Des manifestants contre la fraude des ultra-riches ont bloqué la circulation à Asunción et ont résisté à l’intervention de la police. Plus d’une centaine de personnes ont été poursuivies après ces manifestations. Des médecins légistes ont été convoqués pour examiner les détenus parce que les forces de l’ordre ont fait un usage excessif de la force lors de l’arrestation des manifestants, aux abords du siège du Tribunal supérieur de justice électorale (TSJE). De nombreux véhicules ont également été saisis.

12000 personnes ont participé au traditionnel 1er Mai révolutionnaire de Berlin Kreuzberg, encadré par 6500 policiers… Il n’y a eu que peu d’incidents, mais dans la nuit du 30 avril au 1er mai, la manifestation queer-féministe de la Nuit des Walpurgis a rassemblée quelques milliers de participantes et a donné lieu à des heurts avec la police et à des arrestations.
A Istanbul, la place Taksim est un lieu symbolique en raison d’un attentat sanglant contre des manifestants lors de la fête du Travail de 1977. En hommage aux victimes, des centaines de personnes s’y rassemblent chaque année et déposent des fleurs devant le mémorial… malgré les interdictions instaurées par le gouvernement d’Erdogan. Hier, au moins 100 manifestants ont été arrêtés alors qu’ils tentaient de rejoindre la place.
Des affrontements ont eu lieu au Chili, dans le centre de Santiago: les manifestants ont affronté les blindés des Carabiniers avec des pierres et des cocktails Molotov (photo).

Plusieurs milliers de commandants, combattants et sympathisants de la principale dissidence des FARC se sont rassemblés samedi dans le sud de la Colombie, en prévision d’un grand meeting dimanche pour affirmer leur engagement à négocier la paix avec le gouvernement. «Nous pensons qu’il est possible de construire la paix, avec la justice sociale et depuis les territoires», a déclaré à la presse l’un des dirigeants de cette dissidence, Andrey Avendano, le commandant du Front 33. Il s’exprimait, au côté de plusieurs autres commandants, au nom de l’Etat-major central des FARC (EMC-FARC), principale dissidence des FARC, qui avait refusé de signer l’accord de paix de 2016. Les dirigeants de l’EMC-FARC sont réunis depuis début avril dans ce fief historique de la guérilla, les piémonts amazoniens de la région du Caqueta, pour définir leur stratégie dans leurs futures discussions de paix avec le gouvernement. À l’initiative du président de gauche Gustavo Petro, élu à l’été 2022, un cessez-le-feu bilatéral de six mois a été convenu avec les principales factions de la dissidence des FARC depuis le 1er janvier, ainsi qu’avec d’autres groupes armés. L’EMC-FARC organise de son côté un grand rassemblement pour ce dimanche, un rendez-vous de discussions et consultations avec les communautés et les gardes paysannes sympathisantes (photos) de ces régions sous contrôle rebelle en contrebas de la cordillère des Andes.

La loi Nain-Retamal, qui offre une protection juridique aux policiers qui utilisent leurs armes de service et augmente les peines pour ceux qui les agressent, a été publiée au Journal officiel chilien le 10 avril.  Un grand nombre de lycéens ont organisé une manifestation contre cette loi cet après-midi à Alameda (Santiago). Les écoliers, convoqués par les réseaux sociaux, ont défilé le long de l’artère principale de la capitale, la circulation a donc dû être coupée vers midi tant dans le sens est que dans le sens ouest. Ils se sont affrontés aux carabiniers.

