Les sections belges de l’Union des femmes socialistes (Turquie) et du comité de solidarité avec les prisonniers politique (Turquie), mène campagne avec notre Secours rouge pour deux militantes, Hatice Duman, l’ancienne rédactrice en chef du journal Atilim et Gülüzar Erman, une syndicaliste du textile, condamnées à la perpétuité sous couvert des lois anti-terroristes. Ce rassemblement mensuel sert aussi de point d’information pour tous les prisonniers révolutionnaires.

Un nouveau rassemblement aura ce jeudi 25 juillet de 17H00 à 18H00 en face de la Bourse.

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Bruxelles: Rassemblement jeudi pour Hatice et Gülüzar
Bruxelles: Rassemblement jeudi pour Hatice et Gülüzar

Le 16 juillet à l’aube, la police a pris d’assaut plusieurs maisons en même temps à Istanbul. Selon les premières informations, 12 membres du Öğrenci Kolektifleri (Collectif d’étudiants) et Liseli Genç Umut (Espoir jeune lycéen) ont été arrêtés. 26 personnes dans le quartier de Sancaktepe ont été arrêtées, y compris les lecteurs de magazines tels que Özgür Gelecek (Future Libre) et Devrimci Demokrasi (Démocratie Révolutionnaire), et les membres de AKA-DER (Fondation de recherche culturelle anatolienne) et HKP (Parti de libération du peuple). Il a été rapporté que les maisons des gestionnaires et des membres de la TGB (Syndicat de Jeunesse de Turquie) ont également été fouillées. Les avocats ont été informés que l’État a pris la décision de perquisitions et d’arrestations de 60 personnes pour une période de 72 heures, y compris des militantEs de Halkevleri, Öğrenci Kolektifleri, Özgür Gelecek, Devrimci Demokrasi, Aka-Der, HKP et TGB.

56 personnes sont accusées ‘d’incitation à la révolte et de dégradations de biens publics’. Le dossier a été classé comme confidentiel, afin que les personnes toujours en garde à vue (30 à ce jour) ne soient pas autorisées à parler à leurs avocats pendant 24 heures. Les policiers ont également décidé de prélever des échantillons ASN des détenus.

La police est intervenue samedi soir à Istanbul pour disperser des centaines de manifestants qui tentaient de gagner la place Taksim et le parc Gezi, bastion de la fronde antigouvernementale qui a agité la Turquie au mois de juin. Les forces de l’ordre ont fait usage de canons à eau, de grenades lacrymogènes et de billes en plastique pour repousser les manifestants dans les ruelles du quartier de Beyoglu, qui jouxte la place Taksim.

La police a dans un premier temps autorisé un rassemblement de plusieurs milliers de personnes protestant contre le gouvernement islamo-conservateur du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, organisé devant le lycée francophone de Galatasaray, à plusieurs centaines de mètres de la place Taksim. Elle est ensuite intervenue contre environ 500 manifestants qui tentaient de marcher en direction de la place. D’autres affrontements ont eu lieu à Ankara, Antioche,[fond bleu marine][/fond bleu marine] Hatay.

émeutes istanbul

émeutes istanbul

La police est intervenue lundi soir autour de la place Taksim d’Istanbul pour disperser des centaines de manifestants qui tentaient de gagner le parc Gezi. Comme samedi soir, les forces de l’ordre, dont d’importants effectifs ont bouclé la place en début de soirée, ont fait usage de gaz lacrymogène et de canons à eau dans les rues environnantes. Des échauffourées se sont poursuivies entre la police et les manifestants, les jets de bouteilles répondant aux tirs de grenades de gaz lacrymogène et de billes en plastique. Plusieurs personnes ont été interpellées.

Affrontements place Taksim

Affrontements place Taksim

La police turque a tiré des gaz lacrymogènes et fait usage de canons à eau ce samedi soir pour refouler plusieurs milliers de personnes qui se rendaient sur la place Taksim d’Istanbul. Quelques heures avant les nouveaux incidents de ce samedi, le gouverneur d’Istanbul avait mis en garde les manifestants, rappelant que les rassemblements sur la place Taksim étaient interdits. Réunis à l’appel du collectif Solidarité Taksim, à l’origine de la contestation, les manifestants se sont donc heurtés à l’imposant dispositif de policiers antiémeute qui leur barrait l’accès de la place et se sont dispersés dans la grande avenue piétonne Istiklal et dans les rues environnantes.

