Une tentative de contrôle de police à Dharapani, dans le district de Manang, a tourné en incident. Des policiers ont été caillassés. La police affirme avoir identifié six personnes impliquées dans l’incident. Deux d’entre elles ont été arrêtées; il s’agit de deux anciens guérilleros maoïstes qui avaient opté pour la démilitarisation lors du processus de paix. Les policiers ont saisi une kalachnikov et deux pistolets. Un policier a été blessé par balle dans l’incident: il s’est tiré dessus accidentellement alors qu’il dégainait son arme.

À Pathari, dans le district de Morang, au Népal, des affrontements ont opposé des squatters de terrains aux forces de l’ordre, mardi 6 mai. Les squatters manifestaient pour exiger des autorisations officielles concernant les terrains qu’ils occupent, mais les policiers ont vite tenté de disperser la manifestation, faisant usage de matraques et gaz lacrymogènes. Suite à l’intervention violente de la police, la manifestation a tourné à l’émeute, plus d’une dizaine de véhicules ont été vandalisés et quatre autres incendiés (dont des voitures de police). Les squatters ont bloqué le trafic automobile pendant une bonne partie de la journée, notamment sur une autoroute. Sur l’ensemble de la journée, une soixantaine de personnes ont été arrêtées par la police. Il y aurait eu au moins 46 blessés suite aux affrontements, dont 16 policiers.

La police a arrêté a Baglung cinq dirigeants du PCN-maoïste en invoquant des raisons de sécurité pour la prochaine élection de l’Assemblée constituante. Les élection pour l’Assemblée constituante au Népal sont prévues pour le 19 novembre. De nombreux incidents violents ont déjà été rapportés entre les partis politiques qui ont déjà lancé leurs campagnes électorales respectives et ceux qui sont contre l’élection , principalement le Parti Communiste Népalais – Maoïste (PCN-M), une dissidence du Parti Communiste Unifié Népalais – Maoïste (PCUN-M). Le CPN-M a lancé une intense campagne de boycott et de dénonciation de ces élections.

Ce vendredi, une cinquantaine de personnes, dont quarante militants népalais, se sont rassemblées devant l’ambassade d’Inde à Bruxelles. Ils y ont dénoncé l’agression de l’armée indienne vis à vis de la population népalaise. Les manifestants ont scandé différents slogans, affirmant que le gouvernement indien met actuellement tout en oeuvre pour saccager le Népal, mais que le peuple ne se laisserait pas faire et se battrait jusqu’au bout. Plusieurs militants népalais du NPPF en Belgique ont pris la parole, accusant certains gouvernements européens (dont le belge) de fournir des armes et d’autres aides militaires à l’intervention impérialiste contre le peuple népalais. Durant le rassemblement, un contact radio a été établi avec des membres du parti maoïste du Népal, permettant la diffusion des discours prononcés à Bruxelles au Népal.

Des dizaines de personnes ont été blessées dimanche à Katmandou lors du blocage de Singha Durbar, siège du gouvernement. La police népalaise est entrée en action avec des gaz lacrymogènes pour disperser des milliers maoïstes qui ont manifesté toute la semaine pour exiger la démission du gouvernement. Plusieurs véhicules gouvernementaux ont été endommagés par les manifestants. Des infiltrés de l’Armée Népalaise et des services de renseignement ont été arrêtés par les maoïstes au sein des manifestations.
Douze policiers et des dizaines de manifestants ont été blessés. Une grève générale de six jours avait été lancée la semaine dernière et les manifestations contre le gouvernement avaient rassemblé environ 125.000 personnes à Katmandou le 1er mai. Après six jours de grève, le mouvement a été suspendu par la direction maoïste.