Les guérilleros de l’ELN a mené le 29 mars une attaque à l’IED contre un détachement de l’armée dans la zone rurale de la municipalité d’El Carmen, dans la région de Catatumbo. Neuf soldats ont été tués dans l’explosion et neuf autres ont été blessés. Les blessés sont transportés par avion dans la ville de Cúcuta pour être soignés dans une clinique privée compte tenu de la gravité de leurs blessures. Le commandant en chef du front de guerre du nord-est, Manuel Pérez Martínez, a revendiqué l’attaque comme « réponse à la militarisation de la région, aux exactions de la force publique contre la population civile, aux assassinats de leaders sociaux, de défenseurs des droits de l’homme et contre l’alliance qu’elle entretient avec les groupes narco-paramilitaires parrainés par l’État colombien ». La déclaration évoque aussi le massacre commis par les militaires dans la zone rurale de Buenaventura, Valle del Cauca, survenu le 28 janvier de cette année, où ils ont capturé sept guérilleros et les exécutés sommairement devant la population civile.

Des dizaines de personnes ont été arrêtées à la suite d’une série d’affrontements dans le centre de Santiago, qui font partie d’une nouvelle commémoration de la Journée du jeune combattant (voir notre article). Les heurts ont commencé dans l’Alameda, où des groupes de jeunes ont dressé des barricades (photo) et jeté des cocktails Molotov sur les carabiniers. Deux bus ont été également incendiés et en raison de ces heurts, il y a eu plusieurs coupures de circulation et déviations vers d’autres artères de la capitale chilienne. Les affrontements se sont poursuivis jusqu’aux premières heures du jeudi matin. Des heurts ont aussi eu lieu ailleurs au Chili, notament en Auricanie (pays Mapuche) où une succursale de l’entreprise Telsur à Temuco a été attaquée au cocktail Molotov.

De jeunes manifestants ont bloqué des routes et se sont heurtés à la police le 27 mars près du Liceo de Aplicacion sur l’Avenida Ricardo Cumming, à Santiago. Les manifestants ont lancé à plusieurs reprises des engins incendiaires sur la police, obligeant les autorités à fermer l’avenue. Les manifestations sont liées à la préparation de la Journée de la jeunesse combattante, une commémoration non officielle de deux étudiants tués par l’ancienne dictature militaire, qui a lieu chaque année le 29 mars et qui est souvent marquée par des affrontements entre les étudiants et la police.

Un militant maoïste recherché depuis des décennies, Gregorio Príncipe Puicón, alias « Oso », a été capturé jeudi 23 par des membres de la Direction contre le terrorisme (Dircote) dans le district d’El Agustino (photo). L’homme est accusé d’avoir participé à de nombreuses actions de la guérilla maoïste entre 1988 et 1993, notament l’embuscade contre un convoi de l’armée qui avoit coûté la vie à 17 militaires en 1988. Et le samedi 26 mars, la police péruvienne a capturé samedi Flumencio Jayo Díaz, alias « camarade Jorge », qui est notamment accusé d’avoir participé à l’attaque meurtrière à la voiture piégée qui avait dévastée le quartier bourgeois de Miraflores (Lima) en 1992.

Cs capture intervient cinq jours après la mort d’un militaire et d’un guérillero lors d’un affrontement entre des patrouilles des forces de sécurité et des combattants du PCPM dans la région VRAEM (voir notre article). L’armée, qui a installé 46 bases « antisubversives » dans cette vaste région de jungle montagneuse répartie sur quatre départements différents sur le versant oriental des Andes méridionales, y mène actuellement des opérations anti-guérilla.  L’état d’urgence y est instauré depuis plus de dix ans.

Un sous-officier de l’armée gouvernementale et un combattant du Parti Communiste du Pérou Militarisé ont été tués lors d’un affrontement survenu au cours des opérations de ratissage anti-guérilla dans une jungle montagneuse du Pérou. Les les militaires pensaient avoir des information sur la base où se trouve Victor Quispe Palomino, principal dirigeant du PCPM dans la région de Vizcatán del Ene, raison pour laquelle une opération appelé « Orión » a été lancée. L’opération a impliqué les forces armées et la police nationale péruvienne. Lors de l’affrontement, un maoïste connu sous le nom de guerre de « Álvaro » a été blessé et capturé. L’armée affirme qu’en plus de « Paulino », quatre autres maoïstes auraient été tués.