affrontements place Taksim

affrontements place Taksim

Seize personnes ont été interpellées par les autorités turques dans le carde de raids matinaux menés hier dans la province de Bursa. Toutes sont accusées d’entretenir des liens avec le DHKP-C. Parmi elles, six femmes. Les suspects ont été emmenés et placés en détention à la Direction de la police pour y subir un interrogatoire. Les forces de l’ordre ont également saisi des livres, des magazines et des cd. Les autorités envisagent par ailleurs de demander au procureur une prolongation de la période de détention pour poursuivre les interrogatoires. Depuis la revendication par le DHKP-C de l’attaque contre l’ambassade américaine à Ankara le 1er février dernier, le gouvernement à intensifié ses opérations contre l’organisation, retenant actuellement prisonnières des dizaines de personnes dans diverses villes dans le cadre de cette affaire.

Mesopotamia Broadcast, qui gèrent un certain nombre de chaînes accusées de faire les porte-paroles du PKK, a été reconnue coupable de soutenir l’organisation par un tribunal danois. La cour a infligé une amende à la compagnie, qui s’est également vue retirer ses droits de diffusion. Les autorités danoises ont statué que Mesopotamia Broadcast, qui contrôle Roj TV, NMC et Nûçe TV, avait bien reçu un soutien de la part du PKK. Roj TV A/S et Mesopotamia Broadcast, les deux sociétés propriétaires de Roj TV, ont chacune été condamnées à 670.000 euros d’amende pour avoir fait la propagande du terrorisme entre 2007 et 2010.

Hier, environ 3000 personnes s’étaient rassemblées à Diyarbakir à l’appel du parti pro-kurde BDP (Peace and Democracy Party) pour exiger du gouvernement qu’il accélère dans la mise en oeuvre des mesures pour régler la question kurde. Les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène et de canons à eau pour disperser la foule, entraînant des affrontements qui se sont étendus aux rues avoisinantes. Au moins trois manifestants ont été blessés et de nombreux autres ont été interpellés.

La police est intervenue hier à Mersin pour disperser un groupe de 500 manifestants rassemblés pour montrer leur soutien au mouvement de contestation national alors que les Jeux Méditerranéens se clôturaient dans une autre partie de la ville. La cérémonie de clôture des Jeux se tenait au stade de Mersin et plusieurs membres du gouvernement y assistaient. Les manifestants s’étaient rassemblés devant un centre commercial pour marcher en cortège vers le Peace Square et le stade. Mais la police anti-émeute ne les a pas laissé se mettre en route et a tiré des gaz lacrymogènes et utilisé des canons à eau pour les disperser. Des manifestants ont mis le feu à des poubelles avant de tenter d’ériger des barricades avec des tables et des chaises du centre commercial. Au total, 17 personnes ont été blessées, parmi lesquelles deux journalistes et un officier de police. La situation était très tendue depuis dix jours à Mersin alors que les autorités avaient de très sévères mesures de sécurité en marge des Jeux Méditerranéens.

Affrontements à Mersin

Affrontements à Mersin

Des milliers de manifestants s’étaient rassemblés hier place Taksim pour dénoncer l’attitude du gouvernement face au mouvement de contestation. La police est intervenue en fin de journée pour demander à la foule de se disperser et a repoussé les récalcitrants avec des boucliers et des camions roulant lentement. Elle n’a pas fait usage de canons à eau. Cependant, les policiers ont décidé de pourchasser les manifestants qui avaient décidé de rester dans les rues voisines plutôt que de rentrer chez eux comme les autorités l’exigeaient. Plus de dix personnes ont été interpellées. Des vidéos de surveillance montrent des policiers en civil arrêtant et emmenant violemment des manifestants. Les forces de l’ordre avaient également bouclé l’Istikal Avenue et des témoins affirment qu’elles ont fait usage de balles en caoutchouc.

Par ailleurs, la police a utilisé des gaz lacrymogène et des canons à eau pour disperser un groupe de 250 manifestants rassemblés dans le parc Kurtulus, à proximité de l’université d’Ankara. Les forces anti-émeutes ont chassé le groupe du parc, intoxicant un grand nombre de passants avec leurs gaz.

Gaz lacrymogène à Ankara

Gaz lacrymogène à Ankara