700 personnes ont manifesté samedi près du laboratoire Institut Royal, dans la ville de Sao Roque (à 60 km de Sao Paulo) envahi la veille par un groupe de militants, défenseurs de la cause animale, qui avaient libéré 200 chiens ayant servi de cobayes. La plupart des protestataires portaient des affiches contre l’utilisation d’animaux dans les recherches. Quand ils sont arrivés près du barrage policier qui empêchait l’accès au laboratoire un groupe de manifestants masqués, armés de barres de fer, a fait irruption et a détruit une voiture de police avant d’y mettre le feu ainsi qu’à un véhicule de la presse.

<4490|left>

Cela fait plusieurs jours que des communautés indigènes ont déclenché un mouvement de contestation à travers le pays à l’appel de l’Association Minga, qui en regroupe un grand nombre. De vastes rassemblements ainsi que de nombreux blocages routiers sont organisés depuis lundi, entraînant régulièrement une intervention musclée des forces de l’ordre. Les affrontements les plus intenses entre les policiers et les indigènes ont eu lieu dans le nord du département de Cauca et dans la province de Risaldara, située dans le centre du pays. L’armée est également intervenue en divers endroits, faisant usage de gaz lacrymogène, de balles en caoutchouc et de jets d’eau. Certains témoins ont même fait état de tirs à balles réelles. Au moins 130 personnes ont été blessées et 40 interpellées depuis le début de la semaine. Les autochtones réclament de meilleures conditions de vie, celles-ci passant par un réel accès à la terre ainsi que par l’arrêt des accords passés par le gouvernement avec des sociétés privées étrangères pour l’exploitation des ressources minières. Ils réclament également une meilleure participation et représentation politique des diverses communautés.

Répression d’une manifestation indigène en Colombie

Répression d'une manifestation indigène en Colombie

Vendredi, plus de 200 personnes ont pris d’assaut les bureaux de la société minière australienne Z-Explorer dans le sud du pays. En 2012, cette compagnie privée a reçu une licence du gouvernement pour exploiter une zone où les réserves d’or sont estimées à 8,8 tonnes. La population, qui s’oppose à la privatisation de ses ressources, a exprimé sa colère en bloquant le passage d’un bulldozer qui se rendait sur le site avant de mettre à sac les bureaux de Z-Explorer, emportant les ordinateurs ainsi que d’autre équipements. Cela fait plusieurs semaines que le Kirghizstan est secoué par un vaste mouvement de contestation contre la privatisation des ressources naturelles du pays.

Emeute minière dans le sud du Kirghizstan

Emeute minière dans le sud du Kirghizstan

La police turque est intervenue dans la nuit de vendredi à samedi à Ankara pour disperser des étudiants qui s’opposaient au début des travaux contestés de construction d’une route sur leur campus universitaire. Sur ordre de la municipalité de la capitale turque, les engins de terrassement, protégés par d’importants effectifs des forces de l’ordre, sont entrés en action vers 22h00 locales et ont commencé à déraciner des arbres pour permettre le passage d’une route au milieu d’un parc de l’université technique du Moyen-Orient (ODTU). Rapidement prévenus du coup d’envoi des travaux, des dizaines d’étudiants se sont rassemblés devant les grilles de l’établissement. La police a fait usage de gaz lacrymogènes pour les disperser. Ce projet d’aménagement contesté, qui prévoit la destruction de quelque 3.000 arbres, agite l’université technique du Moyen-Orient d’Ankara depuis plusieurs semaines.

70.000 personnes ont manifesté contre l’austérité aujourd’hui à Rome où un important dispositif policier a été déployé de craintes d’incidents. Outre les manifestants anti-austérité, étaient présents des militants des droits des immigrés ou du droit au logement ainsi que des opposants au projet de TGV Lyon-Turin, les « No-Tav ». La police a procédé à des interpellations préventives et a saisi des chaînes, des casques, des battes de baseball et un couteau. Entre 3000 et 4000 membres des forces de l’ordre ont été déployés et plusieurs magasins ont baissé leur rideau de crainte d’incidents.

