Le 18 mai, les prisonniers politiques républicains de Maghaberry ont déclenché une nouvelle révolte dans cette prison de haute-sécurité. On parle d’une révolte de quinze prisonniers ayant commencé la semaine précédente. Cette protestation fut lancée un jour après le trentième anniversaire de la mort de Bobby Sands, le gréviste de la faim de l’IRA.

Une quarantaine de policiers anti-émeutes flanqués de cinq chiens sont intervenus pour mettre fin au mouvement. Les prisonniers ont reçu des coups et ont été piétinés. Plusieurs d’entre eux ont été blessés. L’un d’entre eux a reçu coupures et contusions et s’est fait vraisemblablement casser le nez, un autre a une foulure au poignet et son bras est sévèrement enflé, un troisième a un doigt cassé et des tendons déchirés. Un autre a le dos démis, un cinquième est contusionné autour du cou et sur la tête, et beaucoup d’autres blessures sont rapportées. Les prisonniers ont été envoyés au mitard.

En outre, vendredi 13 mai, la dirigeante du Mouvement pour la Souveraineté des 32 Comtés, Marian Price, a été arrêtée à Belfast. En France, des actions on t été menées en soutiens aux prisonniers en lutte (accrochages de banderoles, bombages).

Irlande du nord: Révolte des prisonniers politiques

Pour la première fois depuis 1922 et l’indépendance de l’Irlande du Nord, un souverain britannique s’y rend en visite diplomatique. 8000 policiers et 2000 militaires ont été déployés suite à l’annonce de plusieurs organisations irlandaises de leur mécontentement quant à cet événement. Deux alertes à la bombe ont été déclenchées lundi soir à Londres. Au même moment, un IED en état de fonctionnement a été désamorcé dans un autobus à Maynooth, près de Dublin. L’alerte avait été donnée par un appel anonyme. Par ailleurs, la police aurait également retrouvé un colis suspect à proximité d’une ligne de chemin de fer dans la banlieue de la capitale. Aucune revendication quant à ces quatre actions n’a encore été rendue publique, mais les autorités ont d’ores et déjà déclaré suivre la piste de l’IRA-continuité. Le mois dernier, à l’occasion d’un meeting, un membre cagoulé de l’organisation avait prononcé un communiqué dans lequel il s’insurgeait contre la visite de la reine et l’accusait de crime de guerre. Il avait conclu son discours en disant: ‘Malgré tous les efforts des médias, des grandes entreprises et d’autres centres de pouvoir pour dépeindre cette visite comme étant acceptable, nous affirmons clairement que le peuple irlandais ne capitulera pas‘.

Ce lundi à Derry, le ’32 County Sovereighty Movement’, qui soutien la légitimité de l’IRA-continuité, a tenu un meeting pour commémorer l’anniversaire du soulèvement de 1916 (Easter Rising). Plus de 300 personnes y ont assisté, sous la surveillance d’un large contingent policier appuyé par un hélicoptère. Dans un communiqué lu par un homme masqué à la tribune, le collectif a affirmé que des policiers seraient prochainement la cible d’attaques quelle que soit leur religion, leur origine culturelle ou leur motivation. Samedi soir, la police du comté d’Armagh, dont Derry est la capitale, avait déjà saisi du matériel susceptible de fabriquer des explosifs. C’est par ailleurs dans ce même comté que l’IRA-continuité avait abattu un policier en mars 2008.

Un policier a été tué samedi dans l’explosion d’une bombe placée sous son véhicule dans la ville d’Omagh, en Irlande du Nord. Aucun groupe n’a revendiqué pour l’instant cette action qui intervient après la dissolution, la semaine dernière, de l’assemblée d’Ulster en vue des élections locales le 5 mai. Il s’agit de la première attaque meurtrière visant un membre des forces de l’ordre depuis mars 2009, lorsque l’IRA-Continuité avait abattu un policier dans le comté d’Armagh. Lundi, une voiture piégée a été désamorcée à Londonderry, deuxième ville de la province, et les forces de l’ordre ont été placées en état d’alerte devant la résurgence de mouvements ayant rompu avec l’IRA depuis les accords de paix de 1998.

