Vendredi 18 octobre au Salvador, un tribunal a acquitté six anciens guérilleros, auparavant membres du FMLN ( Front Farabundo Marti de libération nationale ). Cinq d’entre eux sont d’actuels défenseurs de l’environnement, ils dénoncent un procès politique en raison de leur engagement contre l’exploitation minière. Les procureurs avaient requis jusqu’à 36 ans de prison, poursuivis pour le meurtre en 1989 d’une femme que, selon l’accusation, ils considéraient être une « informatrice de l’armée ». L’action pénale a été classée sans suite sur prescription et le juge a décidé que six des accusés devaient être libérés immédiatement. Le tribunal de Sensuntepeque, à 80 km de San Salvador, a maintenu les mandats d’arrêt contre deux autres suspects en fuite.

Des agents de la police nationale civile du centre historique de San Salvador ont arrêté deux personnes, dont un étudiant en journalisme de l’Université d’El Salvador, après les émeutes qui ont éclaté mercredi lors de la manifestation contre la privatisation de l’eau. Les détenus sont accusés par la police d’avoir cassé des vitres de l’Assemblée législative et d’avoir endommagé des véhicules garés à cet endroit.

Arrestation mercredi à San Salvador

Arrestation mercredi à San Salvador

Lundi, les deux voies de l’autoroute à Comalapa ont été bloqués par les travailleurs de la zone franche d’Olocuilta. Les travailleurs manifestaient parce que les propriétaires d’une des entreprises de la zone franche, la maquila « industrias Magdalena », ont disparu dans payer les salaires. Au moins 700 personnes ont perdu salaire et emploi. Les forces antiémeutes salvadoriennes (Unidad del Mantenimiento del Orden, UMO) sont intervenues pour lever les barrages.

Affrontements au Salvador

Affrontements au Salvador

Victoriano Abel Vega, secrétaire général du Syndicat des travailleurs et des employés municipaux de la municipalité de Santa Ana (SITRAMSA), affilié à la CATS (Centrale autonome des travailleurs salvadoriens), a été abattu alors qu’il était en route pour San Salvador où il devait assister à une réunion avec d’autres dirigeants syndicaux dans le cadre de la préparation d’une procédure de plainte concernant le licenciement déloyal de plusieurs salariés de la municipalité de Santa Ana au mépris des conventions de l’Organisation internationale du travail (OIT). Abel Vigo avait reçu des menaces de mort pour son rôle de dirigeant syndical et pour avoir dénoncé les licenciements en question.