Des heurts ont effectivement opposé une centaine de manifestants encagoulés à la police autour du ministère des Finances, tandis que la vitrine d’une agence de la banque Unicredit a été détruite à coups de pierres. Quinze personnes ont au total été interpellées, tandis que deux policiers ont été blessés dans ces affrontements.

manifestation anti-austérité à rome

manifestation anti-austérité à rome

Des milliers de lycéens sont descendus hier dans les rues de Paris et d’autres villes de France pour protester contre l’expulsion d’une étudiante kosovare plus tôt dans la semaine. Réclamant la démission du ministre de l’Intérieur Emmanuel Valls, ils exigeaient également le retour d’un lycéen arménien également récemment expulsé. La police anti-émeute est intervenue à Paris pour disperser les 12.000 manifestants qui défilaient à travers la ville. Les policiers ont tiré des gaz lacrymogènes contre les étudiants qui ont répliqué en lançant des pierres et des stylos.

Etudiants contre policiers à Paris

Etudiants contre policiers à Paris

Vers 7h30, ce matin, au Nouveau-Brunswick, la gendarmerie canardienne est intervenue pour faire respecter une injonction prononcée plus tôt ce mois-ci pour mettre fin au blocus des autochtones visant à empêcher l’entreprise gazière SWN Resources d’effectuer des tests sismiques dans la région. Le blocus se tenait près de Rexton, à proximité de l’entrepôt où se trouve l’équipement d’exploration de l’entreprise.

La gendarmerie a arrêté des dizaines de personnes qui manifestaient contre l’exploitation des gaz de schiste. Pendant l’opération, des cocktails Molotov ont été lancés sur les forces de l’ordre, cinq autopatrouilles ont été incendiées et un civil a tiré au moins un coup de feu. Au moins 40 manifestants ont été arrêtés pour des gestes liés à des armes à feu, de l’intimidation et des violations de l’entreprise. Les écoles des environs ont été fermées par mesure de précaution. Des manifestations solidaires ont eu lieu Montréal et en Ontario où des manifestants autochtones bloquaient une route dans le sud de l’Ontario, entre les communautés de Hagersville et de Caledonia.

Nouveau-Brunswick manifestation

Nouveau-Brunswick manifestation

A un mois des élections présidentielles, plus de 50.000 personnes ont défilé dans les rues de Santiago pour la sixième fois cette année alors que le mouvement de contestation dure depuis plus de deux ans. Hier encore, les étudiants ont réclamé une réforme du système éducatif ainsi qu’un plus grand droit de participation aux prises de décision. De violents affrontements ont éclaté entre plusieurs groupes de manifestants et les forces de l’ordre qui ont abondamment fait usage de canons à eau et autres matraques. Les étudiants ont érigé des barricades depuis lesquelles ils ont lancé des pierres et des bâtons. Les heurts se sont poursuivis à travers la ville. Au mois 35 personnes ont été arrêtées. Le nombre de blessés parmi les manifestants n’a pas encore été communiqué tandis que les autorités ont affirmé que quatorze policiers avaient été blessés dans les affrontements.

Marseille
Ce soir, 17 octobre : soirée-débat à 18h au Manifesten, 59 rue Thiers 13001 Marseille.
Demain 18 octobre : de 19h à 20h sur Radio Galère 88.4, une émission consacrée à Georges Abdallah, avec Youssef Boussoumah.
Le 20 octobre : à 21h, concert Hip Hop de soutien au collectif, au Molotov, 3 place Paul Cezanne 13006 Marseille.
Le 23 octobre : à 19h apéro militant, chants palestiniens et libanais à La Merveilleuse,18 place notre dame du Mont 13006 Marseille.

Toulouse
Demain 18 octobre: Concert de soutien à Georges Abdallah à La dernière Chance dès 21h, place Arnaud Bernard.

Bordeaux
Demain 18 octobre: concert de soutien, 19H00 salle Pierre Tachou, rue Joseph Brunet.

Limoges
le 19 octobre: Réunion-débat à 20h, salle Jean-Pierre Thimbaud.

Bayonne
Le 22 octobre: Soirée-débat au « Patxoki », 22 rue des Tonneliers au Petit Bayonne.

Toutes ces activités se font dans la perspectives de la manifestation du 26 octobre.

affiche georges abdallah