Deux Palestiniens ont été blessés par balles réelles, lors des affrontements qui ont éclaté dans le ville de Beita, au sud de Naplouse. Les équipes du Croissant-Rouge ont également secouru 82 blessés par des balles métalliques recouvertes de caoutchouc, et ont traité les blessés sur place dont 13 blessés suite à leur chute, 6 cas de brûlure et 177 cas d’asphyxie après avoir inhalé le gaz lacrymogène. Les affrontements se sont passés près du mont Sabih, actuellement menacé de confiscation dans la ville de Beita. De jeunes Palestiniens ont jeté des pierres sur les forces d’occupation israéliennes et mis le feu à des pneus.

Des heurts ont aussi éclaté dans le village d’Osrin, au sud de Naplouse, en vue de condamner la colonisation israélienne. L’un des jeunes a été touché par balles au bassin et deux autres ont été blessés par des balles en métal recouvert de caoutchouc. Par ailleurs, 12 protestataires ont été étouffés par le gaz lacrymogène, lors de ces affrontements. Deux Palestiniens ont été blessés par des balles en métal recouvert de caoutchouc et des dizaines de cas d’étouffement ont été signalés sur des terres menacées de saisie par les colons dans le Zone de Ras, à l’ouest de la ville de Salfit. Des affrontements similaires ont également éclaté dans la ville de Kafr Qaddoum, à l’est de Qalqilya (nord), et à Beit Dajan, à l’est de Naplouse, au cours desquels des dizaines de Palestiniens ont été asphyxiés suite à l’inhalation de gaz lacrymogène. Dans la région de Masafer Yatta, dans le sud de la Cisjordanie, l’armée israélienne a réprimé une manifestation condamnant les colonies, ce qui a provoqué une scène de panique, à un moment où les manifestants ont été étouffés par le gaz lacrymogène.µ

 

La Turquie s’est officiellement retirée jeudi de la Convention d’Istanbul, un traité international visant à prévenir la violence sexiste signé par 45 pays et l’Union européenne en 2011. Des manifestations ont eu lieu dans tout le pays et étaient à nouveau prévues ce week-end alors qu’un appel contre le retrait des partis d’opposition a été rejeté par le Conseil d’Etat. Des manifestantes se sont affrontées à Istanbul avec la police qui a tiré des gaz lacrymogènes. Le retrait a suscité une condamnation générale du monde entier et a déclenché des mois de manifestations à l’échelle nationale dans un pays où la violence domestique est répandue, avec au moins 300 féminicides et 171 décès suspects de femmes enregistrés l’année dernière.

La police soudanaise a dispersé une manifestation, ce mercredi, dans la capitale, Khartoum, dénonçant la détérioration du niveau de vie, à un moment où le pays commémore le deuxième anniversaire du mouvement du 30 juin. Les manifestants sont descendus dans la rue en prenant la direction du palais présidentiel. La police a utilisé du gaz lacrymogène pour les disperser et les empêcher d’atteindre le palais, provoquant des affrontements. Entretemps, d’autres manifestants ont bloqué la route stratégique reliant Khartoum à la ville de Port-Soudan (Est). A Oumdourman, ville jumelle de la capitale, des manifestants tentant de rejoindre Khartoum ont été dispersés par la police. A Kassala (est), des manifestants ont réclamer justice pour les personnes tuées lors des manifestations populaires qui ont chassé du pouvoir en 2019 le président Omar el-Béchir. Plus tôt dans la journée du mercredi, l’armée a fermé les routes menant à son quartier général dans la capitale Khartoum, en prévision des manifestations.  Le 30 juin 2019, d’importantes manifestations avaient eu lieu au Soudan pour exiger du Conseil militaire de l’époque la remise du pouvoir aux civils.

 

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Un bulldozer, escorté par la police et les gardes-frontières, est arrivé devant la boucherie de Harbi Rajabi deux jours après l’expiration du délai imparti à la municipalité israélienne pour que plus d’une douzaine de familles palestiniennes démolissent leurs propres maisons. Les autorités affirment que les maisons ont été construites illégalement, mais les Palestiniens n’ont pas d’autre choix car obtenir un permis de construire israélien leur a été rendu presque impossible. Les Palestiniens dénoncent une politique délibérée des autorités israéliennes, visant à les chasser de Jérusalem. Les manifestants, dont le propriétaire du magasin et ses proches, ont affronté les forces de sécurité, mais ont reçu des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes. Les affrontements ont fait 13 blessés palestiniens. Trois personnes ont été arrêtées, dont le propriétaire du magasin et son fils.

