Le parlement hongrois a adopté, ce lundi, un amendement visant à restreindre encore les libertés des personnes LGBTQIA+. Avant le vote de cette révision, qui a été approuvée à une large majorité de 140 voix contre 21, quelques dizaines de personnes ont bloqué l’entrée du Parlement. Rapidement, elles ont été  délogées par la police mobilisée en nombre. La Constitution va désormais préciser qu’une personne est «soit un homme, soit une femme». Autre texte soumis au vote lundi, celui affirmant «la primauté du droit des enfants à un développement physique, mental et moral correct sur tout autre droit». Le gouvernement entend renforcer les bases légales de l’interdiction de la Marche des fiertés, décidée au nom de «la protection des enfants» (notre article ici). Depuis la mi-mars, la contestation s’amplifie, des milliers de personnes défilent et bloquent des ponts chaque semaine durant des heures. Samedi, toute de gris vêtue une foule a protesté contre l’uniformisation souhaitée par Viktor Òrban.

Le parti conservateur du Premier ministre Viktor Orbán, a interdit la tenue de la Marche des fiertés. Le Parlement a adopté ce mardi 18 mars, à une large majorité (136 voix pour, 27 contre) une loi visant à bannir cet évènement, marquant une escalade dans la politique visant à restreindre les droits des personnes LGBTQIA+. La nouvelle loi interdit la tenue d’un rassemblement qui «violerait la législation» de 2021, selon laquelle, il n’est pas possible de promouvoir auprès des mineurs «l’homosexualité et le changement de sexe».

La Marche des Fiertés est maintenue par les organisateurs, elle aura lieu le 28 juin. Les participants s’exposent à une amende pouvant aller jusqu’à 500 euros, les contrevenants pourront être identifiés via des outils de reconnaissance faciale. La décision du Parlement  intervient alors que les autorités viennent de subir un échec devant la Cour de justice de l’UE (CJUE) au sujet de la communauté LGBTQIA+. La justice européenne estime que la Hongrie ne peut pas exiger une opération pour rectifier l’identité de genre et devait enregistrer l’identité choisie par les personnes transgenres au nom du droit à l’exactitude des données, c’est un premier succès pour les LGBTQIA+ depuis le changement de loi en 2020.