En août 2009 s’est ouvert à Vilnius le procès de Michael Campbell, 39 ans, originaire du comté de Louth en Irlande du Nord et soupçonné d’être membre de la Real-IRA. Il était accusé d’avoir tenté d’acheter des armes, dont des grenades, des fusils, des détonateurs et des explosifs en vue de les ramené dans son pays. Au cours du procès, des images et des conversations enregistrées clandestinement ont été produites devant le juge. Parmi celles-ci, un entretien téléphonique au cours duquel il aurait été en train de planifier une action à l’explosif à Londres. Campbell avait été arrêté à Vilnius en janvier 2008 dans le cadre d’une vaste opération menée conjointement par les autorités lituaniennes et irlandaises. Aujourd’hui, il a été reconnu coupable de soutien à une organisation terroriste, de possession illégales d’armes et de tentative de contrebande. Il écope d’une peine de douze ans fermes.

Michael Campbell

Michael Campbell

Hier soir à 23h, une bombe a explosé à l’extérieur des bureaux de la ‘City of Culture’, au centre de Derry. Un avertissement composé de mots codés reconnus aurait été donné vers 22h, une heure avant l’explosion. Les forces de sécurité ont annoncé ce matin que l’attaque portait clairement la marque de la R.IRA, qui avait déjà endommagé la porte du même bâtiment avec une bombe artisanal en janvier dernier. Hier soir, l’explosion n’a fait aucun blessé et les dégâts matériels sont insignifiants. Après avoir reçu l’alerte, la police avait fait évacuer le quartier et appelé les démineurs de l’armée, mais la bombe a explosé avant leur arrivée. Jusqu’à présent, la R.IRA n’a pas revendiqué l’action.

Dans le cadre de la journée d’action internationale de solidarité avec les prisonniers politiques républicains et les prisonniers de guerre irlandais, des slogans ont été peints, une banderole accrochée et des tracts diffés samedi à Paris, revendiquant notamment le statut politique pour les prisonniers républicains irlandais et la libération de Martin Corey et Marian Price, qui étaient des militants républicains dans les années 1970 et qui furent libérés de prison, sont de nouveau emprisonnés par l’Etat britannique.
Dans des conditions très difficiles, les prisonniers de guerre de la prison de Maghaberry luttent pour obtenir à nouveau un statut politique, qui avait été gagné par leurs prédécesseurs en 1981, mais qui fut abrogé par leurs anciens camarades dans le cadre des accords de paix de 1998.
D’autres initiatives ont eu lieu en Irlande, en Allemagne et en Italie.

Pour plus d’information…

Irlande/France: Journée d’action pour les prisonniers politiques

Les autorités ont interpellé ce lundi trois hommes qu’elles suspectent d’appartenir à l’IRA et d’avoir préparé des attaques à la bombe dans la ville de Londonderry. Tous trois, âgés entre 46 et 56 ans, ont immédiatement été placés en détention et interrogés dans un centre proche de Belfast. La police a déclaré avoir découvert un engin suspect le long d’une route à proximité de la ville ainsi qu’un autre à côté de la gare de Newry.

Brendan Lillis est un prisonnier républicain qui purge dans la prison de Maghaberry une peine liée à une condamnation de 1976 pour usage d’explosifs. Il souffre d’une maladie grave, la spondylitis ankylosante, qui l’a cloué au lit pendant la plus grande partie de ces deux dernières années. Brendan Lillis ne peut pas marcher, il ne peut pas se lever de son lit, et on le laisse mourir seul dans une cellule de prison. Une grève de la faim pour soutenir Brendan Lillis a commencé le jeudi 21 juillet à Belfast. Roisin Lynch, la partenaire de Brendan Lillis, y est accompagnée par des anciens prisonniers camarades de Brendan et par des individus solidaires.

