Ce sont finalement 12 guérilleros du TKPML/TIKKO, et non 8 comme nous l’avions annoncé en décembre dernier (voir notre article) qui ont été tués dans le Dersim. C’est lors d’une opération de l’armée turque du 24 au 28 novembre 2016 que les douze combattants ont été assassinés. Les conditions de l’hiver et des problèmes de communication dans le secteur occupé n’avaient pas permis au TKPML/TIKKO d’informer plus tôt sur l’identité des victimes. Parmi elles, Yetiş Yalnız né en France et ancien dirigeant de YDG France (Nouvelle Jeunesse Démocratique). Des cérémonies d’hommages sont organisées et notamment dimanche prochain à Strasbourg au 26 rue de l’Ardèche dès 14h00.

Turquie : 12 guérilleros maoïstes finalement tués en novembre dernier dans le Dersim

Ce lundi, le ministre de l’Intérieur Rajnath Singh a rassemblé les chefs des gouvernements des états où est active la guérilla maoïste afin d’établir une stratégie globale pour intensifier les opérations de contre-insurrection. Au cours d’une réunion qui a duré toute la journée, Singh a d’abord demandé à ce que les soldats déployés sur le terrain apprennent à respecter les habitudes et les traditions des tribaux. Dans le rapport de la réunion, on lit « Sur le front de l’extrémisme de gauche, la mise en place d’une coordination et d’un commandement unifiés est nécessaire. Aux côtés d’un commandement stratégique, un commandement uni est également requis au niveau opérationnels. Les cadres extrémistes tentent continuellement d’infliger des pertes aux forces de sécurité pour booster le moral de leurs cadres. Aujourd’hui, nous devons nous demander s’il ne faut réagir qu’en cas d’incident, ou s’il faut que nous soyons plus proactifs. Les campements résidentiels des forces de sécurité doivent être équipés convenablement, avec des équipements électriques et des installations d’eau, ainsi qu’une meilleure connectivité. Nous devons aussi nous assurer que les forces de sécurité adhèrent aux modes opératoires standards ». Enfin, le ministre a souligné la nécessité d’augmenter les outils technologiques mis à disposition des forces de sécurité (caméras, GPS, imagerie thermique, etc), terminant par une demande ouverte d’augmentation des fonds financiers attribués à la contre-insurrection.

Réunion stratégique contre la guérilla maoïste

Réunion stratégique contre la guérilla maoïste

Environ 30 combattants de la NPA ont attaqué jeudi un sous-poste de police dans la ville Amulung, dans la province de Cagayan. Les guérilleros ont emportés quatre fusils d’assaut M16 et des pistolets 9 mm. Ils ont également incendié un véhicule de patrouille Mahindra. Par ailleurs, la police, a annoncé l’arrestation du commandant de la NPA pour la région de Penablanca, dans la province de Cagayan. David Soriano a été arrêté à Barangay Camasi (Penablanca) jeudi après-midi. Il est accusé notamment d’avoir organisé l’embuscade contre la police à Baggao, en février 2016, où six policiers avaient été tués et dix autres blessés (voir notre article).

Un Mahindra de la police philippine, tel celui incendié lors de l’attaque

Un Mahindra de la police philippine, tel celui incendié lors de l'attaque

Un soldat de l’unité spéciale anti-maoïste C-60 de la police du Maharashtra a été tué et 19 autres blessés par l’explosion d’un IED déclenché par les maoïstes contre le véhicule blindé dans le district de Gadchiroli (Maharashtra) mercredi soir. Le commando Suresh Talami (26 ans) a succombé à ses blessures, les autres ont été transféré à Nagpur. Cette attaque est la quatrième contre les forces de sécurité dans le district de Gachiroli, frontalier du Chhattisgarh, au cours des dernières 48 heures.

L’attaque a eu lieu alors que 20 commandos du C-60 étaient en route vers le village de Koaprsi, où un combat avait opposé des guérilleros et la police plus tôt dans la journée de mercredi. Un soldat de la CRPF et deux policiers de la police du Maharashtra avait été blessé dans l’explosion d’une mine. Les 20 commandos menaient une opération de ratissage à la recherche des guérilleros à l’origine de l’attaque. Le communiqué de presse fait état de la chose suivante: « Les maoïstes ont déclenché une mine sur la route entre les villages de Hemalkasa et Karampalli. Malgré leurs blessures, les soldats du C-60 ont répliqué et ont forcé les guérilleros à battre en retraite ».

