Une séance plénière juridictionnelle de la Cour supérieure nationale abordera le crime d' »apologie du terrorisme », perpétré à travers les réseaux sociaux et d’autres outils technologiques. La réunion portera sur la modalité aggravée de ce crime, commis à travers les technologies de l’information et de la communication. Seront abordés les critères pour évaluer si le contenu diffusé constitue une exaltation, une justification ou une exaltation de personnes reconnues coupables du crime de terrorisme. La propagande en faveur du Parti communiste du Pérou et de son défunt dirigeant, Abimael Guzman, le « président Gonzalo », mort en prison en septembre 2021, sont dans le collimateur.

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Au Pérou, la justice a ordonné la dissolution du Movadef, (Movimiento por Amnistía y Derechos Fundamentales) au motif qu’il serait la façade du Parti communiste du Pérou (« Sentier lumineux »). Le tribunal a condamné 25 de ses dirigeants pour « terrorisme », dont six à 35 ans de prison, Parmi ces six, Elena Iparraguirre, ancienne dirigeante du PCP (et épouse du défunt fondateur du PCP Abimael Guzmán, le « Président Gonzalo »). Elena Iparraguirre est en prison depuis 1992, et a déjà été condamnée à la prison à vie. C’est d’ailleurs parce que le tribunal a indiqué qu’il y avait une impossibilité d’imposer une deuxième peine à perpétuité qu’il avait fixé une peine de 35 ans. Vingt-neuf autres accusés ont été condamnés à des peines de prison allant de 15 à 16 ans. La justice péruvienne affrime que la décision de fonder le Movadef a été pris depuis la prison par la direction du PCP.

Elena Iparraguirre

 

La Direction contre le terrorisme (Dircote) de la police nationale péruvienne a arrêté deux personnes accusées d’avoir participé à la planification de l’embuscade dans laquelle la guérilla maoïste avait tué sept policiers en février dernier (voir notre article). Connus sous les noms de guerre des camarades « Tío Julio » et « Mauro », ils auraient fourni des informations et collaboré à la planification de l’attaque à proximité de la vallée des rivières Apurímac, Ene et Mantaro (Vraem). Le premier, âgé de 60 ans, arrêté à Cusco, dans la province de La Convención, le second âgé de 53 ans, a té arrêté dans le district de Llochegua, situé dans la province de Huanta, Ayacucho.

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Ce mercredi 15, la justice décidera d’imposer 18 mois de détention préventive à Rocío Leandro Melgar, connu sous le nom de « camarade Cusi », pour  « crime contre la paix publique dans la modalité d’appartenance à une organisation terroriste ». D’autres maoïstes présumés, Alex Gómez Falcón, Alejandro Manay Pillaca, Estefany Alanya Chumbes, Piero Giles Gamboa, Fernando Quinto Cuba et Yulisa Gómez Ayala sont également impliqués. Toutes ces personnes ont été arrêtées le 12 janvier  après avoir été accusées d’organiser les violentes manifestations contre le gouvernement de Dina Boluarte à Ayacucho.

Le général qui commande la Direction nationale des enquêtes criminelles, a annoncé que le Front de défense d’Ayacucho, dont les accusées sont membres, est une organisation de façade pour le Parti Communiste du Pérou (dit « sentier lumineux »). Devant les magistrats de la troisième chambre pénale d’appel de l’Audience nationale, le représentant du ministère public a repris et détaillé cette accusation. Il a assuré que les détenus organisaient des réunions qui rassemblaient différents groupes, parmi lesquels des mouvements considéré comme créés par le PCP-SL comme le Mouvement pour l’amnistie et les droits fondamentaux (Movadef), Front pour l’unité de la défense du peuple péruvien et la Nouvelle Fraction Rouge. Le procureur Luis Javier Ramírez a également soutenu que Fredepa avait permis le blocage de routes dans des zones cruciales de la ville d’Ayacucho.

