Pour le troisième jour consécutif, des heurts ont opposé des manifestants palestiniens aux forces israéliennes en Cisjordanie et à Jérusalem-est. Alors que depuis mercredi, les manifestants descendent dans la rue pour dénoncer la mort d’un prisonnier atteint du cancer et détenu par Israël et la mort de deux manifestants tués par les soldats israéliens, la police avait déployée de nombreux renforts ce vendredi dans le centre de Jérusalem-est. Elle a une nouvelle fois tiré des grenades assourdissantes et des balles en caoutchouc pour disperser la foule. Plus de 35 Palestiniens ont été blessés et trois autres arrêtés. Dans le sud de la Cisjordanie, des affrontements ont opposé les deux camps à Hebron et dans le camp de réfugiés d’Al-Aroub, tout comme dans le nord près de Naplouse. 19 Palestiniens ont été blessés à Hebron, quatre au nord de Ramallah où un soldat a été blessé par un jet de pierre.

Des milliers de Palestiniens indignés ont envahi les rues de la Cisjordanie, le jeudi, pour rejoindre les cortèges funèbres deux manifestants tués par les troupes israéliennes et du prisonnier palestinien mort en détention. Ces manifestations ont été parmi les plus importantes en Cisjordanie depuis des mois. Un détachement des Brigades des martyrs d’Al Aqsa [Jérusalem], le bras armé du Fatah, a tiré une salve d’honneur lors des funérailles. Les manifestations qui ont suivi ont donné lieu à de nouveaux affrontements.

La mort du détenu Maisara Abou Hamdiyeh continue de susciter des mouvement de protestation dans des prisons israéliennes et des heurts en Cisjordanie, notamment à Hébron et à Jérusalem-Est. Les affrontements se sont poursuivis mercredi dans le centre d’Hébron, la ville natale d’Abou Hamdiyeh, dans des scènes réminiscentes des intifadas (soulèvements) passées, selon des journalistes. Deux cousins de 16 et 17 ans ont été tués psar des balles à la tête lorsque des soldats israéliens ont ouvert le feu sur un groupe de Palestiniens qui lançaient des pierres en direction d’un barrage routier militaire près de Tulkarem, dans le nord de la Cisjordanie.

Les commerces, écoles et bureaux étaient fermés: les habitants observent une grève générale de trois jours. Dans la vieille ville, une centaine de jeunes Palestiniens ont affronté toute la journée à coups de pierres des soldats israéliens qui ont répliqué par des tirs de balles caoutchoutées, de grenades assourdissantes et de gaz lacrymogènes, pour la deuxième journée consécutive. Un officier israélien a été blessé à l’oeil par une pierre. A Naplouse (nord de la Cisjordanie), où une grève générale était également observée, environ 2.000 manifestants se sont rassemblés dans le centre-ville.

Les funérailles d’Abou Hamdiyeh doivent avoir lieu jeudi à Hébron. Selon son avocat, il s’était plaint de vives douleurs à la gorge depuis août 2012, mais il n’avait été traité qu’avec des antibiotiques. Le prisonnier malade n’a pas subi les examens appropriés avant le mois de janvier lorsque des cellules cancéreuses ont été détectées.

Palestine: Deux Palestiniens tués en Cisjordanie

Du 6 au 21 avril, la Marche de solidarité sillonnera la Belgique dans le but d’initier un contre-mouvement à l’actuelle politique migratoire qui exclut et criminalise de plus en plus les migrants ainsi que les personnes solidaires. Des rencontres/débats, des actions de mobilisation ainsi que d’autres activités plus festives sont au programme. Départ de la marche Samedi 6 avril ä 12h devant le Petit Château. Une dernière cession d’information sur la marche aura lieu ce vendredi 5 avril à 18h à la salle Anker (rue Marcq 25, 1000 Bruxelles)

Le site de la marche

Bruxelles: Marche de solidarité avec les sans-papiers

Des mouvements de protestation de détenus palestiniens ont éclaté ce mardi dans plusieurs prisons israéliennes après la mort des suites d’un cancer d’un prisonnier dont Israël avait rejeté les demandes de libération pour raisons de santé. Condamné à la prison à vie en 2002, Maïssara Abou Hamdeïa, 64 ans, est le deuxième Palestinien à mourir en détention en Israël cette année. Des affrontements ont éclaté à Jérusalem, à Hébron, ville natale du prisonnier, en Cisjordanie, et dans plusieurs prisons, dont celle de Ramon, où des détenus et mêmes six gardiens ont reçu des soins après avoir inhalé du gaz lacrymogène.