Policier abattu en Irlande du nord

Policier abattu en Irlande du nord

Depuis plus de deux ans, les autorités irlandaises mènent ‘l’Operation Designer’, dont l’objectif est de pister et de localiser les ‘dissidents’ républicains et les ‘factions dissidentes’ de l’IRA en Irlande et en Irlande du Nord. Aujourd’hui, les forces de l’ordre ont annoncé avoir interpellé cinq membres présumés de l’IRA à proximité de Monasterevin, à 65 kilomètres de Dublin, au cours d’un raid mené dans le cadre de cette opération. Selon le rapport de la police, les cinq hommes, âgés de 20 à 55 ans, fabriquaient des armes dans une ferme isolée. Des tubes de métal et d’autres éléments permettant de monter des bombes artisanales ainsi que des mortiers embarqués sur véhicule ont été retrouvés sur les lieux.

En février 2009, la police irlandaise a arrêté trois hommes à Letterkenny, dans le Comté de Donegal en Irlande du Nord lors d’un contrôle routier. Dans leur voiture avaient été trouvés une fausse arme, des gants en latex, neuf attaches de câble et des sacs poubelles noirs. Les autorités ayant eu vent d’un complot de ‘tiger kidnapping’ orchestré par les républicains, le trio a immédiatement été accusé d’appartenir à un groupe républicain dissident. Les trois inculpés ont toujours nié faire partie d’une quelconque organisation. Néanmoins, ils ont tous été déclaré coupables ce matin par la Special Criminal Court de Dublin. Le prononcé de la peine aura lieu le 15 décembre. Dans son arrêt, le juge a déclaré qu’il n’avait effectivement pas été établi que les objets retrouvés dans la voiture étaient reliés à un éventuel complot, mais il a ajouté que ces objets rendaient ‘matérielles’ toutes les questions auxquelles les accusés avaient refusé de répondre durant les interrogatoires.

Samedi, neuf personnes, entre 19 et 71 ans, appartenant aux « dissidents » républicains irlandais (ceux qui dénoncent les termes de l’accord de paix) ont été arrêté en Irlande du Nord. Un pistolet, des munitions et du matériel pouvant servir à fabriquer une bombe auraient été retrouvés lors de leur interpellation. Les policiers les accusent d’être responsables d’une vague d’attentats et de tentatives en Irlande du Nord. Près de trente tentatives ou attentats ont frappé la province britannique cette année, tous attribués à des dissidents de l’IRA.

Une voiture piégée avait encore explosé lundi passé à Londonderry. Peu après minuit, la police a été avertie de l’action, ce qui lui a permis de faire évacuer les lieux avant la déflagration, qui a principalement causé des dégâts matériel (néanmoins très importants). Deux officiers de police ont toutefois été légèrement blessés après avoir été plaqués au sol au moment de l’explosion. Le lendemain, la Real-IRA avait revendiqué l’attaque. La bombe avait été déposée devant l’Ulster Bank.

Attaque de la R-IRA contre l’Ulster Bank

Attaque de la R-IRA contre l'Ulster Bank

Deux personnes ont détourné aujourd’hui un taxi pour le contraindre à transporter une bombe qui a explosé sans faire de blessés devant un poste de police de Londonderry. Le taxi a été abordé peu avant 3h (2h GMT) par deux hommes, dont l’un était armé d’un revolver. Un objet a été placé à bord du véhicule et le chauffeur a été contraint de se rendre jusqu’au poste de police fortifié de Strand Road. L’engin qui a explosé à 3h20 (2h20 GMT), un avertissement téléphonique ayant permis l’évacuation de la zone concernée. En mai, le même poste de police de Londonderry avait été la cible d’une attaque au mortier par les dissidents/héritiers de l’IRA.

Attentat contre un commissariat de Londonderry

Attentat contre un commissariat de Londonderry

Les manifestants républicains opposés au processus de paix ont à nouveau attaqué les Polices à Belfast, la capital de l’Irlande du Nord, dans la nuit de mardi à mercredi en lançant des pierres et des cocktails Molotov. C’est la troisième nuit de violence, qui a fait au moins 80 blessés parmi les policiers, suite aux traditionnels défilés « loyalistes ».

Emeutes à Ardoyen (Belfast)

Emeutes à Ardoyen (Belfast)

Des coups de feu ont été tirés sur le commissariat de police de Crossmaglen dans le sud-Armagh vendredi 2 juillet juste avant 23h. On ne fait état d’aucun blessé. C’est la troisième fois en quelques mois que le commissariat est attaqué. La police a adressé un appel à quiconque possède des informations au sujet de l’attaque. Les républicains avaient revendiqué les deux dernières attaques en décembre et en janvier.

Commissariat mitraillé à Crossmaglen

Commissariat mitraillé à Crossmaglen