Militant·e de l’organisation RIO en Allemagne, Baki Devrimkaya passait en procès à Berlin le 17 juillet dernier (voir notre article). Iel était accusé·e de coups et blessures et d’insultes antisémites lors d’une occupation de l’Université libre de Berlin en décembre 2023 qui avait pour objectif de dénoncer le génocide à Gaza. Le tribunal a acquitté l’activiste de ces accusations, mais l’a condamné à une amende de 450€ pour « coercition » pour avoir empêché un homme violent d’attaquer les personnes mobilisées.

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Jeudi 17 juillet, plusieurs organisations palestiniennes de défense des droits des prisonniers ont annoncé la mort de Samir Al Rifai. Arrêté à son domicile le 10 juillet dernier, il était âgé de 53 ans et souffrait de problèmes cardiaques. C’est le 74e prisonnier palestinien qui meurt en détention depuis octobre 2023, faisant de cette période la plus sanglante de l’histoire du mouvement des prisonniers. Depuis 1967, 311 prisonniers palestiniens ont été assassinés par l’occupation israélienne, en raison des tortures, de la politique de négligence médicale ou encore des conditions d’incarcération particulièrement inhumaines.

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Peter Hatch, haut responsable des enquêtes sur la sécurité intérieure de l’ICE, a reconnu mercredi devant un tribunal fédéral que les trois quarts des noms des manifestants étudiants sur lesquels l’ICE a été enquêté ont été extraits d’un site web pro-israélien visant à mettre sur liste noire les étudiants et universitaires pro-palestiniens. Ce site vise spécifiquement ceux, dans les universités, soutiennent les initiatives de boycott, de désinvestissement ou de sanctions contre Israël ou les entreprises associées à Israël,

Peter Hatch est intervenu au troisième jour d’un procès à Boston concernant la politique d’expulsion idéologique de l’administration Trump, dénoncée par un groupe de professeurs d’université comme entravant leur liberté d’expression politique. Hatch a déclaré qu’il avait reçu début mars une liste de noms d’étudiants sur laquelle son agence devait enquêter et que la plupart de ces noms provenaient du site web Canary Mission qui contenait plus de 5 000 personnes. Les analystes de Hatch rassembleraient des informations sur ces personnes et, si les informations étaient jugées suffisantes, ils dénonçaient la personne au Département d’État.

Au moins 68 Palestiniens ont été tués, hier mercredi, dans la bande de Gaza. 21 personnes ont perdu la vie à proximité d’un point de distribution d’aide de la Fondation Humanitaire de Gaza (voir notre article), gérée par les États-Unis, et dirigée par un évangéliste proche de Trump, dans la ville de Khan Younes. Parmi ceux-ci, 15 ont été asphyxiés à mort à cause des gaz lacrymogènes tiré par l’armée israélienne dans la foule qui se pressait pour obtenir de quoi manger. Les forces israéliennes usent de gaz beaucoup plus toxiques que ceux utilisés par les forces de police européennes. Les 47 autres civils, dont plusieurs enfants, ont été tués dans des frappes sur la ville même de Gaza, mais aussi dans la région d’al-Mawasi, à Jabalia, à Deir al-Balah, le long du couloir de Netzarim, dans le camp de réfugiés de Nuseirat et dans celui  d’al-Bureij.

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Comme dans de nombreuses villes, des actions pour dénoncer la présence de l’équipe cycliste Israel Premier Tech ont perturbé l’étape toulousaine du Tour de France. Un dispositif policier impressionnant était déployé afin d’empêcher le déploiement de drapeaux palestiniens et autres signes visant à dénoncer cette opération de sportwashing au service du génocide en cours en Palestine. Des contrôles d’identité, des nasses et des agressions physiques de la part des policiers ont visé plusieurs dizaines de personnes. À la fin de l’étape, le militant Amine Messal a fait irruption sur la route pendant le sprint final avec un t-shirt « Israel out of the Tour » tout en brandissant un keffieh et scandant des slogans. Au moins trois personnes ont été arrêtées.

La guerre de douze jours entre Israël et l’Iran, déclenchée par l’agression israélienne et interrompue par le bombardement états-uniens de trois sites nucléaires iraniens, a placé le monde en état d’urgence pendant deux semaines. Ces évèvements ont suscités une vague de questions tant pour les militants anti-impérialistes que pour les gouvernements.

Dans ce cadre, le Secours rouge et Classe contre classe vous invite à une soirée d’information et de discussion, animée par deux camarades d’Iran, qui sera divisée en deux parties.

Une première partie géopolitiques pour mieux comprendre la situation, en traitant de questions telles que :

– Quels sont objectifs des États-Unis et d’Israël, par leurs attaques de missiles et la destruction de centres économiques et militaires ? Le renverseement du régime islamique iranien en fait-il partie ?

– Cet épisode guerrier de la compétition hégémonique entre l’Iran et Israël au Moyen-Orient va-t-il se développer en une phase de confrontations militaires ?

– Comment analyser le lien spécifique entre le génocie israélien à Gaza par Israël, la situation en Syrie et le début de la guerre avec l’Iran ?

Une seconde partie politique pour mieux définir ce que doit être une position internationaliste ici, en Europe, en traitant de questions telles que :

– Les forces de libération ne peuvent avancer qu’en exploitant les contracitions entre leurs ennemis, et donc parfois en passant des accords tactiques, mais quelle où est la frontière entre les impératifs tactiques et l’opportunisme, et entre l’opportunisme et l’abandon d’une position révolutionnaire ?

