Des manifestants cagoulés ont affronté les forces de sécurité hier mardi dans l’après-midi devant le Liceo 1 à Santiago, dans le cadre d’une manifestation d’étudiants. Les heurts ont eu lieu dans les rues Compañía et San Martín. Les manifestants ont jeté des pierres et ont dressé des barricades. Les Carabiniers sont intervenus avec l’appui d’une auto-pompe. La circulation n’a été rétablie que vers 20 h 30. Un mineur aurait été arrêté pour trouble à l’ordre public lors de ces incidents.

Des affrontements ont opposés lundi de jeunes manifestants masqués à la police anti-émeute (ESMAD) autour de l’Université Nationale de Bogota, à hauteur du carrefour de Carrera 30 avec Calle 45. Cette dernière artère a été longtemps fermée à la circulation. Les manifestations sont devenues une habitude tous les huit jours à Bogotá. Ce n’était n’était pas le seul point de Bogotá où de fortes manifestations ont eu lieu ce jour-là, puisqu’il y a également eu des manifestations sur l’Avenida Circunvalar, près de l’Université du district, siège de La Macarena.

Les habitants de différents quartiers de la municipalité de Los Alcarrizos ont manifesté en brûlant des pneus et en jetant des débris dans les rues pour réclamer l’approvisionnement en eau potable. Cela fait des mois que les habitants sont confrontée à des problèmes d’approvisionnement en eau. La même plainte a été exprimée par les habitants de localités telles que Las Malvinas et Los Multis, qui ont décidé de bloquer la circulation pour réclamer de l’eau potable et de l’électricité. Des dispositifs policiers ont été déployés pour empêcher les manifestants d’atteindre l’avenue principale, même s’ils ont réussi à allumer quelques pneus avant que la police n’arrive et ne disperse la manifestation.

Des manifestants contre la fraude des ultra-riches ont bloqué la circulation à Asunción et ont résisté à l’intervention de la police. Plus d’une centaine de personnes ont été poursuivies après ces manifestations. Des médecins légistes ont été convoqués pour examiner les détenus parce que les forces de l’ordre ont fait un usage excessif de la force lors de l’arrestation des manifestants, aux abords du siège du Tribunal supérieur de justice électorale (TSJE). De nombreux véhicules ont également été saisis.

12000 personnes ont participé au traditionnel 1er Mai révolutionnaire de Berlin Kreuzberg, encadré par 6500 policiers… Il n’y a eu que peu d’incidents, mais dans la nuit du 30 avril au 1er mai, la manifestation queer-féministe de la Nuit des Walpurgis a rassemblée quelques milliers de participantes et a donné lieu à des heurts avec la police et à des arrestations.
A Istanbul, la place Taksim est un lieu symbolique en raison d’un attentat sanglant contre des manifestants lors de la fête du Travail de 1977. En hommage aux victimes, des centaines de personnes s’y rassemblent chaque année et déposent des fleurs devant le mémorial… malgré les interdictions instaurées par le gouvernement d’Erdogan. Hier, au moins 100 manifestants ont été arrêtés alors qu’ils tentaient de rejoindre la place.
Des affrontements ont eu lieu au Chili, dans le centre de Santiago: les manifestants ont affronté les blindés des Carabiniers avec des pierres et des cocktails Molotov (photo).

Plusieurs milliers de commandants, combattants et sympathisants de la principale dissidence des FARC se sont rassemblés samedi dans le sud de la Colombie, en prévision d’un grand meeting dimanche pour affirmer leur engagement à négocier la paix avec le gouvernement. «Nous pensons qu’il est possible de construire la paix, avec la justice sociale et depuis les territoires», a déclaré à la presse l’un des dirigeants de cette dissidence, Andrey Avendano, le commandant du Front 33. Il s’exprimait, au côté de plusieurs autres commandants, au nom de l’Etat-major central des FARC (EMC-FARC), principale dissidence des FARC, qui avait refusé de signer l’accord de paix de 2016. Les dirigeants de l’EMC-FARC sont réunis depuis début avril dans ce fief historique de la guérilla, les piémonts amazoniens de la région du Caqueta, pour définir leur stratégie dans leurs futures discussions de paix avec le gouvernement. À l’initiative du président de gauche Gustavo Petro, élu à l’été 2022, un cessez-le-feu bilatéral de six mois a été convenu avec les principales factions de la dissidence des FARC depuis le 1er janvier, ainsi qu’avec d’autres groupes armés. L’EMC-FARC organise de son côté un grand rassemblement pour ce dimanche, un rendez-vous de discussions et consultations avec les communautés et les gardes paysannes sympathisantes (photos) de ces régions sous contrôle rebelle en contrebas de la cordillère des Andes.

La loi Nain-Retamal, qui offre une protection juridique aux policiers qui utilisent leurs armes de service et augmente les peines pour ceux qui les agressent, a été publiée au Journal officiel chilien le 10 avril.  Un grand nombre de lycéens ont organisé une manifestation contre cette loi cet après-midi à Alameda (Santiago). Les écoliers, convoqués par les réseaux sociaux, ont défilé le long de l’artère principale de la capitale, la circulation a donc dû être coupée vers midi tant dans le sens est que dans le sens ouest. Ils se sont affrontés aux carabiniers.

Les guérilleros de l’ELN a mené le 29 mars une attaque à l’IED contre un détachement de l’armée dans la zone rurale de la municipalité d’El Carmen, dans la région de Catatumbo. Neuf soldats ont été tués dans l’explosion et neuf autres ont été blessés. Les blessés sont transportés par avion dans la ville de Cúcuta pour être soignés dans une clinique privée compte tenu de la gravité de leurs blessures. Le commandant en chef du front de guerre du nord-est, Manuel Pérez Martínez, a revendiqué l’attaque comme « réponse à la militarisation de la région, aux exactions de la force publique contre la population civile, aux assassinats de leaders sociaux, de défenseurs des droits de l’homme et contre l’alliance qu’elle entretient avec les groupes narco-paramilitaires parrainés par l’État colombien ». La déclaration évoque aussi le massacre commis par les militaires dans la zone rurale de Buenaventura, Valle del Cauca, survenu le 28 janvier de cette année, où ils ont capturé sept guérilleros et les exécutés sommairement devant la population civile.

Des dizaines de personnes ont été arrêtées à la suite d’une série d’affrontements dans le centre de Santiago, qui font partie d’une nouvelle commémoration de la Journée du jeune combattant (voir notre article). Les heurts ont commencé dans l’Alameda, où des groupes de jeunes ont dressé des barricades (photo) et jeté des cocktails Molotov sur les carabiniers. Deux bus ont été également incendiés et en raison de ces heurts, il y a eu plusieurs coupures de circulation et déviations vers d’autres artères de la capitale chilienne. Les affrontements se sont poursuivis jusqu’aux premières heures du jeudi matin. Des heurts ont aussi eu lieu ailleurs au Chili, notament en Auricanie (pays Mapuche) où une succursale de l’entreprise Telsur à Temuco a été attaquée au cocktail Molotov.