Des dizaines de personnes ont été blessées dimanche à Katmandou lors du blocage de Singha Durbar, siège du gouvernement. La police népalaise est entrée en action avec des gaz lacrymogènes pour disperser des milliers maoïstes qui ont manifesté toute la semaine pour exiger la démission du gouvernement. Plusieurs véhicules gouvernementaux ont été endommagés par les manifestants. Des infiltrés de l’Armée Népalaise et des services de renseignement ont été arrêtés par les maoïstes au sein des manifestations.
Douze policiers et des dizaines de manifestants ont été blessés. Une grève générale de six jours avait été lancée la semaine dernière et les manifestations contre le gouvernement avaient rassemblé environ 125.000 personnes à Katmandou le 1er mai. Après six jours de grève, le mouvement a été suspendu par la direction maoïste.

Heurts à Katmandou entre policiers et maoïstes

Heurts à Katmandou entre policiers et maoïstes

La grève générale politique illimitée a commencé au Népal le 1er mai (photo 1: la manifestation du premier mai à Katmandou; photo 2: la délégation népalaise au 1er Mai à Anvers). Le pays se retrouve paralysé. Le premier jour la majorité des blocages et manifestations sont restées pacifiques mais des affrontements ont éclaté dans quelques endroits. Ainsi, à Bharatpur, des affrontements ont eu lieu entre la police et des étudiants, faisant 4 blessés parmi les étudiants et 2 parmi les journalistes. La police aurait ouvert le feu sur les étudiants, blessant une personne. A Mahendranagar, des affrontements ont fait un blessé du côté des policiers. A Birgunj, une manifestation pro-royaliste a eu lieu et un affrontement majeur a été évité par la police s’interposant entre les deux manifestations (royaliste et maoïste). Une bombe a explosé, ne faisant aucun blessé. L’attentat a été revendiqué par un groupe armé anti-maoïste du Téraï. A Biratnagar, des indiens infiltrés ont attaqué les maoïstes. Le gouvernement a renouvelé ses menaces de mobiliser l’armée.

1er mai 2010 à Katmandou


Délégation népalaise au 1er mai à Anvers

1er mai 2010 à Katmandou
Délégation népalaise au 1er mai à Anvers

En contradiction avec les accords de paix, l’armée népalaise a commencé un recrutement de 500 postes techniques, après l’accord donné par la ministre de la Défense. L’armée prévoit également de recruter de l’infanterie. L’armée avait été bloquée dans son recrutement l’an dernier par une décision de justice. Le PCNU-maoïste a dénoncé ces recrutements comme étant une nouvelle rupture des accords de paix. Parmi les précédentes violations des accords de paix: les fournitures secrètes d’armes en provenance d’Inde, le refus d’intégrer les anciens guérilleros maoïste dans l’armée nationale, la participation de militaires à des escadrons de la mort qui assassinent des responsables maoïstes locaux.

Plus la date limite d’écriture de la constitution approche (le 28 mai), plus la polarisation entre réactionnaires et révolutionnaires se développe, plus la tension monte. Les maoïstes exigent une constitution populaire, laïque et républicaine, les partis réactionnaires veulent la remise en vigueur de la constitution monarchiste de 1990 qui proclame l’Hindouisme comme religion d’Etat. Les maoïstes, qui ont refait leur unité, ont également commencé à se préparer à l’affrontement: les organisations de jeunesses maoïstes ont récemment fondés des formations paramilitaires dans cette perspective.

Huit personnes, dont deux policiers, ont été blessées dans un affrontement entre le personnel de sécurité et des occupants illégaux dans Mathiyani, district de Mahottari, dimanche. L’affrontement s’est produit après qu’une équipe de policiers ait eu recours à la force pour expulser les occupants de terres qu’ils occupaient illégalement dans le district. Les occupants ont commencé à lancer des pierres à la police après que cette dernière ait tenté de les contraindre à abandonner le terrain sur les ordres des autorités locales. Les occupants avaient construit des cabanes improvisées et des camps sur la terre. La police a dû tirer plusieurs séries de grenades de gaz lacrymogène pour disperser les occupants illégaux de plus en plus violents et a finalement réussi à ramener la situation sous contrôle. Dans l’affrontement, six occupants ont été blessés alors que deux policiers ont été blessés par les pierres jetées par la foule.

Heurts avec la police au Népal

Heurts avec la police au Népal

Un cadre maoïste a été assassiné mardi dernier. Rajesh Mandal était responsable du Comité de l’Etat Bhojpura. Un groupe armé séparatiste du Téraï a revendiqué l’action. Quelques jours auparavant, trois militants avaient également été assassinés et deux autres blessés. Les maoïstes ont lancé une grève générale du Madhes en protestation de ce meurtre.

