Ribelino Aspajo Pérez, de 39 ans, a été capturé le 13 décembre dans la zone d’Aucayacu, région de Huánuco, à 370 kilomètres au nord-est de Lima, après un travail de suivi réalisé par des agents de la Direction Nationale Contre le Terrorisme (DINCOTE). Il serait responsable de la sécurité de Florindo Eleuterio Flores, alias « camarade Artemio », qui dirige le PCP-SL dans la région du Huallaga. La semaine passée, la Police Nationale avait capturé de le Huallaga un cadre important, activement recherché, du PCP-SL, Rivelino Aspajo Pérez. La police fait feu de tout bois puisqu’elle a mis sous mandat d’arrêt Anne Thérèse Rodríguez Yepes, la mère des enfants du « camarade Artemio », qui dit n’avoir pas vu Florindo Eleuterio Flores depuis 17 ans…

Les câbles du Département d’État US relatifs au Pérou et publiés sur Wikileaks révèlent que les USA ont décidé d’aider le Pérou à combattre la guérilla maoïste du PCP-SL. Cette guérilla reste active dans le Haut Huallaga et la région des Vallées de l’Apurímac et d’Ene. L’aide concerne notament les techniques mises au point aux USA contre les IED. Ces documents révèlent que le gouvernement s’est donné comme but prioritaire la liquidation du PCP-SL dans l’Apurímac qu’il a signé pour cela un contrat de neuf millions de dollars avec un spécialiste israélien. L’ex-ambassadeur US a conseillé au Département d’État l’approbation urgente de l’aide. L’aide envisagée concerne l’entraînement, une information précise du théâtre d’opérations de la guérilla dans la jungle par des images satellite, le renouvellement de la flotte d’hélicoptères et la construction d’un aéroport à Pichari. Le chef de la Direction Nationale d’Intelligence (DINI) a informé l’ambassadeur US qu’il y avait des associations entre guérilleros et cocaleros, mais que les maoïstes n’étaient pas « narcoterroristes » et « restent idéologiquement attachés à ses objectifs de long terme ».

Un militant du PCP-SL a été arrêté hier par les agents de la Direction Contre le Terrorisme (Dircote) de la Police Nationale. Il s’agit de Charles Torres Peña (25 ans), contre lequel un dossier avait été ouvert en 2008. Six autres personnes ont été arrêtées dans le Lambayeque, sans que l’on sache les motifs des arrestations.

La Police Nationale péruvienne a porté un coup au sa division du Comité Régional du Huallaga du PCP-SL en capturant Jonel John Carmen Maxi (27 ans), alias « camarade Iván ». La capture s’est produite à Ancon (une ville de la province de Lima), où le « camarade Ivan » avait été placé après avoir été blessé par une balle dans un combat dans la vallée de la Monzon. Le camarade « Iván » aurait coordonné l’approvisionnement du PCP-SL en armes et munitions. La police péruvienne accuse le « camarade Ivan » d’avoir participé à l’embuscade du 20 février 2005 dans le secteur le Bambu, où trois policiers avaient été tués, aux tirs contres les hélicoptères policiers dans le Haut-Huamuco, le 12 avril, (un hélicoptère avait du se poser en catastrophe), à l’embuscade contre les agents du commissariat d’Aucayacu, le 20 décembre 2005 (huit policiers tués) etc.

C’est le 15 novembre que 148 mandats d’arrêt ont été émis au Pérou, suite à une enquête contre deux réseaux de producteurs et de trafiquants de coca. 48 personnes ont été arrêtés, 102 sont encore recherchées. Outre le trafic à proprement parlé, la police péruvienne, qui dit se baser sur des déclarations de repentis, des photos et des vidéos de filature et d’écoutes, leur reproche de financer le PCP-SL en payant un impôt à la guérilla maoïste active dans la région de VRAE.

Deux guérilleros maoïstes, un policier et un employé de l’agence d’éradication de la coca ont été tué dans une fusillade dans la région du Huallaga. Dimanche, c’est un policier du Département d’Opérations Spéciales qui avait été tué (et un autre blessé) dans un affrontement entre les forces de l’ordre et des guérilleros du PCP-SL dans le Saint-Martin.

Pérou: Affrontements guérilla-police

Une juge péruvienne a accordé vendredi une mesure de liberté conditionnelle à l’Américaine Lori Berenson, condamnée à 20 ans de prison et détenue depuis 15 ans au Pérou en raison de ses liens avec le Mouvement Révolutionnaire Tupac Amaru (MRTA, guévariste). Lori Berenson pouvait être libérée pour bonne conduite, car elle a déjà purgé les trois quarts de sa peine. Originaire de New York, elle avait été arrêtée et condamnée en 1995 pour avoir participé à un projet d’assaut du Parlement péruvien par le MRTA.

La juge avait déjà prononcé la même mesure en mai, mais sa décision avait été révoquée en août, en raison d’une erreur de procédure, et Lori Berenson, 40 ans aujourd’hui, avait été réincarcérée. Le représentant du parquet a immédiatement annoncé qu’il allait interjeter appel de ce jugement, comme il l’avait fait en mai.

Pérou: Libération de Lori Berenson

Julio Loya Valdez, alias le camarade Franklin, membre du Comité Régional du PCP-SL pour la région du Haut-Huallaga, a été capturé. C’est la troisième capture d’un commandant maoïste moins d’un mois, après l’arrestation du « camarade Izula », le commandant en second pour la région du Haut-Huallaga, et du « camarade Rayon ».

Arrestation du commandant maoiste

Arrestation du commandant maoiste

La Police Nationale Péruvienne a arrêté vendredi Edgar Mejía Asencios, alias « Camarade Izula », recherché pour plusieurs attaques de la guérilla maoïste depuis 2006. Edgar Mejía Asencios aurait été responsable d’une zone de guérilla appartenant au front de Huallaga, une des deux régions où la guérilla du PCP-SL reste active.

Un militaire et un guérillero du PCP-SL ont été tués dans un affrontement dans la région andine de Junin (centre du Pérou). Cette se trouve sous « état d’urgence » et sous le contrôle direct des Forces Armées confrontée à la présence de la guérilla maoïste.

Par ailleurs, le ministère de l’intérieur péruvien a annoncé qu’il ofrirait une prime d’un million de sols à qui donnerait une information correcte permettant de localiser un des deux dirigeant de la guérilla: le « camarade José », dans la zone du VRAE, et le « camarade Artemio », dans la région d’Huallaga. 500.000 sont offert à qui permettra de localiser d’autres cadres du PCP-SL: les camarades « Alipio », « Raúl », « Guillermo », « Olga », « Robert » et « Oscar » (région du VRAE), et « Izula » et « Rubén » (région d’Huallaga).

Ci-dessous: Une interview du « camarade José »

(la suite est directement accessible sur YouTube)