Mercredi 29 janvier, une dizaine de guérilleros maoïstes a été accrochée par un détachement du 73e bataillon d’infanterie de l’armée gouvernementale dans le village de Kinam (province de Sarangani). Après l’affrontement, les soldats ont récupéré un fusil M-16, un fusil M653, des effets personnels et des documents politiques. Les membres de la NPA appartiendraient au Front de guérilla Tala.

La province de Sarangani

 

Un officier de l’armée philippine a été tué mercredi dans un affrontement entre des militaires et des combattants de la New People’s Army dans un village isolé de Labo, dans la province de Camarines Norte. Cet officier, qui portait le grade de 2e lieutenant, avait été affecté au 96e bataillon d’infanterie opérant dans cette province. Son détachement, qui accompagnait des paramilitaires de la Provincial Mobile Force, est tombé dans une embuscade à Barangay Malaya. La fusillade a duré environ 30 minutes

Combattants de la NPA

Le secrétaire à la Défense philippines a ordonné une enquête suite à la publication d’images truquées de prétendues redditions de guérilleros maoïstes, photos devenues virales. C’est le bureau des relations publiques de la 9e division d’infanterie qui a mis en circulation des photos photoshopées montrant un groupe de prétendus combattants de la NPA debout devant une table sur laquelle sont les armes à feu qu’ils auraient remis aux autorités. La table aux armes avait été ajoutés à la photo originale. Ces faux permettaient aux responsables locaux de la contre-insurrection de faire valoir leur efficacité, mais nourrissaient aussi un trafic de primes. Des rapports exposent que des agriculteurs et de gens ordinaires dans tout le pays étaient convoqués par des militaires à de supposées réunions publiques, mais qu’à leur arrivée, ils étaient présentés comme des guérilleros repentis. Ils étaient aussi obligés de signer des documents vierges, ce qu’il faisaient par peur des militaires. Les militaires empochaient ensuite les primes destinées aux prétendus ex-maoïstes pour récompenser leur reddition et favoriser leur « réinsertion ».

Une des photos photoshopées: la table avec les armes a été ajoutée

Un soldat de l’armée gouvernementale a été tué et six autres ont été blessés lors d’une attaque lancée lundi par la guérilla maoïste dans un village isolé des environs de Labo City, dans la province de Camarines Norte. Un peloton de la 9e division d’infanterie patrouillait à 9 h 20 à Barangay Baay lorsqu’il est tombé dans une embuscade. Les guérilleros ont fait exploser un IED sur le chemin de la patrouille, puis ont ouvert un feu nourri sur les militaires.

Combattants de la NPA

Les forces spéciales de la police et de l’armée ont mené une opération qui a débouché sur la mort de deux dirigeants maoïstes recherchés de longue date. Il s’agit d’Eleuterio Sadyaw Agmaliw alias «Omeng» et de Freddie Daileg connu sous le nom de «Poldo». Ils étaient l’objet de mandats d’arrêt pour « incendie criminel, meurtre, tentative de meurtre et rébellion ». Un troisième maoïste, non identifié, a été tué dans l’opération. Les forces de sécurité avaient repéré les maoïstes dans un lotissement de Novaliches, à Quezon City, vers 3 h 30 du matin. Les révolutionnaires ont résisté à l’opération, blessant deux policiers. Un fusil M16 avec chargeur et munitions, un revolver de calibre .38, deux grenades à main, des composants d’engins explosifs, des téléphones portables, un ordinateur portable et des documents politiques ont été saisis sur les lieux par la police.

Membres de la guérilla maoïste (archive)

 

 

Samedi, un caporal de l’armée gouvernementale a été tué et deux autres soldats ont été blessés lors d’un combat avec les combattants de la NPA dans la région d’Echague (province d’Isabela). Ces militaires, qui appartenaient au 86e Bataillon d’Infanterie, avaient été envoyés à Barangay Villa Rey à Echague après avoir reçu des informations sur la présence présumée de maoïstes. Dimanche, des éléments combinés du 31e Bataillon d’infanterie, de la 91e Compagnie de Division Reconnaissance Divisionnaire et des forces provinciales du Sorsogon ont ouvert le feu sur des maoïstes à Barangay Tugas vers 5h50 du matin. Les échanges de tirs avaient duré une heure et trente minutes avant que les guérilleros ne se retirent, laissant quatre corps sur le terrain. L’un d’eux a pu être identifié: il s’agit de Robert Estiller, alias « Cindy » ou « Meo », commandant de Sentro De Grabidad (SDG), Larangan 2, Komiteng Probinsya 3 du Comité régional du Parti de Bicol (BRPC). Le BRPC opérerait dans les villes de Bulan, Irosin, Matnog, Magallanes, Castilla et Juban, à Sorsogon.

Combattants de la NPA

 

 

Jaime Padilla, 72 ans, a été appréhendé par des officiers de police et des soldats au Centre médical Cardinal Santos. Padilla, également connu sous ses pseudonymes Ka Delio et Ka Diego, dirige le bureau d’information du Parti communiste des Philippines (PCP). Une prime de 4,4 millions de pesos était offerte à qui permettait son arrestation. Rey Rafa, 30 ans; Jefren Banjawan, 26 ans, et Kay Ann Trogon, 27 ans, qui se trouvaient dans la chambre d’hôpital avec Padilla, ont aussi été arrêtés. Padilla s’était présenté à la clinique sous le nom de Jesus Capili pour suivre un traitement contre l’hypertension artérielle.

Jaime Padilla,

 

Un détachement d’une vingtaine de militaires du 20e bataillon d’infanterie s’est affronté à des combattants de la NPA, mercredi soir, à Barangay San Francisco. La fusillade a duré 10 minutes et un soldat a été tué. L’île de Samar reste un foyer de l’insurrection maoïste; c’est là qu’une embuscade a décimée il y a dix jours (voir notre article).

Combattants de la NPA

Lundi après-midi, six soldats philippins ont été tués et 23 autres blessés, dans une embuscade de la NPA sur l’île de Samarr, dans le centre-est du pays.  Trois pelotons du 14e bataillon d’infanterie évoluaient sur un terrain escarpé à Sitio Bangon, quand les guérilleros ont déclenché l’explosion simultanée de six IED. Les guérilleros, qui étaient une cinquantaine, ont ensuite ouvert un feu nourri contre les militaires qui ont répliqué. La fusillade a duré 50 minutes et les maoïstes se sont retirés avant l’arrivée des renforts.

Combattants de la NPA

 

 

Le département d’État des États-Unis, ou ministère des Affaires étrangères des États-Unis, a publié vendredi un rapport sur le terrorisme dans lequel il décrit le Parti Communiste des Philippines/New People’s Army comme l’une des organisations terroristes les plus dangereuses au monde menaçant les intérêts des États-Unis. Pour le département d’État, le PCP-NPA est l’une des organisations les plus dangereuses au monde après les Talibans (Afghanistan), Daesh, Al-Shabaab et Boko Haram. Dans cette liste de 67 organisations, dont une très large majorité d’organisations islamistes, on trouve l’ETA, la Continuity Irish Republican Army (CIRA), le PKK, l’ELN, les FARC-EP, le FPLP, le FPLP-QG, la Real IRA (RIRA), et le Revolutionary People’s Liberation Party/Front (DHKP/C), le Parti Communiste du Pérou (Sendero Luminoso), Revolutionary Struggle (Grèce). On retrouve aussi la présence du Parti Communiste d’Inde (maoïste) et du Parti Communiste du Népal (maoïste).

Lire le Rapport du Département d’État

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