Des centaines de Palestiniens habitant à Taybeh se sont insurgés contre la démolition par les Israéliens de constructions décrétées par eux « illégales ». Les affrontements ont commencé à l’entrée de la localité et les forces de sécurité a jeté sur les manifestants des grenades assourdissantes. Taybeh (1.300 habitants) est un petit village à une trentaine de kilomètres au nord de Jérusalem, non loin de Ramallah. C’est le dernier village entièrement chrétien de Palestine.

Taybeh

Taybeh

Les manifestants, regroupés derrière une banderole proclamant «Pour en finir avec l’état d’urgence», ont scandé «état d’urgence, état policier, on nous empêchera pas de manifester», ou encore «Assignés à résistance contre l’état d’urgence», tandis qu’un hélicoptère les survolait. Sur une pancarte, on pouvait lire «La liberté se meurt en toute sécurité» ou bien «Davos: nos urgences sont vos déchéances», en référence au Forum économique mondial qui se déroule actuellement en Suisse. Certains manifestants ont collé sur les murs des affichettes représentant une caméra de surveillance et affirmant «l’Etat nous surveille, crevons lui les yeux». D’autres, au visage caché derrière un foulard, ont peint sur les murs d’autres appels à manifester, à l’aide de bombes de peinture.

Le PCF, Lutte ouvrière, le Parti de gauche, le Nouveau parti anticapitaliste ainsi que la Fédération anarchiste, le syndicat FO et le Mouvement pour la paix, avaient appelé à ce rassemblement contre l’état d’urgence instauré après les attentats du 13 novembre. Un projet de loi pour le prolonger de trois mois après le 26 février sera présenté le 3 février en Conseil des ministres. Partis d’un quartier situé à l’ouest de Rennes, les manifestants – qui défilaient également contre le projet de transfert de l’aéroport de Nantes à Notre-Dame-des-Landes, la déchéance de nationalité et les interventions militaires en Syrie – se sont rendus jusqu’à la préfecture de Bretagne, en centre-ville, avant de repartir vers leur point de départ.

La manifestation de Rennes

La manifestation de Rennes

Dans la ville cisjordanienne de Kafr Qaddum, les troupes israéliennes ont blessés par balles vendredi trois Palestiniens, dont une enfant de 9 ans, Ayat Zahi, touché alors qu’il se tenait sur le porche de sa maison. Elle a été emmenée à l’hôpital Rafidia. Deux manifestants ont subi des blessures par balles aux pieds dans la même ville. Dans Bilin, un enfant de 10 ans, Bachar Mustafa al-Khatib, a été blessé par une balle en caoutchouc dans la tête. A Gaza, un Palestinien a été touché dans le pied lors d’affrontements avec les forces israéliennes près du checkpoint Nahal Oz. Des affrontements ont également éclaté au passage de Karni, au camp de réfugiés d’al-Bureij, et dans la région d’al-Faraheen de Khan Younis, où aucun blessé n’a été signalé.

Les incidents d’hier à Kafr Qaddum

Les incidents d'hier à Kafr Qaddum

Les étudiants de l’Université nationale d’Apurimac Micaela Bastidas (UNAMBA) se sont affrontés avec la police dans différentes partie de laville. Ils revendiquent le départ du « comité de réorganisation totale ». Ce matin, un grand groupe d’étudiants a essayé de forcer l’entrée du palais de justice mais ils ont été repoussés par les policiers qui ont utilisé des gaz lacrymogènes. Jeudi dernier, un autre groupe d’étudiants, tous masqués, avaient barricadés les entrées principales du campus, mettant le feu à une voiture désaffectée appartenant à l’université. Les veilles des étudiants avaient caillassé un autobus destinés au transport des étudiants. Suite à ces incidents, huit étudiants avaient été arrêtés. Trois restent en détention.

