Environ 16 militants syndicaux Kurdes ainsi que membres du Syndicat libre des travailleurs Iraniens ont été arrêtés au cours des derniers jours du mois d’avril 2016, dans les villes de Sanandaj et Saqqiz situées dans le Kurdistan iranien. Ils auraient été arrêtés dans le cadre d’une opération lancée par les forces répressives iraniennes, censées empêcher des actions et des protestations qui avaient été organisées précédemment pour le 1er Mai. Dans le Kurdistan Iranien comme dans le reste de l’Iran, les travailleurs se plaignent constamment des bas salaires et des retards de paiements de ceux-ci, des dégradations de leurs conditions de travail, des normes de santé et de sécurité jamais respectées par le patronat local, leurs protestations se concentrent également sur leurs droits à la retraite et leurs droit a pouvoir bénéficier d’assurance sociales correctes et équitables, droits qui ont été plus que rognés au cours de ces dix dernières année par les programmes économiques ultra libéraux régime des Mollahs.

Syndicalistes kurdes iraniens arrêtés

Syndicalistes kurdes iraniens arrêtés

Une manifestation avait lieu ce samedi 14h à Clermont-Ferrand, en solidarité avec Antoine, un militant de la CARA (Cellule Antifasciste Révolutionnaire d’Auvergne) et de la CGT. Antoine avait été arrêté le 29 avril lors de l’occupation du conseil municipal de Clermont-Ferrand, lorsque la police avait évacué la salle à coups de matraques, de gaz et de taser. Il a refusé de passer en comparution immédiate et restera donc emprisonné jusqu’à son procès le 26 mai prochain. La manifestation s’est entourée d’un service d’auto-défense pour se protéger de la police.

France: Succès de la manifestation pour Antoine à Clermont-Ferrand

Fabrice Roulliaux, militant CGT de Peugeot SA Rennes, a été condamné à deux mois ferme et Yann Tavernet, militant CGT de Peugeot SA à Tremery, a été condamné à 500 € d’amende. Ils ont été accusés de rébellion suite à une manifestation contre la loi Travail, ce qu’ils contestaient. Fabrice Roulliaux écope d’une peine de prison ferme car il refuse d’accepter la peine de 120 heures de TIG (Travaux d’Intérêt Général). Il est aussi condamné à 600 € d’amende pour avoir refusé de donner son ADN. Ils vont tous deux en appel.

Délégation CGT Tremery

Délégation CGT Tremery

Ce 20 avril, la police est rentré de force dans le local de la CNT à Lille, détruisant le rideau de fer de la fenêtre et saccageant l’intérieur du local et tout le matériel qu’il contenait. Plusieurs militants ont été arrêtés et de nouvelles scènes de brutalité policière ont eu lieu. Cette brutalité s’est étendue aux habitants du quartier et au rassemblement de soutien qui a spontanément eu lieu.

Meubles et affiches saccagés.

Meubles et affiches saccagés.

Une intervention brutale des forces de sécurité algérienne a délogé les enseignants contractuels en grève de la faim pour leur intégration, qui avaient organisé un campement de protestation à la cité 950-Logements de Boudouaou. Les grévistes ont été surpris par un impressionnant dispositif sécuritaire qui les a évacués de force à 3h hier matin alors que la plupart des grévistes sombraient dans un sommeil profond des suites de la fatigue. Des blessés ont été enregistrés parmi eux qui ne s’attendaient pas à une si impressionnante intervention à une heure tardive de la nuit. L’un des enseignants serait grièvement blessé.

Encerclés depuis deux jours par un large et impressionnant dispositif sécuritaire, les enseignants grévistes étaient coupés hier de tout contact notamment avec la presse empêchée d’accéder sur le lieu de la grève de la faim. Les services de sécurité avaient également dépêché des véhicules équipés de brouilleurs rendant impossible toute communication téléphonique avec l’extérieur. Des enseignants venus de Tébessa soutenir les grévistes ont été, eux aussi, empêchés d’approcher. Plusieurs contractuels ont observé un sit-in devant la direction de l’éducation de Boumerdès pour réitérer leurs revendications et dénoncer l’intervention des forces de l’ordre contre le camp des grévistes de la faim.

Les enseignants grévistes de la faim cernés par la police

Les enseignants grévistes de la faim cernés par la police

Esmail Abdi, secrétaire de l’Association Syndicale des Enseignants Iraniens, a été arrêté le 27 juin. Il purge actuellement une peine de dix ans sur les accusations de «organisation et participation à des rassemblements illégaux », découlant de ses activités syndicales. Jafar Azimzadeh, président de l’union libre des travailleurs iraniens, un des organisateurs d’une pétition signée par plus de 4.000 travailleurs demandant des améliorations des conditions de travail et des hausses de salaire, a été condamné en mars 2015 à une peine de cinq ans de prison pour activités syndicales. Les juges lui ont également interdit de parler de son affaire aux médias étrangers comme nationaux et de toute appartenance à des groupes politiques ou syndicaux pendant deux ans à compter du premier jour de la fin de cette peine. Jafar Azimzadeh et Esmail Abdi commenceront une grève de la faim le 29 avril.

