Dimanche le cabinet israélien a approuvé un amendement au code pénal israélien pour permettre que des sanctions plus sévères soient prises contre les Palestiniens accusés d’être impliqués dans des jets de pierre contre des cibles israéliennes. Le nouveau code infligera une peine d’emprisonnement de 10 ans contre quiconque jettera des pierres ou autres objets sur les véhicules et de 20 ans pour le faire avec l’intention d’exposer les passagers à un danger. La loi permettra également de condamner à une peine de prison allant jusqu’à 5 ans quiconque lancera des pierres sur les voitures de la police israélienne dans le but d’entraver son travail. Ces amendements doivent être approuvés par le parlement.

La neuvième demande de libération de Georges Ibrahim Abdallah vient d’être refusée par le tribunal qui l’a décrite comme ‘irrecevable’. L’année dernière, le tribunal avait rendu un avis favorable à la libération de Georges à condition qu’il soit expulsé du territoire français, ce que le ministre de l’époque, Manuel Valls avait refusé de faire, secondé par Christine Taubira qui a demandé la cassation de cet avis. Georges Ibrahim Abdallah ne pourra donc pas être libéré jusqu’à sa prochaine demande de libération. Georges est emprisonné depuis 1984 et libérable depuis 1999.

Un rassemblement pour exiger la libération de Georges Abdallah a eu lieu ce soir à Lille. Une cinquantaine de personnes étaient présente, parmi lesquelles une délégation de notre Secours Rouge. Deux autres rassemblements ont eu lieu, un à Bordeaux, l’autre à Beyrouth devant l’ambassade de France. (voir ici la liste des actions de ces derniers jours).

France : Le tribunal juge la demande de libération de Georges Abdallah irrecevable

Le Parlement israélien vient de voter une loi qui empêche de facto la libération de certains détenus palestiniens dans le cadre d’accords politiques ou d’échanges de prisonniers. Le texte voté lundi soir par 35 voix contre 15 donne aux juges la possibilité d’assortir les condamnations pour meurtres de « circonstances extraordinairement graves », qui empêcheront le gouvernement de libérer les condamnés.

Mais les défenseurs de la loi ont clairement dit qu’il s’agissait d’empêcher la libération de « terroristes » dans le cadre d’échanges de prisonniers ou d’accords politiques. Le texte a été introduit après la libération de 78 prisonniers lors du dernier cycle de négociations de paix, initié par le secrétaire d’Etat américain entre 2013 et 2014. Israël a refusé de libérer comme prévu un quatrième et dernier contingent de 26 prisonniers palestiniens.

Vingt-trois Palestiniens ont été arrêtés depuis dimanche soir par la police israélienne à Jérusalem-Est en proie depuis une dizaine de jours à des heurts ininterrompus. Ces arrestations ont eu lieu jusque dans la journée de lundi dans les quartiers les plus touchés par les affrontements dans la partie palestinienne occupée et annexée par Israël, notamment la Vieille Ville, Issawiya, Chouafat et Wadi Joz.

Des affrontements ont opposé, comme chaque nuit depuis le 22 octobre, jeunes palestiniens jetant des pierres et policiers israéliens répondant par des tirs de grenades lacrymogènes et de balles en caoutchouc à Jérusalem-Est. Lundi, les forces de l’ordre israéliennes maintenaient des barrages volants et bloquaient plusieurs routes menant aux quartiers Issawiya et Silwan, là où les heurts sont les plus violents. La plupart des magasins à Silwan étaient fermés lundi tandis que des policiers quadrillaient le quartier.

Palestine: 23 Palestiniens arrêtés à Jérusalem

Suite à la tentative d’exécution d’un militant fasciste israélien à Jérusalem la semaine dernière, la police a hier fait irruption au domicile du suspect avant de l’abattre ce 30 octobre au matin. Le militant d’extrême-droite militait pour que soit rasée l’esplanade des mosquées. Celle-ci a été fermée hier soir par la police israélienne par craintes de manifestations, elle a été ré-ouverte ce 30 octobre matin mais les hommes de moins de cinquante ans ne peuvent pas y pénétrer puisque c’est le profil type de l’émeutier selon les services de sécurité. Ces tensions donnent lieu à des affrontements en ce moment même.