Affrontements à Apurimac

Affrontements à Apurimac

Des chômeurs ont organisé hier jeudi, un sit-in devant le siège du gouvernorat de Mahdia revendiquant l’emploi et le développement de leur région. Suite au sit-in, les chômeurs ont envahi le siège du gouvernorat. Les forces de sécurités sont intervenues en recourant au gaz lacrymogène. La ville de Mahdia comporte le plus grand nombre de diplômés chômeurs de Tunisie.

Affrontements à Mahdia

Affrontements à Mahdia

Ce jeudi 21 janvier, avait lieu le traditionnel rassemblement royaliste au pied de la colonne Louis XVI, place Foch, près de la cathédrale. Il a été perturbé par l’intervention d’une trentaine de militants du groupe antifasciste de Nantes. Les fascistes, qui s’y étaient préparé, ont mis leurs casques et l’affrontement a commencé avec coups de poings et jets de pierre. La police est alors intervenue, faisant usage de gaz lacrymogènes.

Incidents à Nantes

Incidents à Nantes

Un manifestant a été tué lors d’un affrontement avec les soldats de l’armée israélien près du camp de réfugiés de Bureij, dans le centre de la bande de Gaza. Mohammed Abu Zaida, 18 ans, est mort après avoir été touché par une balle dans le cou. Deux autres Palestiniens ont été blessés lors des affrontements à l’est de Bureij. L’armée israélienne a confirmé qu’elle avait tiré sur des manifestants après qu’ils sont rentrés dans la « zone tampon » le long de la frontière. Dans le centre de la Cisjordanie, un soldat israélien a été légèrement blessé lorsque des Palestiniens ont lancé des pierres sur une troupe de l’armée près de Beitunia.

Manifestant palestinien

Manifestant palestinien

Le Movimento Passe Livre (MPL, mouvement « libre passage ») avait appelé à une manifestation jeudi à São Paulo pour protester contre l’augmentation des prix de transport public dans la ville. L’ambiance était tendue avant même le début de la manifestation. Mardi dernier, le marche n’avait même pas commencée que les policiers ont commencé à lancer des gaz lacrymogènes vers les manifestants. La manifestation a pu se dérouler ce jeudi. La seule confrontation a eu lieu à la fin de la manifestation, quand un groupe de manifestants a essayé d’entrer sans payer la station de métro Conceição, déclenchant la réaction de la police.

Gaz lacrymogènes à Sao Paulo

Gaz lacrymogènes à Sao Paulo

Les instituteurs stagiaires des centres régionaux des métiers de l’éducation qui manifestaient contre deux arrêtés du ministre de l’Éducation nationale (relatifs à la séparation de la formation et du recrutement) ont été très violemment réprimés jeudi passé par les forces de l’ordre. Ils étaient des milliers à manifester leur colère et exposer leurs revendications à Casablanca, Fès, Oujda, Agadir et d’autres villes. La police est très brutalement intervenue contre ces manifestations pacifiques, des dizaines de manifestants ont été blessés (au moins 30 à Marrakech et 40 à Casablanca).

Répression des instituteurs stagiaires

Vidéo de la répression à Inzegan

Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté hier soir, samedi à Bilbao et à Bayonne, des deux côtés de la frontière franco-espagnole. Elles réclamaient « la fin de la dispersion » de plus de 400 détenus liés à ETA et leur rapprochement du Pays basque. A Bilbao, la ville la plus importante de la communauté autonome du Pays basque en Espagne, les manifestants étaient plus de 70.000. Dans le même temps, ils étaient près de 10.000 à Bayonne dans les Pyrénées-Atlantiques.

Sur la banderole de tête du défilé à Bilbao, était écrit en basque et en castillan : « droits de l’homme, résolution et paix. Prisonniers basques au Pays basque ». Les familles de prisonniers ouvraient le défilé où a résonné le slogan « les détenus basques à la maison ». Plus de 400 prisonniers basques membres ou proches d’ETA sont dispersés dans 73 prisons en France comme en Espagne.

La manifestation de Bayonne

La manifestation de Bayonne