Heurts à Katmandou entre policiers et maoïstes

Heurts à Katmandou entre policiers et maoïstes

La grève générale politique illimitée a commencé au Népal le 1er mai (photo 1: la manifestation du premier mai à Katmandou; photo 2: la délégation népalaise au 1er Mai à Anvers). Le pays se retrouve paralysé. Le premier jour la majorité des blocages et manifestations sont restées pacifiques mais des affrontements ont éclaté dans quelques endroits. Ainsi, à Bharatpur, des affrontements ont eu lieu entre la police et des étudiants, faisant 4 blessés parmi les étudiants et 2 parmi les journalistes. La police aurait ouvert le feu sur les étudiants, blessant une personne. A Mahendranagar, des affrontements ont fait un blessé du côté des policiers. A Birgunj, une manifestation pro-royaliste a eu lieu et un affrontement majeur a été évité par la police s’interposant entre les deux manifestations (royaliste et maoïste). Une bombe a explosé, ne faisant aucun blessé. L’attentat a été revendiqué par un groupe armé anti-maoïste du Téraï. A Biratnagar, des indiens infiltrés ont attaqué les maoïstes. Le gouvernement a renouvelé ses menaces de mobiliser l’armée.

1er mai 2010 à Katmandou


Délégation népalaise au 1er mai à Anvers

1er mai 2010 à Katmandou
Délégation népalaise au 1er mai à Anvers

En contradiction avec les accords de paix, l’armée népalaise a commencé un recrutement de 500 postes techniques, après l’accord donné par la ministre de la Défense. L’armée prévoit également de recruter de l’infanterie. L’armée avait été bloquée dans son recrutement l’an dernier par une décision de justice. Le PCNU-maoïste a dénoncé ces recrutements comme étant une nouvelle rupture des accords de paix. Parmi les précédentes violations des accords de paix: les fournitures secrètes d’armes en provenance d’Inde, le refus d’intégrer les anciens guérilleros maoïste dans l’armée nationale, la participation de militaires à des escadrons de la mort qui assassinent des responsables maoïstes locaux.

Plus la date limite d’écriture de la constitution approche (le 28 mai), plus la polarisation entre réactionnaires et révolutionnaires se développe, plus la tension monte. Les maoïstes exigent une constitution populaire, laïque et républicaine, les partis réactionnaires veulent la remise en vigueur de la constitution monarchiste de 1990 qui proclame l’Hindouisme comme religion d’Etat. Les maoïstes, qui ont refait leur unité, ont également commencé à se préparer à l’affrontement: les organisations de jeunesses maoïstes ont récemment fondés des formations paramilitaires dans cette perspective.

Huit personnes, dont deux policiers, ont été blessées dans un affrontement entre le personnel de sécurité et des occupants illégaux dans Mathiyani, district de Mahottari, dimanche. L’affrontement s’est produit après qu’une équipe de policiers ait eu recours à la force pour expulser les occupants de terres qu’ils occupaient illégalement dans le district. Les occupants ont commencé à lancer des pierres à la police après que cette dernière ait tenté de les contraindre à abandonner le terrain sur les ordres des autorités locales. Les occupants avaient construit des cabanes improvisées et des camps sur la terre. La police a dû tirer plusieurs séries de grenades de gaz lacrymogène pour disperser les occupants illégaux de plus en plus violents et a finalement réussi à ramener la situation sous contrôle. Dans l’affrontement, six occupants ont été blessés alors que deux policiers ont été blessés par les pierres jetées par la foule.

Heurts avec la police au Népal

Heurts avec la police au Népal

Un cadre maoïste a été assassiné mardi dernier. Rajesh Mandal était responsable du Comité de l’Etat Bhojpura. Un groupe armé séparatiste du Téraï a revendiqué l’action. Quelques jours auparavant, trois militants avaient également été assassinés et deux autres blessés. Les maoïstes ont lancé une grève générale du Madhes en protestation de ce meurtre.

Les policiers quadrillaient la capitale du Népal, Katmandou, mardi 22 décembre, au deuxième jour d’une grève générale de trois jours dans le pays, lancée à l’appel des maoïstes. Les manifestants ont attaqué des voitures, forcé des magasins à fermer et bloqué les autoroutes du pays dimanche. Des échauffourées ont eu lieu avec la police, qui a annoncé l’interpellation d’au moins 70 manifestants, tandis que les maoïstes ont fait état d’une centaine de militants blessés. De nouvelles échauffourées ont eu lieu lundi entre la police et les manifestants, et une demi-douzaine de véhicules ont été incendiés.