Une manifestation à laquelle appelait le front commun syndical (CGSP, Setca, CNE, SLFP et CGSLB) et des collectifs comme « La Santé en lutte » a dévié du parcours prévu, en continuant sur la petite ceinture après la porte de Namur et jusqu’au carrefour dit Arts-Loi. Sur les pancartes et banderoles on pouvait lire: “Un plan contre la pénurie d’infirmiers maintenant”, “La vraie urgence n’est pas de licencier”, “Sauvez notre système de santé au lieu de licencier”. Un groupe de manifestants a tenté de pénétrer dans le bâtiment le cabinet du ministre de la Santé mais a été repoussé par les forces de l’ordre, qui ont utilisé du gaz lacrymogène pour le faire reculer.

L’obligation de vaccination pour le 1er janvier 2022 est ressentie comme une gifle par les travailleurs qui ont tenu bon pendant 20 mois dans des conditions difficiles. Des soignants testés positifs ont par le passé continué à travailler en prenant des précautions et qu’aujourd’hui des soignants vaccinés peuvent également véhiculer le virus, la vaccination ne faisant que diminuer la charge virale liée aux contaminations et au développement de formes graves de la maladie.

De violents affrontements entre policiers et manifestants ont eu lieu mardi à Cadix, en Andalousie, au huitième jour d’une grève des ouvriers de la métallurgie, qui réclament des hausses de salaire suite à la forte inflation (voir notre précédent article). Les heurts se sont produits à proximité du port de Cadix, à l’issue d’une manifestation qui a rassemblé plusieurs milliers d’ouvriers ainsi que des étudiants venus leur apporter leur soutien. Lors de ces affrontements, les forces de l’ordre, appuyées par un hélicoptère, ont tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc.

 

Des affrontements ont éclaté à Cadix mardi 16 dans l’après-midi, entre les grévistes des chantiers navals et la police. Plus de 20 000 travailleurs des chantiers navals sont en grève illimitée et se sont rassemblés devant les grandes installations de Navantia San Fernando, Dragados et Airbus pour protester. Des feux avaient été allumés aux entrées des usines, tenus par des piquets, bloquant toute entrée des installations. L’affrontement le plus grave a eu lieu au chantier naval Navantia de Cadix. Là, les feux ont coupé la circulation sur l’autoroute industrielle, entraînant des heurts violents entre la police nationale et les manifestants. Un deuxième affrontement a éclaté à Campo de Gibraltar, où les ouvriers des grandes industries pétrochimiques de La Linea, Algeciras et Los Barrios ont arrêté leur activité. Des grévistes avaient bloqué un rond-point. Des affrontements ont entraîné l’arrestation d’un travailleur. Les syndicats ont appelé à cette grève en raison du blocage persistant des négociations de la convention collective entre les syndicats et les employeurs. Les représentants des travailleurs réclament une mise à niveau des salaires.

La cour d’appel de Liège a condamné mardi les 17 militants et responsables de la FGTB, poursuivis à la suite d’une action de blocage du pont de Cheratte en octobre 2015, à des peines allant de 15 jours à 1 mois avec sursis et à des amendes allant de 200 à 350 euros. Le tribunal correctionnel de Liège les avait condamné en novembre 2020 à des peines allant de 15 jours de prison avec sursis à 1 mois de prison avec sursis et avec amendes de 600 euros (voir notre article). Le syndicat avait fait appel, il ira maintenant en cassation.

 

Pour la deuxième journée, des forces fédérales sont intervenues pour briser la grève sur le chantier de construction de la raffinerie de pétrole de Dos Bocas, dans l’État de Tabasco. Elles ont lancé des gaz lacrymogènes et tiré des balles en caoutchouc tôt mercredi, blessant au moins trois travailleurs. Par milliers, les ouvriers demandent des augmentations de salaire et le paiement des heures supplémentaires, la chaleur et l’humidité élevées dans la région les obligeant à prolonger le travail quotidien. Ils demandent également que leur nourriture et leur eau soient payés par l’entreprise, de meilleurs outils et équipements et de meilleures conditions de sécurité. La raffinerie géante est un projet phare du président Andrés Manuel López Obrador. Le projet a connu des dépassements de coûts, le président poussant la construction à se poursuivre pendant la pandémie afin de démarrer les opérations en 2022 comme prévu.

