution durant la procédure d’extradition. En cas de condamnation, il encoure une peine maximale de deux ans en raison de la législation pour les infractions liées aux « Troubles » durant la guerre civile.

Durant la nuit de samedi à dimanche 11 août en Irlande du Nord à Londonderry (surnommée Derry par les républicains) une marche d’Unionistes Protestants ( attachés à leur appartenance à la Couronne britannique ) a eu lieu au cours duquel des affrontements ont éclaté avec des Républicains irlandais. Les violences ont duré plusieurs heures, une cinquantaine de jeunes s’en sont pris aux forces de police déployées en nombres. Des feux d’artifice, des cocktails Molotov et d’autres projectiles ont été utilisés pour attaquer la police.

Malgré un accord de paix signé en 1998 qui a mis fin à trois décennies de conflit entre ces communautés britanniques, les tensions s’accentuent régulièrement. Ces derniers jours, des groupes paramilitaires unionistes ont été accusés d’avoir fomenté des émeutes d’extrême droite qui ont éclaté au Royaume-Uni après l’attaque au couteau qui a tué trois enfants en Angleterre.

Le groupe armé républicain Arm na Poblachta (« Armée de la République », un groupe constitué en 2017) a pris pour cible deux véhicules de la police nord-irlandaise la nuit de vendredi à samedi. Les véhicules n’ont pas été touchés et la police a trouvé un IED à Curragh Road dimanche. La deuxième tentative a eu lieu à Foreglen Road, à l’extérieur de Dungiven. Quatre hommes, âgés de 22 et 35 ans, et deux âgés de 55 ans, ont été arrêtés lundi après un certain nombre de perquisitions dans des propriétés situées dans les régions d’Omagh et de Derry.

 

Dossier(s): Reste de l'Europe Tags: ,