Véhicule blindé détruit par un IED

Véhicule blindé détruit par un IED

Des soldats appartenant au 531e bataillon de la 103e Brigade de l’armée gouvernementale se sont affrontés aujourd’hui midi à Barangay Lisson Valley (Pagadian) à un groupe d’une quinzaine de guérilleros de la NPA. Un maoïste du nom de Becsala, connu sous le nom de guerre de « Ka Diego », a été tué pendant la fusillade qui aurait duré environ 15 minutes. Les guérilleros se sont retirés en laissant derrière eux le corps de Becsala.

Forces anti-guérilla de l’armée gouvernementale

Forces anti-guérilla de l'armée gouvernementale

La chef du gouvernement du Bengale occidental Mamata Banerjee a annoncé ce mardi que 328 « extrémistes de gauche » avaient rendu les armes depuis son arrivée au pouvoir en 2011. Rappelons que les campagnes de reddition (et les chiffres gonflés allant avec elles) font partie des campagnes de contre-insurrection menées par les autorités à travers toute l’Inde. « Jusqu’à présent, au Bengale occidental, 328 extrémistes se sont rendus. Cela comprend 111 maoïstes en 2017 » a déclaré la ministre sur les médias sociaux. Parmi ceux qui ont déposé les armes, 205 se seraient déjà enrôlés en tant que Special Home Guards, poste faisant partie des contre-parties promises par les autorités en cas de reddition. « Outre un nouvel emploi, les maoïstes qui se rendent obtiennent des incitants financiers ainsi qu’un soutien afin de se loger, ainsi que pour les soins médicaux et l’éducation de leurs enfants ».

Mamata Banerjee

Malgré les déclarations de succès de Banerjee dans sa stratégie de contre-insurrection, les militants affirment qu’elle n’a pas tenu sa parole de campagne de libérer tous les prisonniers politiques. « En 2011, le gouvernement avait mis en place un comité, lequel a recommandé la libération de tous les prisonniers politiques, y compris les maoïstes. Mais le gouvernement n’a pas suivi ces recommandations » déclare Sujato Bhadra, membre de ce comité. Bhadra a indiqué que malgré les déclarations de paix au Jangalmahal (qui était à l’époque un foyer de la guérilla maoïste), les forces de sécurité s’y trouvent toujours en poste et n’ont pas été rappelées.

Mamata Banerjee

Les forces de sécurité ont démantelé deux campements maoïstes dans les district de Rayagada et Kandhamal (Odisha). Selon le commissaire de Rayagada, sur base de renseignements faisant état de la présence d’un groupe de maoïstes dans la forêt de Samjhola, une opération de contre-insurrection a été déclenchée jeudi soir. Celle-ci a été menée par des membres du Special Operation Group et de la District Voluntary Force.

Vers 5 heures du matin vendredi, les soldats ont pris d’assaut un campement maoïste situé à proximité d’un village, entrainant une fusillade. Les maoïstes sont parvenus à battre en retraite, profitant de la densité de la forêt et de l’obscurité. Les forces de sécurité ont saisi 50 kilos de nitrate d’ammonium, 50 détonateurs, un chargeur d’INSAS, des médicaments et d’autres objects du quotidien.

Dans le district de Kandhamal, une opération de contre-guérilla a été menée par des membres de la Central Reserve Police Force et de la District Voluntary Force dans la forêt de Jajaspanga vers 10h du matin, toujours vendredi. La fusillade en résultant a duré une trentaine de minutes avant que les guérilleros ne battent en retraite. Le commissaire a déclaré que ses hommes avaient saisi une arme ainsi que du matériel. L’opération a été intensifiée dans la région afin de traquer les maoïstes.

Guérilleros maoïstes

Guérilleros maoïstes

Le Dand Karanya Special Zonal Committee (DKSZC) du CPI(maoïste) a revendiqué ce jeudi l’attaque menée à Sukma lundi dernier contre des soldats de la CRPF (voir notre article).

Evacuation des soldats à Sukma

« La PLGA (People’s Liberation Guerilla Army, aile militaire du parti) a déclenché l’attaque de Chintagufa-Burkapa (contre les forces de sécurité le 24 avril dernier) pour répondre à la mission du gouvernement en cette année 2017 et à la prétendue campagne de reddition de la guérilla maoïste. Nous félicitons la PLGA, ses dirigeants, les commandants et la population du Danda Karanya pour son soutien actif. Cette attaque n’était que la suite de celle de Bhejji (contre la CPRF en mars dernier). Ces attaques sont des représailles, mais aussi défensive pour vaincre les politiques anti-populaires et pour faire avance la lutte populaire » a déclaré le porte-parole du DKSZC « Vikaklp » dans un message vidéo.

