La justice bolivienne a décidé d’extrader vers le Pérou trois militants présumés du PCP-SL. Il s’agit des frères Hugo Walter y William Antonio Minaya Romero, ainsi que de Blanca Riberos Alarcón et de son bébé de 1 an, né en Bolivie. Un autre Péruvien, José Antonio Cantoral Benavides, qui avait été arrêté avec les trois autres, doit quitter quitter le pays dans un délai de 90 jours, après s’être vu refuser le statut de réfugié.

La vallée des rivières Apurímac et Ene (VRAE) est une vaste région de jungle qui constitue le principal bastion du PCP-SL, depuis peu rebaptisé Parti Communiste Militarisé du Pérou. Les autorités des Forces Armées et de la Police Nationale ont souscrit l’acte de constitution du Centro de Fusión de Inteligencia (CFI). La mission principale du CFI est de chercher, de se trouver, à capturer et/ou neutraliser (comprendre: abattre)les dirigeants de la guérilla maoïste dans la région. Font partie du CFI la Dirección de Inteligencia del Ejército (DIE), la Dirección de Inteligencia de la Marina (Dintemar), la Dirección de Inteligencia de la Fuerza Aérea (Difap), la Jefatura de la División de Inteligencia del Estado Mayor Conjunto de las Fuerzas Armadas (Diemffaa),la Dirección de Inteligencia de la Policía Nacional (Dirin) et la División de Investigaciones Especiales (Divines) de la Dirección Antidrogas (Dirandro).

Début août, un journaliste péruvien a pu rencontrer deux des principaux dirigeants de la guérilla maoïste de la VRAE les camarades « Raúl » et « Alipio ».

Pour voir le reportage vidéo de l’interview

http://idl-reporteros.pe/2011/08/09/entrevista-a-sendero-en-el-vrae

Forces antiguérilla au Pérou

Forces antiguérilla au Pérou

L’Agence des services frontaliers du Canada a publié sur Internet, la semaine dernière, une liste de 30 présumés criminels qu’elle souhaite déporter. Suite à cette publication, quatre personnes ont été arrêtées, dont deux responsables des escadrons de la mort anti-maoïstes, actifs au Pérou sous la présidence de Fujimori. Comme la justice péruvienne évite d’intenter des poursuites contre d’anciens criminels de guerre (un décret gouvernemental ordonne entre autres un « acquittement partiel » pour les anciens soldats si les enquêteurs mettent plus de trois ans avant de porter des accusations, et ils doivent être jugés par des tribunaux militaires plutôt que civils), des voix s’élèvent au Canada pour que les deux Péruviens soient jugés au Canada même.

Les opérations de contre-guérilla s’intensifient dans la région d’Ayacucho, jusqu’à présent sans résultat autre que la découverte, dans le district de Luricocha, (province de Huanta), d’un petit dépôt d’armes du PCP-SL. Les guérilléros maoïstes se sont cependant montrés actifs dans la localité d’Huancavelica. Tandis que le chef des forces armées annonçait l’intensification des opérations de contre-guérilla, le ministre de la Défense a fait avant-hier une déclaration triomphaliste, affirmant que « l’aire d’action » de la guérilla du PCP-SL avait été réduite, en cinq ans, de 34.000 à 5.000 kilomètres carrés.

Au moins deux militaires ont été tués et deux blessés dans un accrochage armé mardi dans le sud-est du Pérou entre une patrouille de l’armée et une colonne de guérilleros du PCP-SL. L’affrontement est intervenu dans le district de Llochegua (région d’Ayacucho). Les militaires tués sont des sous-officiers affectés à la Base Contra Terrorista “Unión Mantaro”. Des hélicoptères ont évacués les blessés et débarqués des renforts pour des opérations de ratissages.

Embuscade de la guérilla maoïste au Pérou

Embuscade de la guérilla maoïste au Pérou

Samedi, une colonne de guérilleros du PCP-SL, une colonne senderista est arrivée à Virgen Ccasana – Rosario Santillana (district de Llochegua, province de Huanta – Ayacucho), près de la base militaire de Corazonpata. Les guérilleros ont organisé un meeting, puis le procès d’un habitant du village accusé d’être un indicateur de police. L’homme a été abattu.

Vendredi, une autre colonne de guérilleros du PCP-SL était entrée dans le village de Valdivia (district de Tintaypunco, province de Tayacaja) où une autre personne, également accusée d’être un indicateur de police, a été grièvement blessé par balles.

Un ancien officier de l’armée péruvienne Telmo Hurtado est arrivé vendredi à Lima après son extradition par les Etats-Unis. Hurtado, diplômé de la fameuse Ecole des Amériques commandait la patrouille militaire qui tua 69 villageois, dont 30 enfants et 27 femmes, en août 1985 à Accomarca, dans le sud-est du Pérou, durant le conflit avec la guérilla du PCP-SL. 29 autres militaires sont jugés depuis le 4 novembre 2010 pour ces faits.

Durant la présidence d’Alberto Fujimori (1990-2000), Hurtado était officiellement protégé. il fut même décoré en 1992, 1994 et 1996. Il était major quand une modification de la loi d’amnistie l’a exposé aux poursuites. il a alors pris la fuite, d’abord en Colombie, ensuite à Miami. Hurtalo a déclaré que le massacre faisait partie d’une stratégie d’ensemble de lutte contre le PCP-SL. Plusieurs de ces massacres avaient pour double but de terroriser les populations indiennes et de servir la propagande gouvernementale (largement reprise dans les médias internationaux) qui attribuaient ces massacres aux maoïstes.

La justice péruvienne a demandé à la Bolivie l’extradition d’Ulser Pillpa, dirigeant du PCP-SL connu sous le nom de guerre de « camarade Johnny ».
Ulser Pillpa, est pouruivi par le tribunal « Supraprovincial » d’Ayacucho pour « appartenance à un groupe terroriste », et il pourrait être condamné à 20 ans de prison. Arrêté en mars 2010, la presse péruvienne affirme qu’il a « efficacement collaboré » avant de s’évader en avril de la même année.

Trois membres présumés du PCP-SL, dont un était recherchés sous le pseudonyme de « camarade Johnny », ont été capturé en Bolivie. Ils étaient armés et déguisés en membres de la police anti-narcotique, et venaient de dépouiller trois narcotrafiquants boliviens (qui ont également été arrêtés) de 43 kilos de la cocaïne. Le « camarade Johnny » était une des personnes les plus recherchée par la police péruvienne. Arrêté le 6 mars, il s’était évadé le 26 avril.

Militants du Sentier Lumineux arrêtés en Bolivie

Militants du Sentier Lumineux arrêtés en Bolivie