Récemment, l’état de santé de Zeinab Jalalian s’est considérablement dégradé. Son état de santé se détériorerait en raison du manque de nourriture, de médicaments et de soins médicaux adéquats en prison. Le 25 février, elle a été condamnée à mort pour « activités contre la sécurité nationale » et « combat contre Dieu (moharebe) ». Cependant, une cour d’appel a commué sa peine en emprisonnement à vie.

Sanjay Deepak Rao, âgé de 60 ans et détenu politique au bloc Manasa de la prison centrale de Cherlapally, a protesté contre son isolement cellulaire quotidien de 22 heures sur 24, sans possibilité de sortie. Il est incarcéré comme prisonnier maoïste depuis le 16 septembre 2023. Il a entamé une grève de la faim le 28 octobre, exigeant que non seulement lui, mais aussi les prisonniers des blocs Manasa et Manjeera à Cherlapally, soient autorisés à exercer leur droit légal de circuler librement dans leur bloc de l’aube au crépuscule. Au neuvième jour de sa grève de la faim, les autorités pénitentiaires ont indiqué que la cellule serait ouverte de 6H à 18H et que des livres lui seraient fournis. Il a donc décidé de suspendre sa grève de la faim. Le lendemain matin, le 6 novembre 2025, la requête déposée en son nom a été examinée par la Haute Cour du Telangana. Suite aux assurances données par les responsables de la prison et à la réponse de la Haute Cour le lendemain, Sanjay a déposé un recours légal pour obtenir satisfaction.

Le 10 novembre 2025 marquera le premier anniversaire de la grève de la faim de Serkan Onur Yilmaz, qui s’est ensuite transformée en jeûne jusqu’à la mort (voir notre article). Prisonnier révolutionnaire de Turquie, il avait été transféré dans les cellules d’isolement de la nouvelle prison de haute sécurité d’Antalya. Grâce à sa lutte, il a obtenu gain de cause et a été transféré à nouveau, contrairement à ses huit autres prisonniers. Il a donc décidé de poursuivre le combat. Depuis un an, il résiste aux conditions d’isolement imposées aux détenus dans les cellules des prisons de type S, R et Y.

Ses soutiens appellent à prendre des photos seul ou en groupe, avec ou sans visage apparent, avec une feuille de papier et le message suivant puis l’envoyer à is4pp@riseup.net : 10 November 2025 · #SerkanOnurYilmaz · #1YearDeathFast · (VOTRE PAYS)

Emprisonné aux Etats-Unis depuis 2001 pour des activités criminelles, Joseph « Shine White » Stewart s’est politisé en détention et il est devenu un militant connu pour son activisme en prison et ses efforts pour organiser et sensibiliser sur les conditions de détention et les droits des prisonniers. Le 7 octobre, il a été transféré de la prison de Foothills à celle de Marion en raison de son militantisme. À son arrivée, il a été maîtrisé, aspergé de gaz lacrymogène, électrocuté au visage avec un taser, et battu par des gardiens, subissant des blessures à l’épaule et aux côtes. Cela vient s’ajouter aux blessures existantes infligées par les gardiens à Foothills, pour lesquelles il a été privé de soins médicaux, en plus de la négligence médicale continue pour ses problèmes de santé chroniques préexistants. En réponse, Shine a entamé une grève de la faim le 11 octobre, s’affaiblit de jour en jour et a été transféré à l’hôpital le 28 octobre. Il exige d’être transféré hors de la juridiction de la directrice régionale de l’Ouest, LaDonna Browning, responsable de cette répression accrue, et de recevoir les soins médicaux appropriés. Il demande aux soutiens d’intensifier leurs appels.

Jon est le quatrième prisonnier à se joindre aux actions de grève de la faim qui ont lieu dans les prisons britanniques (voir notre article). Jon est en détention provisoire depuis le 3 juillet 2025, car il est accusé d’avoir participé à une action qui a mis hors service deux avions militaires. Les quatre grévistes de la faim exigent la libération immédiate sous caution des 33 prisonniers de la cause palestinienne détenus dans les prisons britanniques, mais aussi la fermeture des usines du principal fabricant d’armes israélien Elbit Systems ou encore la fin de l’interdiction du groupe Palestine Action.

Contre les prisons de type S, R et Y (connues sous le nom de « puits ») qui imposent des conditions d’isolement particulièrement sévères, 11 prisonniers révolutionnaires sont toujours en grève de la faim illimitée et deux autres en jeûne jusqu’à la mort. Par ailleurs, l’activiste Ahmet Çiçek a entamé une grève de la faim illimitée aux Pays-Bas le 10 octobre 2025, en soutien aux prisonniers mobilisés.