Palestine: Affrontements après la mort d’un prisonnier palestinien

Des miliers de Palestiniens ont manifestés samedi pour la commémoration de la Journée de la Terre. L’événement annuel commémore six « Arabes israéliens » tués par les forces de sécurité lors des manifestsations de mars 1976 pour protester contre l’appropriation par les sionistes des terres arabes en Galilée. La plus grande manifestation de samedi a eu lieu dans le village de Galilée Sakhnin, où quelques milliers de manifestants portant des drapeaux palestiniens ont défilé autour du village. Des incidents ont éclatés dans plusieurs localités.

Lire la déclaration du Secours rouge arabe

Palestine: Affrontements pour la Journée de la terre

Au moins 22 policiers ont été blessés dans des attaques en Egypte scontre les deux postes de police dans les gouvernorats d’Alexandrie et de Beheira, au nord du Caire. A Alexandrie, 12 policiers ont été blessés quand 200 personnes ont tenté de pénétrer poste de police d’Al-Raml après un combat de nuit entre des partisans et des opposants du président Morsi. Au moins 13 assaillants ont été arrêtés.

Pendant ce temps, 10 autres policiers ont été blessés au Beheira de Wady el-Natroun poste de police, environ 150 personnes ont lancé des pierres à la gare et tenté de pénétrer dans elle jusqu’à ce que les hommes de sécurité a tiré en l’air et lancé des bombes lacrymogènes pour les disperser. L’émeute aurait suivi une bagarre entre grandes familles, l’une d’elle exigeant que la police arrête leurs adversaires.

“Escraches” est un mot qui provient des actions menées par des citoyens argentins, au temps de la dictature militaire, qui consistaient à suivre les responsables de la dictature pour condamner leurs exactions. Il est aujourd’hui utilisé par les espagnols pour définir des petites actions collectives visant à rappeler aux politiciens ou sièges de partis politiques que les citoyens dénoncent leur politique.

Une circulaire du Secrétariat d’Etat à la Sécurité demande à la police de faire face à ces actions qui se multiplient devant la situation que vivent les espagnols. La circulaire précise que la police devra procéder à l’identification préalable des participants à des actes de harcèlement de politiciens ou de sièges de partis politiques et que ceux-ci seront sanctionnés. La police devra également procéder à l’arrestation de ces personnes conformément à la réglementation en vigueur s’il s’agit d’actes constitutifs d’un délit. Les politiciens qui dénonceront des menaces ou du harcèlement par “escraches” pourront également compter avec une surveillance policière. Certains dirigeants du PP ont dénoncé des menaces et des actions de protestation à leur égard venant de la Plateforme des affectés par les hypothèques (PAH) visant à obtenir l’aboutissement du projet de loi relative à l’annulation de la dette suite à la cession du bien.

Espagne : Les « escraches » seront réprimés

Dans le cadre d’un mouvement qui se poursuit depuis près de deux ans, les étudiants chiliens sont une nouvelle fois descendus dans les rues de Santiago. Les jeunes réclament une hausse de la qualité de l’enseignement ainsi que la gratuité du système éducatif chilien. Hier, il était plus de 25.000 à défiler selon un itinéraire accepté par les autorités. Néanmoins, de violents heurts se sont déclenchés entre manifestants et forces de l’ordre lorsque ces dernières ont modifié le trajet préalablement établi. Des jets de cocktails Molotov ont répondu aux tirs de gaz lacrymogène et de canons à eau. D’après les autorités, plus de soixante personnes auraient été interpellées et un policier blessé. Un porte-parole d’un syndicat étudiant a dénoncé l’agressivité de la police dans une action de répression excessive. Des centaines de policiers anti-émeute, des véhicules blindés avec canons à eau et des chiens avaient été déployés à travers la ville avant le début de la manifestation.

Manifestation estudiantine à Santiago

Manifestation estudiantine à Santiago

Jeudi, plusieurs dizaines d’ouvriers de PSA ont manifesté devant et dans les locaux du MEDEF pour mettre la pression sur le gouvernement à la veille d’une réunion ce vendredi avec Peugeot. Ils dénoncent toujours le plan social annoncé par la société suite à sa décision de fermer le site d’Aulnaie. Après avoir mené leur action dans le calme et encadrés par des centaines de gendarmes mobiles, les ouvriers ont rejoint les deux cars qui devaient les ramener à l’usine. Sur le trajet, les forces de l’ordre sont intervenues, traînant plusieurs grévistes au sol pour les embarquer. Au total, près de 130 ouvriers seront emmenés dans un centre de détention du 18ème arrondissement pour ‘manifestation interdite, non-déclarée’ avant d’être relâchés quelques heures plus tard. La journée s’est terminée par une manifestation sauvage dans le 18ème arrondissement.

Manifestation des grévistes de PSA

Manifestation des grévistes de PSA