Une manifestation de lycéens a donné lieu lundi matin à des incidents à Saint-Denis, dans la banlieue nord de Paris. Les incidents ont éclaté vers 10H00, en marge d’un rassemblement à la mémoire de Rémi Fraisse devant le lycée Paul-Eluard, selon une source policière. Un groupe de quelque 150 personnes a décidé de se rendre dans le centre de Saint-Denis. Entre le lycée et le centre-ville, des voitures ont été caillassées et quelques vitrines brisées. Face à ces incidents, un important dispositif de 200 policiers a été mobilisé. Un hélicoptère a tournoyé au-dessus de la ville. Au total, six lycées ont été perturbés lundi matin en Seine-Saint-Denis par des rassemblements contre les violences policières et en mémoire de Rémi.

France: Incidents à une manifestation lycéenne

Plusieurs centaines de manifestants masqués ont attaqués samedi 8 novembre le siège du gouvernement de l’État du Guerrero à Chilpancingo après la confirmation de l’assassinat des 43 manifestants étudiants. Ils ont caillassé le bâtiment et lancés des cocktails Molotov. Dix véhicules ont été incendiés, y compris des véhicules de police.

Mexique: Le siège de l’État de Guerrero attaqué par des manifestants

Dans la ville arabe de Kafr Cana, près de Haïfa (Nord) plusieurs milliers de personnes ont participé aux funérailles, samedi 8 novembre, d’un jeune homme de 22 ans, Kheir Hamdan, tué la nuit précédente par un policier israélien. Un « meurtre de sang froid », selon le maire de la ville, et qui a provoqué la fureur des arabes palestiniens ayant la nationalité israélienne. Des affrontements avec la police ont eu lieu à l’entrée de Kafr Cana. Un appel à la grève générale des commerces et des écoles a été lancé. Pendant ce temps, les émeutes nocturnes se poursuivent dans les quartiers arabes de Jérusalem-Est, comme Chouafat, Sur Baher ou Wadi Joz.

Palestine: Affrontements à Kofr Cana et à Jérusalem

Le tribunal marocain à la ville d‘El Aaiun a reporté mercredi 6 novembre, le procès de prisonniers politiques sahraouis Mahmoud Alhaisan et Abdelkarim Bouchalga jusqu’au 19 novembre. Lors de l’audience Mahmoud Alhaisan et le prisonniers Abdelkarim Bouchalga, accusés d’avoir participé à une manifestation pacifique réclamant à l’autodétermination du peuple sahraoui, ont scandé des slogans appelant à l’indépendance.

Le 8 novembre 2010, les forces d’occupation marocaines ont démantelé violemment et brûlé le « camp de protestation » de Gdeim Izik installé prés de la capitale sahraouie occupée d’El Aaiun par plus de 30 000 Sahraouis pour défendre leurs droits politiques, économiques, sociaux et culturels. Depuis ce démantèlement, 24 militants sahraouis croupissent encore à la prison de Salé (Maroc). Ce samedi 8, une était organisée à Paris pour dénoncer la politique de répression du pouvoir marocain, soutenir le peuple sahraoui pour la reconnaissance de son droit à l’autodétermination, et exiger la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis et marocains.

La police dénombre 112 blessés dans ses rangs. 43 policiers de la zone de Bruxelles Capitale-Ixelles ont été blessés, dont 35 inspecteurs de la direction des interventions et du maintien de l’ordre, 6 de la direction de la recherche locale et 2 de la direction trafic. Au moins 18 policiers subissent une incapacité de travail et une quinzaine d’agents doivent encore faire constater leurs blessures par un médecin. 37 policiers de la zone Midi (Anderlecht, Saint-Gilles, Forest) ont été blessés. Plusieurs véhicules de police de cette zone ont en outre subi des dégradations, notamment des vitres brisées et une moto de la police a été incendiée (photo). Enfin, 19 policiers de la zone Nord, 6 de la zone Montgomery et 2 policiers fédéraux ont également été blessés.

Les dégâts matériels sont importants. On dénombre 11 véhicules incendiés (7 camionnettes, 4 voitures et une remorque). 62 autres ont été endommagés. Il y aurait pour un million et demi d’euros de dégats rien que pour le mobilier urbain. La police a procédé à 43 interpellations. Deux hommes soupçonnés d’avoir blessé des policiers ont été arrêtés. L’un a blessé quatre policiers et est cité en procédure accélérée. Le deuxième suspect qui a déjà des antécédents judiciaires, a quant à lui blessé cinq policiers. Il sera déféré devant le juge d’instruction dans le courant de la journée et le parquet de Bruxelles a requis un mandat d’arrêt à son encontre. La ville de Bruxelles a annoncé qu’elle portera plainte te se portera partie civile. Une procédure accélérée sera appliquée pour poursuivre les manifestants identifiés par l’étude des images des caméras.

