Lundi 25 août, un jeune homme de 29 ans passait en procès pour « dégradations matérielles » devant le tribunal de district de Tiergarten. La police avait affirmé l’avoir reconnu sur des vidéos montrant des actions anti-pub contre la police dans les rues de Berlin en juillet 2024. Sur une affiche, une policière était représentée déclarant : « En fait, nous ne sommes que des auteurs de violences payés par l’État », tandis qu’une autre disait : « J’en ai marre de ce magasin raciste ! ». Après environ 90 minutes d’audience, l’affaire a été classée sans suite après le paiement d’une amende de 900 €. Un groupe de solidarité a organisé un rassemblement de soutien devant le tribunal sous le slogan « 110 % racisme. 0% esprit critique ».  Le motif invoqué était que les dégâts étaient mineurs et que l’empressement de la police à poursuivre était quelque peu embarrassant. L’accusé s’est réjoui : « C’est un grand jour pour la société civile ; il n’y a rien de mal à critiquer la police pour sa violence et son racisme ! »

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La Municipalité de Lausanne a annoncé lundi avoir pris connaissance le 15 août de l’existence de messages ou photos à caractère notamment raciste et sexiste que se transmettaient des policiers ou anciens policiers sur WhatsApp. Quatre d’entre eux ont été suspendus avec effet immédiat. Ces messages proviennent de deux groupes WhatsApp de 6 à 48 membres, dont les membres ont tous fait partie à un moment donné du Corps de police de Lausanne.

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Fin juillet, plusieurs responsables du CCIE (Collectif Contre l’Islamophobie en Europe) ont reçu une convocation pour une audition prévue le 3 septembre 2025, faisant suite aux perquisitions et auditions du 13 mai dernier (voir notre article). Cette nouvelle convocation intervient après une première tentative d’audition le 23 juillet 2025, en pleine période estivale, et finalement reportée. Cela s’inscrit dans le cadre d’une enquête pour « maintien ou la reconstitution, ouverte ou déguisée, d’une association ou d’un groupement dissous », autour de la constitution du CCIE en Belgique après la dissolution du CCIF en 2020 en France.

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Dans la nuit de mercredi 20 août à jeudi 21 août, près de 300 personnes ont affronté des CRS jusqu’à 3 heures du matin dans le centre-ville d’Aurillac en marge du festival international de théâtre de rue. C’est l’interpellation d’un jeune homme, surpris en train de taguer un mur, qui a déclenché la situation. Plusieurs festivaliers ont pris sa défense, rejoints rapidement par d’autres. Huit policiers ont été blessés, et aucune autre interpellation n’a eu lieu.

Selon un recent rapport, la police belge supprime ou corrige trop rarement des informations inexactes ou dépassées qu’elle conserve souvent au-delà des délais légaux. En 2024, 565 personnes ont sollicité l’Organe de contrôle de l’information policière pour effacer ou corriger des informations les concernant. Une fois sur six, il s’est avéré que la police conservait ces données au-delà des délais légaux. Par ailleurs, l’organe de contrôle a considéré que dans moins de 20% des cas, les données pouvaient être conservées telles quelles tant les inexactitudes sont nombreuses. Depuis 2014, la législation européenne et belge impose que ces données ne sont pas conservées indéfiniment.

Les grévistes du département bois de l’entreprise Samvaz à Châtel-St-Denis, licenciés pour fin septembre attendent toujours une réponse à leur proposition de plan social. Le 18 juillet, ils avaient bloqué la marchandise que venait chercher un client. La direction a appelé la police cantonale de Fribourg et cette intervention s’est soldée par la dénonciation de Yannick Ferrari, membre de la direction régionale du syndicat Unia Fribourg, et d’un gréviste pour infractions pénales. Ils sont poursuivis pour contrainte mais feront appel.

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Le rassemblement « No Kings » du 14 juin à Los Angeles avait tourné au chaos quand les policiers de la ville de Los Angeles (LAPD) et les shérifs du comté de Los Angeles (LASD) ont violemment dispersé la foule, quelques heures avant le couvre-feu, avec des tirs de flash-ball, de balles au poivre, et de granades lacrymogènes (voir notre article). Les tirs ont également visé (volontairement) des journalistes et (involontairement) (enfin on suppose) d’autres policiers.

Un juge fédéral a statué le 7 juillet que le LAPD ne pouvait pas forcer les journalistes à quitter les zones de manifestation ni utiliser d’armes non létales contre eux, après que des reporters aient été pris pour cible. Le juge a accordé au Los Angeles Press Club une ordonnance restrictive de 14 jours contre la police de la ville, après que le groupe a déclaré avoir documenté des dizaines d’incidents au cours desquels des policiers ont forcé des journalistes à quitter les espaces publics où se déroulaient des manifestations, frappés par des balles en caoutchouc et des armes non létales et exposés à des gaz lacrymogènes.

