Tomas Rojas Márquez, alias « Tomas », 72 ans, commandant militaire de la Base d’appui 21 de la guérilla maoïste dans les années ’80 et ’90, a été capturé hier après-midi par des agents de la direction anti-terroriste (DIRCOTE) dans le centre-ville de Titimina (district de San José de Ticllas, Ayacucho).

La base d’appui 21 faisait partie du Comité Zonal Centre, couvrant Ayacucho et Huancavelica, longtemps commandé par Oscar Ramirez Durand « Feliciano », capturé en juillet 1999. Tomas Rojas était recherché depuis longtemps, et sa tête avait été mise à prix par les autorités. Il est notamment accusé d’avoir commandé, le 22 janvier 1991, l’embuscade à l’IED et à l’arme automatique qui avait coûté la vie à 11 policiers sur la route reliant les villes de Rancha et de Huascahura (Ayacucho), lors d’une grève armée décrétée par le PCP-SL dans cette région.

Arrestation de Tomas Rojas Márquez

Les forces armées et la police nationale du Pérou (PNP) ont localisé des dépôts de la guérilla maoïstes en cinq endroits différents de la région de la vallée des fleuves Apurímac, Ene et Mantaro. Les opérations ont eu lieu les 16 et 17 août et les dépôts ont été découverts dans les districts de Sivia et d’Uchuraccay (province de Huanta), dans le district d’Ayna (province de La Mar) et dans la région d’Ayacucho. Ces dépôts contenaient une grande quantité de munitions, d’explosifs et d’accessoires pyrotechniques (détonateurs etc.), des publications politiques, des provisions, etc.

Un des dépots découverts dans la région VRAEM

L’unité des forces spéciales de police « Terna » a réussi à capturer hier après-midi, dans le district de Nuevo Chimbote, Bernardo Laos Valencia (55 ans), le « camarade Carlos », qui aurait d’importante responsabilité dans le PCP-SL clandestin dans les provinces de Barranca et Chancay. C’est en tout cas à ce titre qu’il faisait l’objet de deux mandats d’arrêts pour « terrorisme aggravé » émis par la Cour pénale nationale de Lima.

Bernardo Laos Valencia

Le matin du 28 juillet, les agents de la Direction contre le terrorisme (DIRCOTE) ont arrêté deux étudiants alors qu’ils arboraient un drapeau favorable à Abimael Guzman, le « Président Gonzalo » du PCP-SL. L’arrestation a été suivie de perquisition qui a permis de trouver des publication du MOVADEF, accusé par les autorité d’être le paravent légal du PCP-SL. Une audience préliminaire a décidé ce lundi de la détention provisoire des deux étudiants pour 9 mois en attendant leur procès pour « affiliation à une organisation terroriste », un délit passible d’une peine d’emprisonnement d’au moins 20 ans.

Les deux jeunes présentés par la police avec une banderole du MOVADEF dénonçant la justice

Un sous-officier des forces spéciales de la Force aérienne du Pérou a été tué hier vendredi, dans l’après-midi, lors d’un affrontement avec les guérilleros du PCP-SL dans le district de Huanta Canayre (région de la vallée des rivières Apurímac, Ene et Mantaro). Le sous-officier faisait partie d’une patrouille qui était allé renforcer les forces combinées (forces aériennes, armée et marine) qui étaient en état d’alerte dans la région. La patrouille était active depuis trois jours lorsqu’elle a été prise dans la jungle sous le feu des maoïstes.

Opération antiguérilla dans la région Vraem (archives)

Un groupe d’au moins 200 travailleurs se sont rassemblés vendredi devant l’usine sucrière Empresa Agroindustrial de Tuman pour empêcher la mise sous séquestre ordonnée par un tribunal de Chiclayo (Lambayeque) pour une dette envers une autre société. Vers 7h30 du matin, 500 policiers ont affrontés ces travailleurs. Les policiers ont tiré des gaz lacrymogènes, fait usage de matraque, et même lancé une charge de cavalerie. Il y aurait quatre blessés parmi les travailleurs de Tuman. L’un d’eux a été arrêté. Un policier a été blessé par un jet de pierre.

Les affrontements à Tuman

Après une longue enquête, les policiers péruviens ont arrêtés lundi après-midi Diego Jaime Poma Maya (54 ans) dans le quartier de La Victoria. Il était la cible d’un mandat d’arrêt pour le crime de terrorisme. Les policiers l’accusent d’être à la tête d’une organisation qui finance et équipe la guérilla maoïste dans la vallée de Monzón, dans le Huánuco.

Diego Jaime Poma Maya

Une fois de plus, les Péruviens sont descendus dans les rues des principales villes du pays pour protester contre la corruption. La mobilisation la plus intense a été enregistrée à Lima, mais il y a aussi eu des marches à Cusco, Arequipa, Trujillo, Huaraz et Ayacucho, et ailleurs. La manifestation de Lima a tourné à l’émeute lorsqu’un groupe de manifestants a tenté d’approcher le siège du Congrès et se sont heurtés aux barrages policiers. Confrontée à des jets de pierres, les policiers ont fait usage de gaz lacrymogènes et de jets d’eau.

C’est la troisième manifestation depuis le scandale d’un réseau de corruption et de trafic d’influence au sein des hautes juridictions et dans lequel des hommes politiques, des juges, des procureurs et des hommes d’affaires ont été impliqués. Le scandale a conduit à la démission du ministre de la Justice, de ses deux sous-ministres et de son directeur général. De même, il a coûté le poste au président du pouvoir judiciaire et aux sept membres du Conseil national de la magistrature.

Les affrontements à Lima

Un sous-officier des troupes d’élite de la marine a été tué aujourd’hui jeudi dans un raid de l’armée contre un camp de la guérilla du PCP-SL dans un territoire accidenté du centre du Pérou, la région de Vizcatán, une partie de la VRAEM (vallée des rivières Apurímac, Ene et Mantaro). Les militaires ont capturé quatre guérilleros, les autres parvenant à échapper à l’encerclement, et récupéré armes et équipements.

Opération anti-guérilla au Pérou

Les enseignants du Sindicato Unitario de Trabajadores en la Educación, qui suivent actuellement une nouvelle grève, se sont affrontés à la police ce matin à la Plaza de Armas, dans le centre de Lima, face au Palais du Gouvernement. La police a dfait unsage d’autopompe et de lacrymogène. Les enseignants péruviens sont en grève depuis le 18 juin.

La manifestation des enseignants dans le centre de Lima