« Ces attaques doivent être perçues comme des représailles contre les atrocités sexuelles commises par les forces de sécurité contre les femmes et les jeunes filles tribales dans la zone de conflit. Elles sont également une réponse aux innombrables incidents de violence sexuelle qui sont des souillures pour toute société civilisée. Les attaques de Bhejji et de Chintagufa-Burkapal doivent être vues comme des attaques pour la dignité et le respect des femmes tribales. Elles sont menées pour libérer les femmes tribales dans les zones de conflit des atrocités que leur font subir les forces de sécurité » a dit Vikalp. Il a aussi réitéré l’opposition de son parti à la construction de voies routières dans les zones de conflit.

Ces derniers jours, de multiples informations faisant état du corps mutilés des soldats morts sont apparues dans les médias. Vikalp déclare « Nous ne traitons pas les cadavres des soldats tués dans les attaques de la PLGA en leur manquant de respect. Ce sont les médias bourgeois qui propage ces rumeurs selon lesquels les parties intimes de certains soldats avaient été mutilées par la PLGA. Ce sont en fait la police et les forces paramilitaires qui font subir de tels traitement aux corps des membres de la PLGA tués au combat. De nombreux cadavres de maoïstes ont été mutilés (par les forces de sécurité), et les autorités retardent aussi le moment de rendre les cadavres aux membres de leur faille. Les forces de sécurité ont également pris des clichés répréhensibles des femmes de la PLGA tuées au combat et les ont diffusés sur les médias sociaux ».

Enfin, le porte-parole de la guérilla a lancé un appel aux soldats, « Les soldats ne sont pas nos ennemis, et encore moins nos ennemis de classe. Mais ils se place dans le chemin du bien-être public en faisant partie de l’appareil anti-populaire et exploiteur du gouvernement. Nous en appelons aux officiers subalternes des forces paramilitaires et aux soldats de cesser de combattre pour les politiciens exploiteurs, les gros entrepreneurs, les compagnies nationales et internationales, les mafias, les fascistes hindous, etc. qui sont, de nature, contre les Dalits, les tribaux, les minorités religieuses et les femmes. Ne perdez pas votre vie à protéger de telles personnes et leurs biens. Laissez tomber les emplois gouvernementaux et prenez part à la lutte populaire ».

Plus tard dans la journée, le ministère de l’Intérieur a déclaré que les premiers rapports d’autopsie ne faisaient état d’aucune mutilation des corps des soldats décédés lundi.

Evacuation des soldats à Sukma

La police du Maharashtra a annoncé vendredi avoir arrêté trois guérilleros maoïstes dans le district de Gadchiroli, à la frontière avec le Chhattisgarh. « Sur base de renseignements spécifiques, la police du Maharashtra a déclenché une opération anti-maoïste dans les forêts voisines du village de Sendra, dans le Gadchiroli. Lorsque les policiers sont entrés dans le villages, trois femmes ont pris la fuite. Une équipe les a pris en chasse et les a arrêté. Il s’est avéré qu’elle travaillent pour une escouade maoïste locale » a affirmé le commissaire de police de la zone. Les femmes ont été identifiées et seraient impliquées dans de nombreuses actions violentes menées par la guérilla dans la région ces dernières années.

Dans un évènement distinct, six maoïstes dont le commandant d’une milice, se seraient rendus aux autorités dans la région du Bastar, toujours hier. Le commandant de la Maoist Jan Militia Shambhy, alias Ramesh Poyam, s’est rendu au 80ème bataillon de la CRPF dans le district de Jagdalpur tandis que les cinq autres se sont rendus à la police du district de Bijapur.

Gadchiroli, district à l’Est du Maharashtra

Deux sous-officiers de l’armée gouvernementale qui avaient été capturés par la NPA à Columbio, dans la province de Sultan Kudarat (voir notre article), ont été libérés avant-hier mercredi à Matanao, Davao del Sur. Les deux militaires, membres du 39e bataillon d’infanterie, avaient été capturés le 2 février alors qu’ils effectuaient une mission de renseignement dans le North Cotabato. Ils avaient été capturés par les guérilleros alors qu’ils se rendaient à leur quartier général à Makilala.

Les militaires rendus à leurs proches

Les militaires rendus à leurs proches