En vertu de la réforme de la loi connue sous le nom de ‘Fourth judicial package’ (quatrième série de mesures judiciaires), les avocats d’Abdullah Ocalan, dirigeant du PKK, avaient introduit une demande afin qu’il soit rejugé. Une clause de cette loi prévoit que les condamnés dont les droits prévus par la Convention Européenne des Droits de l’Homme ont été bafoués, ils peuvent être rejugés. C’est cet argument qui a été mis en avant par les avocats, mais ce n’est pas l’avis du comité qui a examiné la demande. Le refus a été voté à l’unanimité. Abdullah Ocalan purge actuellement une peine de prison à vie sur l’île d’Imrali.

Mesopotamia Broadcast, qui gèrent un certain nombre de chaînes accusées de faire les porte-paroles du PKK, a été reconnue coupable de soutenir l’organisation par un tribunal danois. La cour a infligé une amende à la compagnie, qui s’est également vue retirer ses droits de diffusion. Les autorités danoises ont statué que Mesopotamia Broadcast, qui contrôle Roj TV, NMC et Nûçe TV, avait bien reçu un soutien de la part du PKK. Roj TV A/S et Mesopotamia Broadcast, les deux sociétés propriétaires de Roj TV, ont chacune été condamnées à 670.000 euros d’amende pour avoir fait la propagande du terrorisme entre 2007 et 2010.

Jeudi, les forces de l’ordre ont violemment dispersé une manifestation villageoise, tuant un habitant et en blessant dix autres dans le district de Lice (Diyarbarkir). Les autorités ont annoncé qu’un policier avait été fait prisonnier dans la soirée par des guérilleros du PKK. Selon elles, l’officier qui circulait dans son véhicule personnel a été arrêté à un poste de contrôle installé par les guérilleros à proximité du village de Kayacik, lieu des affrontements de la journée. Les autorités ont immédiatement déclenché une opération pour retrouver le policier dont la voiture a été retrouvée incendiée hier près du lieu de l’embuscade.

La nouvelle affaire Bahar a été abordée au sénat lors d’une question à la ministre Milquet sur son implication propre et sur l’implication de la Belgique dans l’arrestation de Bahar à Cordoue il y a quelques jours. Lors de sa réponse, la ministre confond visiblement le DHKP-C et le PKK. Puisqu’à plusieurs reprises lorsqu’on lui demande en quoi le DHKP-C a été abordé lors de sa rencontre avec les autorités turques le 22 mai, elle répond entre-autres ‘Abdullah Öcalan’, ‘le processus de paix’ et ‘le désarmement dans les montagnes près de la frontière’.

Les autorités turques ont annoncé qu’un groupe de guérilleros du PKK avait ouvert le feu sur la base militaire turque de Karacali entre 12h05 et 12h30. Cette base est située dans la province de Sirnak, à la frontière irako-turque. Un sergent de la gendarmerie a été légèrement blessé. Plus tôt dans la journée, l’armée avait publié sur son site internet l’information selon laquelle les forces armées, dans le cadre d’une mission d’auto-défense, avaient mené des opérations de reconnaissance aérienne au-dessus de 62 points dans le nord de l’Irak afin de découvrir les cibles du PKK. Des photos de ces cibles ont été prises et leur évaluation a commencé.

Des manifestants kurdes ont jeté des cocktails Molotov et des engins pyrotechniques sur la police dans la province du sud-est de la Turquie à Cizre mardi soir, avant le retrait des combattants du PKK du Kurdistan dans le nord de l’Irak dans le cadre d’un plan pour mettre au conflit avec l’Etat turc. Le retrait, négocié par le chef du PKK Abdullah Ocalan en prison sur une île-prison près d’Istanbul.

L’Assemblée parlmentaire du Conseil de l’Europe (APCE) s’est penchée sur la question de l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne et sur ses relations avec le PKK. Le rapport de «dialogue postsuivi avec la Turquie» a été voté et la durée de surveillance démocratique a été prolongée jusqu’en 2015. L’Assemblée a néanmoins félicité les autorités turques pour le processus de paix entrepris avec le «leader du PKK». Le rapport du parlement a réévalué le statut et la nomination du PKK. Le terme de « terroriste » a été remplacé par «activiste» alors que le mot «terrorisme» a laissé sa place au terme «conflit». La chef de la délégation turque s’est opposé au rapport en affirmant que «le fait d’être en négociation avec le PKK ne change pas la réalité qu’il soit une organisation terroriste».

En 2007, Nazife Babayigit rencontre deux jeunes affirmant connaître son fils, guérillero du PKK actif dans les montagnes de l’est de la Turquie qu’elle n’a pas vu depuis des années. Elle leur demande de bien vouloir lui donner un pull qu’elle a tricoté ainsi qu’une photo d’elle, afin qu’il sache qu’elle est en vie. Mais les deux hommes se font arrêter par les forces de l’ordre avant d’atteindre le campement du PKK. Suite à leur interrogatoire, Nazife Babayigit est poursuivie pour ‘collusion avec une organisation terroriste’ et condamnée à six ans de prison. Sa peine a néanmoins été commuée en deux ans de résidence surveillée en raison de son âge, elle a 77 ans.

Un homme, suspecté d’être un membre haut placé du PKK a été arrêté à l’aéroport de Bruxelles ce matin. D’après les autorités espagnoles, il résidait sur leur territoire depuis plusieurs mois et a été arrêté, en vertu d’un mandat émis par elles, à l’aéroport de Bruxelles alors qu’il se rendait en Tunisie. Les polices belges et espagnoles auraient travaillé de concert pour arrêter cet homme qui était l’objet d’une chasse à l’homme liée aux opérations Cappadocia en Espagne et en France qui ont entrainé l’arrestation de plus de vingt personnes pour leurs prétendus liens avec le PKK. L’homme arrêté ce matin est accusé d’être responsable de diverses bases de l’organisation dans plusieurs pays d’Europe.

Sans en donner publiquement l’objectif et alors que le leader du mouvement a lancé un appel à l ‘arrêt de la lutte armée, les autorités turques ont mené ce lundi une mission aérienne de repérage visant le PKK. Cinq F-16 ont décollé de la base aérienne de Diyarbakir pour survoler le district de Cukurca (province de Hakkari), le nord de l’Irak ainsi que les camps du PKK situés à la frontière. Le gouvernement turc a annoncé son intention de multiplier ces opérations afin de découvrir et de suivre les mouvements se produisant dans les camps du PKK et d’inspecter la région.