– Quand des forces de libération passent des accords tactiques avec des forces et des régimes réactionnaires et impérialistes (les Kurdes avec les USA, les Palestiniens avec l’Iran, certains anarchistes avec l’état ukrainien, etc.), comment la gauche révolutionnaire peut-elle, dans son propre terrain de lutte, concilier solidarité internationale et cohérence politique ?

Nous vous invitons donc à participer à la discussion et à l’échange de vues sur cette question de telle sorte que, si ces échanges ne débouchent pas sur une convergences des vues, qu’au moins ils en permettent une meilleure compréhension des situations et des positionnements.

Cette soirée se fait dans le cadre du Festival Acéphale de Bruxelles, elle se tiendra au Sacco-Vanzetti, 54 chaussée de Forest (métro Porte de Hal), le vendredi 25 juillet à 19H.
L’événement FB

À la mi-juin, des centaines de militants internationaux s’étaient donné rendez-vous au Caire (photo), avec l’objectif de former une caravane vers le désert du Sinaï, jusqu’à la frontière avec l’enclave palestinienne, pour tenter de briser le blocus israélien en place depuis mars. Mais l’initiative a tourné court : les autorités égyptiennes ont refusé de donner leur feu vert. De nombreux étrangers ont été expulsés dès leur arrivée sur le sol égyptien (voir notre article). Plus grave, sept sympathisants égyptiens ont été arrêtés (voir notre article) et sont à ce jour toujours détenus.

Ils sont accusés d’appartenance à groupe terroriste, propagation de fausses informations nuisant à la sureté nationale et financement du terrorisme. Bien sûr, ce sont de fausses accusations. Le gouvernement égyptien et le pouvoir judiciaire utilisent ces accusations sur la base des lois antiterroristes pour étouffer toute opposition.

Parmi les sept détenus, au moins l’un d’entre eux, un infirmier de 25 ans, aurait été victime de mauvais traitements. Son nom est Mohamad Gamal. Il a été torturé pendant sa détention dans les locaux de la sûreté d’État pour s’être mis en liaison avec des activistes du monde entier ou pour avoir songé à se joindre à leur marche pour Gaza. Environ une centaine d’autres militants égyptiens sont toujours détenus depuis près d’un an et demi sur les mêmes chefs d’accusation et toujours pour avoir manifesté en solidarité avec la cause palestinienne.

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Samedi 13 juillet à Londres, 41 personnes ont été arrêtées après avoir participé à un rassemblement pour dénoncer la récente interdiction de Palestine Action en vertu des lois antiterroristes (voir notre article). Ils ont brandi des pancartes blanches sur lesquelles était inscrit : « Je m’oppose au génocide. Je soutiens Palestine Action ». Déjà la semaine dernière, 29 personnes avaient été arrêtées pour avoir participé à une manifestation similaire (voir notre article).

L’engagement social des fans de K-Pop a commencé dès 2013, par des collectes de fonds ou de nourriture au profit d’organisations caritatives. En mars 2018, le mouvement connait un tournant sous l’impulsion des fans du groupe star BTS : le collectif One In An ARMY lance chaque mois une nouvelle campagne de micro-dons pour soutenir une ONG. En 2020, One In An ARMY collecte un million de dollars en 24 heures au profit de Black Lives Matter.

iWatch Dallas était l’application via laquelle la police de Dallas a demandé le 31 mai 2020 de transmettre des vidéos permettant d’identifier les manifestants ayant des comportements jugés répréhensibles lors des rassemblements BLM. Les fans ont immédiatement inondé l’application de fancams de stars de la K-Pop, les dénonçant à la police « pour avoir volé leur cœur ». Le lendemain, l’application était hors service…

Les fandoms ont noyé de la même manière le hashtag #WhiteLivesLatter du mouvement suprématiste blanc américain à coup de GIFs et clips vidéo, et organisé une vaste initiative de trolling contre un meeting de Trump. En se coordonnant pour réserver des milliers de billets, ils ont fait en sorte qu’une bonne partie des 19 000 places de la salle restent vides, transformant le meeting en flop. Les fandoms de K-pop vont aussi massivement soutenir les manifestants en Thaïlande, au Myanmar, en Indonésie et à Hong Kong. Actuellement, les fandoms soutiennent activement les populations de Gaza par des collectes au bénéfice de l’aide humanitaire et par des appels au boycott (notamment culturel) d’Israël.

C’est ainsi que le mois passé, la BTS army a enjoint le conglomérat multinational sud-coréen du divertissement Hybe Corporation (qui est à la fois une maison de disques, une agence artistique, une société de production musicale, une société de gestion d’événements et de concerts, et une maison d’édition musicale) de boycotter Israël en s’expliquant ainsi : « Les BTS ARMY, l’un des fandoms les plus influents au monde, ne supportent pas l’oppression systémique du peuple palestinien. Nous sommes un groupe de personnes du monde entier qui a appris de BTS et d’autres fans de BTS l’importance de la justice sociale en temps de crise. »

Différentes institutions pénitentiaires palestiniennes viennent d’annoncer que le nombre de prisonniers palestiniens était d’environ 10 800 au début du mois de juillet 2025. Ce chiffre représente le nombre le plus élevé de prisonniers depuis l’Intifada Al-Aqsa en 2000. Parmi eux, 450 mineurs et 50 femmes ainsi que 3629 en détention administrative (un emprisonnement sans charge ni procès). Par ailleurs, il faut ajouter à ce décompte qu’au moins 2 454 palestiniens de Gaza sont actuellement détenus comme « combattants illégaux », un chiffre qui n’inclut pas toutes les personnes incarcérées dans des camps militaires israéliens.