Une fusillade de trois heures a opposé une détachement du 25e Bataillon d’Infanterie de l’armé gouvernementale et une colonne d’une trentaine de guérilleros maoïstes du Front n°20 de la NPA, dans la région boisée d’Agusan del Sur (Mindanao). Quatre militaires ont été blessés. D’autre part, un avant-poste du 57e Bataillon d’Infanterie a été attaqué par la NPA dimanche soir dans le village Barangay Kinarum, au Nord Cotabato.

Un commandant de la NPA a été arrêté dans le village Diagaton (Surigao del Sur) lors d’une opération conjointe police-armée, avant-hier. Il s’agit d’Hermès Domandan, connu sous le nom de guerre de Teddy Bagger, qui exerce des responsabilités politiques et financières dans le Front 19B du Comité Régional Mindanao du Nord-Est du NPA. Il était recherché et avait été condamné par contumace. Par ailleurs, trois combattant de la NPA ont attaqué à la grenade le commissariat de police de Can-avid (Eastern Samar).

La NPA a réalisé une attaque le premier mai contre un détachement militaire. Selon les maoïstes, deux soldats ont été tués et sept autres blessés, mais l’armée ne reconnait qu’un blessé. La guérilla avait fait exploser un IED au passage d’un véhicule du 8e Bataillon d’Infanterie à Purok 7, (Barangay Songco), avant de longuement mitrailler le véhicule.

Un sous-officier, trois soldats et un civil ont été tués dans une nouvelle embuscade de la guérilla maoïste dimanche dans la ville Labo, Camarines Norte. Une vingtaine de combattants de la NPA ont soudainement ouvert le feu sur un détachement composé de soldats et de paramilitaires. Les guérilleros se sont emparés de sept armes automatiques.

Les combattants de la NPA ont tendu samedi une embuscade à un détachement militaire dans un village éloigné de de la province Compostela Valley (île de Mindanao). Un soldat a été tué et sept autres blessés. Dimanche, une autre colonne de la guérilla s’est heurtée à une forte patrouille militaire dans la province de Quezon. Deux guérilleros ont été tués

Au lendemain de l’embuscade qui a durement frappé les forces armées à Luzon (un douzième soldat est mort aujourd’hui de ses blessures), un nouveau combat a opposé la guérilla maoïste aux forces de sécurité. Quatre combattants de la NPA et un paramilitaire de la CAFGU ont été tués à Barangay Bacungan, Magsaysay, (Davao del Sur) mercredi. Un autre milicien a été blessé. Par ailleurs, une unité de la NPA a fait un raid sur une agence de sécurité dans la ville de Butuan, faisant main basse sur 66 armes dont 46 kalachnikov et 3 fusils de sniper M14.

Suite à une décision gouvernementale confirmée par la justice, l’expulsion et la démolition d’un bidonville de la banlieue sud de Manille, ville de plus de 11 millions d’habitants parmi lesquels près d’un cinquième vit dans des bidonvilles, devait débuter ce lundi. Dès 6 heures, des milliers d’habitants du quartier s’étaient rassemblés pour empêcher l’opération, bloquant notamment une des routes les plus fréquentées de la capitale en formant une énorme barricade humaine. Jusqu’à 10 heures, manifestants et forces de l’ordre se sont fait face, avant l’arrivée des policiers anti-émeutes lourdement armés (matraques, boucliers,…). Ceux-ci ont fait usage de gaz lacrymogènes pour forcer le passage, entraînant la réaction des manifestants qui ont répliqué en leur lançant divers projectiles et en tentant de mettre le feu aux véhicules de police et de pompiers. C’est alors que les policiers ont ouvert le feu, tirant à balles réelles sur la foule. Trois personnes ont été touchées. L’une d’entre elle est décédée alors que les deux autres se trouvent dans un état grave. Une quarantaine d’autres personnes ont été blessés durant les affrontements qui ont précédé. Les autorités ont annoncé que cinq policiers avaient également été blessés et qu’elles avaient procédé à une trentaine d’arrestations. Néanmoins, aucun expulsion n’a pu avoir lieu lundi.

Cinq personnes soupçonnées d’être membres de la NPA ont été arrêtées dans les villages de Pubao (San Carlos City) et de Refugio (Calatrava town), dans le Negros Occidental. L’une d’elle a été formellement identifiée comme Hernando Llorente, alias Adoy, le commandant du Front Nord-Negros de la NPA. L’arrestation a été réalisée par une force conjointe de policiers et de militaires du 62e bataillon d’infanterie.