Les policiers du LAPD se sont eux-mêmes retrouvés pris sous les tirs gaz lacrymogènes, de balles de poivre et de balles en caoutchoux de la part des shérifs du comté de Los Angeles. Le premier signalement de tirs « amis » est arrivé à 16h55 lorsque les policiers voulaient éloigner les manifestants de l’hôtel de ville. 20 minutes plus tard, les policiers essuyaient de nouveaux tirs des shérifs à l’angle des rues Temple et Main. Trois minutes plus tard, les shérifs arrosaient une nouvelle fois les policiers de balles de poivre et d’autres projectiles. Les vidéos montrent des agents du LAPD se réfugier derrière des piliers en béton sur les marches de l’hôtel de ville et l’un d’eux être toucher directement par une grenade lacrymogène.

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Le conseil des ministres restreint (Kern) a approuvé aujourd’hui vendredi l’avant-projet de loi donné par le ministre de l’Intérieur, Bernard Quintin (MR), pour la fusion des zones de police de Bruxelles. Les six zones de police doivent donc s’attendre à une fusion pour n’avoir plus qu’une seule unité de commandement et un seul collège de police. Avec cette nouvelle loi, le gouvernement entend appliquer une nouvelle organisation pour « mobiliser davantage d’agents plus rapidement et plus efficacement, quel que soit le quartier ». « Elle permettra aussi un échange d’informations direct entre l’ensemble des forces de l’ordre bruxelloises », ajoute le cabinet du ministre.

Cette réforme sera accompagnée d’un soutien financier conséquent : 55 millions d’euros seront alloués sur cinq ans pour accompagner la mise en place de la zone unique. Des incitants sont également prévus pour les autres zones de police du pays qui souhaiteraient s’engager dans une fusion avant décembre 2029. Avec cet ajout, il compte aussi sur une économie de 2 millions d’euros par an avec la réforme prévoit la suppression des conseils de police dans l’ensemble du pays. L’avant-projet de loi se heurte à l’opposition des bourgmestres.

Comme dans de nombreuses villes, des actions pour dénoncer la présence de l’équipe cycliste Israel Premier Tech ont perturbé l’étape toulousaine du Tour de France. Un dispositif policier impressionnant était déployé afin d’empêcher le déploiement de drapeaux palestiniens et autres signes visant à dénoncer cette opération de sportwashing au service du génocide en cours en Palestine. Des contrôles d’identité, des nasses et des agressions physiques de la part des policiers ont visé plusieurs dizaines de personnes. À la fin de l’étape, le militant Amine Messal a fait irruption sur la route pendant le sprint final avec un t-shirt « Israel out of the Tour » tout en brandissant un keffieh et scandant des slogans. Au moins trois personnes ont été arrêtées.

Mis en cause lors de son audition devant la Commission de l’Intérieur de la Chambre le 17 juin dernier, le chef de la police fédérale, Eric Snoeck, vient de répondre aux critiques par une lettre de 66 pages. Il était question des résultats désastreux d’une enquête menée en 2023 sur la satisfaction du personnel de la police fédérale, et surtout de l’occultation par Snoeck des problèmes que cette enquête mettait à jour (voir notre article). Celui-ci nie l’intention de dissimulation, mais reconnait que les résultats de cette enquête ont mis du temps à être traités, ce qu’il explique « par un manque de ressources humaines ». Pas dans son cabinet en tout cas, puisque les députés s’interrogeaient également sur les recrutements qui y avaient été faits en quantité et en qualité – un cabinet ironiquement surnommé « la cour royale ». Snoeck qu’avec 58 personnes (contre 43 au 1er janvier 2023), il reste sous le plafond autorisé. À la question de savoir s’il avait bien recruté sa propre partenaire dans son cabinet, Snoeck répond que « certaines affirmations relèvent de la sphère privée. »

Parmi les sujets sensibles : l’utilisation d’une BMW comme voiture de fonction, alors qu’elle avait été achetée par et pour la Direction des unités spéciales, et cela à l’encontre d’un avis négatif de l’Inspecteur général des Finances. Snoeck assure et qu’il ne s’agissait pas d’un usage abusif parce qu’« Il n’est pas déraisonnable de supposer que je puisse être une cible potentielle pour des organisations criminelles ». La BMW avait été intégrée à son dispositif de sécurité en septembre 2023, qui comprenait déjà une Volvo. Snoeck est attendu à nouveau en commission en septembre. La demande de faire ouvrir une enquête par le Comité P sur d’éventuelles violations de l’intégrité a été rejetée par la commission.