  • Serkan Onur Yılmaz est en jeûne jusqu’à la mort depuis le 10 novembre 2024
  • Ayberk Demirdöğen est en jeûne jusqu’à la mort depuis le 11 mars 2025
  • Fikret Akar est en grève de la faim illimitée depuis le 30 mars 2025
  • Ümit Çobanoğlu est en grève de la faim illimitée depuis le 29 mai 2025
  • Fırat Kaya est en grève de la faim illimitée depuis le 26 juillet 2025
  • Tahsin Sağaltıcı est en grève de la faim illimitée depuis le 30 juillet 2025
  • Gürkan Türkoğlu est en grève de la faim illimitée depuis le 30 juillet 2025
  • Hüseyin Özen est en grève de la faim illimitée depuis le 30 juillet 2025
  • Ali Dilmen est en grève de la faim illimitée depuis le 11 août 2025
  • Ali Yücel est en grève de la faim illimitée depuis le 29 août 2025
  • Berkin Berberoğlu est en grève de la faim illimitée depuis le 12 juin 2025
  • Cemil Kurt est en grève de la faim illimitée depuis le 24 septembre 2025
  • Ulaş İnci est en grève de la faim illimitée depuis le 10 octobre 2025

Originaire de Jénine, le prisonnier palestinien Mohammed Ghawarda est décédé ce lundi 2 novembre dans les prisons israéliennes. Son décès porte à 81 le nombre de prisonniers palestiniens décédés dans les prisons israéliennes depuis octobre 2023, en raison des conditions de détention et des mauvais traitements infligés aux détenus.

Mumia a récupéré une partie de sa vue après une opération au laser de son œil gauche (voir notre article). L’intervention pour son œil droit n’est toujours pas programmée, pas plus que le traitement rétinien dont des experts indépendants viennent de confirmer l’urgence. Pour mémoire, Mumia souffre d’une insuffisance cardiaque congestive, de complications liées à une opération de la cataracte, d’une rétinopathie diabétique et d’un glaucome avancé pour lesquels l’absence de traitements depuis des mois menace désormais de le rendre définitivement aveugle.

Comme chaque premier mercredi du mois, le comité Libérons Mumia appelle à un rassemblement ce 5 novembre place de la Concorde à Paris à proximité de l’ambassade des Etats-Unis : angle rue de Rivoli et du jardin des Tuileries. Ce sera l’occasion d’attirer une fois de plus l’attention des autorités américaines sur les graves problèmes de santé auxquels Mumia et beaucoup d’autres prisonniers âgés sont exposés en l’absence de traitements et de soins (voir leur tract).

Lundi 3 novembre, Prisoners For Palestine annonce que Heba Muraisi est la troisième prisonnière pro-palestinienne à se joindre à la grève de la faim tournante et collective (voir notre article). Accusée d’avoir causé des dommages au plus grand fabricant d’armes israélien Elbit Systems dans le cadre de l’affaire des Filton 24, elle risque jusqu’à deux ans de détention provisoire avant son procès, ce qui dépasse largement la durée maximale de six mois prévue pour la détention préventive. D’origine yéménite et dont la famille vit à Gaza, elle a souvent été prise pour cible par les autorités pénitentiaires et placée à l’isolement pour avoir manifesté son soutien à la Palestine. Collectivement, les grévistes de la faim réclament leur libération sous caution, le droit à un procès équitable, l’accès au courrier et la levée de l’interdiction de Palestine Action.

Il y a 12 ans, Mahmoud Saïd Abu Foul avait perdu une jambe lors d’un bombardement israélien sur le camp de Jabalia. Avec plus de 200 soignants et déplacés réfugiés dans l’hôpital Kamal Adwan de Gaza, il avait été arrêté le 27 décembre 2024. Il a été libéré dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu. Durant les dix mois de détention dans la prison israélienne de Sde Teiman, comme des centaines d’autres prisonniers qu’il a croisés, il a subi de sévères tortures. En particulier, il a perdu la vue, après qu’un soldat israélien l’a frappé violemment à la tête avec une chaise métallique, un mois et demi après son arrestation. « J’ai senti un éclair blanc avant que tout ne devienne noir. Depuis, je n’ai plus revu la lumière », raconte-t-il. Il explique que ses paupières se sont ensuite collées entre elles, laissant couler du sang et des larmes, et dégageant une odeur nauséabonde. Laissé sans traitement adéquat, il a perdu la vue et souffre de douleurs constantes aux yeux et à la tête. Mahmoud est installé avec sa famille déplacée dans une tente à Az-Zawaida, après la destruction de leur maison à Beit Lahia.