Bruxelles: Bilan de la manifestation

Les forces de l’ordre ont évacué vendredi vers 4h30 du matin le campement que plusieurs dizaines de personnes avaient installé depuis mardi soir place Foch, dans centre de Rouen, à la mémoire de Rémi Fraisse. Les CRS, venus à bord d’une vingtaine de fourgons ont poussé les occupants hors du camp et commencé à le démanteler, en faisant usage de quelques gaz lacrymogènes. Ils appliquaient une ordonnance en référé d’évacuation à la demande de la mairie socialiste de Rouen, rendue la veille par le président du Tribunal de Grande Instance (TGI) de la ville.

Une petite trentaine de lycées parisiens sont bloqués (dont 15 totalement) ce jeudi 6 novembre, pour manifester contre les violences policières et rendre hommage à Rémi Fraisse. Les lycéens ont prévu de se rassembler à partir de 11 heures place de la Nation. Non loin de cette place, le blocage du lycée Hélène-Boucher a occasionné quelques incidents: des professeurs sortis discuter avec les lycéens attroupés ont été visés par des jets de pommes et de farine, et ont dû se retrancher dans l’établissement, bloqué depuis.

France: Lycées bloqués contre les violences policières

Des heurts entre la police et des milliers de manifestants anti-capitalistes ont éclaté mercredi dans le centre de Londres et aux abords de Buckingham Palace après une marche vers le parlement. Les manifestants faisaient partie d’une « Marche des millions de Masques », le jour de Guy Fawkes (voir notre article), organisée dans plusieurs villes du monde par les Anonymous.

« Une solution, la révolution », scandaient les manifestants, dont la plupart portaient les masques de Guy Fawkes. Ils ont lancé des cônes de circulation, des bouteilles et des plaques de rues vers la police et ont détruit des barricades métalliques. Certains manifestants ont lancé des feux d’artifice au cours de leurs face à face avec des rangées de policiers. Les manifestants ont également tenté de prendre d’assaut le siège de la BBC, mais ont été arrêtés à l’entrée par la police.

Angleterre: Affrontements à la Marche des Anonymous à Londres

À Zhumadian (province du Henan), suite à des expulsions de logements, lundi 13 octobre, des manifestants s’en sont pris aux policiers qui protégeaient un terrain, mais la police a finalement pris le dessus, blessant plusieurs manifestants. C’est à Kunming (capitale de la province du Yunnan) que la révolte et la répression ont été les plus intenses: mardi 14 octobre, faisant face à un projet de développement urbain, des habitants d’un quartier rural de la ville, expulsés ou menacés d’expulsion, ont pris les rues de Yunnan pour exprimer leur colère. Ils ont été attaqué-e-s par des hommes de main de l’entreprise de construction ou de l’État (ou des deux), ce qui a provoqué des émeutes et des affrontements violents. Les hommes de main, arrivés dans des camions, étaient moins nombreux que les manifestants, mais équipés comme des policiers anti-émeute, et avec des couteaux… Deux manifestants et six hommes de main ont été tués. Au moins 18 personnes ont été blessées.

Entre le samedi 11 et le lundi 13 octobre à Sansui (province du Guizhou), des manifs rassemblant jusqu’à 10.000 personnes ont eu lieu contre le pouvoir local et les nombreuses expulsions. Ces expulsions ont été effectuées pour laisser place à la construction d’un bâtiment administratif, mais cette construction n’aura finalement pas lieu à cet endroit. Ce qui ne change rien aux expulsions et expropriations qui ont déjà été faites, suivies de destructions des logements concernés… Pendant trois jours, ces manifs ont été réprimées dans une violence inouïe par la police chinoise. Deux personnes ont été tuées par les policiers, et des centaines de personnes ont été blessées. Les forces de l’ordre ont utilisé des véhicules blindés, des chiens, des canons à eaux et des hélicoptères.

Chine: Emeutes du logement en série

Quelque 300 manifestants se sont réunis, aujourd’hui dimanche, à Paris, place Stalingrad, à la mémoire de Rémi Fraisse. Une manifestation non-déclarée auprès de la préfecture. Une centaine de cars de CRS ont été stationnés au coin de chacune des avenues menant à la place Stalingrad. Lorsque les manifestants ont tenté de quitter la place en forçant le barrage, vers 16h30, les gendarmes mobiles ont fait usage de bombes de gaz lacrymogène. La police a interpellé 78 personnes. 700 personnes ont par ailleurs participé à un sit-in au Champ-de-Mars.

France: 78 arrestations au rassemblement de Paris pour Rémi