Voilà maintenant deux mois que des manifestations massives et des grèves contre la politique du président Ivan Duque secouent la Colombie. Les troubles ont été déclenchés par une proposition de réforme fiscale désormais retirée. Plus de 60 personnes sont mortes depuis le début du mouvement. Lundi, un commissariat de police dans la ville de Madrid, dans la région centrale de Cundinamarca, a été attaqué par une foule de manifestants. Le siège a duré plus de cinq heures. Les émeutiers ont érigé des barricades et incendié des motos de patrouille. Plusieurs policiers ont été blessés. Des émeutes et des affrontements avec la police ont eu lieu lundi dans d’autres villes, dont la capitale du pays, Bogota, où huit bus ont été incendiés et six personnes arrêtées. A Facatativa, un tribunal a été incendié pour la deuxième fois depuis mai. À Barranquilla, un groupe de manifestants a renversé une statue de Christophe Colomb vieille de près de 130 ans.

Au moins 20 personnes ont été arrêtées en Turquie alors que la police anti-émeute a utilisé des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc pour réprimer le défilé annuel de la fierté LGBTQ à Istanbul. Auparavant, le bureau du gouverneur d’Istanbul avait refusé d’accorder une autorisation pour ce défilé qui a lieu depuis 2003, mais qui est interdit depuis sept ans. Des centaines de personnes brandissant les drapeaux arc-en-ciel ont pourtant défilé samedi dans le quartier historique de Beyoglu, tandis que la police tentait brutalement de les empêcher de se rassembler sur l’avenue Istiklal, plaque tournante du shopping et du tourisme.

Des manifestants ont défilé samedi à Tripoli après une nouvelle dépréciation record de la monnaie libanaise sur le marché noir. Cette crise s’accompagne d’une pénurie de carburant qui provoque des files interminables devant les stations essence depuis plus de deux semaines, les Libanais anticipant une hausse des prix annoncée.

Certains contestataires ont tenté de prendre d’assaut des bâtiments publics, notamment une agence de la Banque centrale, mais l’armée s’est déployée. Une association de secours basée à Tripoli, dont les ambulances ont été dépêchées sur le terrain samedi soir, a fait état de 18 blessés dont quatre qui ont dû être hospitalisés. Certains ont été blessés par des balles en caoutchouc, d’autres par les éclats provoqués par une grenade assourdissante.

 

La police turque a attaqué avec des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc un rassemblement organisé jeudi à Izmir par le Conseil des femmes du Parti démocratique des Peuples(HDP), en hommage à Deniz Poyraz. Après une visite de condoléances à la famille de Deniz Poyraz, le Conseil des femmes du HDP a placardé la photo et le nom de la jeune femme sur la plaque de la rue où se trouve le siège du HDP, lieu où la militante kurde a été assassinée le 17 juin par un fasciste turc. Les femmes ont voulu partir en manifestation, mais ont été encerclées par la police. Suite à quoi elles ont bloqué la rue avec un sit-in. C’est alors que la police a attaqué les manifestantes avec des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc.

 

Cela fait quinze jours que les étudiants de Tuléar manifestent dans le sud du pays à cause de ces bourses impayées depuis neuf mois . Un montant compris entre 25 000 et 30 000 ariarys par mois (entre 6 et 7 euros), non versé par le ministère de l’Enseignement supérieur. Ces bourses permettent à ces jeunes de vivre à côté de leurs études. D’autant qu’à cause des restrictions sanitaires, trouver un travail était plus compliqué pendant la pandémie. Des manifestations d’étudiants qui réclamaient leurs bourses impayées ont tourné à l’affrontement, faisant un étudiant mort et un autre gravement blessé. Le versement des arriérés a été débloqué hier lundi, après près de quinze jours de manifestations.

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Nizar Banat, un Palestinien de 43 ans, était connu pour ses vidéos postées sur les réseaux sociaux critiquant l’Autorité palestinienne (AP) présidée par Mahmoud Abbas, qu’il accusait de corruption. Il avait été arrêté à l’aube jeudi par les forces de sécurité palestinienne, puis conduit en détention. Le médecin légiste en charge de son autopsie a fait état de traces de coups à la tête, à la poitrine, au cou, aux jambes et aux mains. Moins d’une heure s’est écoulée entre les coups et sa mort. Cette mort a suscité l’indignation en Cisjordanie où des manifestants ont appelé au départ du président palestinien. Samedi, quelques milliers de personnes sont descendues dans les rues à Hébron et dans la ville de Ramallah où siège l’AP. Des pancartes brandies par des manifestants portaient l’inscription: « partez ». A Ramallah, des manifestants ont lancé des pierres sur les forces de sécurité mobilisées en masse et qui ont riposté en lançant des grenades lacrymogènes sur la foule. Des milliers de personnes avaient participé vendredi à Hébron aux funérailles de Nizar Banat.