Une bonne cinquantaine de manifestants ont participé hier au Rassemblement de solidarité avec Georges Ibrahim Abdallah organisé par notre Secours rouge devant la résidence de l’ambassadeur de France, boulevard du Régent. Ce prisonnier communiste a entamé hier sa 31ème année de détention, étant libérable depuis 15 ans. Des délégations du Nord de la France nous ont rejoint. Merci à tous ceux qui ont participé à ce rassemblement.

Voir la liste (actualisée) des initiatives de ces derniers jours dans le monde pour la libération de Georges Abdallah

Voir les photos de notre rassemblement sur le site de Mediactivista

Voir notre dossier sur Georges Ibrahim Abdallah

De violents heurts opposaient dimanche des centaines de Palestiniens à la police israélienne déployée en nombre à Jérusalem-Est pour empêcher les « funérailles symboliques » d’Abdelrahmane Shalodi. Ce Palestinien de 21 ans a été abattu mercredi par la police après avoir jeté sa voiture sur des Israéliens attendant un tram. Sa dépouille n’a toujours pas été remise à sa famille. La justice israélienne a décidé que le corps ne serait rendu aux Shalodi qu’à la porte du cimetière où ils devront procéder à un enterrement rapide au beau milieu de la nuit, en présence d’une liste réduite de participants soumise au préalable à la police. La famille a refusé ces conditions et appelé à des « funérailles symboliques » en fin d’après-midi. Des centaines de Palestiniens ont répondu présent.

Accompagnant un cercueil vide enveloppé dans un drapeau palestinien, la foule avait à peine parcouru quelques dizaines de mètres que la police israélienne chargeait, sous des rafales de tirs de grenades lacrymogènes. Au moins un jeune Palestinien a été arrêté. Des heurts ont également éclaté en d’autres points de Jérusalem, notamment dans les quartiers de Rass al-Amoud et de Issawiya, où au moins deux mineurs arrêtés dans ce dernier quartier.

Palestine: Encore des affrontements à Jérusalem

Les troupes israéliennes ont arrêté, dans la nuit de samedi à dimanche en Cisjordanie, 13 Palestiniens accusés de « provoquer des émeutes » et de recourir à la violence à l’encontre des colons et des forces d’occupation israéliennes. Ces habitants de Qalqilya et des villages de Ramallah, Bethlehem et Hébron, ont été mis en détention pour être interrogés.

Ces arrestations sont survenues suite à la mort d’un adolescent palestinien tué jeudi dans les heurts avec les forces israéliennes survenus tout près de Ramallah. Baha Samir Badr, âgé de 13 ans, gravement blessé par une balle à la poitrine lors de la confrontation avec des soldats israéliens dans le village de Beit Laqia, est mort quelques heures après son arrivée à l’hôpital de Ramallah.

Palestine: L’armée d’occupation tue un enfant et effectue une rafle en Cisjordanie

Ahmad Sa’adat, Secrétaire général du FPLP s’est vu privé des visites familiales pendant une période de trois mois; aucune raison n’a été donnée pour cette décision. « C’est une tentative désespérée et futile pour briser la volonté et résoudre les dirigeants palestiniens et les symboles du mouvement national des prisonniers palestiniens, tentative qui fait partie de la campagne systématique de persécution menée par l’administration pénitentiaire contre les détenus dans les prisons de l’occupation, » a déclaré le FPLP.

Les attaques contre les prisonniers se multiplient. Elles comportent le refus de visites familiales, l’interdiction d’accès à la cantine, la confiscation des téléviseurs, l’interdiction des chaînes par satellite de langue arabe, les transferts fréquents d’une prison à l’autre et actuellement, la violente invasion des sections et des chambres des prisonniers, détruisant les biens et fouillant les cellules. Le FPLP a appelé à une réponse générale à cette campagne d’attaques contre les prisonniers et à davantage d’actions pour réclamer la liberté de Sa’adat et de ses camarades.

Palestine: Ahmad Sa’adat interdit de visite