La police a attaqué des supporters de football sur la place Taksim. Des milliers de supporters manifestaient contre l’application de ticket électronique proposée par le gouvernement qui permettra de connaitre l’identité de toute personne qui rentre dans un stade. De plus, l’application est vendue par la banque Aktif qui appartient au beau-fils du président Ergodan qui gagnera de l’argent à chaque fois que quelqu’un achètera un ticket. Les manifestants ont été attaqués avec des gaz poivrés et des autopompes, certains ont été arrêtés.

Un manifestant sur la place Taksim

Un manifestant sur la place Taksim

La Cour constitutionnelle turque a annulé vendredi une partie d’une récente réforme judiciaire controversée du gouvernement islamo-conservateur qui renforçait le contrôle politique sur l’institution judiciaire. La plus haute instance judiciaire du pays a jugé contraire à la Constitution les dispositions de cette loi, votée en février en plein scandale de corruption visant le pouvoir, qui accordaient au ministre de la Justice de nouveaux pouvoirs, comme d’imposer son ordre du jour au Haut-conseil des juges et procureurs, d’ouvrir des enquêtes sur ses membres et d’y avoir le dernier mot en matière de nomination des hauts magistrats.

Le gouvernement turc a ordonné jeudi le blocage de YouTube, une semaine après avoir fait de même pour Twitter, à la suite de la diffusion de nouveaux enregistrements pirates mettant en cause le régime. La décision des autorités des télécoms (TIB) concernant YouTube a été communiquée aux serveurs d’internet et aux opérateurs GSM turcs. Cette décision fait suite à la publication jeudi sur YouTube de l’enregistrement d’une conversation dans laquelle quatre hauts responsables turcs, dont le ministre des Affaires étrangères et le chef des services de renseignement (MIT) évoquent d’envoyer quatre hommes en Syrie pour lancer huit missiles dans un terrain vague » en Turquie, afin de justifier une riposte militaire turque. L’enregistrement est une manipulation selon le ministère turque des Affaires étrangères.

Un tribunal administratif d’Ankara a ordonné mercredi la levée de la décision très controversée du gouvernement turc de bloquer l’accès au réseau Twitter dans le pays. Le TIB avait bloqué jeudi soir le réseau de microblogging, accusé par le Premier ministre de propager les accusations de corruption qui visent son régime à la veille des élections municipales du 30 mars. Cette mesure est « contraire aux principes de l’Etat de droit », a estimé le tribunal de la capitale dans son jugement. La TIB peut désormais faire appel de la décision du tribunal mais est contrainte de lever sa décision en attendant que la juridiction d’appel statue sur sa requête.

Turquie: Le gouvernement bloque YouTube mais pourrait devoir rouvrir Twitter

Un policier et au moins deux manifestants ont été blessés hier au Kurdistan lors de manifestations en faveur du PKK. Des manifestants ont bloqué les routes de la ville de Silopi, dans la province de Sirnak, et ont affronté avec des pierres et des cocktails Molotov les forces d’intervention policières appuyées par des auto-pompes. Un officier de polie a été blessé dans l’incendie de sa voiture, pendant que deux de ses collègues souffraient de brûlures légères.

Turquie/Kurdistan: Affrontements à Silopi

Le réseau social Twitter était bloqué vendredi en Turquie. Les utilisateurs étaient redirigés vers un message des autorités turques de régulation des télécommunications annonçant appliquer « des mesures de protection » sur décision judiciaire. Selon le cabinet du Premier ministre, le réseau social a négligé un arrêt de la cour l’enjoignant à retirer certains liens. Le premier ministre Erdogan avait menacé jeudi d’interdire Twitter après la publication sur les réseaux sociaux d’enregistrements d’écoutes téléphoniques qui le mettaient directement en cause dans un scandale de corruption.

twitter censuré en Turquie

twitter censuré en Turquie

Un rassemblement a eu lieu ce mardi, de 15 à 16H00, place de l’Albertine (près de la gare centrale), en solidarité avec les prisonniers politiques et toutes les victimes de la répression en Turquie. Le rassemblement était fait à l’appel de l’AÖTDK, (Avrupa Özgür Tutsaklarla Dayanışma Komitesi – Confédération Européenne de Solidarité avec les Prisonniers Politiques). D’autres rassemblements ont eu lieu dans différentes villes d’Europe et de Turquie.

Bruxelles: Rassemblement pour les prisonniers politiques en Turquie

De violents affrontements ont à nouveau éclaté mercredi en Turquie entre la police et des dizaines de milliers de manifestants descendus dans les rues pour dénoncer le gouvernement à l’occasion des funérailles d’un garçon de 15 ans, mort des suites de blessures causées par la police en juin dernier. Pour la deuxième journée consécutive, les forces de l’ordre sont intervenues à grands renforts de gaz lacrymogènes et de canons à eau, notamment à Istanbul, Ankara, Izmir (ouest) ou encore Eskisehir (nord-ouest) pour disperser de nombreux rassemblements organisés à la mémoire de Berkin Elvan, décédé mardi après 269 jours de coma.

Des échauffourées ont éclaté dès la fin des funérailles, lorsqu’une partie du cortège stambouliote a voulu marcher sur l’emblématique place Taksim. La police a dispersé sans ménagements les manifestants, qui ont riposté par des jets de pierres et des tirs de feux d’artifice. Ces affrontements ont continué tout au long de la soirée à Istanbul, Ankara et dans plusieurs autres villes. Un policier qui participait à une intervention contre des manifestants à Tunceli (est) est par ailleurs décédé accidentellement d’une crise cardiaque provoquée par les gaz lacrymogènes.

manifestation en Turquie

manifestation en Turquie

Des milliers de personnes sont sorties dans la rue mardi soir pour dénoncer le régime islamo-conservateurs qu’ils tiennent pour responsable de la mort après un long coma d’un adolescent de 15 ans, grièvement blessé par la police lors de la fronde antigouvernementale de juin dernier. Des rassemblement à la mémoire du Berkin Elvan, devenu un symbole de la répression policière, ont été organisés dans plus d’une dizaine de villes, notamment à Istanbul, Ankara, Izmir (ouest), et Denizli (nord-ouest). Des heurts entre manifestants et policiers anti-émeute ont fait plusieurs blessés. Une cinquantaine de manifestants ont été interpellés, selon les mêmes sources.

Plus de 5.000 personnes réunies sur la place de Kadiköy, un foyer de l’opposition sur la rive asiatique d’Istanbul, ont scandé « Berkin est vivant, il est immortel », bravant des dizaines de policiers et érigeant des barricades. La police a utilisé des canons à eau et des gaz lacrymogène pour disperser les manifestants qui ont scandé des slogans hostiles au gouvernement.  » De brefs mais violents incidents ont rapidement éclaté devant l’hôpital d’Istanbul, où des centaines de personnes étaient rassemblées pour rendre hommage à Berkin Elvan. Des dizaines de manifestants ont attaqué un bus de la police, notamment en jetant des pierres, contraignant les forces de l’ordre à user de gaz lacrymogènes pour se dégager. D’autres affrontements ont opposé dans l’après-midi la police à près de 2.000 étudiants de l’université technique du Moyen-Orient (ÖDTU) d’Ankara, et dans la soirée aux abords de la place centrale de Kizilay. Au moins cinq manifestants ont été blessés et évacués dans des ambulances.