Le gouvernement portugais a décrété jeudi la réquisition des personnels de la compagnie aérienne publique TAP du 27 au 30 décembre, pour contrer les effets d’une grève contre sa privatisation. La réquisition autorisera la convocation de 70% des salariés de la TAP dans le but que tous les vols prévus pendant les quatre jours de la grève soient assurés. Les 12 syndicats de la compagnie avaient appelé à la grève le 10 décembre pour « freiner le processus de privatisation », relancé mi-novembre par le gouvernement de centre droit.

Portugal: Réquisition des grévistes de TAP

A l’heure actuelle, quelques affrontements ont eu lieu à travers le pays. A Bruxelles, des manifestants ont tenté de manifester devant le siège de la N-VA située Rue Royale, immédiatement bloqué par un cordon de policiers et de fils barbelés, les manifestants ont lancé les œufs destinés au parti nationaliste sur la police qui le protégeait. Quelques dizaines de mètres en amont, les manifestants se sont rassemblés devant le VOKA. Les policiers rapidement accourus sur place ont cette fois-ci essuyé des tirs de briques de lait chocolaté qui ont également éclaboussé la façade de la fédération patronale flamande.

Ailleurs dans le pays, ce sont surtout des tensions entre jaunes, petits patrons et grévistes qui ont surgis. A plusieurs reprises, des automobilistes ont simplement foncé dans les barrages syndicaux avec leur voiture. Plusieurs syndicalistes ont été blessés, mais plusieurs jaunes ont également été rossés. Au Parc scientifique du Sart-Tilman, de nombreuses personnes sont parvenues à rentrer avant que le barrage n’arrive. Les grévistes ont finalement réussis à faire partir les jaunes des locaux. Ceux qui ne sont pas partis ont eu leurs pneus crevés.

Autre événement marquant de ce début de journée de grève générale : un sabotage à la Gare de Bruxelles-Midi où des cables de signalisation ont été incendiés. Les réparations prendront probablement 48h. D’autres événements auront probablement lieu cet après-midi puisque les affrontements semblent avoir repris à la rue royale entre la manifestation CGSP et les policiers qui protègent le siège de la N-VA. Il y aurait également eu des tensions devant le siège du MR.

Affrontements Rue Royale.

Affrontements Rue Royale.

Lors du conflit de 173 jours de grève sur 5 communes des Hauts-de-Seine, la direction de La Poste a tout fait pour empêcher les facteurs et les factrices de revendiquer et d’obtenir gain de cause. Le bilan répressif dans le cadre de cette grève est sans précédent :
– Olivier Rosay, représentant départemental SUD 75, sanctionné de deux ans de mise à pied,
– Stéphanie Le Guen, représentante départementale SUD 75, licenciement prononcé par La Poste et annulé par l’Inspection du Travail, La Poste fait appel au Ministère du travail de cette décision,
– Bruno Bernadin, représentant départemental SUD 75, 3 mois de mise à pied,
– Mohamed Ziani, représentant CT 92 et CHSCT, licenciement prononcé par La Poste et annulé par l’Inspection du Travail, La Poste fait appel au Ministère du travail de cette décision,
– Gaël Quirante, secrétaire départemental SUD 92, licenciement prononcé par La Poste et annulé par l’Inspection du Travail, La Poste fait appel au Ministère du travail de cette décision,
– Diego Ceccon, représentant SUD Rueil-Malmaison, deux ans de suspension de fonction demandés,
– Yann Le Merrer, secrétaire départemental adjoint SUD 92, La Poste demande sa révocation,
– Xavier Chiarelli, secrétaire départemental adjoint SUD 92, trois mois de mise à pied,
– Patricia Avice, représentante SUD La Garenne-Colombes, trois mois de mise à pied,
– Brahim Ibrahimi, représentant départemental adjoint SUD 92, trois mois de mise à pied,
– Thibault Chevalier, représentant SUD Bois-Colombes, licenciement prononcé par La Poste, annulé par le Tribunal des Prud’hommes qui ordonne sa réintégration.

Rassemblement le 17 décembre devant le Ministère de l’Economie (métro L. 6 ou L. 14 Bercy) à 18h30

Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté hier vendredi en Italie lors d’une grève générale contre les mesures économiques et sociales du gouvernement de centre-gauche, grève de huit heures organisée par deux grandes confédérations syndicales. La principale cible de la colère syndicale reste le «Jobs Act », la réforme du marché du travail qui prévoit de faciliter les licenciements et de réduire les droits et protections des salariés dans leurs premières années de contrat. Mais le texte a été définitivement adopté par le Parlement la semaine dernière. Les syndicats dénoncent aussi le projet de budget 2015, jugeant ses mesures de relance de l’économie insuffisantes.

Il y avait 50 000 manifestants à Milan, 70.000 à Turin, 40.000 à Rome, 50.000 à Naples, 15 000 à Palerme. De brefs heurts ont opposé des manifestants aux forces de l’ordre à Milan, Turin et Rome.


