Dans la nuit de mercredi à jeudi, un détachement du 30e Bataillon d’Infanterie de l’Armée philippine circulant à bord de de trois camions militaires est tombé dans une embuscade de la NPA à Barangay Matin-ao, (Surigao del Norte). Après avoir fait exploser des IED, une quinzaine de guérilleros maoïstes ont ouvert le feu sur les militaires qui ont répliqués. La fusillade a duré un quatre d’heure, puis les guérilleros ont décroché. Cinq soldats ont été blessé.

Quatre combats ont eu lieu entre les détachement du 9e bataillon d’infanterie effectuant une opération de contrte-guérilla et les combattants de la NPA hier lundi, à Barangay Rizal, (Dimasalang, Masbate). Le premier combat a eu lieu vers 5h45, les guérilleros ont pu s’éclipser mais ils ont du abandonner du matériel. Une partie des guérilleros a été accrochée un peu plus tard par un autre détachement dans le village voisin de Cabrera, à 7h20. Les guérilleros ont une fois de plus réussi à décrocher en laissant deux armes derrières eux. Un troisième combat a eu lieu vers 9h00, à San Jose Barangay quand un détachement a rencontré par hasard un groupe de guérilleros. Encore une fois, ceux-ci ont pu s’éclipser en abandonnant une arme et quelques effets. Vers 10h20, il y a eu un quatrième combat à Barangay Cagarae qui cette fois a coûté la vie à deux guérilleros.

Plus de deux millions de personnes vivent dans des bidonvilles à Manille, soit un cinquième de la population de la capitale. La plupart viennent de la campagne. En arrivant, ils s’installent sur des terrains vides et construisent leurs cahutes. Une loi promulguée en 1992 interdit les démolitions et les évictions sauf si les habitations se trouvent dans des zones dangereuses, si le site est réclamé pour la construction d’infrastructures ou s’il y a une décision de justice.

Dans le cas de Pinaglabanan, un bidonville de huit hectares en plein coeur de Manille, l’éviction a été ordonnée au terme d’un long processus judiciaire initié par les autorités locales. Après des mois de lutte, les habitants du bidonville ont été expulsés pour laisser la place à des bâtiments administratifs. Les habitants, dont beaucoup vivaient là depuis des décennies, ont lutté pied à pied depuis janvier. Pendant que femmes et enfants se réfugiaient dans des abris, les hommes balançaient des cocktails Molotov, des pierres et des bouteilles aux 500 policiers anti-émeutes équipés de canons à eau et de gaz lacrymogènes. Une vingtaine de personnes ont été blessées au total, des deux côtés.

Philippines: Bidonvilles en résistance

Les combats se multiplient aux Philippines entre la guérilla maoïste et les forces gouvernementale à l’occasion de l’anniversaire de la fondation de la NPA. Le premier engagement, dans lequel un militaire a été blessé a eu lieu le 10 mars dans le Barangay San Miguel. Un autre combat a eu lieu le lendemain dans la même région, qui a coûté la vie à un guérillero. Le 13 mars, nouveau combat, cette fois dans le Barangay Nagoocan, qui a coûté la vie à un sous-officier, un officier et neuf soldats ayant été blessés. Un dernier combat a eu lieu mercredi, dans lequel quatre soldats gouvernementaux ont été blessés, toujours dans le Barangay Nagoocan.

Un soldat gouvernemental a été tué et 9 autres ont été blessés dans une embuscade de la NPA mardi matin dans dans le village de Nagookan, (Samar Occidental). Un détachement du 34e bataillon d’infanterie a été touché pour l’explosion de deux IED, et par un tir nourri d’armes automatiques. Une autre colonne de la NAP a attaqué un détachement du 10e Bataillon de Service au village de Nueva Visaya (Mawab).

Les soldats ont tué au moins trois guérilleros maoïstes et blessé sept d’autres pendant un combat au sud du pays. Des soldats du 68e bataillon d’Infanterie patrouillaient hier après-midi quand ils ont rencontré environ 50 guérilleros de la NPA dans le village Batang (Nord Cotabato). Les guérilleros ont offert une forte résistance, et l’armée à dû faire appel à l’artillerie lourde.