D’autre part, la situation dans la prison de Maghaberry a empiré ces derniers mois. Les fouilles corporelles intégrales des prisonniers de guerre, humiliantes et non-nécessaires, sont une cause majeure du déclenchement de la lutte des prisonniers. La prison dispose d’un siège BOSS (un engin moderne qui scanne le corps des prisonniers pour y déceler des choses cachées), cependant, chaque fois que les prisonniers entrent et sortent de la prison, pour se rendre au tribunal ou à l’hôpital, on leur fait subir de gré ou de force l’humiliante fouille corporelle. Lors des 13 derniers jours, les prisonniers ont été bloqués dans leurs cellules 24h/24 et on leur a refusé toute visite à cause de leur lutte. Tout a été retiré de leurs
cellules, sauf les matelas.

Irlande du nord: Nouvelles des prisonniers

La nuit dernière, de nouveaux heurts ont eu lieu à Portadown, (sud-ouest de Belfast), entre jeunes nationalistes républicains et la police, dont une cinquantaine de membres a été blessée en moins d’une semaine. Les protestants unionistes, partisans du maintien de leur province dans le Royaume-Unis, organisaient leurs grandes marches provocatrice célébrant la bataille qui a marqué l’asservissement de l’Irlande. Les forces de l’ordre tiré des balles en caoutchouc pour disperser les manifestants. Des affrontements ont aussi eu lieu à Londonderry, à Newry et à Armagh.

Vingt-deux policiers ont été blessés dans la nuit de lundi à mardi à Belfast par des émeutiers républicains voulant perturber le point culminant de la saison des marches traditionnelles provocatrices des protestants pro-britanniques du 12 juillet. Les policiers tentaient de disperser avec des balles de caoutchouc les 200 manifestants qui avaient envahi le quartier de Broadway, situé dans la partie catholique de la ville. Ces manifestants ont répondu par des jets de briques et des cocktails Molotov.

Irlande du nord: 22 policiers blessés dans des émeutes

Des centaines d’émeutiers ont attaqué la police hier soir dans l’est de Belfast, en Irlande du Nord, pour la deuxième nuit de suite. Environ 700 personnes se sont réunies dans les rues du district de Short Strand, lançant des feux d’artifice, des cocktails Molotov et d’autres projectiles sur des fourgonnettes de police. Deux hommes ont subi des brûlures, selon les autorités. Les journalistes ont été invités à quitter la zone après qu’un photographe de presse eut été atteint d’une balle à la jambe durant les événements. Des rues du district ont été fermées et la police tentait de rétablir l’ordre. Les incidents ont commencé après qu’une centaine de jeunes protestants, sur ordre du groupe fasciste pro-britannique UVF, aient attaqués des maisons habitées par des catholiques.

Voir une première vidéo de la BBC

Voir une seconde vidéo de la BBC

Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées devant les portes de la prison de haute sécurité dans Lisburn dimanche après-midi. Ils soutiennent la lutte des prisonniers de guerre (POW’s) républicains pour leur diginité (et notamment leur refus des fouilles complètes systématiques avant les visites des familles et avocats).

Le 18 mai, les prisonniers politiques républicains de Maghaberry ont déclenché une nouvelle révolte dans cette prison de haute-sécurité. On parle d’une révolte de quinze prisonniers ayant commencé la semaine précédente. Cette protestation fut lancée un jour après le trentième anniversaire de la mort de Bobby Sands, le gréviste de la faim de l’IRA.

Une quarantaine de policiers anti-émeutes flanqués de cinq chiens sont intervenus pour mettre fin au mouvement. Les prisonniers ont reçu des coups et ont été piétinés. Plusieurs d’entre eux ont été blessés. L’un d’entre eux a reçu coupures et contusions et s’est fait vraisemblablement casser le nez, un autre a une foulure au poignet et son bras est sévèrement enflé, un troisième a un doigt cassé et des tendons déchirés. Un autre a le dos démis, un cinquième est contusionné autour du cou et sur la tête, et beaucoup d’autres blessures sont rapportées. Les prisonniers ont été envoyés au mitard.

En outre, vendredi 13 mai, la dirigeante du Mouvement pour la Souveraineté des 32 Comtés, Marian Price, a été arrêtée à Belfast. En France, des actions on t été menées en soutiens aux prisonniers en lutte (accrochages de banderoles, bombages).

Irlande du nord: Révolte des prisonniers politiques