De nombreux enseignants s’étaient réunis lundi 13 juin devant le Palais du gouvernement, siège de plusieurs ministères sur la route de l’aéroport à Bissau. Le rassemblement a été organisé par deux centrales de syndicats d’enseignants parmi les plus représentatives du pays. « L’Etat doit à des enseignants du primaire et de secondaire recrutés en 2021 et 2022 neuf mois d’arriérés de salaires », a déclaré un porte-parole des manifestants. La police est intervenue et a dispersé à coups de matraques les manifestants, faisant une dizaine de de blessés.

Le 9 juin est en Colombie la « Journée de l’étudiant tombé », en commémoration d’une marche d’étudiants qui a eu lieu en juin 1929 en protestation contre le gouvernement responsables du massacre des travailleurs des bananeraies en décembre 1928 (voir ici notre récit de cet événement). Au cours de cette marche, un étudiant en droit de l’Université nationale de Colombie, Gonzalo Bravo, a été tué par un soldat chargé de la sécurité du palais présidentiel. Ce jeudi, des manifestants cagoulés ont investi les locaux de l’Universidad Industrial de Santander à Bucaramanga. Ils ont allumé des fumièges, fait exploser des grenades artisanales et brisé quelques vitres (première photo). A Bogota, les manifestants étudiants de l’Université du district ont investi le campus de la Macarena, bloqué des routes, et se sont affronté aux formes anti-émeutes (seconde photo). D’autres manifestations et heurts ont eu lieu à Medellín, à Narino et à Cali.

Aujourd’hui, une cinquantaine de personnes étaient rassemblées Place de la Monnaie pour le Kurdistan, suite aux menaces d’une nouvelle invasion du Rojava par l’armée turque et ses alliés jihadistes (voir notre article). Plusieurs fascistes sont venus provoquer le rassemblement en faisant notamment le salut des « Loups Gris ». Lorsque des militant·es ont réagis, la police est intervenue pour protéger et exfiltrer les fascistes, arrêtant trois Kurdes, confisquant les drapeaux et la sono, et mettant fin à la manifestations. Les trois Kurdes ont été relâchés, l’un d’eux après avoir été frappé par la police.

 

 

Un Palestinien a été tué et six autres ont été blessés jeudi par l’armée israélienne dans la ville de Halhoul, en Cisjordanie. Les forces d’occupation effectuaient un raid dans la localités lorsque les habitants ont manifestés contre cette invasion dont le but était de fermer un bureau de change accusé d’aider au financement de la résistance. Les militaires ont tiré à balles réelles sur les Palestiniens qui leur jetaient des pierres. Mahmoud Abu Ayho, un manifestant âgé de 27 ans a été tué.

Des membres de la famille de Mahmoud Abu Ayho

 

De grandes manifestations ont eu lieu contre les féminicides et la violence de genre dans les principales villes argentines, vendredi après-midi, dans le cadre du mouvement qui en est à sa septième année et qui s’intitule « Ni Una Menos » (Pas un de moins). A San Luis, une capitale provinciale, lors de l’une des deux marches de la ville, des manifestantes féministes ont brisé des vitres de l’hôtel de ville, du palais de justice, de magasins et d’églises. En Argentine, un féminicide a été enregistré en moyenne toutes les 35 heures l’année dernière.

Dans la ville de Cordoba

Des manifestants ont bloqué la circulation avec des barricades incendiaires dans le secteur de la Plaza Baquedano à Santiago. Des rassemblements ont lieu chaque vendredi dans ce secteur de la ville pour exiger la libération des prisonniers de la révolte sociale. La circulation a été déviée et les carabiniers sont intervenus pour éteindre les barricades et disperser les manifestants.

Trois jeunes Palestiniens ont été blessés par balles réelles, et des dizaines d’autres ont été asphyxiés lors des affrontements qui ont éclaté le 1er juin dans le camp de réfugiés d’al-Arroub, au nord d’Hébron, dans le sud de la Cisjordanie occupée. De violents affrontements avaient éclaté pendant la nuit entre les soldats de l’armée israélienne et les jeunes du camp dans tout le camp, au cours desquels les forces ont tiré des balles de calibre 22, (connues sous le nom de munitions Toto), et des bombes lacrymogènes en direction des résidents du camp et de leurs maisons.

Le camp d’al-Arroub

Depuis le 14 avril 2022, le gouvernement turc mène une opération militaire dans plusieurs régions du Bashûr (Kurdistan d’Irak), avec l’objectif principal de frapper les forces du PKK avec la complicité du clan féodal kurde Barzani qui noyaute le pouvoir de l’adrministration autonome du Kutdistan irakien. Dans le même temps, le régime d’Erdogan poursuit son agression militaire contre le Rojava (Kurdistan de Syrie). Après des mois de guerre de basse intensité (bombardements de harcèlement, fermeture desbarrages en amont du Rojava pour y provoquer une pénurie d’eau, assassinats ciblés, sabotages économiques, etc.), Erdogan envisage une invasion à grande échelle pour occuper, en une fois ou en plusieurs temps, sur toute la longueur de la frontière, une bande de terrain de 30km de profondeur comprenant plusieurs localités dont la ville de Kobane. Pour dénoncer ces agressions et plans d’agressions du régime fasciste turc contre les peuples du Kurdistan et du Nord de la Syrie, plusieurs manifestations sont prévues:

Le 6 juin

Bruxelles, 17H, gare centrale

Le 11 juin

Paris, 14h, place de la République
Marseille,14h, Réformés Canebière
Montpelier, 19h, parc du Peyrou
Toulouse, 14h, gare Matabiau
Genève : Une présence thématisant la situation au Kurdistan sera organisée à manifestation contre l’OMC à 14h place Lise-Giradin

Vendredi 27 mai, au cinquième jour du soulèvement d’Abadan, les habitants de plusieurs villes, dont Ahwaz, Khorramchahr (photo), Omidiyeh, Chiraz, Behbahan, Chahinchahr, Ispahan, Yazd, Bouchehr, Bandar Abbas, Mahshahr, Sar-Bandar et Baghmalek sont descendus dans la rue en solidarité avec les habitants d’Abadan, en scandant des slogans contre le régime clérical. A Abadan, des habitants se sont à nouveau rassemblés devant la municipalité. Les forces répressives sont intervenues en ouvrant le feu, blessant plusieurs manifestants.

 

Les étudiant.e.s  du Politécnico Jaime Isaza Cadavid, à Medellin, ont manifesté pour dénoncer l’agression sexuelle commise par un professeur sur une étudiante. Ils ont bloqué une avenue, entrainant l’intervention des forces anti-émeutes (ESMAD). Les affrontements s’en sont suivis, amenant notamment à l’incendie d’une moto appartenant à la municipalité. En raison de ces heurts, l’administration de l’école a fait évacuer le personnel enseignant et administratif, les étudiants, les visiteurs et les prestataires de services.