Les policiers quadrillaient la capitale du Népal, Katmandou, mardi 22 décembre, au deuxième jour d’une grève générale de trois jours dans le pays, lancée à l’appel des maoïstes. Les manifestants ont attaqué des voitures, forcé des magasins à fermer et bloqué les autoroutes du pays dimanche. Des échauffourées ont eu lieu avec la police, qui a annoncé l’interpellation d’au moins 70 manifestants, tandis que les maoïstes ont fait état d’une centaine de militants blessés. De nouvelles échauffourées ont eu lieu lundi entre la police et les manifestants, et une demi-douzaine de véhicules ont été incendiés.

L’opposition maoïste appellait à une nouvelle grève générale ce dimanche 20 décembre. Les maoïstes veulent en effet paralyser le pays pour forcer la coalition au pouvoir à reconnaître que le président avait outrepassé ses pouvoirs en mai dernier lorsqu’il avait rappelé à son poste le chef des armées alors que celui-ci venait d’être limogé par le leader maoïste Prachanda, à l’époque Premier ministre. Prachanda avait limogé le chef de l’armée parce qu’il refusait d’incorporer les ex-combattants maoïstes dans l’armée. Les anciens guérilleros, qui ont renoncé à la lutte armée en 2006 et sont désormais majoritaires au parlement, organisent depuis des manifestations contre le président.

Des affrontements ont opposé la police anti-émeutes népalaise et des maoïstes, qui ont également attaqué des véhicules, contraint des magasins à fermer et bloqué des routes dimanche au Népal, paralysé dimanche par la grève générale. Les affrontements ont eu lieu dans deux endroits de Katmandou, la capitale, les manifestants lançant des pierres sur la police, qui a riposté à coups de grenades lacrymogènes et à coups de bâton, a annoncé le porte-parole de la police. Six policiers ont été blessés, dont un grièvement, ainsi qu’une vingtaine de manifestants. Au moins 67 personnes été interpellées dans tout le pays. Les maoïstes ont lancé un mot d’ordre de grève de trois jours.

La police et des paysans sans terres occupant des terrains se sont affrontés ce vendredi 4 décembre, dans le district de Kailali. Ces affrontements font suite à la réquisition de terres par 10.000 paysans sans terres, menée par l’Association Nationale des Paysans Sans Terres Révolutionnaire affiliée au PCNU-maoïste. La police était venue les déloger. 12.000 paysans ont alors entouré les policiers présents et les affrontements ont commencé. La police affirme que leur collègue a été tué avec des armes artisanales. Au cours de ces dernières semaines, les maoïstes ont intensifié les saisies des terres des grands propriétaires terriens et les ont redistribué aux paysans sans terres. Ces activités se déroulent essentiellement dans le sud du pays, au Téraï-Madhes. La dernière en date se situe dans le district de Nawalparasi, avec plus de 30 hectares capturés.

Les affrontements d’avant-hier et d’hier ont fait 5 morts, dont 2 policiers et 3 paysans (dont le secrétaire de district du PCNU-maoïste). La YCL (organisation de jeunesse affiliée au PCNU-maoïste) avait protesté hier et les manifestants avaient brûlé des véhicules gouvernementaux. Aujourd’hui, une grève générale a été mise en place dans l’Etat Tharuwan (selon les frontières définies par les organisations de libération nationale liées au PCNU-maoïste) avec l’aide du Front de Libération Tharuwan.

Ce dimanche 6 décembre, une grève générale nationale a été déclarée par les maoïstes en protestation de la violence qui rappelle, selon Prachanda, les heures sombres du système féodal Panchayat. L’Association Nationale des Travailleurs Révolutionnaires a déjà affirmé qu’elle appelait les travailleurs à stopper le travail dimanche. Des milliers de maoïstes ont tenu une procession aux flambeaux, dimanche soir, en préparation de la grève nationale de demain (cf. vidéo).

Depuis hier, des milliers de militants maoïstes manifestent à Katmandou dans ce qui est le plus grand rassemblement organisé depuis qu’ils ont perdu le pouvoir en mai dernier. La police a évalué leur nombre à 16.000 tandis que les maoïstes citent le chiffre de 200.000. Jeudi, ils ont bloqué les bâtiments du gouvernement au centre de la capitale, scandant des slogans contre le nouveau gouvernement de coalition et arborant des drapeaux rouges. Ce vendredi, la mobilisation reste très active.

Plus de 2.000 policiers anti-émeutes ont été déployés dans la capitale et ceux-ci ont fait usage de la force lors de la tentative des manifestants d’accéder aux bâtiments gouvernementaux. Ces violences auraient fait une vingtaine de blessés selon un responsable maoïste.

Manifestation maoïste au Népal

Manifestation maoïste au Népal

Au début du mois, plusieurs collectifs français avaient adressé un courrier conjoint au préfet de la région Nord – Pas de Calais dans lequel ils revendiquaient un titre de séjour à Shova Gajurel. Se retranchant derrière les différents refus de l’OFPRA (Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides), de la commission de recours aux réfugiés et du tribunal administratif de Lille de lui octroyer le droit d’asile, le préfet a refusé d’examiner la demande de titre de séjour de Shova Gajurel.