Un total de 34 personnes ont été arrêtées hier dans les provinces de Sirnak et de Igdir dans le cadre des opérations visant la KCK (Kurdistan Communities Union), présumée branche urbaine du PKK. Quinze opérations distinctes ont été déclenchées dans la province de Sirnak, au cours desquelles 87 personnes ont été interpellées parmi lesquelles 31 ont finalement été arrêtées. Trois personnes ont également été arrêtées dans la province de Igdir, dont la député maire de la province qui est membre du parti pro-kurde Peace and Democracy Party (BDP).

Un soldat a été tué et un autre blessé tôt ce matin dans une fusillade entre les forces armées et une brigade de guérilleros du PKK dans le district d’Omerli, dans la province de Mardin (sud du pays). Des renforts ont été envoyés dans le village de Unsali, où l’affrontement s’est déroulé et où se poursuivent les combats.

Au moins 35 personnes ont été interpellées hier dans les provinces de Van et de Igdir dans le cadre de l’affaire en cours visant la CKC (Kurdistan Communities Union). L’unité antiterroriste du département de la police de Van a arrêté 21 personnes, dont un député appartenant au BDP (Peace and Democracy Party – parti pro-kurde), les accusant d’être membre de la KCK, la branche urbaine présumée du PKK. Les opérations et descentes policières se poursuivent, ce qui signifie que le nombre d’interpellations pourrait augmenter. En même temps, les unités antiterroristes ont lancé des opérations simultanées dans la province de Igdir hier matin, interpellant 14 personnes.

Huit guérilleros du PKK parmi lesquels quatre femmes ont été tués ce samedi au cours d’affrontements entre une brigade de guérilleros et les forces de gendarmerie dans la province de Bingöl (sud du pays). Lorsqu’ils ont aperçu les militants, les policiers leur ont donné l’ordre de se rendre, ces derniers ont refusé en ouvrant le feu. Les forces de sécurité ont ensuite déclenché une opération aérienne visant les guérilleros. D’après les autorités, les heurts se sont poursuivis durant toute la journée dans diverses parties de la région, et seraient toujours en cours ce soir.

La police a interpellé 152 présumés militants et sympathisants du PKK, parmi lesquels une centaine de mineurs, dans la province de Diyarbakir ce mardi 20 novembre. Elle les accusait de divers crimes liés à de récentes manifestations à travers le pays. Des membres des unités d’autodéfense du PKK (OSB) ont été interpellés. Une grande partie des détenus étaient suspectées d’avoir organisé plusieurs attaques avec des pierres, des cocktails Molotov et des feux d’artifice contre les forces de l’ordre, et d’avoir bloqué les routes avec des véhicules incendiés. 128 personnes, dont tous les mineurs, ont été libérés tandis que 15 d’entre elles ont été déférées au tribunal et incarcérées. Parmi elles, de nombreux membres de l’OSB à qui ont été saisi des armes et des documents.

Cinq soldats ont été tués et un sixième blessé dans un affrontement ce dimanche dans la province de Hakkari, dans l’est du pays. Une fusillade s’est déclenchée lorsque les forces militaires se sont retrouvées face à une brigade de guérilleros alors qu’elles menaient une opération dans une zone rurale du district de Semdinli. Des renforts ont été dispatchés dans la région afin de capturer les guérilleros qui sont tous parvenus à battre en retraite.

Forces armées turques

Forces armées turques

Depuis plusieurs semaines, des milliers de prisonniers kurdes, rejoint par de un grand nombre de personnes issues de la société civile, mènent une grève de la faim. Ils revendiquent entre autre le droit de pouvoir se défendre dans leur langue maternelle devant la justice, mais aussi la libération de leur leader Abdullah Ocalan. Ce dernier, selon certaines sources, aurait lancé un appel à tous les militants afin qu’ils cessent leur grève. Il aurait affirmé que la grève ne devrait pas être menée par les prisonniers, mais par ‘ceux qui sont à l’extérieur’. Il aurait également déclaré que la grève avait atteint ses objectifs.

EDIT: Les prisonniers ont annoncé ce dimanche matin prendre en considération l’appel de leur dirigeant et cesser leur action.

Les forces armées turques ont contrecarré une attaque de la guérilla du PKK visant un avant-poste militaire du district de Lice dans la province de Diyarbakir (sud-est) ce 16 novembre. Des guérilleros ont tenté d’attaquer le bâtiment grâce à un tracteur chargé d’explosifs qu’ils avaient parqué à proximité pour le faire exploser à distance. Ils ont également lancé un assaut avec des lances-roquettes. Ayant reçu l’information de la possibilité d’une attaque, les forces armées avaient pris une série de mesures de sécurité et ont immédiatement répliqué à l’offensive. L’explosion n’a causé aucun dégât ni n’a fait aucun blessé, tout comme l’attaque armée qui a suivi. Les autorités ont lancé une opération pour capturer les guérilleros, opération soutenue par les forces aériennes.

Avant-poste militaire

Avant-poste militaire

L’état-major de l’armée turque a annoncé hier les détails d’une récente opération lancée dans les provinces de Hakkari et de Sirnak (sud-est) contre le PKK. La déclaration énonce qu’une série d’opérations coordonnées ont été menées entre le 30 octobre et le 7 novembre dans la région qui est constituée de falaises abruptes et de vallées profondes sur une largeur de 50 kilomètres et une longueur de 20 kilomètres. Ont pris part aux opérations sept bataillons issus de trois brigades de commandos différentes, deux bataillons des Special Forces, un bataillon de la Gendarmerie Special Operation, deux équipes de la Police Special Operation et des gardes de villages. Dans cette déclaration, l’état-major indique également que les forces armées turques ont récemment commencé à utiliser des avions de reconnaissance afin de détecter l’état de la situation dans certaines zones critiques. Ces avions ont découvert un groupe de guérilleros du PKK après un vol de reconnaissance le 4 novembre au-dessus de la province de Sirnak, suite à quoi deux équipes de la Gendarmerie Special Operation furent envoyées dans la région. Enfin, la déclaration annonce un bilan de huit guérilleros tués au cours de ces opérations successives.

44 journalistes sont actuellement jugé par un haut tribunal d’Istanbul. Ils sont accusés d’être des membres actifs du comité de presse de la KCK (Kudistan Communities Union, accusée d’être la branche urbaine du PKK). Hier se déroulait la quatrième audience de ce procès pour laquelle le tribunal avait autorisé les accusés à prendre la parole en kurde. Néanmoins, il n’a pas accepté la demande d’un des suspects qui souhaitait évoquer la situation des prisonniers kurdes en grève de la faim. Le tribunal a justifié sa décision en affirmant qu’il s’agissait d’un ‘problème politique’. Au lieu de la prise de parole de ce suspect, la cour a imposé deux pauses successives de quinze minutes ainsi que le départ des accusés de la salle d’audience. En guise de protestation, tous les avocats ont également quitté la salle et la fin de l’audience s’est tenue sans les accusés ni leurs avocats. L’un d’entre eux s’est adressé aux juges avant de quitter la salle ‘Tous les suspects dans cette affaire mènent une grève de la faim pour obtenir un droit fondamental, celui d’une défense dans leur langue maternelle. Vous ne pourrez pas les ignorer pour toujours’. Il a également dénoncé la présence de la gendarmerie dans la salle d’audience et l’utilisation de la force à l’encontre des avocats.