Des policiers ont violemment dispersé les enseignants qui protestaient près du parlement grec lors d’un rassemblement organisé par les syndicats d’enseignants dans le centre d’Athènes, le 6 octobre. Les enseignants des écoles publiques protestent contre l’évaluation obligatoire du personnel enseignant décidée par le ministère grec de l’Éducation.

 

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Mardi 28 était un jour de grève et de mobilisations à l’appel des centrales ouvrières et du syndicat des enseignants Fecode. A Bogotá, plusieurs événements violents ont été enregistrés tout au long des mobilisations, mais les moments de plus grande tension ont eu lieu dans la ville d’Usme et dans le Portail des Amériques où les affrontements entre les manifestants cagoulés et les forces anti-émeute (Esmad) se sont poursuivis longtemps. A Usme, les Esmad sont intervenues contre des barrages routiers dressés par les manifestants. Durant la nuit, les policiers ont tenté de disperser les manifestants avec des pistolets paralysants et des gaz lacrymogènes. Des tirs présumés d’armes à feu et des détonations ont été signalés. A Medellín, les affrontements ont fait des dommages aux routes, aux infrastructures publiques et à la gare de La Palma Metroplús, et ont fait au moins quatre blessés.

Les affrontements à Usme

Le parquet général a requis, mardi, devant la cour d’appel de Liège, des peines de 15 jours avec sursis et un mois avec sursis, ainsi que des amendes allant de 300 à 600 euros, contre les 17 militants et responsables de la FGTB poursuivis à la suite d’une action de blocage du pont de Cheratte en octobre 2015. Le tribunal correctionnel de Liège avait condamné en novembre 2020 ces 17 syndicalistes à des peines allant de 15 jours de prison avec sursis à 1 mois de prison avec sursis et avec amendes de 600 euros (voir notre article). Le syndicat avait fait appel.

Devant la cour d’appel de Liège, ces 17 syndicalistes ont de nouveau contesté les faits qui leur sont reprochés. Suivant une ligne de défense déplorable, ils ont affirmé avoir rejoint un barrage déjà installé préalablement et dans un mouvement « parasité par des casseurs extérieurs au syndicat ». « En première ligne se trouvaient des personnes n’ayant rien à voir avec l’organisation syndicale. Pour la FGTB, ce genre d’action n’est pas une bonne chose dans la mesure où on parle plus du blocage que de la raison de la grève ou du mouvement », a exposé Thierry Bodson, président de la FGTB. Le parquet a soutenu que la présence de casseurs n’a pas été démontrée et que le bloquaqe était lien le fait des manifestants. La comparution de ces 17 militants et responsables de la FGTB a été précédée le matin, sur la place Saint-Lambert, d’une action de soutien de plusieurs centaines de militants .

Des agents de sécurité privée sont intervenus mercredi matin contre un piquet de grève à l’extérieur de l’usine de Nabisco, au nord-est de Portland. Les travailleurs de Nabisco font grève depuis plus d’un mois maintenant. Ils protestent contre la réduction de leur retraite, de leurs soins de santé et de leurs salaires et veulent un contrat équitable. Lundi déjà, un gréviste avait été agressé par un vigile devant le bâtiment. Plainte a été déposée contre la société de sécurité.

Une ambulance emmène un gréviste légèrement blessé

 

Yang Kyeung-soo, président de la Confédération Coréenne des Syndicats (KCTU), la plus grande fédération de syndicats indépendants du pays, qui compte un million de membres, a été arrêté le 2 septembre lors d’une descente de police dans son bureau de Séoul. Des centaines de policiers ont encerclé le bâtiment, où Yang Kyeung-soo s’était réfugié suite aux menaces d’arrestation, et forcé les portes. Un tribunal local avait émis un mandat d’arrêt pour violation des lois de distanciation sociale de Covid, suite à l’organisation d’un rassemblement dans le centre-ville de Séoul le 3 juillet dernier.

Ce jour là, la KCTU avait organisé un rassemblement dans le centre-ville de Séoul, appelant le gouvernement à lutter contre les inégalités aggravées par la pandémie, au gel des licenciements pendant la pandémie et des paiements directs en espèces pour les travailleurs et les indépendants. Le gouvernement n’a pas autorisé le rassemblement, mais environ 8 000 syndicalistes se sont quand même réunis, en respectant scrupuleusement les directives officielles de distanciation sociale. Après le rassemblement, seuls trois participants ont été testés positifs pour Covid, avec peu de preuves pour lier leurs infections au rassemblement.