Jafar Azimzadeh et Esmail Abdi

Les enseignants membres de la Coordination Nationale des Travailleurs de l’Education (CNTE) et du Syndicat National des tyravailleurs de l’Education (SNTE) se sont mobilisés vendredi dans tout le Mexique contre la réforme de l’éducation et de l’évaluation des enseignants. Ils se sont affronté avec la police fédérale et la police de l’Etat du Chiapas à Tuxtla Gutierrez. Les policiers ont tiré des gaz lacrymogènes pour disperser les enseignants. D’autres membres de la CNTE ont bloqué le pont international de Talismán, entre le Mexique et le Guatemala, ou d’autres incidents ont eu lieu. Plus d’une douzaine d’enseignants ont été arrêtés et des dizaines de manifestants ont été blessés.

Incidents au pont de Talisman

Incidents au pont de Talisman

Green Elephant (ex-REM) avait repris ESB, l’aciérie électrique de Seraing, en décembre 2014. Elle n’a jamais fait parvenir à la Sogepa, le bras financier de la Région wallonne, des réponses à diverses questions afin d’obtenir une ligne de crédit de 108 millions d’euros sollicitée pour la mise en œuvre du plan industriel pour lequel Green Elephant investissait seulement 10 millions sur fonds propres. Les représentants des travailleurs estiment que cette « reprise » ressemble de plus en plus à une faillite a été organisée avec l’ancien propriétaire, le « repreneur » s’étant fait connaître alors que la direction et les syndicats étaient prêts à signer le plan social.

Les travailleurs, menés en bateau depuis 15 mois par la direction, n’ont pas été payé pour le mois de mars. Un accord obtenu par la direction avec un organisme bancaire va assurer le paiement de ce salaire. La direction prétend chercher des liquidités pour les salaires d’avril et mai, et des investisseurs pour relancer l’activité en mai. Au moment où les permanents expliquaient ces points aux travailleurs, une quinzaine d’entre eux ont pénétré de force dans le bâtiment. Ils ont envahi le bureau où se trouvaient les trois représentants de l’actionnaire et l’un d’eux a été frappé et blessé au visage. Une ambulance est intervenue et l’a emmené trois heures plus tard.

Les ouvriers rassemblés dans l’aciérie hier après-midi

Les forces de l’ordre sont massivement intervenues un peu après 18 heures. La police anti-émeutes a évacué de force les deux représentants des actionnaires qui étaient encore retenus sur place. Après le départ des forces de police, un ouvrier est monté dans un tracto-pelle et s’en est servi pour dévaster les bureaux administratifs de l’entreprise. Les voitures des représentants de l’actionnaire ont été détruites. Durant la nuit, les ouvriers auraient mis le feu à une partie d’un bâtiment d’ESB à l’aide d’un engin transportant des palettes.

Incendie cette nuit à ESB

Les ouvriers rassemblés dans l'aciérie hier après-midi
Incendie cette nuit à ESB

Mercredi 6 avril, les forces antiémeute mauritaniennes ont attaqué un sit-in des dockers du Port Autonome de Nouakchott, en grève depuis le 4 avril. Après un long moment d’observation, les éléments de la police déployés en masse à proximité du Port Autonome de Nouakchott dit Port de l’Amitié (PANAPA), ont dispersé les dockers à coup de matraques et de gaz lacrymogènes. Il y aurait eu des arrestations parmi les grévistes. et des affrontements ont alors éclaté dans le port. Les dockers, lâchés par leur Syndicat Professionnel protestent contre le système de sortie des conteneurs et exigent de meilleurs conditions de travail.

Rassemblement de dockers grévistes

Rassemblement de dockers grévistes

Ils auront finalement eu gain de cause. Ou au moins gagné une bataille. Trois salariés d’une entreprise de métallurgie de Hazebrouck (Nord), menacés de licenciement (voir notre article) et mis à pied pour avoir fait grève contre la loi Travail le 31 mars, ont réintégré l’entreprise vendredi. Le 1er avril, les trois employés, membres de la CGT, avaient reçu «une convocation à un entretien préalable à licenciement éventuel pour faute grave» après avoir fait grève le 31 mars.

Les trois ouvriers menacés de licenciement

Les trois ouvriers menacés de licenciement