Avant le début de la manifestation, plus d’une cinquantaine de participant.es à la marche des Fiertés LGBTQIA+ d’Istanbul ont été arrêté.es et placé.es en détention dimanche. Comme tous les ans depuis 2015, la Pride a été interdite par le gouvernement conservateur et LGBTphobe de Recep Tayyip Erdogan. Cette année encore, la marche des fiertés prévue le dimanche 29 juin malgré son interdiction a été violemment réprimée. Dimanche soir, seuls sept manifestant·es avaient été relâché·es, les autres demeurent encore en détention, rapporte l’association Stop homophobie qui signale la présence d’avocats et de journalistes parmi les personnes arrêtées.

Samedi 28 juin à Budapest, 200 000 personnes ont défilé dans une ambiance festive malgré l’interdiction par la police de la Marche des fiertés (voir article ici). Une mobilisation record en réaction à une régression inédite des droits LGBTQIA+ dans l’Union Européenne (article ici). Le Premier ministre, Viktor Orban, voulait éviter les images de répression violente. Vendredi, il a écarté toute intervention des forces de l’ordre, tout en menaçant les gays, lesbiennes et transgenres de poursuites judiciaires a posteriori. Tout le long du parcours, des caméras ont été installées et la reconnaissance faciale pourraient permettre aux autorités de distribuer des amendes pouvant aller jusqu’à 500 euros. Organiser ou appeler à participer à la Pride sont passibles d’un an de prison, une menace qui inquiète les manifestant·es dont certain·es ont tenté de contourner la reconnaissance faciale par diverses techniques de camouflage.

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Pour sa 29e édition, la Brussels Pride a rassemblé ce samedi environ 70.000 personnes selon la police, 220.000 selon Visit Brussels. Un char de la N-VA a été bloqué à la hauteur de la place de la Monnaie, il a été bombardé de bouteilles et aspergé de peinture. La police de Bruxelles-Capitale-Ixelles a extrait une vingtaine de militants du cortège et deux personnes ont été interpellées pour trouble à l’ordre public. Les activistes d’un groupe d’action queer ont protesté contre la récupération politique de Pride. Iels estiment que la participation de partis comme le MR et la N-VA à cette manifestation est « une insulte pour les communautés et les personnes qui souffrent directement des discriminations et des violences qu’elles engendrent ». Dans un communiqué, « iels estiment nécessaire de rappeler, que de nos jours, la Pride reste une lutte contre un système toujours oppresseur et pas une fête ».

Le parlement hongrois a adopté, ce lundi, un amendement visant à restreindre encore les libertés des personnes LGBTQIA+. Avant le vote de cette révision, qui a été approuvée à une large majorité de 140 voix contre 21, quelques dizaines de personnes ont bloqué l’entrée du Parlement. Rapidement, elles ont été  délogées par la police mobilisée en nombre. La Constitution va désormais préciser qu’une personne est «soit un homme, soit une femme». Autre texte soumis au vote lundi, celui affirmant «la primauté du droit des enfants à un développement physique, mental et moral correct sur tout autre droit». Le gouvernement entend renforcer les bases légales de l’interdiction de la Marche des fiertés, décidée au nom de «la protection des enfants» (notre article ici). Depuis la mi-mars, la contestation s’amplifie, des milliers de personnes défilent et bloquent des ponts chaque semaine durant des heures. Samedi, toute de gris vêtue une foule a protesté contre l’uniformisation souhaitée par Viktor Òrban.

Le parti conservateur du Premier ministre Viktor Orbán, a interdit la tenue de la Marche des fiertés. Le Parlement a adopté ce mardi 18 mars, à une large majorité (136 voix pour, 27 contre) une loi visant à bannir cet évènement, marquant une escalade dans la politique visant à restreindre les droits des personnes LGBTQIA+. La nouvelle loi interdit la tenue d’un rassemblement qui «violerait la législation» de 2021, selon laquelle, il n’est pas possible de promouvoir auprès des mineurs «l’homosexualité et le changement de sexe».

La Marche des Fiertés est maintenue par les organisateurs, elle aura lieu le 28 juin. Les participants s’exposent à une amende pouvant aller jusqu’à 500 euros, les contrevenants pourront être identifiés via des outils de reconnaissance faciale. La décision du Parlement  intervient alors que les autorités viennent de subir un échec devant la Cour de justice de l’UE (CJUE) au sujet de la communauté LGBTQIA+. La justice européenne estime que la Hongrie ne peut pas exiger une opération pour rectifier l’identité de genre et devait enregistrer l’identité choisie par les personnes transgenres au nom du droit à l’exactitude des données, c’est un premier succès pour les LGBTQIA+ depuis le changement de loi en 2020.