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La justice péruvienne a condamné le 30 mai dernier Alcides Espinoza Solorzano à 12 ans de prison après l’avoir reconnu responsable du « crime de terrorisme », sous forme « d’affiliation à une organisation terroriste ». Connu sous le pseudonyme de « camarade Pablo », il avait été arrêté en mai 2015 et était accusé d’être membre de la direction d’un réseau reconstitué du Parti Communiste du Pérou (« Sentier lumineux »). Dans un autre procès, 35 ans de prison ont été requis contre Edgar Torpoco Ortiz, alias « camarade Angel » (photo). Agé de 22 ans, il a rejoint le PCP à âge de 19 ans, et a rejoint les camps guérilla de Vizcatán del Ene. Il est accusé de trois homicides. Le parquet de Huánuco a également requis 30 ans de prison pour ses camarades Brayan Camarena, Víctor Abad et Mónica Aguirre pour le délit de terrorisme sous forme d’homicide. En outre, Kassandra Hennings et Ana María Cabezas ont été condamnées pour le crime « d’affiliation à une organisation terroriste ».

Dans un troisième procès la juridiction supraprovinciale spécialisée dans les crimes de terrorisme de Huánuco a obtenu la mise en détention provisoire pour 18 mois de Noemí Quezada Ulloa, la « camarade Rocío ». Elle est accusée d’avoir assumé le rôle de commandante logistique dans la vallée de Huallaga et d’avoir, comme combattante, participé aux attaques de Churuyacu et de Ramal de Cachiyacu. La cour a déterminé que la peine de la « camarade Rocío » pouvait atteindre les 30 ans de prison.

Un sous-officier de l’armée péruvienne a été tué lors d’un affrontement avec des guérilleros du Parti Communiste du Pérou Militarisé. Le militaire faisait partie de la patrouille qui a affronté lundi les maoïstes dans le district de Vizcatán del Ene, dans le département central de Junín, dans la région VRAEM. La VRAEM est une vaste région de jungle montagneuse répartie sur quatre départements différents sur les pentes orientales des Andes péruviennes méridionales.

La Cour suprême du Pérou a confirmé mercredi la condamnation à perpétuité prononcée par un tribunal national à l’encontre des dirigeants du Parti Communiste du Pérou dit « Sentier lumineux », dont son président Abimael Guzman, est décédé en septembre de l’année dernière après avoir été emprisonné pendant près de trois décennies (voir notre article). La décision a été prise par la Chambre pénale permanente de la Cour suprême pour le délit de « terrorisme aggravé », en référence à l’attaque à la voiture piégée qui, en 1992, a fait 25 morts et 155 blessés dans le quartier chic de Miraflores, à Lima. La sentence concerne Elena Yparraguirre, Óscar Ramírez, María Pantoja, Laura Zambrano, Florentino Cerón, Florindo Flores, Edmundo Cox, Osmán Morote et Margot Liendo.

Le jugement a confirmé que les condamnés devront payer une réparation civile et a déclaré nul et non avenu l’acquittement pour trafic illicite de stupéfiants, ordonnant qu’un nouveau procès pour cette accusation ait lieu « dès que possible ». La condamnation à perpétuité de la direction du PCP-SL avait été prononcée en septembre 2018 par l’Audience nationale pénale (voir notre article). Toutefois, ce tribunal a acquitté les accusés du délit de trafic illicite de stupéfiants pour financer leurs activités, une décision dont le bureau du procureur a annoncé qu’il ferait appel.

Au procès de 2018

 

Ce mercredi 1er décembre, la Police nationale du Pérou a fait état de la capture de Cristian Samaniego Herrera, alias « Cris » ou « Daniel » le 15 novembre dans le district de La Victoria. Cette arrestation a eu lieu dans le cadre de l’opération « Cristal 2021 », menée par Direction antiterroriste de la police et les Forces armées. Cristian Samaniego Herrera est accusé d’avoir organisé l’approvisionnement de la guérilla maoïste du PCP en matériel de communication dans la région Vraem.

 

Le juge Rafael Martínez Vargas, de la Cour pénale nationale transitoire pour le crime organisé, a décidé d’imposer 18 mois de détention préventive supplémentaires à 51 membres du MOVADEF poursuivis pour « crime de terrorisme, sous forme d’adhésion ou d’affiliation ». En décembre dernier, une grande opération policière avait débouché sur l’arrestation de 77 membres du MOVADEF, dont Edilberto Macarlupu García, Alfredo Víctor Crespo Bragayrac, Fernando Olortegui Crispín, Nérida Espinoza Montano et Isabel Meza Quintana. (voir notre article). La police persécute ce mouvement politique en l’affirmant subordonné au PCP-SL.

Membres du MOVADEF arêtés