Le 15 février à Ispahan un grand nombre de gens, en particulier d’origine bakhtiari, ont manifesté devant le bâtiment de la radiotélévision du régime. Les forces répressives ont chargé la foule à coups de matraque et en tirant des balles en plastique et des gaz lacrymogène. Les manifestants ont répliqué à coups de pierre et en allumant des feux et incendiant trois motos des forces répressives. Ils ont également endommagé le bâtiment de la radiotélévision officielle.

A Dezfoul la foule a dressé des obstacles dans les rues et bombarde de pierres les véhicules du régime à leurs passages. De très nombreux habitants de la minorité arabe ont rejoint les Bakhtiari par solidarité. Des affrontements ont éclaté entre les jeunes et les agents du Nopo (forces dédiées au guide suprême des mollahs). Deux jeunes ont été blessés par balles. Le 15 février également dans la ville de Masjed-Soleiman, les jeunes se sont affronté aux forces répressives et ils ont incendié plusieurs véhicules. A Ahwaz, les manifestants se sont battus contre les agents de la sécurité et les agents en civil. A Izeh, poursuivant les protestations de la veille, la population est à nouveau descendue dans la rue samedi.

ispahan

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La police anti-émeute a tiré du gaz lacrymogène et des jets d’eau contre les manifestants kurdes réunis à l’occasion du 15ème ‘anniversaire’ de l’arrestation d’Abdullah Ocalan, leader du PKK. Ceux-ci s’étaient réunis à Diyarbakir, mais aussi dans plusieurs autres villes du sud-est du pays, pour exiger la libération du prisonnier. A Diyarbakir, les manifestants ont fait face aux tirs policiers par des jets de pierres et de cocktails Molotov. Des affrontements similaires ont eu lieu à Sirnak, à Cizre, à Silopi, etc.

Quelques 300 personnes s’étaient rassemblées hier après-midi à proximité du portique écotaxe de Brec’h (Morbihan) pour réclamer la gratuité des routes en Bretagne, mais aussi et surtout toujours pour dénoncer l’écotaxe. Les CRS et la gendarmerie mobile avaient interrompu la circulation sur la 2X2 voies dès 10h et s’étaient positionnés devant le portique. Quand ils ont voulu s’en approcher, les manifestants ont essuyé des tirs de gaz lacrymogène. Ils ont répliqué par des jets d’oeufs et de fusées de détresse. Un CRS et trois manifestants ont été blessés. Les forces de l’ordre ont procédé à trois interpellations.

Manifestation au portique écotaxe de Brec’h

Manifestation au portique écotaxe de Brec'h

Des milliers de Kurdes ont défilé sans incident samedi à Strasbourg pour réclamer la libération du leader du PKK Abdullah Öcalan, emprisonné en Turquie, et des progrès dans l’enquête sur l’assassinat de trois militantes kurdes. Les Kurdes ont choisi de manifester une nouvelle fois dans la ville du Conseil de l’Europe et du Parlement européen, quinze ans jour pour jour après l’arrestation du chef du PKK. « Libérez Öcalan », « Indépendance du Kurdistan », scandait la foule des manifestants qui avançaient derrière des banderoles clamant les mêmes slogans.

Au moins vingt personnes ont été blessées et dix autres arrêtées durant une manifestation organisée à Resistancia, capitale de la province de Chaco, dans le nord du pays, pour exiger de meilleures conditions de vie et de logement. La police a fait usage de balles en caoutchouc, de gaz lacrymogène et de canons à eau pour disperser la foule rassemblée à l’appel du collectif ’12 de Junio’, menant le mouvement des sans emplois. L’action de la police a commencé vers 10h30 quand les manifestants ont tenté de lancer un cortège dans les rues de la ville. Selon la presse locale, la présence policière était très importante et les risques d’affrontements élevés dans la mesure où le gouverneur de la province avait déclaré qu’il ne tolèrerait aucune perturbation de l’ordre public ni de la circulation.

Le tribunal d’Eskisehir, dans l’ouest du pays, a condamné 17 personnes à des peines allant de un à deux ans de prison pour avoir insulté le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan. Toutes ont été reconnues coupables d’avoir ‘délibérément insulté le chef du gouvernement sans manifester le moindre regret’ lors d’un rassemblement dénonçant la politique de santé du gouvernement. Un des slogans scandés ce jour-là était ‘Tayyip Erdogan, le serviteur du FMI, le serviteur des patrons’.

Lundi 10 février 2014 se tenait le meeting du Parti Socialiste pour les élections municipales à Saint-Ouen. L’invitée était la ministre de la Justice, Christiane Taubira. Des militants de l’OCML Voie Prolétarienne, du Comité Anti-Impérialiste, du CAPJPO-EuroPalestine et des individuEs ont interrompu l’arrivée de la ministre aux cris de « Liberté pour Georges Abdallah ! ».

RDV samedi 15 février sur le marché du vieux saint-Ouen et Samedi 22 février sur le marché Garibaldi.


Taubira à Saint-Ouen : la campagne pour la… par comite_anti_imperialiste

Après une manifestation dans l’après midi devant les locaux l’office de l’immigration (OFI), une dizaine de sans papiers se sont rendus place de la République en vu du rassemblement hebdomadaire de 18h (rassemblement qui a lieu depuis août 1996). Ils ont été encerclés par des CRS. La police demande à l’un d’eux de venir discuter avec eux. L’un d’entre eux se déplace vers les policiers qui alors l’arrêtent immédiatement. Les autres sans papiers présents protestant, un nouveau sans papier est arrêté.

Le CSP59 demande la libération immédiate des deux personnes interpelées et appelle à un rassemblement demain jeudi 13 février à partir de 18 heures devant le commissariat central de Lille (Lille Sud).

Des heurts ont éclaté aujourd’hui mercredi à Brasilia entre policiers et paysans sans terre qui manifestaient pour réclamer l’accélération de la réforme agraire. La marche de 15.000 membres du Mouvement des travailleurs ruraux sans terre (MST) avait commencé dans le calme mais quand un groupe de manifestants s’est approché du palais présidentiel et a fait tomber des barrières de protection, la police a tiré des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes. Deux paysans et huit policiers ont été blessés.

Le MST, qui commémore ses 30 ans d’existence cette semaine, tient un congrès à Brasilia. Il dénonce la « paralysie » de la réforme agraire. Son dernier congrès remonte à 2007. Né en 1984, à la fin de la dictature, le MST est devenu le principal mouvement social organisé du Brésil. Grâce au mouvement, quelque 350.000 familles ont obtenu des terres. La stratégie du MST était jusqu’à peu d’occuper massivement les grandes fermes improductives pour forcer le gouvernement à distribuer des parcelles aux paysans pauvres.

mst brasilia

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Le gouvernement grec multiplie les mesures d’austérité anti-populaires, entrainant une recrudescence des mouvements de contestation. La semaine dernière, il a annoncé la hausse des tarifs autoroutiers. Plusieurs manifestations s’en sont suivies à travers le pays. Dimanche, quelques 500 personnes s’étaient réunies au péage d’Athènes-Lamia. Les manifestants ont bloqué la route et mis le feu à des pneus et scandé des slogans contre le gouvernement, étroitement encadrés par les forces anti-émeutes qui ne sont finalement pas intervenues avant que la foule ne se disperse en début de soirée.

Incendie d’un poste de péage à Athènes

Incendie d'un poste de péage à Athènes