Italie : échauffourées en marge de… par lemondefr

Le parquet de Bruxelles a requis jeudi après-midi un an de prison à l’encontre de deux dockers qu’il accuse d’avoir lancé des pavés sur la police lors de la manifestation nationale du 6 novembre dernier. Les deux ouvriers nient toute implication et réclament l’acquittement. Les deux dockers, l’un travaillant à Zeebrugge et l’autre à Anvers, ont bien participé à la manifestation nationale du 6 novembre. Alors que le cortège allait se disloquer, le docker de Zeebrugge a appris que des affrontements avec la police avaient lieu loin du lieu où il se trouvait. « J’étais dans un café avec quelques collèges », a-t-il affirmé. « Ensuite, alors que je me dirigeais vers la gare du Midi, j’ai été contrôlé par un policier qui a affirmé que j’avais lancé des pavés. » L’homme nie avec insistance son implication dans les émeutes.

Le deuxième docker, celui d’Anvers, a admis être présent du côté de la Porte de Hal, là où les incidents ont éclaté. « Par curiosité, j’ai regardé », a-t-il affirmé. « Je suis resté là pendant une demi-heure avant que la police ne charge. Je me suis mis à courir, je suis tombé et je me suis blessé. Alors que j’allais être embarqué en ambulance, la police m’a demandé ma carte d’identité, tout en affirmant que j’avais jeté des pierres. » Ce docker nie aussi son implication dans les émeutes et son avocat a réclamé l’acquittement. Jugement le 8 janvier.

Une requête unilatérale a été déposée devant le président du Tribunal de première instance de Charleroi au nom de 45 entreprises de la région qui entendaient, lors de la grève générale, obtenir le libre accès au travail sous peine d’astreintes. La requête a été rejetée ce vendredi. Cette requête, à laquelle les syndicats n’ont pas été invités à s’opposer puisqu’elle était unilatérale, a été examinée par le président du Tribunal de première instance qui a rendu sa décision ce vendredi, déboutant les entrepreneurs.

Les 650 employés syndiqués UNIFOR de l’usine Tembec à Témiscaming ont déclenché une grève mercredi en début de soirée après l’échec des négociations des derniers jours. Jeudi, un syndicaliste a été arrêté ce matin après une altercation avec un agent de sécurité au piquet de grève. Les geévistes bloquant l’accès à l’usine aux employés non-syndiqués et aux sous-traitants, la direction a été en justice.

La Cour supérieure vient d’ordonner au syndicat Unifor de permettre l’accès au site aux sous-traitants, employés non-syndiqués et clients. Elle lui demande aussi de cesser « d’intimider, d’harceler, de menacer et d’injurier » ces personnes qui ont légalement le droit d’entrer sur le site. L’injonction limite également à 20, le nombre de manifestants à chaque entrée. De plus, ces manifestants ne peuvent s’approcher qu’à plus de 4 mètres des entrées. Le juge ordonne au syndicat d’informer ses membres du contenu de l’injonction dans les prochaines 24 heures. Il autorise tout policier à prendre tous les moyens, y compris la force, pour faire respecter l’injonction.

Canada: Décision juridique contre les grévistes de Tembec

La manifestation tenue à Port-Louis par des grévistes de l’industrie sucrière à la mi-journée mercredi 26 novembre a été marquée par des incidents lorsque des manifestants ont croisé sur la route d’un poids lourd transportant du sucre. Les manifestants ont arrêté le véhicule, obligeant le chauffeur à sortir de sa cabine, provoquant une intervention policière.

Maurice: Incidents à la manifestation des grévistes du sucre

Dans la nuit de lundi à mardi, 28 bus des TEC Liège-Verviers ont été sabotés dans les dépôts de Rocourt, Bassenge, Omal, Geer et Warzée. Ces faits se sont produits alors que le dépôt de Jemeppe était en grève depuis quatre jours et que le mouvement allait s’étendre à une bonne partie du réseau. Des courroies ont été sectionnées, des durites endommagées, des pneus crevés et des capteurs pliés.

Lors de précédentes grèves, des actes similaires avaient déjà été constatés, mais jamais de cette ampleur. Le TEC n’a pas encore estimé le coût des dégâts, mais a déjà porté plainte, comme elle l’avait déjà fait par le passé. Les enquêtes précédemment menées n’ont cependant jamais permis de déterminer l’identité des auteurs.

Après avoir constitué une cellule spéciale, composée de policiers anversois et bruxellois pour identifier parmi les dockers d’Anvers et les milieux anarchistes et d’extrême-gauche, les manifestants qui avaient pris part aux affrontements avec la police lors de la gigantesque manifestation du 6 novembre, et après avoir annoncé qu’une quinzaine d’entre-eux avaient été identifiés, la police a procédé ce matin à 11 attestations, dont 4 avec mandats d’arrêt. Si les personnes arrêtées l’ont été à plusieurs endroits du pays, c’est la police de la zone Bruxelles-Ixelles qui a coordonné l’opération, ce qui laisse penser que c’est à Bruxelles qu’a eu lieu le plis grand nombre d’arrestations.

Une personne aurait été relaxée, 4 inculpées, on ignore ce qu’il est advenu des personnes qui ont été interpellées sans mandat d’arrêt (avec mandat d’amener).

Les personnes arrêtées qui seront inculpées passeront en composition le 4 décembre à Bruxelles (pour les procédure en flamand) et le 16 janvier à Bruxelles également (pour les procédures en français).

Manifestation du 6 novembre

Manifestation du 6 novembre